Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Le vent fit miroiter les feuilles des arbres, faisant tomber en poudreuse, le poids de la neige qu’elles transportaient. Le crépuscule se pointa sur les terres, le soleil laissa filtrer ses faibles rayons de lumière qui, malgré leurs efforts, n’arrivèrent pas à percer l’obscurité des bois. La neige blanche immaculée reposant sur le sol offrait un sentiment de paix si l’endroit où je me trouvais n’était pas si terrifiant. Une branche se pencha dangereusement à cause de la masse que la corde qui la reliait transportait. Je m’approchai lentement vers ladite masse, constatant avec plaisir et satisfaction ce qu’il restait du corps de l’homme pendu à l’arbre. Des os noircis et troués par le temps, les corbeaux – immondes charognards – ont nettoyé le corps, arrachant la chaire qui le composait, ne laissant qu’une carcasse que le temps avait fini par consumer. Un festin royal pour ces plumeux. L’ombre d’un sourire se dessina sur mes babines, cet humain n’a que ce qu’il mérite. Le hululement d’une chouette me fit sortir de ma contemplation et je me remis en route, continuant mon exploration des lieux. Une nouvelle bise – plus forte cette fois – souffla, la morsure du froid s’insinua dans mon épais pelage, une odeur de pins et de boue chatouilla mes narines. Je m’arrêtai net. Une autre odeur s’était mélangée à celle de la nature. Faible, mais assez forte pour que je sache déjà à quoi m’attendre : un loup. Il venait dans ma direction, ne prenant pas la peine d’être discret. Mes muscles se tendirent, l’obscurité était de plus en plus pesante, bientôt je ne distinguai que de vagues silhouettes. Je n’allais pas m’enfuir, je m’assis, attendant la venue de l’inconnu. Une branche craqua sur ma gauche, un buisson bruissa. Non, il n’en avait vraiment rien à faire qu’on le remarque. Je me levai, et vit bientôt apparaître la masse d’ébène dans mon champ de vision. Ni moi, ni lui n’esquissions un geste. Calme, mais pas moins sur mes gardes, j’attendis que l’inconnu fasse le premier pas.
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Lun 26 Jan - 19:30
I see the madness in your eyes...
Te crois tu capable, de m'affronter simple mortel ?
▬ Death smiles at us all, all that man can do is smile back...
Je sais pas grand chose de la vie. Je sais qu'elle commence et s'arrête inévitablement. Je sais que le soleil se lève puis se couche inévitablement. Je sais que la mort est paisible. Je sais que la vie n'est faîte que de douleur et de remords. Je sais que la mort peut être rapide, lente, douloureuse. Je sais que mourrir peut être un soulagement ou une déchirure. Je sais que la douleur peut tuer mais je sais aussi que l'on peut vivre avec une plaie béante dans la poitrine sans y succomber. Je sais comment tuer, je sais comment blesser, je sas comment détruire. Mais ce que je ne sais pas c'est pourquoi nous vivons. Pourquoi chaque journée recommence inévitablement, pourquoi nous devons nous nourrir et nous reposer. Une journée de plus s'achève, le soleil se couche avec flegme. Je ne sais plus trop pourquoi je suis ici, pourquoi je marche à travers les corps délicatement accrochés aux arbres. Tout ce que je sais c'est que je marche, que mes griffes s'enfoncent doucement dans le humus trempé. Je ne sais pas tout de la vie. Je sais que certain tuent pour se nourrir, pour survivre et que d'autres tuent pour le plaisir de croiser la mort, de lui adresser un clin d'œil aguicheur. Je ne chasse pas pour me nourrir, je chasse pour caresser la mort à rebrousse-poil. Je sais que certains sont doux et gentils et que d'autres sont provocateurs. Je ne suis pas gentil, je suis celui que vous ne voudriez pas croiser dans une forêt à la tombée de la nuit. Lorsque personne n'entendra vos cris d'agonie. Malheureusement pour lui un loup était dans les parages. Une odeur de terre et de boue qui ne pouvait appartenir qu'à une catégorie de loups, un solitaire. Si je ne faisait pas partis de la Horde je serais sûrement un solitaire. Seul, sans personne pour m'épauler. À moins d'avoir de la chance, le solitaire vit ces derniers instants. Je m'arrête et hume l'air adfin d'arriver face à lui et avec un calme olympien j'avance sans prêter attention aux branches qui craquent sous ma masse. Me voilà à quelques mètres du mâle, il est bien campé sur ces membres, prêt à se battre et à mourrir sous mes crocs acérés. J'avance jusqu'à sentir son souffle tiède et rapide. Je lève la tête vers les étoiles qui emplissent le ciel. Sans prendre le temps de le jauger j'annonce d'une voix douceâtre qui n'annonce rien de bon pour cet inconnu. - C'est une belle nuit malgré le vent. C'est un temps idéal pour une mort rapide, qu'en penses-tu Solitaire ? La pénombre nous enveloppait désormais mais les loups ont cette faculté de bien voir dans la nuit, alors le loup qui se trouvait en face de moi à certainement dû voir un large sourire dépourvu de joie mais emplit de cruauté et de crocs prêt à déchiqueter sa tendre chaire.
Désolé du retard, mais je RP uniquement le week end ^^' Je ne sais pas si tu veux que l'on se batte aussi je n'ai pas trop agi. Si tu voulais faire apparaître Nemetona d'un coup je ne voulais pas tout gâcher en t'attaquant :p
Zephren & Arawn.
I see the madness in your eyes ...
