Force : 44 / Agilité : 23 / Endurance : 32

Quelle horrible puanteur, songeas-tu. Morbide à souhait. Ici, tu es sûr que personne ne te trouveras. Tu as décidé de fuir le monde. D'ouvrir tes bras à la solitude. L'espace de quelques heures. En quoi cela change de l'ordinaire, me diriez-vous ? En rien, cher lecteur des pensées de la lectrice des pensées de Sora. Strictement en rien. C'est inutile. Cette décision a pour seul but de satisfaire notre cher psychopathe pour qu'il ai l'impression d'avoir agit, en ce jour monotone. Il faut dire, que ces derniers temps, il n'y a plus temps à faire. Regarder un flocon. Deux flocons. En avaler un troisième. Entendre son ventre gargouiller la pensées d'un bon repas. Idiot, pas vrai ? Tu devrais peut-être aller te chercher une proie plus appétissante que de la neige, Sora. Je crois. Je suis pas sûre, hein, on saut jamais, peut-être que c'est bon, la neige. Hein. Bref. Tu as un objectif, du coup. Grâce à moi. Même si tu ne m'entends pas, tes pensées ont suivit un chemin similaire. Plus crédible, je pense.

Alors te voilà qui cours bêtement, la truffe au vent. Mais, dans un pareil endroit, tu risques juste de perdre ton odorat. Pourtant, tu continue. Si peu de loups doivent chasser ici, faute de pouvoir trouver de proies à cause de l'odeur, toi tu n'es nullement gêné. En effet, ton flair est plus développé du fait de ton œil aveugle, et de ton entraînement à circuler sans ta vision. Ça ne chasse pas la puanteur. Mais tu arrives à percer cet obstacle. De plus, si personne ne chasse ici, les proies doivent s'y accumuler. Qui sait ce que tu vas débusquer derrières cette végétation ?

Calcul de la Chasse : 11 - 3 (Malus) + 1 (Bonus +25 Force) = 9
Proie Capturée.

Tu entends soudain un bruit. Un son. Une éclaboussure, te semble-t-il. Un loup imprudent ? Pas la moindre odeur ne le témoigne. Une proie, donc. Tu te tapis sur le sol. Le sol boueux vint refroidir ta fourrure de son contacte glacial, et la plaqua contre ton torse. Lentement, avec beaucoup de douceur, tu t'approche. Tu n'es plus le bourreau calculateur, celui qui bondit sur le moindre loup à te regarder de travers. Tout es dans la doigté actuellement. Tu dois être discret, faire attention à tes moindres mouvements. Ce qui, mine de rien, est vraiment dur. Garder la même position, légèrement en équilibre, sans faire du bruit, c'est douloureux pour les muscles. Prenant ton mal en patience, tu rejoins la petite mare d'eau stagnante. Là, une grenouille. Ou un crapaud. Enfin tu sais pas trop. C'est vert, couvert de pustule. Un gros truc moche et peu ragoutant, pour simplifier. Tu te demandes un instant si c'est prudent de manger ça. Mais pas le temps d'hésiter, la créature pourrait filer d'une seconde à l'autre.

Tu t'approches un peu plus. Elle braque sur toi ses yeux globuleux. Tu te figes. Elle te fixe. Tu la fixe. Elle te fixe. Tu te retiens de cligner des yeux. Elle fixe un cailloux. Tu tend soudainement ton cou. Tes crocs se referme sur ta proie. Et un goût de poulet à la vase envahie ton palais. Ton premier batracien. Et tu n'arrives toujours pas à dire si c'est bon ou non. C'est le genre de repas où tu ne peux donner ton avis sur la chose. Aussi, te contente tu de manger sans commentaire.

