Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Puisque ma chasse précédente à été fructueuse mais que je n'ai ramené dans les réserves de la Horde qu'une infime belette, j'ai décidé de prolonger ma chasse et suis parti traquer ailleurs, d'autres bêtes. C'est dans un esprit détendu que j'atteins la ville en ruines, là où autrefois les humains vivaient et perduraient dans le chaos complet qu'ils appelaient accessoirement leur quotidien. J'entre dans les décombres sans la moindre peur, je ne crains pas de croiser un chevreuil égaré ou même un élan furieux. Dans cet endroit sans queue ni tête, j'aurais bien plus de possibilités de leur échapper que si je les croisais en pleine forêt où ils auraient incontestablement l'avantage du terrain connu. Ici, je me repère plus facilement et je me déplace avec bien plus de facilité que ces énorme bestioles aux bois mortels. Je marche au hasard de ce qui autrefois étaient les tanières des hommes, et je hume de-ci, de-là les odeurs que je rencontre sur mon chemin. Peut-être, à force de fouiner partout, trouverais-je un quelconque animal à me mettre sous la dent ou, simplement, à ramener pour nourrir les membres de ma meute. Je pense alors à ma soeur. Autrefois, je me disais que je chassais pour la nourrir elle. Je cherchais des proies assez grosses pour nourrir deux loups adultes, ou au moins un pour qu'elle ait de quoi manger pendant un ou deux jours. Mais aujourd'hui, ma soeur a disparu, et je suis condamner à servir les miens sans jamais savoir si Kaya fera partie du prochain repas de meute ou non. Je soupire, et je continue de chercher sans autant de détermination que celle que j'avais en arrivant.
Je prends le temps de dénicher tout ce que je peux trouver, même si j'abandonne mes découvertes juste après les avoir faites. Perdre mon temps, me balader sans le moindre objectif, ne rien faire me détend. En fait, depuis que ma soeur a disparu, je ne fais plus rien, hormis m'entraîner et chasser. J'ai oublié les plaisirs d'une rencontre quelconque, j'ai oublié le bonheur d'une discussion avec un semblable apprécié. Je ne suis plus que l'ombre de moi-même, sans cesse à la recherche de la moindre motivation rien que pour remplir mes responsabilités en tant que membre de la Horde. Je soupire à l'évocation mentale de ma soeur et de ma meute, parce qu'aujourd'hui j'ai l'impression que plus rien n'est lié et j'ai parfois la sensation de perdre patte. Je ne sais plus si je dois rester avec la Horde au cas où ma soeur réapparaîtrait, ou si je dois immédiatement partir à sa recherche au risque de nous voir tous les deux bannis avec un prix sur nos têtes ... Ou si, simplement, je ne ferais pas mieux d'oublier toutes les émotions que j'ai pu ressentir dans ma vie pour enfin cesser de souffrir ... J'ai été tenté de le faire à plusieurs reprises, dans ma vie. Quand ma mère a perdu a vie, quand mon père m'entraînait trop dur pour faire de moi un tueur, ou alors quand des mâles ont osé tourner autour de ma soeur. Mais toujours, quand je ressentais l'envie de baisser les pattes, Kaya était près de moi et me forçait à ouvrir les yeux. Elle me faisait comprendre que je ne pouvais pas tout abandonner si facilement, qu'elle avait besoin de moi au moins autant que j'avais besoin d'elle. Mais demain, qui pourra bien me ramener sur le droit chemin quand je quitterais les sentiers ? Je soupire, et je reprends ma traque sans conviction.
