Le soleil couchant, Karnac courait. Depuis longtemps il voulait courir, seul, libre, loin des parties de chasses en solo. Il traversait ces plaines enneigées, le poil mouiller et recouvert de neiges. Il ne sentait plus rien à part le vent dans ses babines. Il était libre, libre comme l'air. Son escapade l'avait mené jusqu'aux terres de l'est. Dans les tourbillons du vent et de la neiges, il entrevoyait une grande roue de fer. La fête foraine...

Karnac finit sa course devant un portail de fer. Une grande tête humaine l'entourait. Le Prince s'approcha doucement de cet endroit ou il n'avait jamais mis les pattes. Il rentra dans la bouche de l'être. Son cœur battait sous le stress que ce lieu délabré lui donnait. Il passa à côté du guichet éventré. Le loup donna un coup de patte dans le grillage rouillé. La porte s'ouvrit dans un grincement et il pénétra dans ce lieu autrefois maître de l'illusion et de l'amusement. A l'intérieur, tout les couleurs s'était effacer sous l'emprise du temps et ne laissaient maintenant que du gris comme couleurs dominante. Les stands croupissait dans l'ombre, leurs planches pourries suintant de partout. Karnac s'avança dans ce théâtre de désolation. Des corbeaux tournoyaient autours du parc. Le loups les regarda. Puis une sensation bizarre envahit sa patte. Il venait de marcher sur quelque chose de chaud et de mou. Il baissa la tête. Une masse brune qui sentait comme un animal des hommes, voilà dans quoi il avait marché. Karnac huma cette odeur. Des hommes. Ils étaient là avec leur molosses. Le Prince fit un bon à 180° et couru en direction de la sortie. Par malheur un des chiens lui barrait la route. Il commença à aboyer et des hommes accoururent. Lorsqu'il virent Karnac, il sortirent des armes et le mirent en jougs. Le loup s'élança. Il vira à droite juste devant les hommes et détala dans le labyrinthe que formaient les stands. Cet petite escapade de liberté se transformait en entrainement commando.

Caché derrière une caisse, Karnac haletant regardait les hommes à sa recherche. Il était accroupi dans un endroit restreint ce qui l’empêchait de sortir à sa guise. Pendant un instant, les hommes se retournèrent et Le Prince entrevu un moyen de s'échapper. Il se glissa hors de sa cachette et se faufila entre deux murs. Il vit une sortie et s'y élança. Il sauta. Karnac ouvrit les yeux, une douleur au crâne et un bourdonnement dans sa tête. Des cris lui parvenait de loin. Les hommes! Ils le rattrapaient. Karnac se jeta sur ce bouclier invisible qu'il n'arrivait pas à traverser. Puis prenant peur, il se tourna dans une autre direction. Mais partout autour de lui, il y avait cette chose invisible et impénétrable. Le loup se démenait comme un fou, donnant des coups de pattes et de crocs dans tout les sens. Les hommes se rapprochait et il était pris au piège. Était-ce une de leur invention pour piéger les loups? Piéger dans sa peur et sa confusion, Karnac ne vit pas arriver le projectile. Les tirs lancé par les hommes brisèrent les vitres en mille morceaux. Karnac passa à travers l'un des trous et détala. Devant lui se dressait des caisses empilées. Il sauta dessus comme sur des escaliers atterrit sur les toits. Analysant méthodiquement les différents chemins possible comme lui avait appris son père, le Prince sauta. Sur chaque toits, il rebondissait de plus belle vers un autre jusqu’à arriver vers la roue de fer. Il grimpa de son mieux sur une nacelle et dans un jeu d'acrobatie monta jusqu'en haut. Le grincement de la ferraille en suspension détruisait peu à peu les tympans de Karnac. Devant lui, une montagne de ferraille s'élevait dans les airs. Karnac recula pris son élans et sauta.

Assis tout en haut de la structure métallique, Karnac regarda les hommes en bas essayant de monter jusqu'à lui. Le prince se leva et dans la lueur de la lune hurla de toute ses forces. Il avait échappé aux humains!