Force → 08
Agilité → 11
Endurance → 03

Le soleil est levé depuis longtemps déjà. Tu ne l'as pas remarqué. Pourquoi ? Étant donné que la poussière soulevée par les bombes est partout. Elle est presque opaque. Elle ne redescend jamais, elle ne retombe au sol que quelques secondes pour être de nouveau excitée et renvoyé en l'air par les nombreuses détonations. Voilà plusieurs jours que tu vagabondes un peu partout sur le territoire des humains. Ni la Horde, ni les Sekmet ne t'ont donné de mission. Au final, cela t'arrange. Tu as le droit à un petit moment de répits. Tu peux enfin souffler. Tu en as quand même profité pour aller faire un tour du côté de chez les humains. Qu'est-ce qui t'y a poussé ? Tu ne le sais pas franchement, peut-être bien la fin ou la folie qui t'anime ? Tu n'as pas cette réponse. En ce moment, tu marches lentement. Tu passes d'une ruelle à l'autre, furtivement, discrètement et pourtant, tu ne te presses pas. Tu as déjà rencontré pas mal d'hommes. Ils sont à chaque coin de rue. Tu dois ruser à chacun d'eux pour ne pas te faire prendre. Tu n'as pas envie que ces chiens t'abattent. Il n'est pas né l'humain qui te tirera.

Tu hantes les rues comme des esprits fous peuvent hanter des lieux abandonnés. Tu y passes tel un fantôme. Personne ne semble te remarquer. Heureusement, tu n'auras pas à esquiver les balles qu'on te lancera. Tu n'auras pas non plus à passer à la vitesse supérieure pour prendre la fuite. Tu n'as pas envie de courir. Tu n'en as pas la force. Tu n'as pas mangé depuis maintenant deux jours et la fin commence à se faire sentir. Ton poil auparavant si brillant commence à ternir. Tu sens chacun de tes pas, tes côtés commencent à pointer sous ton pelage. Chaque action te demande plus d'efforts qu'à l'accoutumé. Tu sens que si tu ne manges pas bientôt, tu pourrais bien tomber et ne pas te relever. Tu espères vraiment trouver quelque chose à te mettre sous la dent avant ce soir, sinon quoi, tu devrais passer une nuit de plus l'estomac vide. Tu te contenterais de n'importe quoi. Un morceau de viande peu frais, un oeuf de piaf. Néanmoins, tu ne peux t'empêcher de rêver à un morceau de viande frais, un bout d'épaule, une patte, une entrecôte saillante, tous ces bons morceaux se trouvant sur une proie tout juste abattue. Tu sais très bien que tu ne trouveras pas de gros animal ici. La ville n'est pas peuplée de bétail ou de cervidé. Les hommes laissent les bovins à l'extérieur de la ville, dans les rares champs qui proposent encore un peu de verdure.

Un cliquetis parvient à tes oreilles, tu tournes prestement la tête et tu vois un projectile se diriger vers toi. Tu comprends immédiatement ce qui t'attend si tu restes où tu es. Tu réprimes un grognement inutile et tu fonces le plus vite possible, tête baissée, tu ne vois même pas où tu vas. Sur ton passage, la poussière vole. Tu entends l'explosion. Elle te broie presque les tympans et des projectiles de métaux foncent dans toutes les directions. Tu en évites un de peu, mais l'un d'entre-eux ne te rate pas et il se plante malencontreusement dans ta cuisse arrière droite. Tu pousses un grognement de douleur, un jappement à peine audible. Tu sers les crocs et continu de courir jusqu'à une imposante bâtisse. De cette dernière émane une agréable odeur de viande. Tu ne te fais pas parier et tu entres dans le lieu. Tu découvres un lieu ravagé, abandonné. Toi qui espérais te trouver un bon bifteck, c'est raté. Tu t'enfonces dans les souterrains du bâtiment. Du verre est jonché partout sur le sol. Tu ne prends pas la peine d'éviter les débris. Malgré ta patte arrière qui te lance, tu te mets en chasse. Tu sens l'odeur de petits rongeurs, ce n'était pas le morceau de viande que tu espérais, mais s'était toujours mieux que rien. Tu te contenterais d'un rat ou d'un lapin, si la chance t'était donné d'en croiser un.

