Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Que s'était-il passé …? Pourquoi … ? Pourquoi a-t-il fallut que tout dégénère ainsi … ? Pourquoi ne pouvait-il pas y avoir une période de paix ? Un siècle de paix ? Pourquoi fallait-il que la guerre éclate sans cesse, que les Hommes mettent le monde à feu et à sang ? Pourquoi cette soudaine décision de bombarder ainsi les terres ? N'étaient-elles pas suffisamment en piètre état ? Tant de questions, de questions sans réponses … Les temps deviennent de plus en plus dur, et la survie précaire … Les meutes sont blessés jusqu'à leur fierté, bien des loups se terrent tel des lapins au fin fond de ces galerie sous terrains, tremblant sous le bruit des bombes explosant à la surface. La nourriture ne se compose plus que de rat ou, de rare vivre abandonné ci et là par les Hommes autrefois mais, bien souvent rassi … Des charognards, voilà ce qu'ils étaient désormais … Ces fiers loups autrefois se terraient désormais à manger ce que les galeries daignaient leur offrir, une vie de misère et de peur …
C'est cette même peur qui ronge chaque jour la louve grise, l'hiver avait déjà été si rude, pas forcément pour elle mais, pour lui. Alors qu'il se remettait à peine, voilà qu'ils avaient dû fuir, fuir pour se cacher, pour sauver leur vie mais, à quel prix ? Au prix d'une vie de planqué … Où sont ces fiers prédateurs qui, autrefois, foulaient les terres, chassant seul ou en meute pour ramener leur pitance ? Où sont ces loups qui, autrefois ne craignaient rien, pas même les Hommes ? Ce temps était révolu depuis bien longtemps désormais et, c'est avec ces pensées en tête que la solitaire arpentait sans but précis les boyaux de ces tunnels sombres et humides. Quel temps faisait-il dehors ? Faisait-il seulement jour ? Difficile de savoir, les bombardiers ne cessaient de semer le chaos, nuit comme jour alors, comme savoir, si il était tôt dans la mâtiné ou tard dans la nuit ? Quelle importance cela avait-il réellement ? Aucune, pas la moindre importance …
La louve errait, elle ne cherchait même pas à chasser, pas pour le moment, elle ne se sentait pas de le faire, elle était trop lasse et, depuis qu'elle s'était réveillé, ses pensées étaient sombres et, elle ne cessait de repenser autrefois, à sa vie presque paisible … Elle débouche d'un tunnel, passant dans un autre, sa garde baissait, comme si elle se fichait de ce qui pouvait advenir ...
Voilà bien longtemps que le loup brun n'est pas sorti de son camp de fortune ... Depuis les bombardement humains, à vrai dire. Non pas qu'il ai peur, seulement il n'en voit plus l'utilité. Le peu de beauté qu'il restait dans ce monde est désormais entrée dans un sommeil éternel. Appledore le sait, il n'a pas besoin de deux yeux pour savoir ça. Il le sait c'est tout. Alors à quoi bon sortir du camp ? Chasser ? Il ne sait pas faire. S'entraîner ? Ce n'est pas ce qu'il doit apprendre. Chercher des plantes ? Il n'y en a plus ... La vie n'a plus aucun sens pour l'apprenti guérisseur. Auparavant, elle n'en avait guère plus, mais il pouvait au moins faire semblant d'occuper ses journées. Aujourd'hui, comment peut il les occuper ? Mise à part faire des chasses et entraînements en solitaire (car personne ne veut s'entraîner avec lui ...), il n'a rien à faire. Pensez qu'il n'y met pas du sien, cela restera votre avis. Lui il connaît l'entière vérité. Il se met enfin en route pour découvrir son "nouveau territoire". De longs bouts de bois et autres matériaux traversent les tranchées, le loup n'est clairement pas rassuré et fait un écart au moindre bruit. Tout ceci n'est pas bien solide selon son esprit plus que rationnel. Soudain il se stop. Non par crainte mais bien par curiosité. Il sent l'effluve d'un solitaire. Il s'en rapproche au pas. De toute façon, s'il ne le fait pas, le solitaire en question le ferra. Cela revient au même.
