Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Les nouvelles se répandent vite, sur les terres, et je soupçonne nos ennemis de se préparer à la guerre. On ne laisse pas une meute de quinze psychopathes s'incruster sans prévoir une contre-attaque, à moins d'être stupide ou trop sûr de soi. Je suis certain que les Esobeks ont des idées en tête, et que leurs projets de nous incluent pas dans une alliance quelconque. Il se passe des choses, dans les parages, et ce n'est pas bon signe pour la Horde, et pour moi. Je soupire, m'extirpe de ma tanière, et renâcle bruyamment. La lassitude n'est plus mon quotidien. Je me suis laissé aller trop longtemps, et ma soeur ne reviendra certainement pas pour m'entendre pleurnicher. Je grogne doucement, tel un grizzli sortant de sa grotte à la fin de l'hiver. Je marche lentement, d'un pas lourd et assuré, comme au réveil d'un long sommeil. Et pourtant, je suis réveillé depuis l'aube, et je suis bien déterminé à tuer encore, aujourd'hui. Chaque entraînement que je peux faire m'est bénéfique, et encore plus si je peux assassiner une quelconque bestiole en passant, histoire de remplir mes réserves et celles de la meute. Je continue, machinalement, à prévoir de la nourriture pour deux. Même si dorénavant et pour un temps indéterminé, je vis seul. Je m'écarte de quelques pas de ma tanière, je hume le sol pour m'assurer que personne n'est passé dans les parages sans que je m'en sois aperçu, puis je redresse la tête et ouvre mes sens aux quatre vents. J'écoute, je sens, je regarde, à la recherche d'une première piste.
Après quelques minutes immobile, dans le plus grand silence, je décide de braver le froid mordant de la saison et de m'aventurer plus loin dans les territoires neutres. Ici rien n'appartient à personne, même si je me permets de m'octroyer tous les droits sur le petit lopin de terre qui longe le fleuve. Je soupire, je griffe le sol et, avant de quitter définitivement les lieux, j'urine sur un arbre pour rappeler aux éventuels visiteurs que l'endroit est habité. Je pars en trottant à travers le sous-bois, préférant longer mon territoire plutôt que de m'enfoncer directement dans la forêt épaisse. Je cherche de quelques traces récentes, ou des odeurs que les proies auraient laissées derrière elles. J'inspire profondément pour analyser tous les effluves qui croisent ma route, et je continue ainsi durant de longues, très longues minutes. La chasse n'est qu'une question de patience, aussi je n'ai que faire du temps que ça prend, j'ai appris à attendre sagement l'arrivée d'une opportunité. Et elles finissent toujours par arriver, ça ne fait aucun doute. Je soupire, je pense une petite seconde à ma soeur disparue, et je pars en direction des bois. Je rejoins rapidement la forêt aux pendus, là où tous ces cadavres empestent la mort et pourrissent en toute impunité, à l'insu de tout un chacun. Je me promène ainsi de longues minutes, sans rien trouver, toujours à la recherche d'une odeur quelconque qui saurait attirer mon attention et exciter mes sens. Sans me dégonfler, sans perdre ma détermination, je continue de fouiller chaque recoin de la forêt à la recherche d'une proie.
Fiche de personnage force: (100/100) agilité: (100/100) endurance: (100/100)
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Messages :
15874
Points :
994
Âge Personnage :
X ans
Rang :
Rang
Niveau Rang :
Niveau
Maladie :
Blessure :
Détails blessures :
Pas de Blessure
Détails maladie :
Pas de Symptôme
Bonus Force :
+0
Bonus Agilité :
+0
Bonus Endurance :
+0
Bonus score de chasse :
Score de chasse : +0
Nombre de lancers quotidien :
Nombre de Chasse : +0
Bonus Santé :
Bonus Santé : 0
Bonus/Malus Autres :
Bonus/Malus Autres (autres dés)
Compétence d'élite :
Dim 4 Jan - 15:55
Le membre 'Isha' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Dé de chasse' : 12
Invité
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Dim 4 Jan - 16:10
La faim justifie les moyens
La chance est de mon côté, aujourd'hui. Après moins de temps que je l'aurais pensé, une délicieuse odeur me prend aux narines, attisant mes sens et multipliant mon excitation. Une odeur de sang. Je m'immobile, une patte en l'air, et je hume les environs pour tenter de localiser la bête. En réflexe, je hurle une fois, longuement, pour signaler que cette odeur est à moi, et que la créature au bout de la piste appartient déjà à un loup. Je souris à l'idée que dans bien peu de temps, je pourrais ramener une nouvelle fois ma contribution à la horde et que j'aurais, en plus, largement de quoi me nourrir en arrivant. Je grogne doucement, tandis que l'adrénaline monte en moi et boue dans mon sang, battant à mes tempes. Je repars au trot, puis je galope à mesure que je sens ma piste me rapprocher de ma proie. La langue pendante, je cours maintenant rapidement pour rejoindre ma cible avant que quelqu'un d'autre, enfreignant les règles de notre espèce, n'arrive sur les lieux avant moi et me la vole. Fort heureusement ce n'est pas le cas, et chanceux comme je suis, je tombe sur un animal gravement blessé, couché sur le flanc, attendant la mort. La daine est seule, abandonnée par sa harde, probablement. Les faibles n'ont pas leur place en ce monde, et ils ne sont là que pour nourrir les forts. Autrement dit, nous, les loups. Alors qu'elle semble ne plus avoir de forces, je m'approche, un sourire satisfait collé sur les babines. Elle lance un furieux coup de tête et essaie de se lever. Je souris davantage.
Pendant quelques secondes elle s'acharne, et parvient à se redresser. Je peux voir un trou béant dans son thorax, juste derrière l'épaule. Ces foutus lâches d'humains, encore ... Elle a été transpercée par l'une de leurs armes. Et eux, patiemment, attendent qu'elle meurt pour la traquer et venir la chercher, déjà morte, sans avoir la fierté et le respect de l'abattre. Ils préfèrent tuer à distance, sans avoir gagné la proie par leurs propres moyens. Je les déteste, je les haie, les méprise. Je m'approche un peu plus, et le regarde l'animal suffoquer. Ils lui ont transpercé les poumons, ces salops. Je gronde, la bête s'affole et me fait face, vacillant sur ses pattes. Je me décide enfin à terminer le travail des bipèdes. Mon corps se ramasse sur lui-même, mes yeux fixent la daine sans ciller, même si je ne la vois pas clairement de l'oeil gauche. J'attends le moment propice, et je bondis en visant la gorge. Dans un élan désespéré, elle me balance un violent coup de tête et m'envoie à quelques mètres dans un gémissement surpris. Je me redresse aussitôt, sonné par le choc de son crâne contre mon poitrail, et je prends quelques secondes pour respirer de nouveau. Elle est mourante, mais pas morte. Elle vient de me le rappeler douloureusement. Je la fixe à nouveau, lui tourne autour pendant quelques minutes, puis je plonge à sa rencontre. Elle essaie de se défendre une nouvelle fois, mais elle est emportée par son propre élan et s'écroule dans le sol. Je profite de sa surprise pour attraper brutalement sa gorge, et comme si la blessure humaine n'était pas suffisante, je l'étouffe. Au moins, elle sera morte un peu plus vite que si je l'avais laissée là ... Je me relève lorsqu'elle a rendu son dernier souffle, et je commence à traîner son corps ensanglanté loin de cet endroit, loin des hommes qui approchent probablement déjà.