Force : 43 / Agilité : 22 / Endurance : 30

Tu avances soigneusement sur la neige. Un crissement te parvint de façon plus ou moins régulier. Tu n'aimes pas la neige. Trop pure. Trop blanche. Tu ne déteste pas. Mais tu la préfère lié à quelque chose de plus vicieux... Voir à une image nettement moins pure, pour le coup. Tu lèves ton regard vers le ciel, et lâche un bâillement. Les premières lueurs de l'aube percent difficilement les nuages. Météo du jour : neige ! Pour changer, tient. Et que vas-tu faire, aujourd'hui ? T’entraîner. Évidement. Que de nouveautés, en ce jour ! C'est merveilleux !

Tu prends ton souffle. Une inspiration. Expiration. On recommence. Bien. En position. Tu frissonne, secoue ta tête de droite à gauche, comme pour chasser une mouche. Sauf qu'il n'y en a pas en été. Actuellement c'est des pensées que tu chasses. C'est le désavantage de la course : Tant que tu n'es pas mort, tu as tous le temps de ressasser tes pensées. Dont celles moins agréables, où sur lesquelles tu ne veux te poser trop de questions... Mais bon. Tu seras vite épuisé, et tous cela sera bien loin. Tu as cessé de te tourmenté vis-à-vis de Fjorgur. Tu as fait ce qu'il fallait : lui dire la vérité. A présent... L'histoire choisirai d'elle même ce qu'il fera de ces renseignements. Ton rôle à toi se limité à celui d'informateur. Ainsi achevas-tu tes pensées avant de détaller.

Courir dans la neige n'est pas aisées. Surtout dans ces plaines, où elle était épaisse. Dormir ici c'était se retrouver le lendemain asphyxier par une tonne de ces petites choses blanches. Quoique, peut-on vraiment mourir étouffé par la neige en restant là où elle tombe fort ? Lors d'une avalanche, oui... Mais en dormant... Après, il est vrai que des personnes ne bougent pas lorsqu'elle dorme, et ont un sommeil de plomb. La neige peut donc se déposer sur eux jusqu'à ce que mort s'en suive. Ce serait complètement ridicule. Se réveiller à cause du manque d'air soudain, et ne pas réussir à s'extirper avant. Donc, résumons : interdiction de s'endormir sur une plaine neigeuse si on ne bouge pas pendant son sommeil, pour ne pas mourir !

Tu avais l'impression de courir sur du sable. Pas que tu l'ai fait souvent, cela dit... C'était difficile. Déroutant. Épuisant. Tu devais produire d'importantes poussées pour projeter la neige et bondir vers l'avant. Ainsi, sans glisser. Ni trop fort, ni trop faible. Ce périple promettait d'être plus court que tu ne l'avais envisagé.

Ainsi, méditant sur la dangerosité des flocons et autres choses blanches, tu continuas ta route. Le soleil poursuivit sa course habituelle dans le ciel, t'observant patiemment. Qui dit que c'est toi qu'il regarde, et non un autre ? Enfin, c'est de toi qu'on parle après tout, alors partons de ce point de vue égocentrique. Lorsque, enfin, tu arriva à la fin de l'immense plaine, le soleil avait depuis un moment dépassé son zénith. Tu t'assis, transpirant dans cet univers glacial. Sans plus attendre, tu te mis à lécher ton pelage avec force : pas question de laisser ton corps trop se refroidir. Il ne fallait pas risquer de tomber malade. Tu te permis de jeter un coup d’œil au soleil. Notant sa position, tu souris. Demain, tu recommencerai. Et devrais arriver plus vite.