En savoir plus | Ven 9 Jan - 19:28 | |
| On y prend goût Entraînement et pillage Solo F=55/A=50/E=47 La voilà de retour au village des Hommes. Après son pillage fructueux, Skull s'était rendue compte que sa soif d'aventure n'était pas étanché Quand le serait-elle ? Elle est passée par un autre chemin cette fois-ci. Le paysage est totalement différent: les maisons sont moins collées et les garde-manger plus rares. Cependant, Skull a misé sur cette endroit pour une raison: moins de maisons, moins d'Hommes, donc moins de vigilance. Peut-être que les cabots auront été rentrés et qu'elle pourrait profiter de la nuit pour exécuter son pillage. Et puis, cela constituait toujours un bon entraînement, quoiqu'il advienne. Le destin avait été avec elle la fois précédente, mais ce dernier était au moins autant capricieux qu'elle, et elle ne pourrait peut-être pas compter sur lui cette fois.
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En savoir plus Messages : 15874
Points : 994
Âge Personnage : X ans
Rang : Rang
Niveau Rang : Niveau
Maladie :
Blessure :
Détails blessures : Pas de Blessure
Détails maladie : Pas de Symptôme
Bonus Force : +0
Bonus Agilité : +0
Bonus Endurance : +0
Bonus score de chasse : Score de chasse : +0
Nombre de lancers quotidien : Nombre de Chasse : +0
Bonus Santé : Bonus Santé : 0
Bonus/Malus Autres : Bonus/Malus Autres (autres dés)
Compétence d'élite :
| Ven 9 Jan - 19:28 | |
| Le membre 'Skull' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Dé de Pillage' : 12 |
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En savoir plus | Ven 9 Jan - 19:42 | |
| On y prend goût Entraînement et pillage Solo - Calcul:
12 - 3 (malus Blizzard) = 9 + 2 (Bonus Hordien) = 11 Opération réussie !
Décidemment, la chance était en faveur de Skull ces derniers temps. Effectivement, elle avait repéré une habitation auprès de laquelle se trouvait un large bâtiment d'où l'on pouvait sentir l'odeur de volailles. Elle avait aperçu les Hommes, braillant comme à leur habitude, sortir de leur nid et s'engager sur le chemin de goudron qui bordait le village, côtes à côtes, loin de chez eux. Hormis d'éventuels chiens, la voie était libre. Et encore: qui aurait enfermé un chien au sein d'un bâtiment fermé à toute lumière, entouré de quatre murs épais et certainement insonorisés ? Skull s'engage prudemment, traverse le chemin de goudron à son tour et longe l'habitation des humains. Elle entend des bruits étranges qui la font sursauter tous les trois pas. Idiote, fais preuve d'un peu plus de confiance, peste-t-elle contre sa propre personne. Après tout elle est Skull, rien ne peut l'arrêter n'est-ce pas ? La nuit est sombre, la lune n'est qu'un mince croissant dans le ciel. La louve doit se fier à sa vision nocturne pour se repérer dans le domaine des Humains. Elle parvient à l'entrée du grand bâtiment à volailles et s'arrête quelques instants pour en inspecter l'épaisse porte en fer. Elle la renifle, appuie ses pattes avant contre le battant et cherche un moyen de l'ouvrir. C'est avec surprise que la Hordienne se rend compte que les Hommes ne l'ont pas bien fermé ce soir, et que l'épaisse chaîne rouillée est tombée par terre. Skull esquisse un sourire mauvais et retombe sur ses pattes. Pendant quelques minutes, elle gratte la terre autour de l'entrée. Puis, levant les yeux, elle comprend qu'il faut pousser une sorte de levier en fer pour ouvrir la voie. Skull se dresse une seconde fois sur ses pattes arrières et fait bouger le levier; la porte s'ouvre alors dans un grincement. Sans attendre, la Hordienne s'infiltre silencieusement dans le poulailler géant. Pour une raison inconnue, la lumière s'allume automatiquement à son entrée. S'attendant à trouver directement les volailles, Skull tombe plutôt sur… un chien. La Leader ne peux le croire: qu'est-ce qu'un cabot fait ici, enfermé jour comme nuit ? C'est bien les Humains, ça, pense-t-elle amèrement. L'animal fait pitié à voir: il n'a plus de poil sur une bonne partie du corps, et il est certainement devenu aveugle à force de vivre enfermé. Il possède d'énormes yeux bleus lactés, surmontés de minuscules oreilles déchiquetées. Son corps blanc est maigre et noueux. Plusieurs cicatrices parcourent son corps. Les Hommes doivent lui donner tout juste de quoi survivre, afin qu'il garde le poulailler. Et ce n'est pas tout: une énorme chaîne le relie à un anneau planté dans le sol. Du sang séché macule le poitrail du chien, et son cou est pelé à force de subir les frottements de la chaîne.
_ Qui-va-là ? couine-t-il d'une voix dont perce le désespoir. Maître, est-ce vous maître ?
Skull s'avance lentement vers le gardien. Elle qui se pensait maigre, il n'en est rien à côté de ce cabot. Pour la première fois de sa vie, la louve prend pitié d'un de ses cousins. Elle sait ce que c'est, de subir la cruauté des Hommes. Mais, loin de se laisser détourner de sa mission, elle tente sa chance.
