La faim commençait à se faire tandis qu'elle quittait la douce chaleur de son loup pour partir chasser. Car elle refusait de rester sans rien faire, de le laisser tout faire, elle s'était réveillé assez tard dans la nuit pour aller chercher quelque chose à se mettre sous la dent, pour elle comme pour lui. De toute manière, la louve n'arrivait plus à dormir et, elle avait besoin de bouger un peu, de se dégourdir. Courant sous cette nuit au ciel étoilé, les nuages n'étant guère au rendez-vous, offrant un moment de répit à ce rude hiver. Foulant la neige sur le sol, la louve s'éloigna de l'endroit où elle vivait désormais avec son loup, elle s'éloigna, non pas pour être loin de lui mais, pour pouvoir trouver une proie, qu'importe qu'il s'agisse d'un rongeur ou d'une biche malade et isolé tant qu'elle peut trouver quelque chose à chasser.

Longeant une rivière presque asséché mais, actuellement glacé, cherchant un point d'eau pour pouvoir se désaltérer un peu avant de poursuivre. Elle se rapprocha de la rivière, cherchant un endroit où la glace pourrait être absente mais, en vain, abandonnant, elle finit par laper la neige qui se trouvait sur le sol afin d'au moins s'hydrater un peu. Elle reprit sa course, parcourant les villes détruites, en ruine et lambeau, passant près des forêts dégarnis et, finissant sa route sur les plaines de cendre désormais tapis de blanc. Dans la neige, on pouvait percevoir quelques empruntes diverses, cervidés, loups, rongeurs et autres. Aujourd'hui, il n'a pas neigé, laissant ainsi les traces tel quel mais, celle-ci étaient-elles fraîche ? Elle allait tenter de le savoir … Baissant sa truffe vers le sol, elle se mit à humer les empruntes qu'elle croisait afin de savoir depuis quand celle-ci étaient là, humant les excréments qu'elle pouvait croiser, l'air, tout.

A l’affût elle était, ses oreilles se dressant au moins bruits, sa truffe captant la moindre odeur. Elle devait trouver quelque chose, qu'importe le temps que cela lui prendra, après tout, elle avait toute la nuit pour cela ...


Code © N3m0

Il faisait nuit, une nuit sans neige, une nuit douce … J'étais là, errant seul, loin du reste du maigre troupeau qu'on était, dans ces plaines grises et blanches. De mon museau, je repoussais la couche de neige qui se trouvait là, en quête d'un brun d'herbe à me mettre sous la dent. J'ai faim, si faim … La l'herbe fraîche se fait maigre, je me sens si faible … J'ai besoin de me nourrir, de reprendre des forces, j'espère seulement que cette nuit est sûre … Dans la neige, l'emprunte de mes sabots restent imprimés, je reste vigilent, à l'affût mais, que pourrais-je faire, si jamais un prédateur venait ? Saurais-je seulement me défendre ? Je l'espère …

Grattant le sol de mon sabot, poussant la neige de mon museau, je réussis à trouver un brun d'herbe, trois fois rien mais, mieux que rien … J'ai si faim que je pourrais manger n'importe quoi, herbes bonnes comme mauvaises herbes. Des feuilles, des fruits passés, périmés, qu'importe … J'arrache cette petite touffe d'herbe, la mâche, elle a un goût de cendre, encore … Quand est-ce que la terre redeviendra celle d’antan ? Celle dont les plus vieux contes aux jeunes biches pour leur faire oublié la tristesse de ce monde ? Je n'en sais rien, peut-être jamais …

Je continue de traîner les sabots, cherchant en vain, mon attention désormais complètement dirigé vers ce seul but, trouver de quoi me nourrir, une grave erreur … Un bruit me fit sursauter, je lève haut la tête, les oreilles bien droites, la tête pivotant d'un côté à un autre, d'où cela venait-il ? Quel était ce bruit de branche brisé ? Serais-ce une hallucination ? Possible … Je laisse cela de côté, reprenant ma quête, une seconde erreur de ma part …