Fiche de personnage force: (100/100) agilité: (100/100) endurance: (100/100)
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Messages :
15874
Points :
994
Âge Personnage :
X ans
Rang :
Rang
Niveau Rang :
Niveau
Maladie :
Blessure :
Détails blessures :
Pas de Blessure
Détails maladie :
Pas de Symptôme
Bonus Force :
+0
Bonus Agilité :
+0
Bonus Endurance :
+0
Bonus score de chasse :
Score de chasse : +0
Nombre de lancers quotidien :
Nombre de Chasse : +0
Bonus Santé :
Bonus Santé : 0
Bonus/Malus Autres :
Bonus/Malus Autres (autres dés)
Compétence d'élite :
Ven 2 Jan - 16:47
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'Dé de chasse' : 9
Invité
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Ven 2 Jan - 17:13
Deuxième essai
Il paraît qu'on ne peut pas tout avoir, dans la vie. Qu'il faut travailler dur sans cesse pour parvenir à ses fins, et qu'il faut toujours chercher le dépassement de soi pour aller plus loin et repousser ses limites. Autrefois je pensais ainsi, tel que ma mère me l'avait dit et comme mon père me l'avait appris. Mais aujourd'hui, j'ai l'impression que mes objectifs sont sur le point de changer. Je sens comme un énorme nuage noir au-dessus de ma tête, et j'ai peur de ce qu'il présage. J'ai perdu ma soeur, et malgré les sentiments puissants que j'éprouve pour Atom, j'ai peur de terminer comme mon père avant moi, de ne plus voir dans le monde que les opportunités de devenir plus fort de faire monter les capacités des miens. Je ne veux pas devenir insensible, j'ai peur de créer en moi-même une sorte de loup des ombres, comme mon père s'est plut à l'être durant tant d'années. Encore aujourd'hui, d'ailleurs, je crois qu'il est craint de sa meute et qu'il n'inspire que le respect et la peur lors de ses rencontres avec ses semblables. A moi aussi, il me fait peur. Même si j'éprouve énormément de colère à son encontre pour ce qu'il a osé faire à sa propre fille. C'est perdu dans mes pensées que je me fait surprendre par le renâclement d'un gros animal, et manque de chance pour moi c'est sur un grand élan que je tombe. Bon, j'aurais préféré ne pas en arriver là et être venu seul. Mais il me suffit de peut de temps pour comprendre qu'il est bloqué par un gros truc humain, et que j'aurais le temps de fuir avant qu'il ne m'attrape.
Je l'observe quelques secondes, et lorsque je suis certain qu'il m'a vu et qu'il m'en veut, je me décide à m'éloigner de quelques pas. J'ai à peine le temps de bouger une patte pour esquisser un mouvement de retrait, que le gros animal geint et se rue sur moi, tête basse et bois en avant. Je dois dire que la vision d'une telle bête, même lorsqu'on sait qu'on va pouvoir s'enfuir, n'est pas des plus rassurantes. Mon coeur s'accélère, mon sang bat à mes tempes et file comme une flèche, même si je suis persuadé que mon assaillant ne passera pas la première barrière de gros trucs humains. Et malheureusement pour moi, à peine dix mètres plut tard, un choc lourd m'annonce que la première barrière est franchie, et que l'élan est désormais à mes trousses. Je m'affole le temps d'un instant, me ressaisis aussitôt et je cours de plus belle, à la recherche d'une échappatoire. Cette fois, j'aurais trouvé la proie sans pouvoir l'attraper. Et ce n'est certainement pas moi qui ferais le malin en tentant ma chance contre une bête aussi énorme, surtout en étant seul. Je fonce entre les obstacles, en coutournant certains pour en escalader d'autres, et toujours derrière moi l'orignal continue sa course en renversant tout ce qui bloque son passage ou ose vouloir ralentir sa course. Après de longues minutes, je commence à me dire que je suis perdu et qu'il finira par m'encorner sauvagement. Mais mon salut se prépare sans que je le sache. Après quelques virages supplémentaires, une barrière en bois se profile. Je fonce vers elle, passe en-dessous complètement essoufflé et recommence immédiatement à courir. Je m'arrête après quelques mètres, quand je n'entends plus les galopades de mon poursuivant. Et quand je le vois, l'élan s'est finalement arrêté devant la barrière, tout autant à bout de forces que moi. Je soupire, je l'ai échappé belle, cette fois. Je quitte la ville sans proie, mais en vie.