« C'est une belle nuit malgré le vent. C'est un temps idéal pour une mort rapide, qu'en penses-tu Solitaire ? »
Un rictus goguenard se dessina sur le visage du loup. Il était sérieux, très sérieux même, cette nuit j’allais devoir me battre pour que ça ne soit pas la dernière. L’inconnu en face de moi sentait la rage et la haine par tous les pores de sa peau. Il imposait la puissance et le respect, je ne doutais aucunement ses capacités de tuer tout être vivant sur son passage. Pourtant je ne fus pas moins terrifié, jamais je ne me suis senti aussi calme. Peut-être ce loup va faire payer le prix de mes fautes, peut-être l’a-t-on envoyé pour venger la mort de tous ces loups massacrés de sang-froid. Je ne les tuais pas de main-propre, je les condamnais à une mort certaine. On se demande souvent quand on va mourir, quand notre vie finira-t-elle, cela pourrai être demain, dans dix jours ou dans dix ans. Nul ne peut prédire sa propre mort. Mais certains peuvent la prédire pour d’autres. Et je faisais partie de ces êtres, je traînais derrière la mort sous forme de chiens affamés près à arracher la douce et tendre chaire du premier lupin qu’elle croirait sur son passage. Alors ce loup qui m’annonce ma mort aussi sereinement ne me faisait pas peur. A ses yeux je suis le gibier, sauf que je me suis toujours gardé le rôle du chasseur. Et deux chasseurs dans un même endroit un soir d’hiver ça n’augure rien de bon.
« J’en pense que tes belles paroles ne m’impressionnent guère, Inconnu. »
Tout en parlant je me mis à lui tourner autour, les jambes tendues, prêt à bondir à la moindre occasion ou à éviter une attaque.
« Mais je me fais une joie de découvrir ce que tu as dans les tripes ! »
Je m’arrêtai soudainement, nos regards se croisèrent. La forêt entière retint son souffle.
Te crois tu capable, de m'affronter simple mortel ?
▬ Death smiles at us all, all that man can do is smile back...
Le soleil se couche, les étoiles se lèvent, grandissent et finiront par mourir lorsque le soleil renaîtra. Je suis né, j'ai grandis, et je mourrais. La question, la seule question qui se pose est : Quand ? Quand la lumière s'éteindra, quand est-ce que je m’éteindrais. Il y a une deuxième question. Comment ? Peut être que cela ne vaut déjà plus le coup de vivre. Peut être que j'aurais du mourir. Sous les crocs d'un de mes semblables ou dans le froid d'une nuit glaciale. Ou peut être les deux ensembles. Mais non ce destin ne sera pas le mien mais celui du misérable solitaire qui se tient devant moi. Il semble fort, il semble courageux mais il ne l'est pas. L'odeur de la peur s'insinue voluptueusement dans mes narines. « J’en pense que tes belles paroles ne m’impressionnent guère, Inconnu. » Tu ne m’impressionnes pas Nemetona. C'est minable. Tu entends ? Minable. Une petite boule noire se recroqueville dans un coin de la tanière. Le lapin s'est enfuit. Le petit loup ne l'a pas attrapé. Il est partit. Et son père se tient menaçant en face de lui. Furieux. Les repas sont rares. Le lapin aurait pu nourrir ses trois frères et lui. Mais cela n'arrivera pas. Car il est partit. Je recule. Troublé. Je sens les parois de la tanière se refermer doucement contre la petite boule noire que j’étais. Je recule encore. Mes pattes arrières buttent contre un tronc. Le cadavre suspendu à la branche m’effleure. Je voudrais reculer mais je ne le peux. Nemetona, je suis déçu. Il faut que je recule car mon père se met à me tourner autour. Non ce n'est pas lui. Mon père était noir comme la nuit. Pourtant je dois reculer. Mon cerveau me hurle de reculer avant que mon père m'approche. Je vais te donner une bonne leçon. Pour que tu comprennes. Pour que tu retiennes. Pour que tu apprennes. La Peur, elle me serre les tripes, me broie le cœur, me détruit le cerveau. Je dois reculer, sinon je vais mourir. Il m’achèvera. Une petite voix sort de ma puissante carcasse Je peux expliquer, ne fais pas ça. Je vais t'expliquer tu comprendras. Mon père me tourne autour, de plus en plus prêt, inlassablement. Je sais qu'il va bondir. Je sais qu'il me tueras, il en rêve depuis que je suis né. « Mais je me fais une joie de découvrir ce que tu as dans les tripes ! » Je tente encore une fois de reculer. C'est pathétique. Mon cerveau va exploser. Mon cœur le rejoindra. La Peur à son summum. Mon cerveau me supplie de reculer, de faire volte face et de reculer mais je ne peux pas. Je ne peux pas. Des points noirs et blanc s'affichent devant mes yeux. Je secoue la tête. La tanière, mon père s'approche, ses yeux noirs me fixent. Ses yeux noirs me dévorent. Il s'approche. Toujours plus près. Je tremble, le cœur embrasé, le cerveau douloureux. Dans un hurlement je me lance corps et âme contre lui. Le choc me renvoi 5 ans après. La nuit m'enveloppe, des crocs s'agrippent à ma fourrure. Il ne gagnera pas. Il ne doit pas gagner. Quelque chose coule dans ma gorge. Du sang. Celui du solitaire. Le présent et le passé se démêle. Je retrouve la réalité. Mais non sans mal car une vive douleur m'assaille sans que je ne puisse riposter. Du moins, pas encore.
HRP:
Okok je me suis éclatée. J'aime mon perso complétement barjo, désolé si ce n'est pas très clair ou si tu n'aimes pas trop le petit malade