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Car le froid persiste, tout comme la faim, tu ne peux te permettre de te reposer une seule seconde … Quittant l'épave qui vous sert de tanière, sortant de vos terres et, arpentant celles libres, en quête d'un quelconque gibiers. Le vent soufflait fort, tentant en vain de s’immiscer sous ton épais pelage sombre. Le froid ne te glaçait pas le sang, ne raidissait pas tes muscles, tu t'en fichais, tu te contentais de courir, flairant une quelconque piste sans, enfin de compte, vraiment t'en soucier. Tes pas te menèrent ci et là sans réel but, tu cherchais un endroit éloigné, un endroit où, tu espérais pouvoir trouver quelque chose. Chasseur tu étais, chasseur tu resterais. A chasser des proies proches, vous vous condamnez, il fallait laisser le gibier se refaire, se reproduire alors, tu devais aller chasser loin, bien plus loin.

Passant entre les forêts mortes, les rivières desséchés et gelés, les bâtiments éventrés, détruits et effacés avec le temps et la neige. Tu flaires, ci et là, détectant des choses et d'autres mais rien de bien intéressant, rien de bien gros. Tu t'éloignas, encore, fuyant certaines odeurs qui n'apportaient rien de bon, esquivant les zones habitaient par les Hommes, fuyant l'odeur de la Horde, de ceux que tu qualifies d'indésirable …

Tu foules les terres du sud, passant prêt du lac d'acide que tu esquives le plus possible et, te dirige vers les plaines, ces plaines à la couleur rouge éclatante, ces fleures semblables à des pierres précieuses. Malgré la couverture de blanc qui recouvre la terre, les fleurs semblent scintiller de plus belle par leur magnifique couleur carmin. Marchant d'un pas tranquille, tes sens en alertes, ta truffe gigotant doucement, tes oreilles se mirent à frémir. Un bruit … Qu'est-ce ? Tu t'arrêtes, droit comme un piquet, seules tes oreilles pivotant à la recherche du bruit avant que tu truffe ne prenne la relève. Quelque chose … Quelqu'un … Tes babines commencent à se retrousser, tandis que tu identifiais enfin l'odeur avec un peu de temps et, pour cause, le blizzard qui s'était levé ne t'aidait en rien, tu étais comme aveugle mais, fort heureusement, la vue n'a jamais été ton fort, bien au contraire. Autant dire que, de jour, tu es comme aveugle, tu ne peux te fier qu'à ton odorat et, celui-ci avait détecter un loup, un Esobek …

Tu t'approches, doucement, la distance entre ce loup et toi même diminuant un peu plus à chaque fois. Tu flaires, là, un trou, ou plutôt, un terrier … Tu flaires en direction de ce terrier fraîchement fait ou, fraîchement arrangé pour confirmer ce que tu avais senti.

« On se cache de la tempête, jeune louve ? »

Lui demandes-tu, tout en te rapprochant de la louve sombre aux regards étranges.

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La louve était là, blanche comme la neige, mais, visiblement faible. Blessures ? Maladies ? Tu ne sentais rien de tel. Nez à nez avec elle, la louve semblait surprise, apeuré peut-être un peu. Qui ne le serait pas, dans une pareil situation et position ? Bloqué là, entre un terrier et un loup imposant, impossible de pouvoir s'échapper mais, fort heureusement pour elle, tu n'étais pas là pour cela. Les Esobek étaient vos ennemis, oui mais, les choses avaient changés, avec le pacte passé du moins, temporairement puis, même sans cela, tu n'étais pas de ceux qui allait attaquer pour aucune raison un loup d'appartenance Esobek à moins qu'il ne t'ai provoqué ou attaqué.

Elle te répond, tu l'écoutes. Elle se reposait, était-ce vrai ? Une partie vrai ? Possible, avait-elle seulement une raison de mentir ? Oui, pour sa vie. Ses explications n'avaient pas tant d'importance que cela, tu te demandais encore si, tu pouvais faire confiance en un Esobek, même en cette période sombre, non … Surtout en cette période sombre où la Horde était présente et, devait être maîtrisé. Peut-être que oui, devrais-tu lui faire confiance, elle fait partie de vos nouveaux alliés, même si ceux-là ne sont que temporaire. Tu ne pouvais te permettre de faire rater le plan de ton Alpha, de lui désobéir alors, il te faudrait réussir à oublier vos odeurs, le temps que le plan se met à exécution. En soit, cela ne te dérangeait pas, elle ne ressemblait en rien à une menace du moins, pas dans l'état dans lequel elle se trouve. Une infime odeur de lait réussit à monter jusqu'à ton museau. Était-ce la cause de sa faiblesse ? Si tel était le cas alors, raison de plus.

