F. 2
A. 10
E. 11

« Le Parcours Du Combattant »

Bien que maigre et encore frivole, Andy avait réussi à attraper plus de deux proies dites 'faciles' en quelques jours. Il n'était pas bien grand. Mais déjà, il avait l'agilité et l'endurance de sa mère. Quant à sa force ... N'en parlons pas. Il était faible comme un nouveau-né. Mais avec tous les entraînements qu'il s'était offerts, il était assuré de progresser dans les semaines à venir. La preuve : la fatigue se ressentit soudainement lorsqu'il terminait ses périodes d'entraînement. La sueur dégoulinait le long de sa mâchoire, tâchant le sol d'humides traces de salive.

Il avançait, le nez collé contre le sol. Il sentait, humait, cherchait, essayant de dénicher la moindre odeur d'une quelconque proie, qu'elle soit ici ou ailleurs, morte ou vivante. Tiens, une piste. Il y en a plein ici. Mais le seul problème, c'est qu'on arrive jamais à les atteindre, et encore moins à les tuer. L'odeur entre soudain dans les narines du petit avorton. L'odeur s'intensifie, et devient enivrante. Andy arrive jusqu'à ne petite pierre, qu'il arrive d'ailleurs à soulever malgré sa force de minuscule rejeton. Il la soulève : la proie apparaît, fine et claire, les yeux brillants et luisants d'amertume. Pas besoin de l'aide du grand manitou. Andy essayera de la tuer tout seul. Rien de mieux pour s'entraîner ! Le louveteau court, saute, mais contrairement aux super-héros, ne vole pas. Il sauta sur sa proie, mais ... Il était trop tard. Le rongeur s'était déjà enfui dans un trou. Certainement une de ces cachettes ultra-secrètes que les êtres des cavernes avaient crées afin d'échapper à leurs prédateurs.

« Je l'ai encore ratée ... » Balbutia-t-il, un peu hargneux et mécontent. Andy souffla, puis, reprit. « Bon, on rentre ? J'ai déjà mon furet ... »

Mais ... Le loup brun n'avait rien. Andy réfléchit. Il n'avait donc rien à se mettre sous la dent. Le louveteau noir réfléchit un instant. Partager ? Cela revient à ne pas manger à sa faim !

« J'veux bien t'en donner un bout allez ... » Lâcha-t-il amicalement, en coupant la pomme en deux. Belle expression !