NOM : Très bonne question. A vrai dire, il se fait appeler Nocturne, sans que personne ne sache si c'est un pseudonyme ou non. Mais, cela en a tout l'air...
AGE : 6 ans et trois mois
SEXE : Un mâle. Sur et certain
MEUTE : La Horde
RANG : Chasseur
AUTRES INFORMATIONS : Nocturne possède deux yeux vairons, dût à une mutation génétique inconnue, ainsi que deux marques blanches parallèles, partant de son oeil gauche. Il y a également quelques cicatrices qui couturent son abdomen et son flanc droit.

JAUGE :
Force :6
Agilité :8
Endurance :6


PHYSIQUE : Fantomatique.
Sen courait à travers la forêt, accrochant de temps à autre de son poils fins sur l'écorce d'arbre qu'il frôlait. Il était encore jeune, et du haut de ses trois lunes, ne possédait pas l'équilibre total de son corps. L'intrépide et le curieux qu'il était, avait réussi à échapper à la surveillance maternelle pour aller gambader un peu trop loin de son chez lui douillet. De plus en plus loin. Jusqu'à se perdre. A présent, le louveteau courait à en perdre haleine, paniquant de ne pas retrouver son chemin.
Les quelques poils blancs qu'il laissait tomber dans sa course étaient malheureusement pour lui, complètement invisible sur la poudreuse duveteuse qui recouvrait le sol.

Essoufflé, Sen finit par stopper sa course. Ses pattes lui faisaient mal, il n'avait pas encore l'habitude des longs trajets. Pas à cet âge. Il secoua sa fourrure neige, qui collait parfaitement avec le paysage. A présent, il regrettait d'être sortir de la pouponnière...
C'est alors qu'un craquement à sa droite le fit sursauter. Le louveteau se retourna d'un bond, apeuré, mais peu à peu gagné par l'espoir que le bruit provienne d'un loup qui le connaîtrait. S'avança alors un animal qui semblait être de sa race. Sen recula.

Il était impressionnant comparé à lui. Vêtu d'un manteau épais, qui semblait dur, et qui était de couleur encre, le loup inconnu s'avançait lentement vers le jeune curieux. Celui-ci par ailleurs, commençait sérieusement à regretter d'avoir échapper à la surveillance de sa mère. Un regard vif lui apprit que le loup possédait deux puits glacials de couleur différente. Cette étrangeté ne fit que renforcer le mal être du plus jeune.
L’œil gauche était teinté d'argent liquide alors que dans l'autre brillait un feu écarlate, malsain.
Le nouveau venu se mit à tourner lentement autour de Sen. On pouvait voir ses muscles rouler sous sa peau épaisse. Un détail curieux piqua l'attention de fugueur.
L'animal menaçant avait deux petits barres diagonales de poils blancs, qui partait du dessous de l'oeil argent et qui s'arrêtaient environ un centimètre plus loin.
Très curieux, mais inexplicable. Quand elle eut finit de l'observer, la créature s'assit en face de Sen. Et sans qu'il s'y attende, il se mit à lécher une de ses pattes antérieures aux griffes pointues.
Le louveteau, pencha la tête sans comprendre. Si ce n'était pas étrange ça... Le loup noir semblait désormais tout calme, et même si les crocs luisants et aiguisés qui dépassaient de sa gueule n'inspiraient pas la confiance, Sen, naïf, se détendit avant d'oser demander d'une petite voix, le nom de son compagnon de race.

Relevant ses prunelles désormais calmes, vers le jeune innocent, la bête annonça en un grondement rauque.

-Nocturne.

Le plus petit frissonna au grondement, mais essaya de ne pas paraître agité.

-Moi c'est Sen!

CARACTERE :
-Qu'est ce que tu fais là Sen?

Le dénommé, Nocturne semblait calme,  suffisant,  presque sage.  Une sorte d aura de bienveillance l entourait comme une auréole et rassurait au fur et à mesure des secondes,  le naïf louveteau. Celui ci tira un peu sur ses babines en une sorte de rictus qui se voulait confiant.

-Je chasse!

