Bonus Isha : + 5 par lancer de dés // 5 lancers par jour
Bonus Tybalt : + 3 par lancer de dés // 3 lancer par jour

Il n'y a pas énormément de soleil, en cette journée d'hiver, mais je sens dans l'air que le changement de saison est proche. Bientôt le printemps sera là, et les proies commencent lentement à revenir pour investir de nouveau les terres de la surface. Malgré les bombardements, nous réussirons à nous nourrir avec moins de difficultés. Les mois d'hiver ont été difficiles, aussi je suis bien content de retrouver mon meilleur ami pour une bonne partie de chasse. Mais avant ça, il faut que je lui annonce des choses importantes qui se sont passées dans ma vie, ces derniers temps. Temps durant lesquels Tybalt était absent, pour une raison qui m'est inconnue. Mais qu'importe. Je suis d'une humeur bien trop bonne pour me plaindre auprès de mon frère de meute. Au lieu de cela, je le bouscule amicalement en souriant, puis je souffle tout l'air de mes poumons pour évacuer toute la lassitude des derniers événements. C'est que la vie de père est éreintante, même lorsqu'on ne peut être auprès de ses petits comme on aimerait pourtant pouvoir le faire.

- Eh vieux, faut qu'j'te dise un truc.

Bonus Isha : + 5 par lancer de dés // 5 lancers par jour
Bonus Tybalt : + 3 par lancer de dés // 3 lancer par jour

S'il y a bien un loup avec lequel je suis heureux de me retrouver, c'est bien Tybalt. On a mal commencé, je m'souviens, mais bon sang ce qu'on a pu gagner en se rencontrant ! J'ai gagné un ami plus loyal que j'aurais pu espérer, et un allié de poids dans ce monde de merde. Je remarque qu'il arbore de nouvelles blessures de guerre, et je me promets de lui en demander des explications, mais plus tard. Aujourd'hui, c'est le jour des réjouissances. Il me rappelle que je peux me confier à lui, et je lui donne un sourire réjoui. Ouais, je l'sais, et j'en suis comblé. Avoir une famille à moi était déjà un luxe que je n'osais espérer, mais si en plus je me retrouve avec un ami aussi fiable que lui, je ne peux que me sentir au paradis ! Alors, tout en me mettant à trotter devant Tybalt sans attendre qu'il me rejoigne parce qu'il est déjà à la même allure que moi, je lui lance sur un ton enjoué :

- J'ai une louve, Tybalt ! Et bordel c'est une bombe ! Et je n'parle pas que de son allure, elle est fantastique ! Bon ... C'est une Sekmet, je lâche sur un ton plus bas histoire d'anticiper une remarque de sa part, Mais elle est géniale ! Et j'en suis fou amoureux ! Faudra que j'te la présente, un d'ces quatre !

Je tire un clin d'oeil taquin. Pas sûr que mon meilleur pote soit au goût de ma compagne, et je prévoie même une sacrée réaction lorsqu'elle saura mes intentions de nommer Tybalt mentor de l'un de mes fils. Mais elle a confiance en moi, je suis certain qu'elle saura comprendre mes choix. Je pose ma truffe au sol sans ralentir l'allure, déjà en quête d'une proie. Rien de tel qu'une bonne partie de chasse entre potes pour se défouler des tensions accumulées dans les sous-terrains !

Bonus Isha : + 5 par lancer de dés // 5 lancers par jour
Bonus Tybalt : + 3 par lancer de dés // 3 lancer par jour
Dés de chasse : (7 - 4 + 5) + (11 - 4 + 3) = 18

S'il paraît d'abord surpris par l'appartenance de ma compagne à la meute que j'ai toujours haï, il n'en n'est pas moins heureux pour moi. Tant mieux, parce que je me serais senti bien mal d'avoir d'un côté mon meilleur ami, et de l'autre ma famille. Il se réjouit pour moi, me félicite. Mais je sens bien une tout autre excitation emplir les yeux de Tybalt. La chasse nous appelle, nous avons un besoin irrémédiable de traquer. Alors sans un mot de plus, je pose ma truffe au sol et je commence à fouiller dans la terre meuble, à la recherche d'une odeur qui nous exciterait les sens. Cela ne tarde pas à arriver, par chance, et je découvre le passage récent d'un herbivore. Vu l'intensité des effluves, ce n'est pas toute une harde.

Je lance un regard entendu à mon meilleur ami, et dans le même temps, nos corps s'élèvent au-dessus du sol et nos foulées s'agrandissent, se multiplient au rythme de nos battements de coeurs. A l'unisson, nous sommes deux chasseurs expérimentés qui partagent le délice d'une partie des plus amusantes. Nos truffes hument le sol, les buissons que nous longeons, les débris de fer et de métal. Nous traquons sans cesser, à la recherche de cette bête qui sent si bon. Il nous faut plusieurs minutes avant de retrouver une trace plus fraîche de notre cible, mais c'est un temps utilisé pour la bonne cause. Et si les obstacles sur notre chemin sont nombreux, entre les troncs d'arbres tombés et les débris échoués par les attaques humaines, nous n'en sommes pas moins fiers.

L'animal est là, à quelques dizaines de mètres de nous. Nous avons deux choix de tactique. Ou nous nous séparons, l'un derrière pour rabattre la proie, et l'autre devant pour l'achever, ou nous courrons tous deux sur elle pour l'abattre à deux, dans une course effrénée. D'un second échange silencieux, nous décidons notre tactique. Je pars en rampant, longeant les arbres, contournant silencieusement les troncs et escaladant furtivement les obstacles qui entravent ma route. Il me faut longtemps avant d'avoir rejoint ma proie, mais l'animal ne m'a pas repéré. Le chevreuil paisse tranquillement à une dizaine de mètres de moi, et le vent vient vers moi, ce qui nous aidera dans notre tâche. J'aperçois Tybalt de l'autre côté de la prairie. Il tient son poste, il est déjà en place.

D'un signe de tête, je lui indique que je suis prêt. Alors il fonce dans les fourrés, tête baissée, tous les sens en alerte. La bête se redresse brusquement après avoir senti son odeur et le repère, alors elle fuit irrémédiablement vers la seule issue qu'elle voit : la direction qui la mènera droit à la mort. Les oreilles rabattues en arrière, je guette le moindre de ses mouvements. Je me tapis le plus possible dans l'herbe roussie, et je me camoufle grâce à la direction du vent et à mon pelage brun qui se fond dans le décor. Lorsqu'elle arrive près de moi, la jeune femelle est surprise de me voir bondir hors de ma cachette en grondant, pour m'accrocher directement à sa jugulaire. Tybalt plante alors ses dents dans sa tendre cuisse chaude.

HRP:

Alors que Tybalt lui maintient la croupe pour l'épuiser et l'empêcher de ruer davantage, je m'efforce de garder mes crocs plantés dans sa gorge afin d'aider mon ami dans sa tâche. Il nous faut de longues minutes de lutte avant que la bête ne cède et s'écroule, mais plus le temps passe et moins elle remue, ce qui nous motive un peu plus à chaque fois pour la tenir sous notre joug mortel. Et lorsqu'elle meurt entre mes crocs, je me délecte de l'odeur du sang que Tybalt à fait couler de sa cuisse. Aussitôt, mon meilleur ami et moi empoignons notre proie entre nos crocs pour la traîner, quoique difficilement, jusqu'à la réserve des nôtres. C'est une belle prise que nous avons fait là, et je suis fier de notre travail d'équipe qui porte ses fruits chaque jour un peu plus que la veille.