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Mar 17 Fév - 22:27
car ce n'est pas le bon jour ...
force : 21 | agilité : 31 | endurance : 23
Ses pas la faisait s'enfoncer peu à peu dans ce dédale de tranchée et, elle ne fit même pas attention à l'odeur qui, peu à peu, se rapprochait d'elle. Quand elle fit enfin attention, elle sursauta, faisant un bon pour faire face à celui qui l'avait rejoins. Sa crête dorsale se hérisse tandis qu'elle reconnaît l'odeur des Hordiens. Ses babines se retroussèrent, laissant ses crocs visibles à ce loup qui s'était approché d'elle. Il semblait jeune mais, malgré sa jeunesse, il faisait partie de cette bande d'assassin qu'était la Horde, de cette bande de fouteur d'emmerde qui avait envahit les terres, créé une guerre. Même si elle n'avait pas été affecté par cette guerre, elle en avait souffert car, le gibier avait commencé à se faire rare. Plus ils seraient de loups, moins il y aurait de la nourriture. Certains de cette meute s'en prenait aux autres loups sans la moindre raison et, depuis peu, avait complètement bouleversé la pseudo paix qui existait ici. Vivre près de deux meutes étaient déjà suffisamment difficile alors, se retrouver avec une meute de sanguinaire l'était encore plus …
Probablement ne devrait-elle pas tous les mettre dans le même sac, peut-être que ce jeune loup ne voulait pas se retrouver parmi cette meute mais, elle n'en avait que faire aujourd'hui, ses nerfs étaient bien trop à vif pour qu'elle puisse s'intéresser davantage à cela. Un grondement sourd s'élève de sa gorge alors qu'elle se faisait imposante sans s'en rendre compte. Non, elle n'avait vraiment aucune envie de croiser un Hordien, pas aujourd'hui et même plus jamais … Ils n'étaient pourtant pas fautif de cette nouvelle situation quoique … Qui sait ? Peut-être est-ce de leur faute si les Hommes ont soudainement décidés de tout détruire ? Peut-être ont-ils trop foutu le bordel du côté du village des Hommes, créer ainsi cette nouvelle apocalypse ? Oui, cela était possible et, c'est ce raisonnement qu'elle décide de garder car, elle avait besoin d'une explication à toute cette merde …
« Que veux-tu Hordien ? »
Lui demanda-t-elle sèchement. Alors que, d'habitude, c'est la peur l'envahit lorsqu'elle se trouve face à un Hordien, cette fois-ci, ce n'est que le mépris …
La solitaire est on ne peut plus de mauvaise humeur. Elle émet un sourd grognement qui résonne encore et encore à travers les Boyaux. Son pelage se densifie et sa mine devient encore plus fermée. Se prépare-t-elle à un combat ? Appledore n'a aucune chance face à elle. Elle paraît (et est sûrement) beaucoup plus musclée que notre cher petit Apprenti.
« Que veux-tu Hordien ? »
Elle est sèche. Quelle que sera la réponse à cette question, cela ne lui plaira pas, c'est certain. Elle veut se défouler, se lâcher, et c'est tombé sur le premier venu à savoir Appledore. Lui n'y est pour rien, cela ne fait qu'une année qu'il est sur ces terres, mais il va quand même devoir prendre pour tous. De toute façon il a l'habitude, au sein de la Horde il est toujours le souffre douleur. bien qu'Andy soit bien plus jeune que lui, il est le fils adoptif de Skull, personne n'ose l'attaquer. Appledore, petit apprenti-guérisseur sans amis ni famille, qui en a quelque chose à faire ? Personne.
« Je n'attends plus rien de personne désormais. »
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Ven 20 Fév - 8:13
ferme là et subis !
force : 21 | agilité : 31 | endurance : 23
Pourquoi s'était-il rapproché d'elle ? Pourquoi n'avait-il simplement pas passé son chemin ? Pourquoi à chaque fois qu'un loup vient vers elle, il s'agit d'un Hordien ? Elle commence à en avoir sérieusement marre et, son humeur du jour n'arrange en rien cette rencontre … Jeune ou non, elle s'en fichait volontaire forcé ou non, elle s'en fichait, elle avait l'esprit bien trop brouiller, les idées bien trop sombre et mélancolique pour penser à tout cela. Ce loup avait croisé sa route ? Soit ! Il prendrait pour tous car, elle avait besoin d'évacuer sa colère et, qu'importe si ce loup est plus fort qu'elle, si il lui saute à la gorge, elle n'en avait que faire pour le coup et, de toute manière, ne se rendait même pas compte dans quelle galère elle pouvait se mettre en agissant de la sorte.
