Force → 08
Agilité → 11
Endurance → 03

La faim t'avait sorti d'une bonne et longue sieste réparatrice. La veille, tu avais réussi à chasser un rat dans les souterrains de la ville, dans l'ancien centre commercial. Tu avais réussi à remplir un peu ton estomac d'un rat. Ce n'était pas grand-chose, mais étant donné que ton état n'était pas des meilleures, cette livre de chair fraîche avait fait le plus grand bien à son estomac. Tu t'étais mis en route pour rentrer, tu allais à la recherche d'une nouvelle mission. Une fois de retour au camp, tu avais retrouvé les dirigeants ainsi que la Horde et cette horrible Skull. Tu n'avais pas courbé l'échine devant eux, tu n'avais pas non plus montrer de signe de dominance ou d'agressivité quelconque. Ta blessure avait cessée de saigner, la toile d'araignée déposée dessus avait fait effet. Tu t'en étais finalement bien sortie, ce ne serait qu'une nouvelle cicatrice pour ton corps. Une fois que tes poils seraient propres et remis en place, elle ne serait même plus visible. Et puis, tu pourrais toujours te vanter d'avoir survécu à cela. Un sourire heureux et sadique s'accrocha à ton visage quand on t'ordonna de trouver de la nourriture coûte que coûte. Tu avais déjà élaboré un plan dans ta tête. Tu n'irais pas te fatiguer à chasser. Tu ne voulais pas rouvrir la plaie de ta patte. Tu allais donc choisir la solution de facilité et voler.

Tu étais maintenant sur le chemin menant au garde-manger de la meute voisine, les esobek. Ces loups n'auraient qu'à mieux se défendre. Tu ne comptais pas les attaquer. Non, tu n'étais pas assez fous pour le faire seul. Tu allais simplement t'infiltrer discrètement dans leur camp, comme tu savais très bien le faire. Et puis une fois dans ce camp, tu irais droit vers le garde-manger. Tu y prélèveras une proie de premier choix et tu repartiras comme tu seras arrivé, calmement, sereinement. Tu espérais simplement ne pas croiser une sentinelle qui se douterait du stratagème. Ce n'est pas que tu craignais de te battre ou que tu n'en ai pas envie. C'est juste qu'en général, tu le sais très bien, les sentinelles ne sont jamais seules et c'est plutôt risqué de se laisser découvrir en territoire ennemi. Fin et rapide comme tu étais, tu pourrais toujours prendre la fuite, mais il fallait pour ta meute et pour ta propre personne, que tu ramènes quelque chose. Ton estomac criait déjà famine. Il faudrait qu'il cesse de le faire lorsque tu seras en terre ennemie, sinon quoi, tu risques de te faire repérer. Tu arrives à la frontière entre les deux territoires. Elle n'est pas très nette, mais tu sens la différence. Tu connais ces terres par coeur, bien que les bombardements constants modifient quelques peu les paysages.

Tu dépasses la frontière, sans plus de gêne. À partir de maintenant, tu vas devoir te faire discret. Tu le sais très bien, si tu es repéré, tu n'auras que deux possibilités, combattre ou prendre la fuite. La fuite semblait la meilleure solution à la vue de ton état et de ta condition actuelle. Tu glisses rapidement et silencieusement sur ses terres que tu as déjà arpentées tant de fois. Tu n'as pas le droit à l'erreur, c'est ce que tu te répètes. Tu connais très bien ce territoire marqué par les constructions humaines. Tu suis l'autoroute, puis au premier gouffre, tu sautes. Tu fonces dans les souterrains, ils sont sinueux et pourtant, tu te plais à les parcourir. Tu fonces aussi vite que possible. Tu laisses ton instinct et ton museau te guider. L'odeur des esobek se fait de plus en plus fraîche et de plus en plus forte. Ton museau en compatit, mais tu es sur la bonne voie Tu n'aimes pas l'odeur de ces lupins, mais tu devras bien la supporter si tu veux mener à bien ta mission. Tes pattes te portent rapidement, tu volerais presque. Tes yeux cherchent partout, ton museau les aide. Tu y arrives. Tu le sens. Tu commences à voir des loups. Tu es contraint à ralentir, à te cacher et à être plus discret et plus prudent. Tu cherches désespérément quelque chose pour atténuer ton odeur. Bientôt, tu arrives au Camp dit. Les loups sont plus présents. Ils semblent pour la plupart occupés, mais certains sont simplement en train de discutailler ou de se reposer. Un sourire mesquin s'affiche sur ton visage. Tout va se jouer maintenant. Ça passe ou ça casse, tu t'élances vers leur garde-manger avec pour intention de ne pas repartir bredouille.

Force → 08
Agilité → 11
Endurance → 03

Avec une grâce et une discrétion toute particulière, tu files à travers les loups. Heureusement pour toi, ta vitesse, ta finesse, ton agilité et ta discrétion font que tu n'es repéré par aucun des esobek. Tant mieux pour toi. Comme le vent, tu files. Le garde-manger est juste devant toi. Il n'est pas très plein. Tes yeux le fouillent rapidement. Il y a là des lapins, un mulot, des rats et un chevreuil entier. Tu salives déjà. Tes crocs rêveraient de se planter dans ce gros morceau de viande. Cette viande de chevreuil est celle que tu préférerais. Tu serais loué pour avoir ramené ce genre de morceau. Néanmoins, ta patte blessée et ta condition faisait que seul, tu risquerais beaucoup à prendre un tel morceau. Dommage. Tu abandonnes cette idée, laissant le gros morceau aux esobek. Tu souris et saisis délicatement un lapin entre tes crocs. Tu prends tout de même le plus épais, tu ne seras pas venu pour rien. Tes crocs se refermèrent délicatement dessus, tu le soulèves et bientôt, tu es prêt à repartir. Sachant la manoeuvre délicate, tu réfléchis à vive allure. Tu dois agir dans la même directive, promptement. Tes yeux scrutent rapidement l'endroit, tu repères immédiatement de nombreux éléments qui te cacheraient. Sans te faire prier, tu files à travers le camp, espérant qu'aucun loup ne se rendrait compte de ton stratagème.

Tu traverses le camp esobek sans encombre. Ta vitesse et ta ruse vainquent cette fois-ci. Tu ne te fais pas prier, à tout allure, tu files dans la bâtisse. Tu remontes rapidement le gouffre, escaladant avec facilité. Tu te retrouves bientôt à la surface. Tu files aussi vite et silencieusement que possible en direction de ton territoire. Plus qu'un objectif avant de recevoir quelques louanges, arriver à bon port. Tes forces s'amenuisent, tu sens ta patte te lancer tandis que tu cours comme un diable. Tu sais que tu ne dois pas faiblir, si tu es repéré, tu seras contraint de te battre ou d'abandonner ta proie. Tu sers les crocs et tu fonces davantage. Tes pattes te portent comme elles le peuvent. Tu espères au fond de toi, que tu auras le droit de manger un bout de cette proie que tu ramènes, ce serait juste un service pour un rendu. Le paysage défile sous tes pas. Enfin, la frontière est en vue. Tu ne t'arrêtes pas pour t'en assurer, tu files. Une fois en sûreté sur les terres de ta meute, tu ralentis l'allure. Tu finis par rentrer en trottant. Au fond de toi, tu es heureux d'avoir ramené de la bouffe. Quelque chose est sûr, tu aurais sûrement droit à un morceau de viande ce soir !