Force : 44 / Agilité : 23 / Endurance : 32

Ton ventre commence à être ennuyant. Non pas content du repas que tu viens de lui accorder, il hurle, braille, tel un louveteau capricieux. Tu peux l'entendre qui gronde, montre les crocs, se débat pour faire le plus de bruit possible. Que disais-tu ? Un louveteau. Oui, c'est parfaitement ça. Ton ventre est un petiot. Du type à faire un maximum de bruits pour se faire remarquer, sans pour autant mordre la moindre fois. Sauf, que lui, tu ne peux pas le calmer d'un coup de crocs bien placé. Attention, je ne parle pas de le tuer ! Mais juste de... Faire claquer sa mâchoire près de ses oreilles, pour l'impressionner et le rappeler à l'ordre. Car, Sora, c'est bien connu, tu n'as jaaaamais touché à un louveteau, pas vrai ? Sauf une fois... au chalet. Oui. Mais le chalet, c'est tout aussi connu que toi : ça épargne tout. C'est un grand seigneur qui l'a dit.

Alors tu repars à la chasse, tout simplement. C'est le seul moyen de calmer le petiot. La neige ne t'aide pas vraiment. Qu'elle journée ennuyante, quand on y pense... Tient, qu'es-ce ? Tu te figes. Tes oreilles bondissent sur ta tête, en bon petits soldats. Il y a quelque chose derrière ce buisson. Enfin, si on peut appeler cette curieuse plante un buisson...

Calcul de la Chasse : 12 - 3 (Malus) + 1 (Bonus +25 Force) = 10
Proie Capturée.

Un bruit éclate. Une noix, ou autre du genre, que l'on fait éclater ? Un éclat noir t'apparait. Soudain, tous son prend fin. Un odeur te parvint. Un rat. Ni une, ni deux, tu bondis. Avec se type de proie, il ne faut pas attendre. La vilaine bestiole est extrêmement rapide, et détalerais en un quart de seconde. Une de tes pattes s'écrase sur le rongeur, le plaquant au sol. Malgré son souffle coupé, il se retourne. Mord brusquement ta patte. Tu lâches un cri de douleur, mais pas ta proie. Tous poils hérissés, ses adorables yeux noirs en panique, la créatures couine à la mort. Tu as pitié d'elle. Car tu aimes bien les rats. Contrairement aux autres proies, ils ne sont pas idiots. Ils sont de véritables adversaires. Dommage que leur petite taille ne les avantages pas... Quoique. S'ils pesaient trente kilos, ils seraient les maîtres du monde. Tu te penchas et brisa ta tête d'un puissant coup de mâchoire. Au moins, n'aura-t-il pas souffert plus que nécessaire. C'est bien une des rares fois où la nourriture te paru amère. De plus, le stresse avait rendu la chaire tendue, cartonneuse, peut agréable en bouche. mais une proie, aussi petite soit-elle, est un miracle par ces temps.

Force : 44 / Agilité : 23 / Endurance : 32

La fouille reprend. Le museau au sol, tu serpentes dans la masse verdâtre. Les maigres proies découvertes ne sembles pas suffisante à ton estomac vorace. Tout est bon pour reprendre des forces. Parcourant les marais au petit trop, tu oublie la douleur qui perse ton âme. Tu retournes consciencieusement chaque pierre, chaque morceau de mousse. L'humidité de l'endroit te déconcentre, mais tu ne désespères pas. Ton museau, lui, commence à critiquer ton choix. Le marais est réellement nauséabond. Pour peu, tu n'aurais plus même envie de manger. Deux proies, pour un jour, ce n'est pas si mal, après tout...

Calcul de la Chasse : 4 - 3 (Malus) + 1 (Bonus +25 Force) = 2
Pas de Proie en Vue.

