Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Parfois, tu sens très bien que ça ne va pas bien. Tu sais d'instinct que tout va mal. Tu comprends que tu ne vas pas tarder à exploser, à force de tout intérioriser. Tes nerfs en sont à bout, et leur rupture est proche. Tu voudrais systématiquement renvoyer balader tous les autres, supérieurs hiérarchiques y compris, en leur envoyant des crasses, tu voudrais tout lâcher, tout abandonner, pour partir de ton côté, en écrivant ta propre histoire. Mais tu ne peux pas, tu es obligé de tout prendre sur toi, de te contenir pour rester digne. Voilà dans quel état d'esprit je me trouve actuellement, sous tension, ne pouvant pas me concentrer. Il faut que j'extériorise ma hargne au plus vite, au risque de faire une bêtise irréversible. Une erreur qui pourrait me coûter cher. Ah, mon entêtement me pose effectivement parfois quelques problèmes.
Mais j'ai très vite la bonne idée. Quoi de mieux pour calmer ses pulsions qu'un bon entraînement ? C'est sur cette pensée que je me dirige vers la forêt charbonneuse, remplie d'arbres. C'est l'endroit idéal pour un entraînement, mon endroit habituel. Et puis, outre faire ressortir toutes mes tensions accumulées, ça me permettra par la même occasion de peaufiner mes compétences ! De toute façon, la seule chose que je veux là, c'est de me dépenser jusqu'à ne plus tenir debout. Je veux me vider complètement de mon énergie.
Alors ce que je fais, je m'élance soudain à travers les arbres, en courant le plus vite possible. Et je me met à esquiver agilement les arbres que je croise, le plus tard possible, de façon à les frôler. Des troncs couchés sur le sol ? Pas de problème, je saute par dessus, c'est encore mieux ! Un coup à droite, un coup à gauche ... Je saute, je me baisse. Et c'est très efficace, parce que je peux dire que ça crève très vite. Mon coeur s'emballe, ma respiration devient saccadée, mais la douleur et la fatigue ne m'arrêtent pas. Je veux continuer, je ne veux pas m'arrêter. Mes pattes avancent toute seules, comme des automates, je ne réfléchis plus, mon instinct à pris le contrôle. Je ne gère plus rien, mon esprit semble étranger à cette situation. C'est comme si je regardais mon corps ... de l'extérieur. Aller vite, plus vite, toujours plus vite. Se rapprocher de plus en plus des arbres imposants de la forêt. Sauter de plus en plus haut, de plus en plus loin. Voilà ma visée. C'est intensif, effectivement, mais ça fait du bien. Beaucoup de bien.
Et finalement, ça y est. La fatigue a raison de moi, mes pattes semblent s'écrouler sous mon poids, même si je reste debout et droit. Mes membres tremblent, ma respiration est bruyante et irrégulière. L'adrénaline qui m'avait envahit se dissipe, je me dessèche. Mais ça va beaucoup mieux à présent. Il faudrait que je fasse cela bien plus souvent, pour apprendre à me contrôler. Et puis, ça ne peut que m'être bénéfique de toute façon.
Et enfin, je déniche une petite source où l'eau à l'air à peu près saine, et je rentre dedans. Il me faut me rafraîchir et me nettoyer avant de reprendre la route en direction du camp. Arrivé là bas, je me prendrais un bout à manger avant d'aller profiter de ma bonne nuit de sommeil, mon repos bien mérité après tous mes efforts de a journée.
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Mar 12 Aoû - 17:53
Alors que tout est calme et sans vie, que le silence affreux règne sur la forêt, rien ne vit. Les neiges éternelles ont tout recouvert. Pas ces neiges comme celles que l'on peut voir en hiver non, celles qui sont si blanches et pures. Là, il s'agit d'un long tapis de cendres qui recouvre la totalité des terres des loups, d'un gris cadavérique au lieu de la blancheur éclatante. Seule une âme éphémère erre dans cet environnement terrible, son pelage d'ébène contrastant à merveille avec le paysage brûlé de cet endroit. Le prince noir est là pour une raison précise. De sa démarche lourde et colossale, l'animal vient s'entretenir. C'est important pour un loup de s'entretenir, surtout qu'en ce moment, le gibier se faisant rare, ils n'ont plus que ça à faire.
Sageeth, de son nom, rentrant hélas d'une chasse bredouille, vient s’entraîner dans son lieu favoris. Celui là a énormément changé depuis les larmes du ciel, qui déchiraient il n'y a pas si longtemps les terres, mais il y trouve malgré tout le même confort qu'autrefois.
Le vaillant guerrier s'arrête soudain, enfin arrivé vers un espace jonché d'arbres couchés sur le sol. Un sourire se dresse sur son visage sombre : ce sera encore plus physique que les dernières fois, plus intense. Plus ... Amusant. Le colosse Hurlant aime lorsque le niveau se corse, il aime le changement. Mais surtout, il adore s'entraîner jusqu'à l'épuisement.
