Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Je courrai. Le vent battait à mes oreilles, je pris de plus en plus de vitesse, langue pendante, je dévalais la colline comme un fou. Le lièvre ne se laissa pas surprendre, amorça un virage serré dans neige et se jeta au cœur des arbres. Sa blancheur éclatante se confondait parfaitement avec celle de la neige. Seul le bout de ses oreilles noires m’avait permis de le repérer. Je ne perdis pas sa trace entament un virage violent, je me jetai à ses trousses. Malheureusement je calculai mal la puissance de mon changement de direction. La neige rendant la surface glissante me fit trébucher, je perdis l’équilibre, roula sur plusieurs mettre de pente jusqu’à ce que je rentre contre quelque chose qui stoppa nette ma chute. Sonné, je me relevai péniblement, m’ébrouant pour enlever la neige qui s’était collée contre ma fourrure. Je m’étais comporté comme un débutant, il faut dire que je n’ai jamais été habitué à la chasse au gibier, car le gibier que jadis je traquai ne s’enfuyait jamais en me voyant. La fin me tenaillait l’estomac depuis plusieurs jours, à peine avais-je repéré ce lièvre que je n’ai pas réfléchi et m’été élancé à la sa chasse. Pestant contre moi-même, je ne remarquai pas tout de suite la masse noire qui se releva de sol. Deux yeux mécontents me fixèrent. Ah c’était donc contre lui que j’étais rentré. Je ravalais un soupir, ce loup ne semblait pas heureux de me voir (en même temps, vu les circonstances de notre rencontre…), j’allais devoir subir la colère d’un inconnu et me faire envoyer au diable. Une perte de temps, aussi décidai-je de raccourcir notre entrevue en m’excusant d’avance.
« Désolé. »
C’était simple, clair, net et précis. Mais je savais qu’il n’allait pas se contenter de cette brève excuse, qui était sortie de ma gueule comme lorsqu’on régurgite quelque chose de mauvais goût. Je le fixai froidement de mes yeux bicolores attendant sa réaction.
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Sam 24 Jan - 21:18
Rencontrons
F : 18 - A : 14 - E : 25
Ce jour-là, tu étais fatigué, fatigué de la chasse que tu avais fait la veille, fatigué de cette longue lutte, de ces efforts fournis, d'autant que la tempête n'avait cessé de te harceler, toutefois, malgré cette fatigue, tu n'arrivais pas à te reposer … Tes muscles t'étaient douloureux mais, tu ne pouvais rester là cloîtré dans l'épave de l'avion, non, tu avais besoin de bouger … Tu quittas cette soi-disant tanière pour aller faire un tour, prenant ton temps. De toute manière, tu n'avais guère envie de courir et ne te sentait pas le courage pour … Une chasse ? Ô que non ! Cela attendra demain ! La meute avait déjà de quoi faire, avec ce que les loups ramenaient et, toi-même tu avais réussi à ramener un sanglier, sanglier que tu as eu tout de même bien du mal à ramener ici, enfin, l'essentiel c'est que tu ne sois pas rentré les pattes vides.
Tu parcourais le territoire Sekmet afin de pouvoir te démêler un peu les muscles. Malgré les coups et blessures reçu, tu ne savais rester en place, soignons le mal par le mal … Tout en marchant, tu lèves un moment la truffe vers le ciel, observant le ciel pâle aux quelques nuages blanc. Il ne neigeait pas, pas encore mais, au moins, il n'y avait aucune tempête qui menaçait de venir troubler cette journée, tant mieux … Alors que tu continuais d'avancer en fixant le ciel, une odeur attire soudainement ton attention, une odeur qui n'a rien à voir avec les Sekmet ou les autres animaux qu'on pouvait trouver ici … Un loup, pas un Esobek en tout cas, que faisait-il ici ? Tu tournes la tête d'un côté puis d'un autre. Qui était donc cet intrus et, que faisait-il ici ? Un léger grondement avant de te mettre à trottiner pour te rapprocher de l'odeur de ce loup errant.
Tu t'arrêtes, alors que l'odeur se faisait de plus en plus forte et, même trop rapidement. Ni une ni deux, te voilà bousculé alors qu'un autre petit animal avait capté ton attention en passant rapidement non loin de toi, visiblement apeuré par la présence de deux prédateurs. Sous l'impact, aussi légère soit-elle, tu sentis une vive douleur dans tes muscles qui te rappel le dur combat que tu as eu hier, maudit soit ces sangliers et, maudit soit ce loup qui venait de te rentrer dedans … Tu te redresses, non sans mal mais, il était hors de question de le montrer. Tu fixes cet intrus, un jeune mâle d'une année de moins que toi et, au pelage brun variant à certains endroit pour finir sur un ventre et des pattes blanche. Aucunes odeurs que tu pouvais connaître n'amenait de lui, un solitaire ? Fort probable, enfin, il vaut mieux cela qu'un Hordien mais, comment savoir ? Après tout, tu n'en as jamais croisé …
Redressé complètement, tu ne lâches pas de tes yeux pâles ce loup aux iris bien étranges. Un œil rouge et un œil bleu ? D'où sortait-il ainsi ? Avait-il été trop exposé à des radiations ? Des expériences menés par des hommes ? Autre chose ? Qu'importe ! Cela ne t'intéressait guère ! Ton corps hurlait sa douleur dans tes oreilles et, ce loup n'était pas la bienvenue sur ces terres, qu'importe qu'il s'excuse ou non.
« Qui es-tu et que fais-tu ici, Solitaire ? »
Tu n'es pas du genre à chercher les ennuies mais, tu ne peux pas non plus laisser un intrus se balader sur vos terres ...