De quoi parle-t-il ? Cherche-t-il à se faire passer pour victime ? Non, Ô que non ! Les victimes ici sont ceux qui n'appartiennent pas à la Horde, ceux qui se font harcelé par eux. Lui avait la belle vie, il ne craignait rien, entouré de ces loups sanguinaires, lui ne se réveillait pas à chaque fois, une boule au ventre, se demandant si il allait tomber sur l'un de ces loups psychopathes. La louve gronde un peu plus en fixant le jeune.
« Pourquoi attendre quoique ce soit, quand on fait partie d'une bande de tueur ? Ta Horde et toi ferriez mieux de disparaître ! On a pas besoin de vous ici ! Depuis que vous êtes là, tout a dérapé ! Voilà où nous en sommes maintenant ! »
Oui, elle lui mettrait tout à dos, tout, pourquoi ne le ferait-elle pas ? Elle ne savait pas ce qu'ils avaient provoqués mais, peut-être voyait-elle juste ? De toute manière, maintenant que sa colère était mise à nue, elle ne pouvait s'arrêter …
« Je suis sûr que c'est de votre faute, ce qu'il se passe à la surface, vous qui, en plus de créer une guerre entre les meutes en y mêlant les solitaires, avez créé une guerre contre les Hommes et pourquoi ?! Une vie de misère maintenant ! »
Les paroles du jeune mâle n'ont en rien amélioré l'humeur fracassante de la louve, bien au contraire. Elle gronde encore plus fort et son pelage se densifie encore un peu plus.
« Pourquoi attendre quoique ce soit, quand on fait partie d'une bande de tueur ? Ta Horde et toi ferriez mieux de disparaître ! On a pas besoin de vous ici ! Depuis que vous êtes là, tout a dérapé ! Voilà où nous en sommes maintenant ! »
Oh, elle a raison, c'est certain. Mais Appledore n'est pas comme eux ... Il veut prouver à cette jeune louve qu'il est différent, qu'il ne mérite pas le même traitement que ses congénères. Il n'est pas comme eux, ce n'est pas juste de le traiter comme si tel était le cas ! Elle est là, cette injustice. L'injustice de juger un loup pour les crimes d'une Horde entière. Cela n'est pas juste, encore moins quand l'individu en question est le plus innocent de tous. Lui n'a cherché qu'à survivre, eux voulaient prendre du plaisir. Leurs buts étaient opposés, mais leurs destin liés.
« Je suis sûr que c'est de votre faute, ce qu'il se passe à la surface, vous qui, en plus de créer une guerre entre les meutes en y mêlant les solitaires, avez créé une guerre contre les Hommes et pourquoi ?! Une vie de misère maintenant ! »
Elle n'a pas le droit. Non, non la femelle n'a pas le droit de le traiter ainsi, de l'accabler de tous les malheurs du monde injustement, non ! Non ce n'est pas juste, ce n'est pas loyal ! Elle n'a pas le droit de faire ça, juste parce que ce matin il ne faisait pas beau, juste parce que ce matin elle a mis la patte dans une flaque de boue, juste parce qu'elle n'a pas trouvé le lapin de ses rêves ! Non !
« Vous n'avez pas le droit de m'accabler de tous ces malheurs, je n'y suis pour rien et vous le savez très bien ! Je ne suis pas votre bouc émissaire, je ne me laisserai pas faire aussi facilement. »
Le mâle se rebelle. Il grogne.
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Sam 21 Fév - 13:21
Ne me provoque pas ...
force : 21 | agilité : 31 | endurance : 23
Le jeune ne semblait pas vouloir se laisser ainsi malmener plus longtemps par les paroles de la louve et, se mit à grogner à son tour alors que son flot de parole n'atteignait pas sa cible car, elle n'en avait que faire de ses paroles. La louve était bien trop hors d'elle pour pouvoir l'écouter mais, la soudaine rébellion du loup la fit sortir complètement de ses gonds. Sans crier gare, elle lui sauta dessus, le faisant chuter pour se retrouver au-dessus de lui, le plaquant au sol de ses pattes avant. Le Hordien était plus faible qu'elle mais, probablement est-ce la colère qu'elle ressentait qui lui permettait d’accroître sa force. Tel une louve voyant son louveteau bloqué sous un tronc serait capable de bouger celui-ci pour pouvoir sauver son petit. Probablement est-ce dû à l'adrénaline, chose sûr, elle tenait ce loup sous elle et ne le lâcherait pas. Il avait décidé de lui montrer les crocs ? Elle lui montrerait qu'elle n'était pas aussi faible qu'on pourrait le croire.