_ Je te salue, maître chien, dit-elle d'un ton polie. Laisse-moi ramener quelques volailles chez moi, et je ne te causerai aucun soucis.
Le chien la scrute avec méfiance de ses yeux vides. Peut-il la voir ? C'est un mystère. Il a l'air de considérer l'offre un instant, puis se ravise. Tout en lui est souffrance et désespoir.
_ Autrefois, je t'aurais laissé passé, louve. Mais si je le fais, mon maître me punira.
Skull le scrute avec dégoût. Même enchainé, il continue d'adorer son maître comme un dieu. Mais, en fouillant ses prunelles, elle y perçoit de la crainte. Une crainte irrépressible, incessante. Elle émet un grognement désapprobateur. Le chien réplique.
_ Tu ne comprends pas, répond le gardien en baissant la tête. Ses chaînes cliquètent. Ma survie dépend de lui. Si je te laisse chasser, il me punira, couine-t-il d'une petite voix.
Après quelques instants, il relève la tête. Skull voit dans ses yeux que sa décision est prise; il honorera son rôle de gardien et l'empêchera de passer. N'ayant d'autres choix, la louve se jette sur le chien. Tout deux roulent sur le sol. Skull se cogne la tête mais ne se laisse pas abattre: l'autre est faible et il va falloir en profiter. En effet, le chien faiblit sur ses pattes, il n'a pas autant de réflexes qu'elle et se fait mordre à plusieurs endroits. D'anciennes blessures se rouvrent et saigne; l'hémoglobine vient se mêler à celle des blessures infligées par Skull. L'affaire se règle vite; le gardien est bientôt plaqué au sol, maintenus par les pattes puissantes de la Hordienne, et perd à moitié connaissance sous le choc. La faim et la fatigue ont raison de lui. Décidant de ne pas perdre de temps, la louve le laisse ainsi sur le sol, à moitié mort, et pénètre dans le poulailler. Les volailles ont été alarmées par le vacarme du combat et s'affolent en tout sens. Skull se jette dans le nuage de dindes et se met à courir. Elle saute, rampe, mord, griffe, c'est un vrai carnage. Mais les volailles sont agiles et la plupart lui échappent. En soit, ce serait un excellent entraînement si les dindes avaient des griffes. Soudain, alors que la chasse continue, elle entend des hurlements graves et retentissants. Les Hommes. Ils arrivent ! Skull s'empare de deux cadavres de dindes et s'échappe du poulailler. Dans sa course vers la sortie, elle aperçoit le chien, toujours affalé sur le sol, assommé. Dans un élan de… d'elle ne sait quoi d'ailleurs, la Hordienne revient sur ses pas, déposent ses prises et se hume la chaîne du gardien. Remontant jusqu'à sa source - l'anneau, elle commence alors à taper dessus avec ses pattes. Elle se fait mal inutilement mais continue. Alors que rien ne se produit et que les bruits des hommes s'intensifient, Skull finit par prendre la chaîne rouillée entre ses crocs et à tirer dessus comme une forcenée. Par quelque miracle, l'anneau cède et se déplante du sol. La Leader, pressée, frappe la tête du chien - on repassera pour la délicatesse, et le tira par la peau du cou. Ce dernier finit par se réveiller dans un grognement. Il ouvre les yeux et sent qu'il se fait tirer.
_ Mais qu'est-ce que… ? _ Ferme-la. Je te sors de là, grogne Skull en le poussant vers la porte. Elle es retourne et reprend ses deux dindes dans la gueule.
Le chien ne se le fait pas dire deux fois, et, avec toute la force qu'il a, pousse la porte par laquelle Skull est entrée. Les deux nouveaux alliés se mettent à courir aussi vite que leurs pattes le leur permettent, la Hordienne en tête. Les Hommes hurlent, sifflent des ordres au gardien qui s'évade, mais celui-ci continue sa route derrière sa libératrice. Skull a les muscles en feu tellement elle l'effort est intense. Ils doivent parcourir plus d'un kilomètre avant de ralentir le pas. Skull dépose ses proies à terre et reprend son souffle. Elle se retourne vers le chien pelé et s'étonne de le voir toujours en vie.
_ Merci, souffle-t-il en regardant le sol. On voit qu'il n'en revient pas.
Skull ne répond rien. Elle se contente de déchirer l'une des cuisses de ses dindes et de la jeter vers le gardien.
_ Je t'ai aidé à t'échapper, mais c'est tout. Je repars, et tu vas devoir survivre tout seul. Arrange-toi pour ne pas chercher querelle aux loups à l'avenir, en souvenir de ce que j'ai fait pour toi, lui dit Skull sans la moindre émotion. Ce qu'elle a fait est déjà beaucoup, et très inhabituelle de sa part.
Le chien acquiesce en silence. Avant qu'elle reparte, il l'interpelle.
_ Hé, la louve ! Quel est ton nom ?
Cette dernière se retourne, repose ses proies et dit:
_ Je suis Bourreau d'Agonie. Adieu, cabot.
Et, s'emparant de ses proies, elle se reprend sa course, dos à l'ancien gardien. Elle ne se retourne pas, et ne ressens plus rien. Elle a fait ce qu'elle se devait de faire, car après tout ç'avait été un moyen de nuire aux Hommes. C'est donc avec une dinde et demi que Skull quitta le village des Hommes, et avec en son coeur un sentiment qu'elle n'avait pas ressenti depuis bien longtemps.
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