Force → 08
Agilité → 11
Endurance → 03

Depuis quelques jours maintenant, des bombardements se font ressentir. Les loups autant que les humains périssent sous leur explosion ravageuse. Il y a peu, tu as failli mourir sous les effets de l'une d'entre elle. Tu t'es sauvé de peu. Tu as eu de la chance cette fois-ci, mais qui dit que tu en auras la prochaine fois ? Tu as de la chance, tu es taillé pour la vitesse. En plus de quoi, tu es remarquablement agile. Ajoutons à cela que tu es un espion né, capable de passer inaperçu dans la plupart des endroits où les autres seraient visibles. Depuis quelques jours, tu es partie, tu as laissé ta meute, elle t'a elle-même envoyée en mission de reconnaissance. En toute bonne foi, tu es partie. Tu n'avais de toute façon rien à faire d'autre que d'obéir aux ordres. Ces ordres rythmaient ta vie depuis quelques temps et permettaient sinon de lui donner un sens, de l'occuper légèrement. Au fond de toi, tu espérais gagner une place d'honneur au sein de ta meute. Il faut avouer qu'en ce moment,ce n'est pas la joie tous les jours. Depuis que Skull a fait son apparition et depuis que le pouvoir a été renversé, tu n'as pas un moment pour souffler. On t'envoie à droite, à gauche, on te convie à toutes les tâches possibles et inimaginables. Si tu te savais-en de meilleures conditions et si tu te savais moins seul, tu oserais défier cette louve. Ce serait une chance pour se faire une place d'honneur. Seulement, elle n'est pas seule. Sa horde surveille ses arrières, ses sbires suivent son arrière train comme une mouche est accrochée à son cadavre en putréfaction. Tu n'aurais pas la force de lutter contre autant de loup. On t'a chargé de trouver l'origine des bombardements. On t'a dit d'aller voir du côté des humains, prêt de la ville. À croire qu'on veut te jeter dans la gueule du loup. Ils ne se débarrasseraient pas de toi si facilement, et heureux ou pas, ils verront ton retour prochain. Tu n'as nullement envie de faillir à la mission donnée. Et puis, au final, tu connais déjà en partie la réponse. L'apocalypse approche, le monde dans lequel tu vis touche à sa fin, rien n'est plus stable, le néant sera bientôt là. Il me semble que tu n'as jamais vu de paysage différent à celui que tu as devant les yeux. Un paysage ravagé. Des maisons en feu, des corps jonchés sur le sol, pas toujours complet, jamais en bon état, des trous partout, tel un gruyère, la terre en était parsemée, à chaque coin de rue, des humains, portant des énormes masques. À quoi cela pouvait bien leur servir ? Tu n'en avais aucune idée. Peut-être est-ce qu'ils s'en servaient pour effrayer leurs enfants, après tout, les loups montraient bien les crocs pour effrayer les leurs. Ces drôles de personnages portaient toujours avec eux un lourd armement. Tu n'avais encore jamais fait les frais de leurs balles, tu espérais t'en tirer indemne toute ta vie et tu comptais sur tes atouts pour cela. Le plus précieux de tous étant la discrétion, le second la vitesse et le troisième l'agilité dont tu pouvais faire preuve. Tu ne crains pas la mort. Non. Tu ne la redoutes pas. Tu n'espères simplement pas la trouver dans de pareilles conditions. Ce ne serait pas un humain qui t'anéantirait, non tu voulais t'en remettre au néant lui-même.