Tu te recules du terrier, la laissant ainsi pouvoir en sortir complètement. Tu ne montrais pas le moindre signes d'hostilités, comme bien souvent à moins d'en être contraint. Baisser ta garde face à ce qui semble être une nouvelle mère par les diverses odeurs que tu pouvais repérer, n'était pas la meilleur des choses car, tous sait à quel point une louve peut devenir dangereuse, lorsqu'il s'agit de la protection de sa progéniture mais, celle-ci devant se trouver auprès de sa meute, elle n'avait aucune raison de s'en prendre à toi, étant donné que tu ne les menaçait guère. Tu passes une patte sur ton museau puis, t’ébrouas, faisant voler la neige qui s'était déposé sur ton pelage noir.

« Comme toi, je chasse. Tu peux te calmer, je ne te ferais rien. La nouvelle alliance le veut ainsi et, je pense que certains ont bien trop besoin de toi encore, est-ce que je me trompe ? »

Tes yeux d'or clair l'observent enfin, pour eux, ils ne voient qu'un contour flou et blanc, tu la regardais sans la regardais car, pour toi, cela revenait au même.

« Si t'es yeux ne te sont d'aucune utilité sous ce blizzard, apprend à e servir correctement de ton flaire, il est bien plus important. Je me nomme Hige, et toi chère louve blanche ? »

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Comme tu l'avais deviné, il y en avait d'autres qui ont encore besoin d'elle et, quel loup serais-tu, de priver des petits de leur mère ? Toi même tu as vécu cela, même si tu étais déjà en âge de pouvoir te débrouiller seul mais, certains de tes frères et sœurs, non. Elle semblait s'apaiser tandis que tu la rassurais. Tu n'avais aucune envie de te battre, tu n'en voyais pas l'utilité. Tu laissais cela aux guerriers ou aux ordres qu'on pourrait te donner, toi, tu n'as pas le moindre intérêt d'attaquer sans raison, meute ennemi ou non. L'alliance ne sera peut-être pas une mauvaise chose, quoique … Enfin, espérons qu'une sorte de lien finisse par se créer, lors de cette quête commune et, ainsi, calmer les animosités de tous pour enfin pouvoir vivre en toute tranquillités sur ces terres dévastés. Un doux rêve, n'est-ce pas ? Cesses donc de rêver … Tu l'as bien vu toi même, après tout, en voyageant en quête de réponse, tout n'est que désolation et guerre, ici, dans ces terres, il en est de même et, cela risque de ne pas changer …

Sortie de son trou, elle t'observe, bouge, comme si elle essayait de voir si tu la suivais ou non. Ses mouvements attires ton regard mais, sans plus, tu savais qu'elle te testait, voir si oui ou non, elle pouvait réellement te faire confiance, peut-être pas aveuglement mais, un minimum. Normal … Toi aussi tu te méfierais, si un loup plus imposant que toi venait à t'aborder et te coincer dans un trou. Enfin, tu lui donnes un conseil sans en être un. Car ta vue t'es mauvaise, tu préfères te fier à ton odorat et ton ouïe, même si ton odorat est bien plus développé car, c'est grâce à lui que tu peux chasser.

Ton nom donné, elle finit par se présenter à son tour. Imitant une révérence, une de tes pattes à terre, baissant légèrement la tête vers le sol, tu lui répondis.

« Ravis aussi, Naïa. »

Tu te redresses, tes yeux d'or pâles se posant de nouveau sur elle.

« Chasser seule ici, alors que la Horde rôde, n'est pas des plus rassurant. Après j'avoue n'en avoir jamais croisé, j'ignore si ils sont aussi terrible qu'on le dit mais, toi qui a des personnes qui comptent sur toi, ne les laisse jamais seul. »

Ne meurs pas, c'est ce que tu voulais dire, chose sûr, tu espérais tout de même de ne jamais avoir besoin de tomber sur l'un des membres de la Horde pour voir si, oui ou non, leur réputation est réel. Tu les croiseras bien assez tôt, lors de cette guerre qui se prépare et, dieu sait que tu n'as pas hâte d'y être …

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Ainsi, la Horde avait foulé les terres Esobek ? Ils ont probablement dû fouler également celle Sekmet pendant l'une de tes absences mais, chose sûr, tu n'en avais rien su, peut-être rien d'important, peut-être avaient-ils été chassé sans problème enfin, tu espérais qu'ils ne viendraient pas bientôt sur vos terres pour tenter quoique ce soit … Tu n'étais guère un guerrier mais, tu savais fort bien te défendre, après tout, tu as dû apprendre à te débrouiller seul, pendant trois longues années à errer dans le seul but de reconstituer ta famille mais en vain. Tu es grand, plus grand que d'autre, tu as les muscles adéquate mais, ce qui te rend surtout imposant, c'est ton épais pelage noir. Enfin, la corpulence ne fait pas le moine et, malgré ton allure, tu n'en es pas moins un loup pacifique qui ne veut que la tranquillité, que cela soit pour toi ou pour ta meute.