Évidemment ce mensonge était pour lui une vérité dédiée aux quelques oiseaux qu'il avait croisé pendant sa course paniquée.
L imposant animal dodelina de la tête avant de s'allonger face au plus petit, curieux. Sa prochaine question porta sur l origine de sa venue en ce lieu.  Un peu penaud,  le petit lui répondit qu'il avait perdus sa mère et qu'il tentait de la retrouver. Quand l'adulte lui demanda le nom de sa meute,  le petit pencha la tête et déclara qu'il n en avait pas.
A cet instant,  les oreilles en triangle de Nocturne se redressèrent et son poils s’ébouriffa légèrement en un signe d intimidation.
Pourtant,  malgré son regard qui semblait perdre peu à peu son calme,  pas un seul de ses muscles ne remua.
Ses babines se retroussèrent et la bête lâcha en un grognement sourd.

-Je n aime pas les solitaires.

Lui même n'aimait pas trop la compagnie des autres. Mais être définitivement seul, était pour lui d un ennui... mortel.
Un loup a besoin d une meute et pour lui, un solitaire par ici n apportait rien de bon.
Sen perdit son ton confiant en voyant la sympathie de l'autre disparaître,  remplacé par une agressivité manifeste. Sentant le début de danger, le fugueur au pelage blanc recula de quelques pas.
Une flamme de colère calme presque machiavélique, grandissait rapidement dans les yeux de l'autre. Lentement, la masse ébène se redressa,  reprenant ses cercles autour du jeune innocent.  Ce dernier commençait vraiment à regretter de s'être perdu, et essayait de se trouver un échappatoire. Il ne comprenait pas pourquoi l'animal semblait désormais aussi agressif.  Son aura bienveillante avait disparue, remplacée par les crocs luisants de salive et le pas fluide de chasse.

Soudain,  Nocturne s immobilisa et se ramassa sur ses pattes arrières. Le louveteau se mit à courir à toute vitesse.  La peur lui donnait des ailes, Sen dévalait les pentes enneigées,  trébuchant sur des branches cassées, s’éraflant contre l'écorce des arbres. Un instant il s'arrêta en regardant derrière lui.
Il l'avait semé. Ou peut être s'était-il arrêté. Lâchant un soupir de soulagement,  le petit se remit droit. Et en face de lui,  la créature sombre aux yeux brillants d'un feu dévorant dévoilait ses crocs aiguisés. Sen lâcha un glapissement de désespoir. C'est le dernier son qu'il émit.

Le soir,  on pouvait entendre les gémissements de tristesse mêlés d'horreur d'une mère ayant retrouvée son enfant, à la fourrure teintée de rouge vermillon.

HISTOIRE :

6 décembre, une nuit froide en ce début d'hiver. Une fine couche blanche avait déjà recouvert les paysages où vivaient un couple de solitaire. Ou plutôt, ils étaient jadis un couple. En fait, actuellement, une femelle au pelage blanc mettait au monde, sans aide ni soutient de son compagnon, deux louveteaux. Des gémissements de douleur s'échappaient de sa gorge tout au long de l'opération. Finalement, les deux petits virent la lumière de la lune. Un petit glapissement leur échappa, et leur

mère:

, soulagée les prit contre son pelage humide de sueur.
Elle baptisa ses enfants sans plus attendre. Jeni et son frère allait enfin pouvoir vivre.

Deux mois plus tard, les deux petits faisaient leurs premiers pas or de la cavité qui leur servait de refuge. Un ancien terrier de renard, que leur mère avait creusé et aménagé avec leur père, avant que celui-ci ne disparaisse. D'ailleurs, jamais elle ne leur en parlait.
Plus tard, les petits apprendront que leur géniteur était en partit fou, et sanguinaire. Mais amant. Elle disait sans cesse qu'il aurait fait un bon père. Les nouveaux nés n'avaient pas osé insister en voyant le regard de leur mère, perdu dans le vague.

Jeni était une jeune louve curieuse mais calme et protectrice envers son frère. Ce dernier sautait dans tous les sens, petit innocent hyper-actif. La demoiselle au pelage geai tout comme celui de son frère se sentait obligé de le surveiller, comme une grande sœur. Alors qu'en soit, ils étaient jumeaux. Toujours ensemble. C'est ce qu'ils se disaient. Le petit loup portait à sa sœur une affection sans bornes.
Au fur à mesure que les mois passaient, les deux canidés prenaient de la force, du muscle, de la vitesse. A présent, ils dépassaient tout deux leur mère, que ce soit en taille ou en poids. Cette dernière leur rappelait sans cesse qu'ils étaient sa fierté. Jeni brillait par son intelligence et sa vitesse tandis que l'hyper-actif se montrait plus fort et endurant. Et joueur. Ils n'arrêtaient pas de se battre, affectueusement.