Tes pattes te portaient. Tu ne savais pas où. Tu dérivais. Qu'importe, tu traînais pour ne pas retourner vers ta meute et la horde qui imposait sa présence. La réponse à ta mission, tu l'avais déjà formulée silencieusement dans ta tête avant même de partir. Il n'y avait pas d'explication à ce phénomène de bombardement. La folie humaine prenait le dessus. Ces stupides créatures espéraient sûrement pouvoir arrêter la dégradation de la Terre. Ils pensaient peut-être qu'en éliminant les loups, leurs problèmes seraient réglés. Toi, tu savais que cela ne résoudrait rien. Et d'ailleurs, tu te battrais pour que ton espèce ne disparaisse pas. Un déclic parvint à tes oreilles. Dans un élan de vivacité incroyable, tu te retournes. Sans même regarder, tu sais que tu es repéré. Tes yeux trouvent ceux d'un humain. Un masque imposant recouvre son visage. Il ressemble à tous les autres. Une arme de pointe est plantée dans ta direction. Tu l'entends dégainé. Tu as juste le temps de te mettre à courir. Tu as de la chance, il manque son coup. Il se met alors en chasse. Sa proie ? Toi. Il lance des rafales de balles, espérant ainsi qu'une te toucherait. Tu trébuches sur quelque chose et pourtant, c'est ce qui te permet d'esquiver une balle qui siffle à une distance infime de ton oreille. Tu as eu de la chance sur ce coup. Tu es bien plus rapide que le bipède. Tu as déjà une longueur d'avance. Tu le sais. Tes mouvements se font de plus en plus lents. Tu finis par plonger dans un trou et tu disparais alors de la surface de la Terre. Te voilà plongé dans le noir. Tu ne dégringoles pas de très haut et pourtant, tu finis par t'écraser le museau le premier sur un sol froid et mouillé. Tu te relèves péniblement et humant l'air, tu découvres le lieu de ta chute. Tu reconnais ces odeurs pestilentielles qui montent jusqu'à ton cerveau. Elles t’écœurent et pourtant, elles te camoufleront aux yeux des humains. Te croyant en sécurité, tu prends le temps de reprendre ton souffle. Tu n'aurais pas imaginé que l'humain soit si déterminé et si rusé. Tu ne le vois pas. Tu entends seulement les balles siffler. Tu as tout juste le temps de te mettre à l'abri. Tu pestes contre ce stupide être et tu t'enfonces dans les couloirs des égouts. Ce lieu, tu ne le connais pas bien. Tu n'arbores ce territoire que depuis quelques temps et ce n'est pas ton lieu favori. Tu laisses tes pattes te porter là où elles le veulent. Soudain, une odeur nouvelle se mêle aux autres. Une odeur provenant d'un membre de ton espèce. Tu en mettrais ta queue à couper. Tu décides de la suivre. En bon pisteur, tu reconnais l'odeur caractéristique de la horde. Pourtant, tu es incapable de dire de quel membre de cette organisation il s'agit là. Tu files à droite, puis à gauche, ce labyrinthe se rendrait fou. Tu arrives enfin à une pièce. Elle est sombre et pourtant, ta vue perçante te permet de distinguer les formes d'un loup. Ce dernier est dos à toi. L'envie pourrait te prendre de le mettre en charpie. Tu aurais ainsi une chance supplémentaire de pouvoir atteindre Skull. Hors, tu n'es pas lâche. Tu as des principes tout de même. Il te reste un peu de savoir vivre. Tu ne voudrais pas gagner dans ses conditions. Tu te contentes d'avancer lentement vers le loup. Tu es toujours incapable de le reconnaître. Et de toute façon, tu n'as que faire de ces loups sans fois ni lois. Tu n'en as pas non plus, mais tu n'es pas tout à fait comme eux. D'une manière courtoise, tu t'annonces :

« Bien le bonjour ami loup. »

HRPG:

Force → 08
Agilité → 11
Endurance → 03

Tes yeux fixent inlassablement le pelage du loup. Tu l'as reconnus de part son odeur, tout du moins, tu as reconnu la meute, si tu peux daigner l'appeler comme cela, à laquelle il appartient. Cette odeur pestilentielle, cette odeur de charogne, de mort, de sang, cette forte odeur répugnante était celle dont ton museau avait du s'accoutumer au coup d'une cohabitation forcée. Ce loup appartenait à la Horde. Ces impitoyables tueurs qui pensaient et réglaient tout par la force des crocs et en faisant couler le sang, à croire qu'ils n'avaient eu que pour seule leçon celle de donner la mort. Au fond, tu aurais pu tomber sur ce groupe d'individus lorsque tu étais arrivé dans ses contrés. Qui sait, la rage et la colère que tu avais à l'encontre de tes pairs t'auraient peut-être amené à rejoindre ce rassemblement de sanguinaires. Néanmoins, ton destin avait été tout autre. Croisé un jour la route de la meute Sekmet avait pour le moins changer ta vie. Ta perception de cette dernière s'était vu changer, mais la plupart de tes bien fondés restèrent en toi. Au côté de cette meute, tu avais pu te trouver une place, on t'avait assigner un rôle. Tu aimais ce dernier, bien que tu aurais pu être un loup plus polyvalent. Le destin à fait de toi un espion et aussi surprenant que cela puisse paraître, tu en as tout l'air. Un loup fin, agile et capable de fuir à la vitesse de l'éclair. Un loup au tempérament d'acier, prêt à défier quiconque et qui ne crachera jamais le morceau, même dans la douleur et la haine. Au final, ton passé t'avait forgé à ce que tu étais à présent. Tes parents avaient fait quelque chose de bien dans leur vie, il t'avait écarté d'un destin irritable, ennuyant et d'obligations dont tu ne voulais être chargés. Tu fixais toujours insensiblement cette bête. Tes yeux ne reflétaient aucune émotion. Tu surpris un sursaut de cette dernière lorsque tu eus finis de parler. Cette réaction eut le don de te faire sourire. Non pas un sourire de sympathie. Non mais un sourire arrogant, presque vicieux s'afficha sur ton visage d'ébène. Tu le vois ensuite tourner la tête en ta direction. Tu remarques alors, un étrange pendentif autour de son cou. Ce dernier formé d'une ficelle et d'un élément qui était accroché à cette dernière scintillait telle un mini-soleil. Tes yeux le fixèrent intensément et derrière cette petite lueur, tu discernas un semblant de caillou. Quelles propriétés pouvaient bien avoir cette pierre ? Et où est-ce que ce Hordien avait-il pu bien la trouver ? Le loup finit par se retourner complètement. Tu l'as déjà vu, pourtant son nom t'échappe. Il est déjà venu quelques fois au Camp des Sekmet, normal au vu de la tyrannie qu'impose Skull à la meute. Ses congénères sont alors libre de vaquer à de nombreuses occupations, ils sont libres de faire ce qu'ils veulent, respecter leur pseudo-lois et au moindre écart, ils peuvent sévir, ce que la plupart font avec un plaisir malingre et avec une envie de sang plutôt qu'une envie de leçon de morale. Si ce loup avait le malheur de tenter quoi que ce soit, au vu de son état général, il était probable que tu puisses avoir l'avantage de la rapidité. En le détaillant, tu t'aperçu que son pelage gris-brun cachait une musculature imposante, bien plus imposante que pouvais l'être la tienne. Si un combat au corps à corps se lançait, il avait toutes ses chances de t'écraser.

« Bonjour »

Stoppant net les pensées de combats dans lesquels tu te verrais bien en dessous du mâle, tu te concentres sur le moment. Tu notes une note de mépris dans sa voix. Alors, comme cela, il ose te mépriser ? L'être méprisable dans l'histoire, ne serait-ce pas lui ? Qui avait des manières et qui n'en avait pas ? Décidément, les Hordiens n'avaient aucune notion de respect, ni même de savoir vivre. Lorsqu'ils étaient rassemblés, ils devaient passer leurs temps à se bouffer le museau, à se grogner les uns sur les autres. Bien que tu aimais voir le sang de tes adversaires couler, que tu aimais sentir leur corps se vider et se raidir sous tes coups, l'idée de rejoindre la Horde te rebuta. Tu te rappelles alors la raison de ta venue ici. Tu étais en mission. Skull t'avait ordonné d'y aller. Non pas pour obéir, mais plutôt parce que tu n'avais rien de mieux à faire, tu étais parti. Tu avais divagué au gré du vent, cherchant réponse à la question posée par Skull. Tu avais déjà ta propre opinion qui s'était alors renforcé. Au final, ton voyage n'aurait servi qu'à t'écarter un moment de la meute et surtout de la Horde. Tu aurais perdu ton temps. Tu n'avais pas trouvé de réponse précise, les éléments étaient tels qu'ils l'étaient à ton départ. Comment est-ce que la meneuse de la Horde réagirait ? Tu l'ignorais. Quelle que soit cette réaction, tu étais fermement décidé à ne pas courber l'échine devant elle. Une louve n'était pas bonne à faire la loi. Et bien que ton attirance allait pour les mâles, tu pouvais apprécier la beauté de certaines femelles, tout du moins leur prétention à l'élégance, Skull n'en avait aucune à tes yeux. Elle n'avait rien d'une louve dans toute sa beauté, dans toute sa compassion, son envie de former une famille, d'aider les autres... Non Skull était différente, une louve en apparence, un loup au coeur de pierre, sans foi, ni loi, intérieurement.

