Toujours rien; pas même une odeur. Pas même une trace. Auriel commençait à désespérer de trouver quelque chose par ici. peut être que les rats avaient compris que c'était son terrain de chasse ? Peut être qu'ils étaient partis ailleurs, la ou elle ne pourrait pas les atteindre... Et ils n'avaient pas tout à fait tort, s'ils voulaient survivre.
Continuant d'avancer, la jeune louve s’efforça de humer l'air. Il devait bien y avoir quelque chose.

Soudain, la louve noire entendit des glapissement de rage.
Accourant vers l'avant afin de découvrir de quoi il s'agissait, Auriel tomba nez-à-nez avec deux rats énormes qui se livraient un combat acharné. Pris dans leur lutte, ils ne la remarquèrent même pas, et elle n'eut qu'a sauter dans le tas pour saisir l'un d'entre eux - le plus gras - entre ses crocs. Se débattant, la créature tenta de la mordre afin de se libérer tendit que son congénère s'enfuyait en couinant. L'espionne referma ses mâchoires : encore une proie qu'elle allait pouvoir rapporter à la meute, une fois qu'elle en aurait prit sa part.

Quelques pierres avaient quitté le plafond pour venir s'écraser en contrebas, tantôt sur le bitume, tantôt dans l'eau verdâtre des égouts. Auriel présumait que les bombardements en étaient responsables, mais rien n'était sur. Elle espérait toutefois que ces changements n'avaient pas perturbés les proies de la région et qu'elle parviendrait encore à en trouver. Plus elle chassait par ici, et plus sa tactique s'améliorait. Les rats étaient discrets, il lui fallait donc l’être encore plus. Se plaquant au sol, Auriel se mit à traquer en silence.

La louve noire ne trouva rien, malgré toutes ses précautions. Elle redoutait de plus en plus que les rats se soient enfuis ailleurs, délogés par les derniers éboulements. Son museau pointé vers le ciel, elle tenta de capter leur odeur, par dessus celle des égouts, mais il n'y avait pas une trace.
Auriel changea de tunnel, passant par un endroit qui avait été plus épargné que d'autres par les chutes de pierre. Logiquement, c'était l'endroit ou les rats avaient du se sentir le plus en sécurité.

Et ses suppositions se vérifièrent un peu plus loin. Près de l'eau, un groupe d'environs six rats vaquaient à leurs occupations. Elle se cacha discrètement derrière un petit muret afin de les observer. Deux d'entre eux étaient plus gras que les autres, aussi, ils seraient ses cibles principales. Prenant son élan, Auriel fusa sur eux, écrasant l'un des deux plus gros sous ses pattes. Il s'y faufila avec vivacité, mais la louve noire réussit à le cueillir entre ses mâchoires avant qu'il ne s'échappe. C'était une belle prise.