Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.

Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.


 

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 What kind of animal are you ? [PV Frolay]

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Ven 20 Fév - 1:47





 
What kind of animal are you?


 
F : 8 || A : 9 || E : 9.


Allen progressait à travers les décombres avec un certain flegme qui transparaissait surtout dans son regard miel. Il se trouvait ici, car à la base, il voulait chasser. Il avait une réputation à tenir après tout. Surtout que cet autre chasseur, Ebène, se prétendait meilleur que lui. Meilleur? Ah! Un sourire ironique ourlait les babines du Sekmet rien qu'à penser à cette idée incongrue. Pour peu, il en ricanerait. Mais il n'y avait pas qu'une question de réputation derrière tout ça. Il fallait nourrir la meute aussi. Et la Horde. Comme s'ils n'avaient pas assez de mal comme ça. Ces chiens de gardes – car Allen avait du mal à leur trouver une autre utilité – se servaient généreusement dans le garde-manger, faisant grincer les dents de la plupart des autres lupus. Au final ? Il fallait chasser plus. Encore et toujours plus. Voilà le pourquoi. Sauf que le loup brun n'avait pas prévu d'aller dans le centre commercial. Mais il s'était fait surprendre par le bruit des oiseaux métalliques des humains, il lui semblait donc plus judicieux de se réfugier à l'intérieur, l'idée de frôler leurs bombes ou autres inventions létales ne lui semblait guère séduisante. De plus, peut-être trouvera-t-il quelques rongeurs ou chauve-souris. Et le plus tôt sera le mieux car Allen ne souhaitait pas passer sa journée ici.

Ainsi notre Narcisse progressait dans le centre commercial avec un soupir, semblant plus se promener que chasser. Peut-être que finalement il chasserait au retour. Ou peut-être qu'il y irait un autre jour. Il fit une halte, soupesant le pour et le contre, ses yeux s'attardant sur la fissure qui lézardait le mur face à lui, davantage par distraction qu'autre chose. Il pouvait s'autoriser une pause non? Ce n'est pas comme s'il avait vraiment de prouver sa valeur... Après tout, c'était Allen. C'était, de loin, une justification suffisante. Puis qui pourrait lui tomber sur le dos? Personne dont il se souciait du moins. Les autres... c'était une toute autre histoire. Il bâilla avant de se remettre en route. Il n'aura qu'à faire un détour en revenant, ce sera suffisant. Peut-être asticotera-t-il quelques loups une fois de retour au camp. Enfin, peut-être. Sûrement. C'était même très probable. Ni difficile d'ailleurs. Il s'épatait toujours de voir à quel point c'était facile. Hochement de tête satisfait de la part du loup brun. Voilà un programme qui lui plaisait! Son fidèle sourire moqueur se peignit à nouveau sur ses lèvres alors qu'il s'engouffrait dans l'une des nombreuses boutiques, se glissant entre les divers débris qui jonchaient le sol. Cela n'attisait même plus sa curiosité. S'intéresser aux humains n'apportaient rien de bon, et à ses yeux, les hommes n'étaient que des créatures étranges qu'il valait mieux éviter. Puis ce n'était pas comme si ces choses méritaient son attention. Non. Pas du tout. Peu de choses méritaient un quelconque intérêt venant de sa personne. En y réfléchissant... Personne ne méritait son intérêt – selon lui.

Continuant sa progression, Allen finit par s'arrêter pour fixer une forme assez lumineuse un peu plus loin. Après quelques secondes de réflexion, il confirma que ce n'était pas une proie. Mais une louve. Fourrure blonde principalement, et petite. Rien de connu. Prenant une inspiration, le chasseur confirma ses doutes. C'était une louve inconnue, mais elle portait l'odeur de la meute adverse, les Esobek. Avec un ricanement, le loup brun la héla avant de se rapprocher d'un pas souple pour mieux l'apercevoir.


« Hé bien petite Esobek, tu es bien loin des tiens, tu t'es perdue peut-être ? »
 


© REIRA DE LIBRE GRAPH

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