Rien, toujours rien. C'est aussi désert que l'esprit de certain compère lupin. Qui avais finit égorgé, bien entendu. Tu es seul, dans ces marais. Dans cet endroit abandonné par tes confrères, mais pas la vie. Ça et là, les plantes ont envahi cette part de la carte. A croire qu'elles avaient décidées de se focaliser sur cette parcelle, lorsque la guerre les avait décimé. Une chance pour nous : les herbivores seraient encore plus rares, voir inexistant sinon. Déjà que chasser n'est pas de plus aisé, loin de là... Alors imaginez, s'il n'y avait plus de proies ! Forcé de devenir tous cannibale, ou de s'attaquer aux hommes... Ce serai le début de la fin : d'une guerre sans fin. Plus de mort que de naissance. La faucheuse vaincrai le monde entier. Décimerai des peuples. Détruirai la vie et tous ce qu'elle a d'agréable.

Tu commence à te lasser de cette longue promenade dans ce paysage exclusivement verdâtre. Vert kaki là, vert émeraude ici, vert pomme de l'autre côté. Indigestion de vert. Green, green, green everywhere ! C'est décidé. Tu fouilles encore un peu, à la vas-vite. Et si tu ne tombes sur rien, tu files t'entraîner. Tu as assez perdu de temps comme ça.

Force : 44 / Agilité : 23 / Endurance : 32

Trop c'est trop. On dirait presque du foutage de gueule, à ce niveau là. Comme une place pareille peut-être aussi désespérément vide ? Toi qui te faisais une joie à l'idée dévorer un bon diné... Pas même l'ombre d'un rongeur. A croire que les cris du rat les a fait déguerpir. C'est peut être le cas. Tu rumines en silence. Tu n'aurais pas dû culpabiliser pour cette bestiole, elle te le rendait bien, et sens remord. Tu es trop gentil, par moment, Sora. C'est dommage. Tu es un tel démon, un tel cerveau. Tu as un potentiel impressionnant. Et, ces derniers temps, tu vas en t'adoucissant. T'abaissant. Es-ce la neige qui te ramolli à ce point ? Tu as besoin d'une bonne guerre, de sang en pagaille. L’absence d'action, d'ennemis ne te vas pas. Loin de là. Tu devrais songer à te faire des ennemis. Peut-être en allant piller du côté des Meutes, tient... Elles qui vous haïssent tant. Ce serait un tel plaisir que de leur voler ce qu'elles doivent durement chasser. Des proies durement gagné.

Calcul de la Chasse : 5 - 3 (Malus) + 1 (Bonus +25 Force) = 3
Pas de Proie en Vue.

Tu souris. Tu n'as plus ce problème, toi. Si tu ne partage plus la chaleur et la sécurité d'une Meute soudée, tu n'as à nourrir que ton corps. Ce qui est, au fond, pas des plus difficiles. Quelques chasses de temps à autre, ponctué de pillage, te suffisent amplement. Tu soupires.Depuis quand ta vie est-elle devenue si morne et ennuyante ? Tu peux passer des jours sans articuler le moindre mot. Sans croiser âme qui vive. Les semaines peuvent s'écouler, identiques à celles les précédents, sans que quelqu'un ne t'adresse la parole. Pas étonnant que tu commences à te sentir seul. Tu as certes un comportement solitaire, mais n'en est pas un pour autant. Tu apprécie la compagnie d’autrui. Mais pour le moment, en tant que Hordien, ce n'est plus le moment pour y penser. Tu eus le choix entre ta liberté et la fraternité. Tu préféra la première à la seconde. C'était ton choix. Et si tu devais le refaire de nouveau, tu ne le changerais pas.

Tu retournes une dernière pierre. Empty. Again. Relevant la tête vers le firmament, tu lâcha un nouveau soupire. On dirait que tu ne trouverais rien d'autre aujourd'hui. Tu devrais te contenter du batracien et du rongeur. Ce n'était pas vraiment le succulent repas auquel tu t'attendait, mais l'époque ne te permettait pas de faire la fine bouche. Bien. Tu arrêtais la chasse. Pour le moment. L'entraînement t'attendait : tu voulais rattraper Isha. Peut-être pas l'égaler, mais au moins, lui montrer ce que tu valais. Que tu n'étais pas le dégonflé qu'il avait pu entrapercevoir. Et pour cela, tu avais beaucoup à faire.