Je me glissais parmi le bosquet. Il me semblait avoir sentit une piste fraîche, et je me demandais si cette odeur n'avait pas simplement été le fruit de mon imagination. Je partais malgré tout, trottinant entre les arbres mort et les nouvelles pousses vertes. Les orages dorées brulaient l'horizon, portant l'odeur acide de son eau empoisonnée. Au fond de moi, j'espérais vivement que les nuages ne parviennent pas jusqu'au territoire. Nous n'avions surtout pas besoin de cela ! Je m'ébrouais, chassant se parfum agressif de mes sinus et repris mes recherches.

Je n'avais pas rêvé. Au bout de ma marche, je sentis l'odeur d'une trace. Un lièvre, très certainement. Une bien maigre proie, mais c'était toujours mieux que rien. Je suivais donc la pistes, guettant le passage de ma proie avant de découvrir que celle-ci s'était réfugiée sous un arbre mort. Je m'allongeait donc contre une souche, un peu plus loin et patientait. Il fallu attendre longtemps avant que l'animal daigne sortir de son trou. Je patientais, faisant de mon mieux pour oublier les Larmes de Foudre qui pleuraient plus loin. Les dégâts provoqués par cette pluies devaient certainement être terrible. Je sentais une boule sur l'estomac et la vue des éclaira au loin n'arrangeait rien. Je soupirais et fermais les yeux un instant, pour me calmer. C'est alors que j'entendis un craquement. Le lièvre pointa le bout de son nez. Reconcentration. Reconcentration. Je focalisais mon attention sur ma proie. Quand le lièvre bondit de son trou, je bons à mon tour. Ma proie était rapide, très rapide. J'étirais mes foulée, appuyais ma respiration. Je ne pouvais pas laisser passer l'occasion d'une proie. Le lièvre commença à zigzaguer, mais j'étais assez agiles pour suivre ses écarts. J'en jouait finalement en tentant de lui couper la route. La lièvre en fut surpris, plus encore lorsque je plongeais mes crocs dans l'une de ses pattes. Le lièvre tenta de se débattre mais je l'immobilisais avec mes pattes et mon poids avant de l'achever d'un coup de crocs. Le sang perla sur mes babines. Sentir la proie avait quelque chose de réjouissant, de fort. Un sentiment de calme m'envahi. J'étais sereine...

Plus tard

Chasser, toujours chasser. Il le fallait, il était de mon devoir, même comme guerrière, d'assurer la pérennité de la meute. Je ne rechignais jamais à la chasse, même si celle-ci était particulièrement difficile à assurer avec le manque de proies. Mais je tenais bon, ne serais-ce que pour ma fille, et ma meute. J'avais quitté tôt la cave pour repartir à la recherche de pistes fraîches. Étirant mes muscles, grattant mes griffes au sol, je m'élançais parmi le bosquet...

Il semblerait que la chance soit avec moi. Après avoir cherché, je tombais finalement sur les traces d'un sanglier. Quel aubaine ! Les sangliers sont difficile à chasser, car dangereux et fort, mais je saurais me montrer à la hauteur. Je suivit scrupuleusement ses traces, remontant la piste aussi silencieusement que j'en étais capable. Chaque pas était appuyé de sorte à ce que je demeure légère et capable de bondir à tout instant. Quand enfin j'aperçu le sanglier, je préparais mon assaut. L'animal était occupé à creuser le sol, surement à la recherche de racine, ou je ne sais trop quoi. J'approchais, tapi au sol. L'animal perçu un danger, il s'interrompit. Ils crut autour de lui, méfiant mais repris ses occupations. Je n'étais pas vue. Quand le sanglier me tourna un peu le dos, je bondis. Aussi rapide que la foudre qui frappe, je m'élançais aussi vite que je pouvais, feindant l'air à vive allure. Je sentais ma respiration accélérer, le sang tambouriner dans mon corps, mon coeur battre à tout rompre. Le sanglier tenta visiblement de s'échapper et s'enfuir. Je sautais vers son flanc et mes crocs saisir les jarrets de l'animal. Le sanglier, furieux, tenta de me frapper au visage avec ses sabots, que j'esquivais de justesse. Puis ma proie se retourna vers moi, décidé à m'en faire baver. Je l'évitais de nouveau, frôlant ses défenses dangereuses. Après l'avoir fait tourner plusieurs fois d'affilé, mimant des assauts qu'il s'empressait d'assaillir, je bondissais sur le côté de son visage, lui griffant les yeux et plantant mes crocs à plusieurs reprises sur sa nuque et sa gorge. Bientôt, le sang commença à couler entre mes crocs. Je luttais encore plusieurs fois d'affilé, repoussant les tentatives de défense du sanglier, avant que celui-ci ne s'écroule finalement au sol, épuisé. Je me léchais les babines. Une belle proie à rapporter au garde-manger !