La louve n'était pas seule, pas la seule à veiller sur ses petits et, tu t'en doutais bien. Être en meute, c'est savoir s’entraider, veiller les uns sur les autres et sur ce qui nous est cher du moins, cela est ta vision de la meute mais, malheureusement, pas tous ne la possède. Naïa avait l'appuie de sa meute pour veiller sur sa progéniture mais, également de son compagnon, ça, c'était certain. Tu pouvais sentir l'odeur de cet autre loup sur elle et, celui-ci n'avait en rien l'odeur d'un Esobek. Un solitaire ? Comme quoi, l'amour peut franchir les barrières qu'impose les meutes, enfin, cela était un sujet bien compliqué pour toi qui a toujours été seul et, n'a jamais cherché à courtiser la moindre louve, malgré les périodes de chaleur que t'eus émoustillé.

« Je vois, tant mieux alors. J'espère, en tout cas, que ta chasse te sera bénéfique, en cette période, les proies se font bien rare. »

Et tu étais bien placé pour le savoir, toi qui es chasseur et ne cesse de faire chasse sur chasse en espérant pouvoir trouver quelque chose à ramener à ta meute. Laissant cela de côté, tu préfères revenir sur un autre sujet, celui de la Horde, tu souhaitais en savoir un peu plus sur cet ennemi que tu n'avais pas encore eu l'occasion de croiser …

« Pourrais-je te demander quelques informations quant à la Horde ? Je n'aimerais pas tomber sur eux par pur hasard puis, mieux vaut apprendre à connaître son ennemi avant de le combattre. Comment étaient ceux que tu as croisé et, ont-ils dit leur nom ? »

Cela était des informations basiques mais, qui pourrait te permettre d'au moins les repérer si jamais tu venais à croiser des loups dont tu ignores totalement l'odeur.

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Elle te donna les informations qu'elle savait quant à ces deux loups, trois fois rien en soit, rien qui puisse réellement t'aider enfin … Au moins, tu pourrais peut-être identifier ces deux-là, quoique, au vu de ta faible vue en plein jour, tu doutes que ces informations t'aident à quoique ce soit mais, tu enregistrais dans un coin de ta tête, le nom qu'elle t'avait donné, même s'il ne s'agissait là que de son nom de lune. Une information valait mieux que aucune. Tu hoches doucement la tête tout en la fixant.

« Bien, je te remercie pour ces informations. »

Tu jettes ensuite un coup d’œil autour de toi, la neige se calmait, tout comme le vent, il était peut-être temps pour toi de partir, de laisser cette louve là, à ses occupations. De toute manière, elle ne pouvait t'aider en rien d'autres concernant la Horde et, elle avait de toute manière autre chose à faire avant que tu ne la dérange. Tu poses de nouveau ton regard pâle sur elle.

« Et bien, je pense que nous allons devoir mettre fin à cette conversation. Autant profiter tant que le temps soit clément pour retourner à nos chasses respective.s Nous nous reverrons probablement. Espérons que, après la guerre, les conflits entre les Sekmets et les Esobeks soient atténué. Sur ce ... »

Tu imites une nouvelle révérence avant de te détourner d'elle. La rencontre s'était bien passé, il en aurait peut-être été autrement s'il tu avais croisé le chemin d'un autre loup mais, visiblement, pas tous les Esobeks crachaient sur les Sekmets, quoique, dans un sens, c'est compréhensible … Les Sekmets étaient réputés pour leur tempérament de guerrier alors que les Esobeks étaient bien plus calme. Comment tes parents s'étaient-ils retrouvé dans cette meute ? Tu n'en savais rien mais, tu ne pouvais que comprendre la décision de tes frères et sœurs d'avoir voulu quitter cette meute qui ne les correspondaient pas. A toi aussi, elle ne te correspond pas mais, elle est ce qu'il reste de ta famille …

Tu t'éloignes de la louve blanche, sans un dernier regard ...

Fin pour moi