Sa gueule à moitié ouverte, ses crocs menaçant non loin de la gorge du jeune loup, son grondement se faisant plus menaçant que au début. Non, Ô que non ! Ce louveteau ne lui dirait pas comment penser ! Elle avait décidé de rejeter toute la faute sur les Hordiens et, il ne pouvait lui enlever cela. Elle avait besoin d'un fautif et, c'était eux, ces loups débarquaient du jour au lendemain, ces loups immondes qui pourrit leur terre tel de la moisissure. Non, ce petit mâle aura beau dire tout ce qu'il souhaite, elle ne l'entendrait pas. Bien sûr, elle ne comptait pas non plus le tuer, elle ne se rabaisserait jamais à cela et, n'en serait pas capable de toute manière, elle avait juste agit par colère, une colère qu'elle ne contrôlait pas.
« Ne me dit pas qui je dois accabler ou non ! Tu es celui qui a voulu rejoindre la Horde alors, ferme la ! Tu n'es qu'un avortons, un pantin de la Horde, tu crois qu'ils en ont quelque chose à faire d'un loup faible ? Quand tu deviendras un poids pour eux, je suis sûr qu'ils se débarrasseront de toi dans la minute qui vient ! »
Qu'en savait-elle ? Elle ne savait rien de la Horde après tout et, ne voulait rien savoir. Il l'avait juste défié, en l'ouvrant pour lui faire la moral mais, elle ne l'avait pas entendu de cette oreille et, maintenant, il allait devoir faire avec ou se débarrasser d'elle.
La rébellion du mâle n'a pas plu à la louve, ce qui est compréhensible. Elle lui saute dessus. L'apprenti tombe au sol, sur le coup de la surprise. La solitaire le tient fermement couché au sol de ses deux pattes avant. Il ne peut bouger. Il essaye de faire des mouvements rapides et aléatoires mais il n'y a rien à faire, cette solitaire est trop forte pour lui. Il ne fait pas le poids. Il ne fait jamais le poids.
« Ne me dit pas qui je dois accabler ou non ! Tu es celui qui a voulu rejoindre la Horde alors, ferme la ! Tu n'es qu'un avortons, un pantin de la Horde, tu crois qu'ils en ont quelque chose à faire d'un loup faible ? Quand tu deviendras un poids pour eux, je suis sûr qu'ils se débarrasseront de toi dans la minute qui vient ! »
Il le sait. Il le sait depuis le départ, mais le fait que quelqu'un ose enfin lui dire à haute et intelligible voix le fait redescendre sur terre. Il n'est qu'un pion dans les plans de la Horde, il n'est rien pour eux et personne n'en a rien à faire de l'apprenti guérisseur abandonné par ses parents. Il faut dire que même eux, ses patriarche et matriarche, l'ont abandonné, alors qui d'autre en est encore capable aujourd'hui ? Isha, Skull, Rake Maâr ? Sans doute. S'il se blesse, s'il devient encore plus faible qu'il ne l'est déjà, alors c'est ce qu'ils feront. Ils l'abandonneront comme des lâches et se partiront sans un regard en arrière, sans une once de compassion.
« Et alors ? Qu'est ce que ça peut te faire si demain je perd tout ? Si demain je meurs ? Tu t'en fous, tu ne me connais pas, je ne te connais pas. Tu me fais la moral mais à leur place tu aurais fait la même chose. Vous êtes tous pareil de toute manière ! »
La louve relâche la pression sur ses mots, il ne perd pas une seconde pour s'échapper de ses griffes. Il ne sait pas comment tout ceci va se terminer.
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Lun 23 Fév - 9:16
Ne me provoque pas ...
force : 21 | agilité : 31 | endurance : 23
Elle ne le lâchait pas, elle le garder sous elle mettant toute sa force dont elle ignorait complètement l'existence pour qu'il ne puisse pas bouger. Les crocs visibles, le jeune loup semblait désarmée mais, malgré sa position, il ne se tût pas. Il ne voulait pas ainsi se laisser faire, peut-être n'était-il pas si victime qu'il en avait l'air ? Ou, ce sont les paroles de la louve qui l'a réveillé. Elle l'écoute sans l'écouter, son esprit bien trop embrumé par la rage et la tristesse pour comprendre tout ce qu'il lui dit toutefois, une part d'elle écoutait et, sans qu'elle ne s'en rend réellement compte, sa force commençait à se dissiper, ses pattes tenant avec moins de hargne le loup brun. Il réussit à se dégager grâce à cela alors qu'elle fit un bond en arrière, adoptant une position dominante, prête à lui sauter de nouveau dessus si jamais il tente quoique ce soit ou dit quelque chose qui la mettrait encore hors d'elle. Pouvait-elle être encore plus en colère qu'elle ne l'était déjà actuellement ? Aucune idée, elle n'en savait rien et ne voulait pas savoir.