« A qui ai-je l'honneur »

Le timbre de sa voix n'a pas changé. Cela ne t'étonne guère. Ces loups en plus d'être stupides sont bornés. Pour répondre à la provocation par la provocation, ton sourire se fait plus grand sur tes lèvres. Une expression emplie d'arrogance et de défiance s'affiche sur ton visage en réponse au mépris du loup. Tu n'as rien contre lui. Non pas contre lui directement, contre ses manières. Qu'importe, tu ne peux te permettre de juger au vu de ce que tu ais. Si tu es là où tu es aujourd'hui, c'est bien à cause d'un jugement. Tu te contentes de répondre alors d'une voix, moins respectueuse que la précédente :

« Silas, espion des Sekmet. Il me semble t'avoir déjà croisé, pourtant ton nom m'échappe. C'est peut-être là parce que je ne m'intéresse que très peu à nos « hôtes », tu avais articulé ce mot avec grand soin. Aurais-tu l'extrême obligeance de me le rappeler ? »

HRPG:

Force → 08
Agilité → 11
Endurance → 03

« Tybalt.»

Il t'avait répondu avec une froideur à laquelle tu t'attendais. Tu lui avais prestement demandé, plutôt obligé, de par ta courtoisie, à ce qu'il te donne son nom. Ce dernier sonnait agressif. Ty ! Balt ! Avait-il une signification particulière ? Est-ce qu'au moment de naître, sa mère le lui avait donnée, en prévision à son futur ? Son futur de loup agressif, assoiffé de sang, ne souhaitant que planter ses crocs dans de la chair fraîche et en savourer le goût. Si c'était le cas, elle avait bien vu le futur, sinon, elle avait tout de même bien fait de donner un nom sonnant aussi tranchant. Qu'importe si elle le savait. Tu le vois s'approcher vers toi. De nouveaux bombardements viennent à se faire entendre. Dans les égouts, tout sonne plus fort et différemment. Tu sens le sol trembler sous tes pattes. Les ondes provoqués par ses saloperies se propagent drôlement bien. Tu crains même de voir le toit de ce lieu te retomber sur le nez. Tu n'aimerais pas finir ta vie ainsi. Tu entends à peine Tybalt grogner lorsque ces bombardements surviennent. Les grondements des bombes sont beaucoup plus imposants que ceux du loup. Ton sourire ne t'a pas quitté, il s'amplifie même davantage. En observant plus en détail le loup, tu te rends compte qu'il ne ferait qu'une bouchée de toi si un combat devait éclater entre vous. Ce n'est pas pour autant que tu le crains. Il porte un pelage crasseux, son poil est mi-long et l'odeur qu'il dégage te donne la nausée. Il doit traîner ici depuis un bon moment pour puer plus que ce lieu lui-même. Tu espères pouvoir sortir rapidement d'ici. Tu n'as aucune envie de lécher un pelage empestant comme le sien.

« Dis-moi, Silas, tous ces coups de feu qui ont résonné dans tous les égouts c'était toi ? Très discret pour un espion.»

Son timbre est tout aussi froid qu'auparavant, tu peux même lire une pointe d'arrogance et de cynisme dans celle-ci. Alors, comme ça, il cherche à te ridiculiser par la parole ? Le loup qui parviendra à le faire n'est pas né. Tu es beaucoup plus habile avec ta langue que bon nombre de loups le sont. Tu es capable de faire des prouesses grâce à elle. Tu comptes nettement jouer à son jeu. Tu vas répondre à sa provocation. Tout cela ne s'arrêtera pas ainsi et si jamais cela fini en combat, tu essayeras de profiter de ta vitesse, de ton agilité ainsi que de son état général. En effet, en le détaillant, tu as fini par repérer les nombreuses cicatrices sous son poil et les blessures les plus fraîches ne semblent pas dater d'une semaine. Tu auras cet avantage. Tu pourras tenter de rouvrir les vieilles blessures, c'est ce qui en général, fait le plus mal. Tu réponds donc à se provocation par la provocation. Tu avances, l'imitant, ton sourire ne disparaît pas pour autant, tu dis d'une voix égale à toi-même et à ton attitude :