Désormais, je pouvais le sentir … Le danger … Quelque chose était là, quelque chose de dangereux pour moi, un prédateur … Affolé par l'odeur que je percevais, je tente alors de fuir mais, il était trop tard, je m'y étais prit bien trop tard et, je voyais déjà ce canidé bondir sur moi. Je tente une esquive, malgré tout, il me rate de peu, je dois fuir ! Me mettant à galoper aussi vite que mes forces me le permettait, je tourne la tête sur la gauche, voyant que le loup était toujours là, me talonnant rapidement, vite, il faut que je le distance … Peine perdu, il est plus rapide que moi … Il m'attaque, essayant de s'en prendre à mes pattes, réussissant à mordre l'une d'elle. Je tombe, roule sur le sol blanc et, tente de me redresser rapidement. Le loup se rue de nouveau sur moi, la gueule grande ouverte, me laissant percevoir ses crocs aiguisés et blanche, vite, il faut que je me ressaisisse ! Je me redresse, fuyant de nouveau, quoique plus difficilement. J'ai mal, ma patte avant gauche me faisait souffrir, tant pis, il fallait que je fuis, coûte que coûte ! Il faut au moins que je rejoigne les autres, peut-être pourront-ils m'aider !

Mais le loup était toujours là, à me suivre. Il me distança, me forçant à bifurquer, me faisant aller là où il le souhaitait. Je n'étais plus qu'une marionnette entre ses pattes, je ne pouvais plus aller là où je le souhaitais. Mon heure était-elle venue ? Non, tant que je respirais encore je continuerais à survivre ! Malheureusement, la peur commence peu à peu à m'engourdir, je ne savais plus quoi faire, plus où aller, j'étais à sa merci … Il fallait que je tente le tout pour le tout … Je finis alors par m'arrêter, d'un seul coup, lui faisant face et, cabra, mes sabots le menaçant. Le loup s'arrête d'un seul coup, grondant, en position défensive mais, près à me sauter à la gorge. Il faut que je me défende ! Cela ne servait à rien … Il était bien plus agile que moi et, me sauta à la gorge. Je lute, un moment mais, rapidement, je sens mes forces me quitter, cela ne sert plus à rien … Je m'effondre tandis que le loup était accroché à ma gorge, la serrant avec tant de force dans sa mâchoire qu'il m'était impossible de le fuir, j'étais foutu …

Peu à peu, je sentais ma vie décliner tandis que mon regard se brouillait et que mon corps convulsait tandis que mon sang se rependait, souillant la blancheur de la neige par le liquide carmin qui sortant de ma gorge lacéré. Il est trop tard, j'étais trop faible … Désormais, je vais m'éteindre ...

10 - 3 (malus) + 1 (bonus) = 8 (réussi)


Code © N3m0

Ceci était une bien belle victoire pour la louve qui ne pensait vraiment pas réussir cette chasse, heureusement, elle était tombé sur une biche faible, bien plus faible qu'elle, ce qui lui avait permis de réussir, de plus, le cervidé était tellement paniqué qu'il n'avait pas été difficile de la mener là où la solitaire le souhaiter. En soi, elle allait pouvoir se repaître et reprendre des forces, de quoi la motiver à persister car, même si elle avait réussi cette chasse et, qu'elle allait pouvoir se nourrir, il lui fallait trouver autre chose, de quoi tenir pour les jours à venir, pour elle, mais pour lui aussi.

Tirant son trophée un peu plus loin avec difficulté car, mine de rien, cette chasse l'avait fatigué, elle commence alors à attraper la peau de la biche et, plonge ses crocs dans la chaire, tirant dessus pour en arracher un lambeau de peau qu'elle dégusta avec avidité. Avalant presque tout rond son morceau, elle replonge ses crocs dans la carcasse, arrachant un nouveau morceau, cette fois-ci de chaire sanglante qu'elle englouti tout aussi vite. Elle continue son festin, un maigre festin malheureusement car, cette biche n'était pas bien grosse, bien au contraire, elle n'avait que la peau sur les os quasiment mais, cela était mieux que rien … Au moins de quoi remettre la louve d'aplomb.

Elle profita de chaque morceau, le sang chaud coulant hors de sa gueule, faisant prendre une teinte rouge à son pelage blanc et gris. Malgré tout, elle guettait, guettait que l'odeur du sang n'attire aucun autre prédateur voir même un charognard. Il était hors de question qu'elle partage son butin, hors de question qu'elle laisse un quelconque autre prédateur la prendre par surprise. Elle mangeait, avalait rond pour ne pas perdre de temps, rongeant les os pour ne laisser aucun morceau de chaire, aucuns organes. Cette carcasse était sienne et, elle ne laisserait personne la lui ravir, Ô que non !