L'adrénaline coule à flots dans son système à présent, il tasse ses muscles, prêt à bondir d'une seconde à l'autre. Et soudain, le voilà parti à vive allure, zigzagant entre tous ces troncs morts. Certains sont tordus, d'autres ont un peu d'espace en dessous d'eux. Il y en a des bas, des hauts. Le loup d'ébène enchaîne rapidement et avec agilité ses mouvements, afin de s'adapter à chaque tronc qu'il rencontre. Il se baisse, il saute, il esquive. Et malgré toutes les intempéries de ces derniers temps, quelques arbres résistants sont malgré tout restés debout. Ceux là, le Colosse Hurlant bondit dessus, de côté, afin de changer sa trajectoire. La manœuvre dure pratiquement une heure complète, sans même qu'il s'en aperçoive.
Finalement, c'est après des centaines d'arbres sans vie, des centaines de trous, rocs et racines et des kilomètres plus tard qu'il ressentira les effets de la fatigue le cueillir. Il sera obligé de s'arrêter, à bout de forces. Mais au moins, il sera satisfait de son entraînement. Et aussi lentement qu'il est arrivé, il repartira auprès des siens, bien heureux d'aller profiter d'un bon repos bien mérité, en attendant le lendemain pour revenir s'entraîner. Parce qu'il n'a plus que ça à faire.
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Dim 7 Déc - 22:15
Parfois, des souvenirs remontent à la surface. Certains sont joyeux, mais la plupart du temps, ceux qui te reviennent ne sont que souffrances, regrets. Il y en a dont tu voudrais te passer, dont tu as honte. Oui, beaucoup de loups pourraient rester sceptiques face à ça, mais c'est vrai, tu es quelques fois pris de remords.
Et au milieu de ces choses dont tu te remémores, il y a un souvenir particulier, un qui te tourmente bien plus que tous les autres. Tu te souviens de LUI, ou plutôt de son regard que tu as croisé. Tu te remémores des deux prunelles d'émeraude qui brillaient au milieu des feuillages, et que tu as fait semblant de ne pas remarquer. Tu te souviens de l'humidité que tu as provoqué dans ces deux joyaux luisants, et du bain de sang que tu as fait. Tout te reviens, des ressentis que tu as eu jusqu'à la haine que tu devais extérioriser. Tu te rappelles de ton état d'esprit, de ta folie passagère, de la souffrance à laquelle tu devais faire face, que tu n'as pas su gérer. Mais par dessus tout, tu es conscient des répercutions que cela a pu avoir.
Et c'est dans ces moments là que tu as simplement envie d'hurler, de courir, de t'enfuir. Mais hélas, tu ne peux pas te fuir toi même. Tes démons seront toujours là quoi que tu fasses, et tu ne pourras te soulager qu'en t'assurant d'effacer toutes traces de ton geste. Ou presque toutes traces.
C'est pourquoi, cette fois où cet épisode de ta vie était remonté à la surface, tu avais déserté ton camp. Tu n'avais parlé à personne, tu étais simplement allé dans la forêt charbonneuse, au retrait de tout loup qui pourrait te tourner autour. Tu avais besoin de t'évaporer, mais aussi de te faire du mal. Cette douleur physique que tu pouvais te faire ressentir, au moins elle éloignerait tes pensées un instant de leur but. Et une fois arrivé à destination, tu avais couru pendant des secondes, des minutes, des heures. Des jours, des années. Tu ne savais pas, tu n'en avais rien à faire. Tu avais simplement traversé à toute vitesse les bois, évitant tous les obstacles, sautant par dessus les troncs et rochers qui bordaient le chemin, jusqu'à ce que tes pattes ne se dérobent sous ton corps. Mais là encore, tous les trous que tu avais survolés, les carcasses de métal sous lesquelles tu avais rampé, et tout le reste que tu avais évité, n'avaient pour autant pas effacé son visage de ta tête. C'est pourquoi, une ultime fois, tu t'étais relevé, et avais cogné dans un pin, avant de reprendre ta course. Ton souffle était épais et rauque, mais tu le voulais bien. Et puis au moins, tout cela te servirait tout de même. Repousser ses limites n'est jamais une mauvaise chose, même si ce n'est pas le but premier d'une manœuvre.
Points:
+ 2 A + 2 E Certifiés par Atomette.
Helya
Braise d'Hiver
Fiche de personnage force: (105/100) agilité: (105/100) endurance: (105/100)
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Messages :
4652
Points :
74
Âge Personnage :
4 ans
Rang :
Alpha
Niveau Rang :
//
Maladie :
Blessure :
Détails blessures :
Pas de Blessure
Détails maladie :
Pas de Symptôme
Bonus Force :
+4
Bonus Agilité :
+4
Bonus Endurance :
+4
Bonus score de chasse :
Score de chasse : +8
Nombre de lancers quotidien :
Nombre de Chasse : 6
Bonus Santé :
Bonus Santé : 0
Bonus/Malus Autres :
BONUS COMBAT (Trait de faction)
– Réduit la gravité des Blessures reçues
– Augmente la gravité des Blessures de l'adversaire
BONUS CHASSE (Trait de faction)
– 2 proies au lieu d'une seule lors d'un 18 au dé
– 1 Lancer de dé de chasse supplémentaire
– +3 aux résultats du dé de chasse
Compétence d'élite :
Ven 27 Fév - 15:24
[ des nouvelles ? si le sujet est terminé, merci de demander à l'archiver ]