HUNTER

« La chasse est mon domaine, tremble petite proie le châtiment est proche.  »

Une fois de plus, j'avais quitté le camp de survie de la meute pour remonter à la surface. Peu m'importait les bombardements ou les risques de tomber sur des bipèdes. J'avais besoin d'air, j'avais besoin d'espace, besoin d'odeurs, de proies et de libertés. Je suis un loup fier et indépendant. Je l'ai toujours été. La chasse était mon devoir en tant que chasseur de la meute. Mais, c'était pour moi un plaisir intense. On n'avait nul besoin de me demander d'aller chasser. J'y allais de ma propre initiative. Et la plus belle des récompenses était de voir le visage des louveteaux s'illuminer à l'idée d'un bon repas. Dans ces moments là, je ne vais pas vous mentir je me sens très fier de moi. Mais aller chasser est également une bonne raison de pouvoir quitter la faille. Vivre aux milieux de deux meutes se détestant mais faisant semblant de s'entendre est pesant. En plus, tous les loups sont agités dans cette cavité. Nous ne sommes pas des satanés rongeurs. Nous sommes des loups, le sommet de la chaîne alimentaire. Je m'étais rendu sur les terres du nord mais dans la forêt des pendus. Et non pas sur la plaine du Styx, en réalité je ne voulais plus y retourner de peur que l'illusion me tente de nouveau. Et puis c'était un piètre terrain de chasse puisque je n'avais rien attrapé là bas. La forêt porte très bien son nom de nombreux cadavres de bipèdes sont accrochés aux branches. Cela empeste mais je savoure ce panorama. Imaginant qu'il s'agit des bipèdes ayant attaqué ma première meute et massacrés les miens. Point négatif des lieux, les toiles d’araignées et les araignées énormes qui s'y trouvent. Heureusement pour moi elles se trouvent dans les hauteurs des arbres. Je me mets à courir à un rythme effréné. Cela fait du bien de se dégourdir les pattes. Puis, je m’arrête et me mets instinctivement en posture de chasse la truffe au sol. Je vais montrer à cet Allen qu'il n'y a qu'un seul vrai chasseur. Moi. Je renifle le sol sur quelques mètres. Oui, je sens quelque chose.       

HUNTER

« Chaque prédateur a son prédateur »

Malheureusement pour moi, mon museau ne sentit rien de concluant. Ce prétentieux d'Allen allait me ressasser qu'il était bien meilleur que moi pendant des semaines. Je l'entendais déjà et cela me donna mal à la tète d'avance. Peut être que j'étais meilleur pour le pillage après tout. J'avais ramené quelque chose, et pas n'importe quoi. Un mouton adulte je vous prie. Et le meilleur dans le pillage c'est d'imaginer la tètes des bipèdes lorsqu'ils découvrent qu'un de leurs chère bestiaux manque à l'appel. Je ne cesserais jamais de les haïr pour ce qu'ils ont fait. Ce qu'ils m'ont fait. Ce qu'ils ont fait à mère nature. J'étais en train de revenir sur mes pas lorsque d'horribles démangeaisons m’empêchèrent d'aller plus loin. Ah saletés de rongeurs. Plus jamais, plus jamais je ne chasserais de rats. Je me releva quelques minutes plus tard après m’être roulé dans le sol et gratté à m'en arracher la fourrure. Un souffle aiguë traversa le ciel. J'avais déjà entendu cela. Ce n'était pas bon, vraiment pas bon. Deux aigles de feu passèrent à toute vitesse dans le ciel. Des objets ovales tombaient sur leur passage. Et explosaient lorsqu'ils touchaient le sol. Cela créaient des plaies béantes dans la terre, des arbres volaient dans tous les sens. Je compris tout de suite que je ferais mieux de détaler. Ce que je fis immédiatement. Je courrais à toute vitesse en direction de la faille de grenat. J'aurais mieux fait d'y rester d'ailleurs. En sprintant, je repensa à Mistral et j'espérais de tout coeur qu'elle était à l'abri quelque part.