« J'agissais en professionnel. Vois-tu, cet humain était loin de m'avoir. Je m'amusais seulement. Mais peut-être est-ce que tu craignais pour ta vie mon ami ? »

Force → 08
Agilité → 11
Endurance → 03

Un sourire narquois s'affichait sur ton visage. Un faux sourire d'ami. Tu ne serais sûrement jamais l'ami de ce loup. Après tout, il n'était en rien amical et puis, il appartenait à la Horde. Cette organisation de dégénérés te sortait pas le museau. Tu n'avais qu'une envie, qu'ils dégagent tous de chez vous. Tu en avais marre de leur stupide mission, de leur stupide lois et de tout ce qu'ils pouvaient représenter. Ce n'était que des bons à rien, tout juste capable de parvenir par la terreur et la force de leurs crocs. En somme, ce n'était pas mal, mais leur groupe n'avait aucune cohésion, aucun esprit d'équipe. C'était chacun pour soi et chacun parvient comme il le peut. Tout du moins, c'est comme cela qu'il apparaissait à tes yeux. Ils ne sont riens de plus que des loups se pensant hautement supérieurs et pensant mener la meilleure des vies. Il était loin du compte à tes yeux. Régner comme le faisait Skull relevait plus de la corvée que du plaisir. Il fallait avoir confiance dans son peuple, ce qu'on ne pouvait avoir lorsque notre peuple était fait de moitié par des insurgés. Comment pouvait-elle croire qu'aucun loup ne cherchait à nuire à cette organisation forcée ? Croyait-elle que les Sekmet n'étaient pas capable de se révolter ? Elle se trompait lourdement. Depuis que Silas vivait au sein de cette meute, il les avait vus se relever avec force puisqu'ils étaient ensemble et unis. Il avait prit place dans cette grande organisation et bien que certaine tension existe entre certains membres, le groupe reste soudé dans les plus rudes épreuves.

« Ai-je l'air d'avoir peur ? »

Sa voix ne reflète aucune émotion. Tiens donc, tu t'étonnes qu'il ait perdu son timbre de mépris. Peut-être est-ce que tu as tapé dans le mile ? Peut-être est-ce que tu as trouvé ce qu'il fallait dire pour avoir le respect d'un tel loup. Haussant les épaules, tu continuas de l'observer. Juste au moment où tu allais ouvrir la gueule pour lui répondre, il te bouscula et il partit. Tu écarquillas les yeux. Étonnés d'avoir une réaction pareille de la part d'un Hordien. Qu'est-ce qu'il fichait au sein de cette organisation ? N'était-il pas capable d'entretenir une conversation ? Décidant que de rester ici ne serait pas drôle, tu décidas de le suivre, tout en restant à une certaine distance. Tu n'étais pas son chien, mais tu n'en avais pas fini avec lui. La discussion qui était née dans ces égouts ne pouvait finir ainsi. Un discours ne finissait jamais par une question. Eh puis, tu étais certains que tu pourrais tirer un certain profit de cette discussion qui se poursuivrait lorsque le loup devant toi s'arrêterait. En le suivant, tu te rends compte que le loup connaît très bien le terrain, peut-être même mieux que toi. Pourtant, tu en doutes. Les bombardements ont modifié le paysage que tu connaissais, pourtant, tu es capable de reconnaître encore certains éléments. Encore un peu et vous arriverez à la station de métro. Tu le sais et tu le sens. L'odeur métallique des rails parvint jusqu'à ton museau. Tybalt disparaît un instant, au croisement d'un tunnel, tu le rattrapes, toujours en marchant et tu débouches sans surprise sur une station de métro. Tu vois le loup sauter sur un banc et s'y asseoir. En t'approchant, tu l'entends marmonner.

« Les humains n'arrêteront donc jamais de s’entretuer ? »

Cette expression t'arrache un sourire. Pourquoi diable est-ce qu'ils arrêteraient ? Pour le plaisir de laisser les loups tranquilles ? Pour faire moins de victimes ? Moins de dégâts ? Jamais. Au fond, les humains avaient beau se prôner différent des bêtes, ils en étaient. Ils étaient parfois plus cruels, plus sauvages et plus bestiales que toutes. Ils avaient sût construire des machines et des engins de destructions de masses pour servir leur propre intérêt. Les loups, depuis des siècles et des siècles, n'avaient guère eu plus que leurs crocs et leurs griffes. Pourtant, les deux espèces semblaient s'en tirer sur un pied d'égalité en ce moment fatidique où le monde ne tient plus qu'à un fil. Sans plus réfléchir et tirer de réflexion de ce sujet, tu rejoins le loup sur le banc, puis tu lui réponds d'une voix sans animosité :