« Pareil ? Faire la même chose ? Non, je n'abandonne pas les miens moi ! »
A ces paroles, quelque chose la foudroya. Si … Elle avait abandonnée les siens … Elle les avait laissé, afin de pouvoir vivre auprès de son loup, elle les avait laissé en arrière, ses parents, ses « amis », sa famille … Elle les avait abandonné alors que le temps était à l’entraide et non aux abandons, elle les avait abandonné pour vivre sa propre vie, pour suivre ses sentiments qu'elle avait pourtant eu du mal à comprendre. Depuis qu'elle était partie, elle n'était même pas retourné une seule fois les voir, elle n'aura pu dire une dernière fois à ses parents « merci », merci pour tout ce qu'ils avaient fait pour elle, pour les années où ils ont prit soin d'elle, faible louve qu'elle est, piètre chasseuse … Où était la reconnaissance dans tout cela ? Elle n'en avait même pas montré, elle leur avait juste annoncé leur départ, ses raisons et, ses raisons se limitaient juste au fait qu'elle veuille vivre avec son loup. Elle était ensuite partie et, n'était jamais retourné les voir. Manque de temps ? D'envie ? Elle n'en savait rien, elle ne savait plus, tout ce qu'elle savait, c'est qu'elle ne les reverrait plus …
Figé, elle émit un long couinement qui s'évanouit au fond de sa gorges sans qu'elle puisse le réprimé. Non, il ne fallait pas se montrer faible, pas devant ce Hordien, devant personne. Elle se ressaisit mais, avec bien du mal et, sa voix se fit hésitante sur le début …
« Non … Moi je n'abandonnerais jamais les miens … Plus jamais. Je ne suis pas comme ta Horde ! Je n'utilise pas les autres pour des fins personnels ! Encore moins les plus jeunes alors, ne me met pas dans le même sac que eux ! »
Sa voix avait reprit son teint d'avant, quoiqu'un peu plus radouci. Que faisait-elle ? Elle ne savait plus ..
« Pareil ? Faire la même chose ? Non, je n'abandonne pas les miens moi ! »
Appledore aurai rigolé si la situation avait permise cet écart, mais elle ne le permet pas. Alors notre loup brun garde son masque de marbre et se tait. Il n'a rien d'autre à faire. Selon elle la louve aura raison même quand elle aura tort, alors à quoi bon lutter ? Elles sont toutes les mêmes, quoi qu'il advienne. Il ne peut rien changer à des millénaires d'existence et préfère garder le silence. Même si au fond de lui il veut lui crier au combien elle a tord, au combien ils sont tous les même à dénoncer amis et famille pour gagner un jour de plus dans ce misérable monde, au combien ils sont tous si égocentriques à vouloir conter leurs propres problème sans écouter ceux de leurs "amis", au combien ils sont tous bête à vouloir des enfants tout en sachant qu'ils vivront dans la misère. Et ça, c'est s'ils arrivent à vivent.
« Non … Moi je n'abandonnerais jamais les miens … Plus jamais. Je ne suis pas comme ta Horde ! Je n'utilise pas les autres pour des fins personnels ! Encore moins les plus jeunes alors, ne me met pas dans le même sac que eux ! »
Encore et toujours le même discours, la louve a du épuiser toutes les insultes et reproches qu'elle avait gardé en elle. Appledore lui aura servi de défouloir, comme d'habitude, c'est toujours lui qui prend. A force, il s'y fait. La vie est comme ça, ce n'est pas lui qui va la changer en un monde meilleur. Alors il survit.
« Les mots ne sont que des mots. » Il marque une pause. « Cette discussion ne mène à rien, je ne vais pas m'attarder plus longtemps ici. »
Il a parlé d'un ton froid qu'il ne connaissait même pas. Il ne hait pas cette louve, il n'a rien contre elle, il sait qu'il était juste là au mauvais endroit, au mauvais moment. Comme à chaque fois.
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