Déjà quelques temps que Shiska, la frêle louve blanche leur avait enseigné l'art de la chasse. Domaine dans lequel la jeune louve excellait, davantage que son jumeau, mais de très peu. De plus en plus, le loup s'éloignait de sa mère et de sa sœur pour chasser plus loin, toujours plus loin. Il avait l'esprit de compétition ce jeune intrépide et voulait prouver à sa jumelle qu'il pouvait ramener une proie plus grosse que les siennes.
Mais n'ayant jamais été confronté au danger, il oubliait que celui-ci pouvait faire tomber sa lame à tout moment. Surtout sur des solitaires. Surtout sur deux solitaires seules.
En rentrant chez lui, un lapin, la nuque brisée, pendant dans sa gueule, le jeune trouva bizarre de ne pas être accueillit par sa sœur comme à son habitude. Inquiet, il posa sa proie à l'entrée de la tanière et y pénétra.
C'est là que gisait la fourrure taché de rouge de sa mère. La louve avait été attaqué, vu les marques de crocs par d'autres loups plus gros et ne s'en était pas sortit. L'orphelin gémissait de désespoir lorsqu'il entendit des glapissements au loin. Jeni. Il avait oublié Jen'.

Il sortit en trombe de la tanière, s'enfuyant loin du cadavre de feu sa mère et courut à toute allure vers l'origine des sons. Devant lui se trouvait un loup. Un loup... énorme c'était le cas de le dire. Deux yeux fous et rougeâtre contrastaient avec sa fourrure sale. Un cicatrice en forme de croix lui barrait l'oeil gauche, le blanchissant légèrement. L'hyper-actif en resta immobile. C'était la description même que leur mère leur avait faite de leur père disparu. Et ce père tenait dans sa gueule dégoulinante de sang et de bave, sa sœur bien-aimée, agonisante. Elle était forte. Mais pas assez pour se battre contre... ça. Et la connaissant, elle n'avait pas voulu abandonner sa génitrice.
Fou de rage et de tristesse, le jumeau de celle qui désormais possédait les allures d'une proie, se rua vers la créature monstrueuse. Celui-ci envoya rouler la jeune louve plus loin, et attendit le coup désespéré de son fils.

Plus tard, dans la nuit qui lui glaçait les crocs, l'orphelin se réveilla. Il se traîna en gémissant jusqu'à sa jumelle, et la poussa du museau. Aucune réaction. Alors, le jeune loup solitaire se blottit contre Jeni, dans l'espoir de la réchauffer, alors qu'il savait parfaitement que ça ne servirait plus à rien.

6 décembre 2011

Déjà quelques mois qu'il avait perdus sa seule amie. Déjà quelques mois qu'il errait, seul à la recherche d'une meute qui l'accepterait. Déjà quelques mois, que la folie avait glissé sa langue fourchu autour de son cerveau, et ses griffes recourbées emprisonnaient désormais son cœur. Rien ne pouvait l'attendre, il était fou, il était dangereux, il était haineux. Il traînait sa solitude comme un boulet, et ne demandait que de voir du sang, beaucoup de sang couler. Tuer, tuer, entendre des cris, des gémissements, des supplications. C'était ce pour quoi il était toujours envie. Un bourreau. Un acheveur. Un cauchemar.

Il passa devant un terrier d'où s'échappait des gémissements. Curieux, il y passa sa tête et découvrit un louveteau à la fourrure sanglante. Sen. Le petit à qui il avait ôté la vie il y a quelques heures. Sa mère qui semblait blessé à la patte, gémissait à ses côtés.
Lentement, sournoisement, le tueur se glissa derrière elle en grognant. Le louve se retourna, appeurée, et alors qu'il lui sautait à la gorge, elle gémit.

-Qui es-tu...

Et tandis que l'orphelin lui arrachait les tendons qui couraient sous sa fourrure, il lâcha en un grognement.

-Je suis Nocturne.

Je suis Nocturne, ce n'est pas mon vrai nom, mais ça tu n'as pas besoin de le savoir.

MON PARRAIN / MA MARRAINE : Tonton Gilbert/VLAN Bon bah... Omra~