Faiblesse est le mot qui hante ma tête depuis ma mise bas. Mais je vais m'en remettre, il le faut. Je doit retourner dans la Horde ! Je me dirige vers la fête forraine, là où je suis sûre que Skull ne me trouvera pas. Si je déserte et revient en plein combat, elle ne pourra pas me rejeter, elle aura besoin de moi.  J'avance bien et ma force est a peu près revenue, mais je n'ai pas bonne mine. Ce n'est pas convaincant. Mais la neige et le vent sont arrivés, et je me rétablie de plus en plus. Je peux faire face à une louve qui sert d'Alpha à un groupe de solitaire. C'est bien facile pour elle, mais bon. Si j'ai rejoins la Horde, c'est pour le simple but de détruire, et rien d'autre. Je ne suis ni Rake Mâar ou Néphtys, fidèle à leur leader à tout prix.

Je suis arrivée à la fête forraine. Ca empeste l'humain, mais ils sont partis depuis bien longtemps. Les petits manèges pour les petits humain, les machines pour fabriquer du truc rose tout poilu et les autres attractions me dégoutent. Pourquoi est la question, mais c'est une question sans réponse. Le vent souffle et menace de tout emporter avec lui. J'entend au loin les grincements de quelques choses. Je tend l'oreille et me laisse conduire par les bruits. En levant la tête je découvre une immense roues, complètement délavée et pourrie. Elle est ornée de petites cages en fer, sûrement pour enfermé les petits humains. Elle se balançent de droite à gauche à chaque coup de vent et la roue menace de s'écrouler. Je part donc, ne voulant pas risquer de me la prendre sur la tête. Il fait nuit, et pourtant j'aperçois deux petits choses jaunes au loins. Elles s'approchent. Des lucioles ? Non des yeux, ceux de Skull.

Et oui, la louve au pelage brun braque un regard noir sur moi. Oui, j'ai fait quelque chose mais elle n'a pas à le savoir.

Que répondre, de toute manière les petits sont morts et le seul qu'il reste est aux Esobeks

C'est clair, je me fiche un peu d'elle, mais elle le mérite. Elle n'a pas à savoir. La grande roue grince sous les coups de vent, la neige tombe et une tempête se prépare, pourtant je ne suis pas sortie d'ici avant un bon moment. Le froid m'affaibli encore, et si elle découvre quelque chose, je ne m'étonnerais pas. Je pose mes yeux sur sa truffe puis pénètre son regard.

Je peux me moquer d'elle, la provoquer. Je fait un petit tour sur moi même puis me roule par terre. Je me frotte dans la neige. Je veux la rendre perplexe, la rendre folle. Je n'aurais pas la force de me battre, mais je connais déjà mon petit numéro, elle peut se jeter sur moi. Qu'importe, je redevient solitaire, je redevient libre, sans personne qui me traque ou qui m'espionne où que je soit. Je recommencerais ma vie, et retrouverais la boule de poil Esobek.

La bise sifflante me glace, mon pelage épais n'y fait rien cette fois. Je me relève, m'ébroue faisant tomber un maximum de neige. Je regarde ce qui m'a servit de leader.

Spoiler:

Elle lève les babines, montre ses crocs écarlates et grogne. Elle me domine par sa taille, je suis massive mais pas autant qu'elle.

- Ne joues pas à ce jeu avec moi, Cristal de Glace. Tu ne sais pas de quoi je suis capable.

En effet je ne le sait pas, mais je m'en moque. Je n'ai pas peur d'elle. Gronde et continue de parler, tu ne m’impressionne pas.

- Ta réaction me prouve que tu as quelque chose à cacher. Puisque tu sembles n'avoir rien à perdre, dis-moi ce qu'il en est. Dis-le moi, et j'épargnerai ta misérable vie.

Ma misérable vie, pff. La sienne n'est pas mieux. C'est clair que dominer un troupeau de loups pommés qui n'ont qu'une envie, c'est de voir le sang coulé c'est pas misérable, biensûr que non. Je ricanne en mon fond intérieur.
Je baisse la tête, regarde mes pattes un court moment puis la relève, posant mon regard sur elle. Je lui lance d'un air moqueur :

- J'ai eu des petits.

Je laisse un blanc puis continu, d'un air plus sérieux.

- Un problème avec ça ?

Je veux qu'elle se pose plein de questions, qu'elle ne puisse pas me cerner. De toute façon, elle ne va rien me faire, elle le dit mais ne le fera pas. En plus, je n'appartient plus à la Horde depuis le moment où le premier louveteaux à commencer à respirer. Je n'ai rien à lui dire de plus, j'ai des louveteaux point.

Parle parle Skull, je n'ai que faire des tes paroles qui ne valent rien. Ris diaboliquement si tu veux et regarde moi avec un regard de pierre que nul autre louve à part toi réussit à faire. Crache moi tes mots au visage, si sa peut te faire plaisir. Elle n'a pas l’intention de craquer, ça tombe bien je n'ai pas envie de me battre aujourd'hui.

Si tu savait...

Tu ne me fait nullement peur Skull. Jamais elle ne se vengera, c'est sûr.

J'émet un petit rire moqueur puis repose mon regard sur celui de la louve brune.

Je ne lui parlerais pas d'Elios, ça ne servira à rien, de toute manière il n'est pas intéressent et il est peut-être mort aujourd'hui. Je m'assois, penche la tête puis reprend.

Je n'attend aucune réaction de sa part, pas même de l’agressivité. Elle ne me fait pas peur, elle n'est pas capable de se battre, même si elle sait qu'elle me ratatinerais si elle le voulait.

Contre toute attente, elle se retourne et se jette sur moi. Elle est bien plus forte que moi, elle à le pelage hérissé et ses crocs sont à seulement quelques centimètres de mon visage. Mais pas envie qu'elle me dévisage oh ! Elle est au dessus de moi, je ne peu donc me dégager. Elle me souffle :

- Hors de ma vue.

Je ne sait comment je vais sortir de là, mais une chose est sûre, même si je ne m'y attendais absolument pas, je lui ai fait perdre sont sang froid, alors j'ai gagner. J'aurais le dernier mot. Je ne cherche pas à me battre, je ne fait rien, je réagit pas. J'ai gagner, point. J'essaye de me glisser de sous elle, c'est une réussite. Je m'ébroue et l'observe attentivement. Vas t'elle se jeter sur moi une fois encore ? Si elle le veux. Mais je n'ai pas fini de m'amuser. Certains me penseront idiote, mais il ne savent pas la joie que j'ai à provoquer.

- Tu n'a pas la franchise de répondre à mes questions ?

Je la défie alors du regard. J'attend une réponse correcte. Soit elle me répond soit elle part.