Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.

Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.


 
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 FINI - Forcer sur la dose [Entraînement]

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Jeu 1 Jan - 10:05

Jauges :
Force : 35
Agilité : 35
Endurance : 34



Forcer sur la dose




Après ma longue matinée à courir dans les bois, me voilà prêt à un tout autre entraînement. J'ai traversé mes terres pour arriver jusque là, et maintenant commence mon endurcissement. Je montre légèrement les dents, surplombant les lieux de mon regard saphir à la recherche de poids suffisamment lourds pour renforcer la puissance de mes mâchoires, et je jette mon dévolu sur de longues palettes de bois en partie détruites, mais tout aussi encombrantes. Je m'avance vers les décombres, cet emplacement est probablement l'un des endroits les plus dévastés de ce monde. Je détaille les alentours lentement, sûrement, fixant mon regard de longues secondes sur tout mouvement suspect que je repère. Ainsi, je m'assure premièrement que je suis seul et que je serais tranquille, mais également qu'aucun danger ne rôde dans les parages à la recherche d'une proie. Un loup qui s'entraîne est un loup concentré, et un loup concentré est un loup en danger. Parce que oui, si je me concentre sur ce que je fais, j'ai souvent tendance à laisser passer plus de choses autour de moi que lorsque je ne fais rien ou que je m'occupe d'une tâche ne nécessitant pas beaucoup de mon attention. Rien à l'horizon. J'inspire profondément, je soupire, et je descend de mon piédestal de fortune pour rejoindre mon objectif, ces piles gigantesques de planches de bois cassées qui, autrefois, servaient aux humains à transporter des tonnes et des tonnes de choses. Ces lâches, plutôt que de développer leur force, avaient pris pour habitude de créer toujours des astuces pour en faire le moins possibles. Idiots et fainéants. Ils n'ont rien à faire envier.

Je m'approche d'une première cible, de moitié défoncée et dont la seconde part gît à quelques mètres de là. Je pose une patte dessus, puis deux et je fini par monter complètement pour tester sa solidité et sa rigidité. Parfait, elle est encore en bon état malgré le temps et les intempéries qu'elle a dû traverser. Je descends, me place face à elle, et je commence d'abord par la mordiller quelques secondes pour m'assurer que des échardes ne se planteront pas dans ma langues ou mes gencives lorsque j'aurais planté mes crocs puissants dedans. A priori, tout à l'air d'être propice à un bon entraînement. Enthousiaste à l'idée de pouvoir en faire baver à mes adversaires lors de prochains combats, je baisse la tête légèrement vers le sol et je pose mes mâchoires ouvertes sur et sous le bois, pour ensuite les resserrer en une prise sûre et fixe. Je jette un dernier coup d'oeil alentour sans lâcher, je ferme les yeux, j'inspire profondément, et je commence à tirer de toutes mes forces vers l'arrière. Outch ! Elle paraissait moins lourde qu'elle ne l'est ! Peu importe ! Je recule une patte, puis deux et la troisième suit en précédant la dernière. Déjà, la chaleur monte dans mon corps et enflamme mes muscles bandés. Je souris mentalement. Un bel effort pour de beaux résultats. Je tire, tire et tire à nouveau, tandis que bientôt des grondements sourds viennent accompagner mes tractions arrières pour me donner une sorte de courage supplémentaire, une hargne nécessaire à la bonne marche de cet entraînement. Je continue de longues minutes, changeant de palette régulièrement pour varier les poids et les angles de tractions, puis je lâche ma dernière cible et je grimpe sur un monticule pour reprendre mon souffle en observant les alentours à nouveau.

Tirer c'est bien, cela renforce ma mâchoire autant que mes muscles. Mais ce n'est que la moitié du travail que je me suis donné aujourd'hui. Je scrute les alentours une seconde fois, de ma hauteur, et j'aperçois plus loin d'énormes barils, dont certains doivent m'arriver aux épaules alors que d'autres, bien plus gros, me dépassent largement. Je souris à leur vue et, le coeur reposé déjà, je file dans leur direction. Là, j'en trouve certains vides et d'autres pleins, certains lourds et d'autres moins. Je commence par un baril bleu nuit, en plastique, coupé dans la longueur de manière à en faire une sorte de réservoir large, comme ces choses dans lesquelles ces humains se lavent, longues et ovales. Blanches, souvent. Le baril que je convoite est plein d'eau de pluie, à raz bord. Parfait. Je me pose comme objectif de le renverser pour le vider, et de faire rouler ensuite certains de ses congénères de tailles et de poids différents par la force de mes épaules et de mes postérieures. Je me donne du courage en prenant une longue bouffée d'air glacial, et je m'atèle à ma nouvelle tâche. Il me faut longtemps avant que le baril ne se déverse sur le sol, parce que le contre-poids de l'eau freine mes mouvements et rend la difficulté plus grande. Cependant après cela, pousser les autres barils me rend aussi euphorique qu'un louveteau et je m'amuse tout autant, même si la tâche n'est pas moins ardue que la première. Après être parvenu à pousser sur plusieurs mètres un tonneau d'à peu près mon propre poids, je me laisse le temps de souffler et décide d'enfin repartir d'où je suis venu. C'aura été un chouette entraînement, et je le note dans un coin de ma tête pour le partager un de ces quatre avec les membres de ma meute.

 FINI - Forcer sur la dose [Entraînement]


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