Force : 44 / Agilité : 23 / Endurance : 32

Tu tomberais presque par terre. Pitoyable. Réellement. Deux jours d'entrainement sans chasser ? Tu pensais à quoi ?! A présent, tu n'es plus même en état d'aller chercher ta propre nourriture... Il te faut recourir au plus facile. C'est un bien grand mot, malgré tout. Piller une meute. Lui arracher une de ses proies sous ses yeux. Impossible, hein ? Une fois, tu as réussis. Une et unique fois. Tu n'as pas voulu retenter ta chance... Bon, si. Soyons sincère. Tu aimes le risque, il t'attire. Tu t'es donc une seconde fois aventuré en territoire ennemi... Et toi, contrairement à un solitaire, tu te ferais vite déplumer si on te trouvé. Tuer ? Peut-être. Voir pire. Beaucoup pire. Qui sait ce qui peut se produire, dans la tête de ces loups ? Ils arrivent bien à vivre en Meute... Même si là, pour l'occasion, tu donnerais ton œil restant pour avoir un camarade pouvant te donner ne serais-ce qu'une bouchée de nourriture... Hélas, ta vie, c'est seul que tu dois la passer. La mort s'affronte en solitaire, lorsqu'on use comme arme Haine et Vengeance.

Tu te traine misérablement. Les paupières lourdes. Elles cherchent à s'effondrer. Veulent abandonner le combat. Tu trembles. Ton souffle est lent, presque inexistant. Pourquoi continuer ? C'est foutu... Tu vas te faire prendre... Tuer... Prendre... Hein ? Non... Attend... Tu es fort... Oui... Combattre... Te battre... Oui... C'est ça... Si un loup arrive, tu dois montrer les crocs, et te battre... Bon... Bah espérons que personne n'arrive, parce que là, c'est mal barré. Tu es plus mort que vivant. Tu te donne trop de mal pour devenir fort. Pour la venger. C'est ta famille qui a mit fin a ses jours. Pas le monde. Mais c'est la mort qui te l'a prise. Pour cela, rien que pour cette raison unique... Tu dois tenir ta vengeance. Sur la faucheuse. Ton seul but... Ce qui te fait tenir dans cet enfer, seul. Ce qui te fait avancer, mettre une patte devant l'autre. Oui, c'est elle. Ou plutôt, l'amère vengeance qu'elle t'a laissé, de par le trou béant qu'à formé son absence.

Tes pensées sont obscures. Incompréhensibles. Le monde est flou, vacillant. Mais tu avances, vaillamment. Suivant ton flair, et ton instinct. Un pas. Deux. Un troisième. Allez, Sora. Tu peux le faire. Tu peux survivre. Tu dois vaincre la mort, souvient toi.

Calcul du Pillage : 10 - 3 (Malus) + 2 (Bonus de Horde) = 9
Pillage Réussi.

Force : 44 / Agilité : 23 / Endurance : 32

Lentement, à ton rythme, tu t'avance vers ton but. Tes pas sont maladroites, courts. Mais parfaitement silencieux. Tu es patient : tu attendras le temps qu'il faudra. Personne en vue pour le moment, la zone semble sécurisé. T'enhardissant, tes pupilles se remplissent d'espoir. Peut-être que le destin aura voulu sauver ta peau ? Peut-être que la chance te souris enfin de façon véritable ? Alors tu avance, persévérant, endurant sans mot dire la faim horrible et tes muscles tendus à bloc. Bientôt l'heure de la délivrance. Bientôt l'énergie coulerai à flot dans tes veines. Bientôt. Tout bientôt.

Une masse se forme devant toi, hasardeuse. Un monstre venu te barrer la route ? Non. Le tas de gibier, tout simplement. Il est redoutablement bien garnit pour une saison pareille. La Meute doit se donner beaucoup de mal pour le maintenir à un tel niveau malgré les nombreuses bouches à nourrir. Entre les louveteaux ne pouvant encore chasser et les anciens n'y parvenant plus, ça en faisant, du monde pour qui il fallait dégotter des proies... Tu te souvenais encore de la dureté de cette période, du soucis que les membres de ton ancienne Meute ressentait lors des temps froids. Et c'était normal : la nourriture était à la fois plus rare et le temps plus traitre. Tout était bien plus dur. C'était aussi la raison de ta présence ici.

Tu t'approches, renifle prudemment. Tu ne sens pas de proies avariées, qui risquerai de te rendre malade. Sans prendre le temps de choisir, tu te baissas, et refermas tes crocs sur le premier animal qui se présenta. Un lièvre fut ainsi cueillit. La douceur glaciale de sa fourrure te donna envie de resserrer ton étreinte à en faire couler le sang. Mais non, tu devais patienter : l'odeur pourrait alerter quelqu'un. Alors, ni d'une, ni de deux, tu partis. Malgré ton corps hurlant sa souffrance perpétuelle, tu courus. Tu avais pris l'habitude de te pousser dans tes derniers retranchements. Tu courus, plus loin que tu le pu. Jusqu'à ce que la frontière ne soit plus qu'un lointain souvenir. Une fois sûr et certain de t'être échappé en toute sécurité, tu pu te repaître de ta proie pleinement méritée.