Force : 53 / Agilité : 30 / Endurance : 40

Tu avances lentement, le pas prudent. La nuit est tombée depuis déjà quelques heures, toutefois ton angoisse refuse de te lâcher. Les lumières des habitations humaines glissent sur le sol, au loin. Tu peux sentir l'odeur musquée d'un troupeau de bestioles blanches. Bien que tu ne sois pas encore près d'eux, ton museau est prit d’assaut par leurs effluves. c'est fou ce qu'ils peuvent sentir ! Heureusement que leur chair n'a pas le même goût une fois en bouche. La peau, en effet, n'est pas franchement ta partie préférée, du moins sur ces créatures quelque peu pestilentielles. De plus, il faut se dépêtre de leur imposante fourrure avant d'y arriver... Tu soupires. Décidément, oui. T'aime pas le mouton.

Mais bon, c'est ce qui se trouve dans l’enclot près de toi. Faire la fine bouche serait cruel... Du pur gaspillage. Qui sait si l'occasion se représentera une seconde fois ? Et si des catastrophes s'abattaient sur toi demain ? Tu avais besoin de manger le plus que le temps te le permettait. Soit, aujourd’hui. Que tu apprécies ou non ce qu'on te donne n'avait aucune importance là-dedans. Les bipèdes avaient fait une grave erreur. Celle d'oublier de refermer l'enclot. Tu t'approchas de ce dernier. Tu pouvais entendre les bestiaux commencer à s'agiter. ils t'avaient entendu. L'un bêla. L'autre repris son chant roque, peu harmonieux. Quel animal était-ce pour que même sa voix soit pathétique, idiote ? Ce n'était que son, pas de parole. Et un seul message, une seule question : danger ? Oui, idiot de nuage sur pattes. Danger.

Tu fis sauter le simple bout de métal qui bloquait la porte. Il tomba sur le sol avec un bruit mat, tendit qu'un grincement t'apprit que tu avais réussi. Tu plantas tes crocs dans le bois et entrouvris l'enclot, avant de t'y glisser. Les répugnantes créatures hurlèrent, et commencèrent à partir dans tous les sens. Certaines les regardaient sans comprendre, te prenant pour un chien, avant de suivre la panique générale sans réfléchir à sa raison. Tu n'avais pas une seconde de plus à perdre. Levant ton cou, tu mordis celui d'un mouton passant. Il lâcha un dernier bêlement avant de s'effondrer. Son dernier cri se termina dans un gargouillis qui te tiras un sourire. Tu aimais ce son, synonyme de mort. La preuve que ta proie se noyait, s’étouffait dans son propre sang. Satisfaction.

Les nuages vivants bataillaient pour fuir. Attrapant fermement le cadavre, tu le tiras à reculons vers la sortie. Contrairement à ses stupides créatures, tu savais distinguer une barrière d'une ouverture. Tu pestas intérieurement. Il pesait son poids, le bougre ! Tes crocs fermement plantaient dans son échine, tu essayas d'oublier sa puanteur. Ce qui t'inquiétait le plus, c'était que tu ne pouvais détecter les humains ainsi. De plus, l'assourdissant vacarme des moutons les avait forcément alerté. Alors, courageusement, un poil suicidaire, tu continuas de tirer le cadavre. Rassemblant tes forces, courbant le cou, et usant de tes puissants muscles. Tu ne t'arrêtais pas pour vérifier si quelqu'un était là. Tu faisais juste attention à ce que la bête ne perde pas trop de sang, afin que l'on ne puisse pas clairement suivre ta piste. Lorsqu'une goutte tombait, tu faisais passer le cadavre par-dessus, pour que sa laine essuie. Une serpillière puante. Géante. Gênante.

Enfin, te voilà arrivée en sécurité. Tu déposes ta cargaison, haletant. Les muscles douloureux, tu contemples le cadavre. Qui pue toujours autant. Tu soupires. Il faut bien se nourrir... songeas-tu en t'abaissant, et prenant la première bouchée.

Calcul du Pillage : 7 - 3 (Malus Blizzard) + 2 (Bonus Hordien) = 6
Pillage Réussi.
Pardon, j'ai utilisé un dé de chasse sans faire exprès... Je vais partir du principe que c'était un dé de pillage, et je me retire un dé de chasse vis-à-vis d'aujourd'hui.