Son repas terminé, la louve s'allongea dans un coin, digérant, reprenant ses forces. Lorsqu'elle se sera reposé, elle retournera chasser ...


Code © N3m0

Le ventre plein, ou presque, la louve se reposer, sous ce ciel étoilés. Personnes n'étaient venu ternir sa tranquillité. Les yeux clos, elle se mit à bailler, la gueule grande ouverte avant de se lécher les babines. Ses yeux désormais rivés vers le ciel et, la lune en particulier, elle finit par se redresser, s'étirant de tout son long avant de s'ébrouer. Elle se sentait de nouveau d'attaque et, n'attendrait pas plus longtemps, pour retourner chasser. La chance lui avait sourit, lui sourirait-elle de nouveau ? C'est ce qu'on verra …

Elle s'éloigna peu à peu de l'endroit où elle s'était réfugié pour se reposer, s'éloignant peu à peu de la carcasse de la proie qu'elle avait attrapé, cet défunte biche qui n'avait rien pu faire pour se défendre ou, du moins, qui avait essayé mais, en vain. Ses yeux observant les alentours, en quête du moindre mouvement, ses oreilles à l'affût du moindre bruit et son flaire à la moindre odeur. Tous ses sens étaient en alerte, elle voulait coûte que coûte revenir auprès de son loup avec de quoi les nourrir, qu'importe ce qu'elle ramènerait, ce sera mieux que rien. Elle pouvait percevoir l'odeur d'un troupeau de biche mais, préféra ne pas s'en approcher. Si elle avait réussi à avoir une biche isolé, le paris était différent pour un troupeau complet, elle était seule, ce n'était guère le moment de tenter quoique ce soit qui pourrait risquer de la blesser car, là n'était pas le but …

Un mouvement finit par l’interpeller et, elle s'arrêta net, les oreilles bien droites. Ses yeux ambrés finirent par trouver la cause de son attention. Un rongeur, plus particulièrement, un lapin imprudent … Celui-ci devait probablement profiter du fait que la nuit soit douce pour pouvoir sortir de son trou et, tenter de trouver de quoi se mettre sous la dent également. Grossière erreur … La louve le suivit, sans faire le moindre bruit, à moitié écrasé sur le sol. Ce lapin serait sien … Sa langue vint passer sur ses babines tandis que celle-ci se relèvent, laissant apparaître les crocs de la louve grise. Elle continua de se rapprocher aussi près que possible de ce rongeur, jusqu'à ce que ce dernier se rend enfin compte de l'approche d'un prédateur et se met à fuir.

La solitaire poursuivit le lapin, chose plutôt compliqué il faut l'avouer. Agile et également rapide, elle aurait eu énormément de mal à le suivre si le blizzard avait été présent mais, fort heureusement pour elle, ce soir, ce n'était guère le cas. Pourchassant ce rongeur à longue oreille, ce dernier finit par filer dans un terrier. S'arrêtant net devant, un grondement sourd s'élevant de plus en plus du fond de sa gorge, la louve se mit alors à creuser, s'arrêtant parfois pour humer l'intérieur avant de creuser encore et encore. Le lapin n'était pas loin, le terrier n'était pas profond, pas suffisamment profond pour tenir ce lapin loin des crocs de la louve. Elle s'acharna tandis qu'elle pouvait sentir la peur du rongeur qui tenta alors de se défendre en mordant la truffe de la louve. Reculant d'un seul coup e, couinant, elle grogna de plus belle en s'acharnant de nouveau. Quoiqu'il arrive, elle réussira à planter ses crocs dans ce maudit lapin !

Le terrier s'agrandit de plus en plus et, bientôt, elle réussit à atteindre le lapin qu'elle attrapa, le faisant sortir de force avant que ce dernier ne tente de lutter mais, en vain. Il se débattait, avec acharnement, tentant de donner des coups de patte dans la gueule de la louve qui le tenait bien. Le secouant dans tous les sens, le lapin finit par perdre la vie et, la louve finit par s'arrêter, lâchant sa proie au bout d'un moment sur le sol avant de le humer. Oui, il était bel et bien mort … Ravis de cette nouvelle victoire, elle attrapa de nouveau le lapin entre ses crocs et, rebroussa chemin. Il était temps de rentrer ...

11 - 3 (malus) + 1 (bonus) = 9 (réussi)


Code © N3m0