« Ce sont des bêtes. Tout comme toi et moi. C'est dans leur nature se s'entretuer, comme nous le faisons. N'est-ce pas ? »

Force → 08
Agilité → 11
Endurance → 03

Tu poses ton arrière-train sur le banc. Tu es maintenant à côté de ce loup. Comment tu fais pour rester calme avec lui ? C'est un mystère. Toi qui détestes tellement les loups de la Horde, tu es capable de parler calmement avec l'un d'entre eux. C'est étrange. Cela ne te ressemble pas. Pourquoi est-ce que tu agis comme cela ? Tu ne resterais pas calme en tant normal. Enfin, en ces temps où la Horde a mis sous sa soumission les Sekmet. Tu n'as qu'une envie, éventrer de tes propres griffes Skull et pouvoir permettre au Prince ou à Empress de reprendre sa place. Bien que tu ne serais pas contre le fait de prendre la tête de la meute. Mais tu ne profiterais jamais d'un tel événement et personne ne te laisserait faire. Pas la Horde et pas même les Sekmet. Peut-être qu'un jour, le Destin fera que tu deviendras Alpha ou peut-être pas. Tu étais censé naître pour l'être. D'un revers de patte imaginaire, tu balayes cette idée de ta tête et te concentres sur le moment présent. Ton attitude te trouble.

« Oui, c'est dans notre nature. Mais ce n'est pas pour autant que nous le faisions subir aux autres espèces. »

L'autre se met à te regarder comme un imbécile. Il n'a jamais vu un loup celui-là ? Qu'il regarde son reflet dans un miroir ou quelqu'un d'autre. Tu n'apprécies guère d'être ainsi épiler. Tu te sens tout de suite moins libre. Les Sekmet le sont déjà moins à cause de la Horde et de l'emprise de Skull et de ses pions, ses gladiateurs, ses monstres assoiffés de sang. Tes yeux se plongent néanmoins dans ceux de Tybalt. Il pense étrangement ce loup. Il doit être pourri de l'intérieur... Pas étonnant qu'il appartienne à la Horde. La Horde, c'est la meute qui récupère tous les détritus et qui en fait des monstres, des bêtes sauvages. Tu es certains que si un fou furieux sanguinaire se trouvait sur le chemin de Skull, cette dernière le traiterait comme le meilleur de ses Guerriers et l'accueillerait les pattes ouvertes dans son groupe de frappas dingue. Notre nature... N'est-ce dont pas dans toutes les natures que de vouloir infliger la mort à autrui ? Après tout, les hommes ne sont pas plus que des animaux si ? Ils ne sont pas supérieurs aux loups. Loin de là. Les loups sont bien plus malins qu'eux et bien qu'ils ne disposent pas des mêmes armes pour le prouver, c'est là la vérité. Pourquoi donc n'aurait-il pas le droit de s'entretuer ? Ce n'est qu'une aubaine de plus pour les loups. Puisque lorsque les hommes s'entre-tuent, ils ne pensent pas à s'en prendre aux loups. Donc à quoi bon ? Laissons-les s'étriper, c'est bien mieux ainsi ! Tu retrouvas une certaine malice. Tu n'allais pas rester là à discuter avec ce loup. Tu n'étais pas une de ces pipelettes de louves. Et ce loup n'était en aucun cas ton ami. Ce n'est pas un enfant de coeur qui plus est. C'est plutôt un ennemi. Sympathise-t-on avec l'ennemi ? Tu n'es pas un corrompu. Tu n'es pas un traître. Tu ne seras jamais ami avec ce truc qui se dit loup. Pris d'un dégoût plus que puissant, tu t'écartes du loup, tu vas jusqu'à descendre du banc et tu lâches avant de faire demi-tour vers la sortie :

« Idiot que tu es. Tant qu'ils se battent, ils ne pensent pas à nous, donc, nous sommes libres de vivre sans qu'on les aient sur le dos. Et puis, vous, les hordiens, vous n'embêter par les autres espèces dans vos querelles, vous faites chiez la vôtre. »