Force → 08
Agilité → 11
Endurance → 03

Tu explores les lieux depuis un moment déjà. Tu commences à désespérer. Tu n'as encore vu aucune proie malgré l'odeur qui flotte dans l'air. Est-ce que ton odorat te joue des tours ? Est-ce que c'est à cause de la puanteur des lieux ? Tu doutes. Tu sens pourtant bien les rongeurs, les rats tout du moins. Tu sais que tu peux en trouver ici. Tu t'en doutes. L'était des lieux, les déjections jonchés sur le sol. Tu baisses un peu les pattes. Déçu de n'avoir rien trouvé dans un premier temps, tu te couches. Tu te mets alors à observer ta patte. Du sang coule là où le morceau de métal est jonché. Il n'est pas très grand et n'est pas planté très profondément. Tu le saisis et dans un mouvement douloureux, tu tires dessus. Tu parviens du premier coup à le retirer, mais ton sang salis davantage ton pelage noir. Tu entreprends de le nettoyer un peu. Le sang s'écoule de moins en moins et pourtant, le sol fini par être souillé aussi. Tu te redresses douloureusement et tu te saisis de toiles d'araignées qui traînent. Tu as déjà vu un loup faire de même. Tu l'appliques gauchement sur ta blessure béante. Tu sers les crocs, la douleur te tiraille. Poussé par ton instinct et la fin qui te consume, tu repars à la recherche d'une éventuelle proie.

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Agilité → 11
Endurance → 03

Tu continues de te balader silencieusement dans ce labyrinthe. Les humains construisent de telles choses. Tu n'aurais pas idée, toi et les tiens, de construire des battisses aussi tordues. Ces deux pattes devaient avoir bonne mémoire pour se rappeler où menait chaque couloir. Tous tes sens étaient en éveil. Tu marchais d'un pas léger et silencieux. Tu ne laissais nullement entrevoir que tu étais blessé. Il fallait mieux pour la chasse. Il suffisait que tu traînes un peu plus la patte pour faire un boucan sans nom et ainsi prévenir tes proies potentielles que tu arrivais. Dans ce cas, ta chasse serait veine et ton estomac ne te le pardonnerait certainement pas. Tu avais besoin de chair fraîche pour retrouver un peu de vigueur et pour guérir. Ta plaie avait peu à peu cessée de saigner, et pourtant, il faudrait un moment encore pour qu'elle ne soit plus qu'une cicatrice. Tu n'étais pas passé de l'autre côté aujourd'hui, tu avais eu de la chance, mais quand serait-il dans une journée, un mois, un an ? Tu te concentras sur ta chasse. Ta vue perçante te permettais de voir où tu m'étais les pattes. Ta truffe te servait de guide, les nombreuses effluves de rats remontaient jusqu'à ton museau. Tu connaissais le goût de la chair de ces animaux. Ce n'était pas là ta nourriture préférée. Mais à la vue de ton état, tu n'allais pas faire le difficile. La viande de rat, c'était toujours mieux que de crever de faim !

Tu remontais une piste qui te semblait fraîche. Soudain, un petit quelque chose passa en trombe devant toi. Tu savais ce qu'il te restait à faire. Ce serait lui ou tu finirais encore le ventre vide aujourd'hui. Ignorant la douleur qui s'accumulait dans ta patte, tu te mis en chasse. Tu te mis à courir à la suite de l'animal, la truffe humant à chaque seconde pour connaître la direction qu'elle prendrait. L'odeur prononcée qui parvenait jusqu'à toi était celle d'un rat. Tu avais déjà senti bon nombre de ces bestioles qui te répugnaient tant. Mais en ces temps de famines, tu ne pouvais te permettre de louper ce mets. Tu te rapprochais à pas de loups de lui. Il n'avançait pas très vite. Tu étais bien plus rapide que lui. Tes longues pattes te permettaient de longues foulées, contrairement à lui, qui porté par ses ridicules membres se voyaient avancer telle une tortue. Tes babines se retroussèrent instinctivement, tes griffes se firent plus ressentirent et lorsque tu te jugeas assez proche, tu fis un bond prodigieux pour retomber sur l'animal. Sa vie quitta son corps sans même que tes crocs ne le touchent. Ton poids avaient fait tout le boulot, tes crocs n'auraient même pas besoin d'être performant. Ragaillardi, un peu plus joyeux qu'à ton arrivée, tu pris l'animal dans tes crocs, victorieux. Tu n'attendis pas plus longtemps pour la dévorer, tu te posas le plus doucement au sol et tu profitas de ce repas qui t'était donné d'avoir.