Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Le soleil brillait d'un eclat plutôt intense pour la saison, tant et si bien que l'on aurait facilement pu se croire en été, si seulement la neige ne tombait pas avec autant d'acharnement. Des flocons blanc et cotonneux tapissaient le sol de la foret, habituellement recouverte de cendres poussiereuses. Les arbres avaient eux meme l'air presque agréables à regarder, avec leurs branchages blancs déployés vers le ciel. Une mince pellicule de neige tombait calmement, ajoutant une touche de beauté à ce tableau, mais sous son deguisement hivernal, cette foret restait ce qu'elle était : un endroit vide et désolé, comme bien des paysages à ce jour. Pas la moindre proie n'avait fait son apparition depuis qu'Auriel s'y deplacait, et cela ne semblait pas pêt d'arriver. La forêt etait trop paisible, trop vide.
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Jeu 1 Jan - 10:25
Jauges : Force : 35 Agilité : 35 Endurance : 34
Plume d'ange
L'hiver est probablement ma saison préférée, tout autant qu'elle est aussi certainement la plus dangereuse de l'année. Quand les flocons sont tombés sur ma truffe ce matin, et que je me suis réveillé en pleine clairière en réalisant que je m'étais endormi là la veille, j'ai soupiré. Voilà des jours et des jours que ma soeur ne rentre plus à la tanière, et je suis de plus en plus inquiet. Tellement inquiet que je me tue à la tâche, chassant et relevant les défis les uns après les autres, désespéré frère que je suis devenu. A tel point qu'hier, sous le froid manteau de l'hiver, j'ai fermé les yeux dans une clairière dégagée où j'aurais pu me faire tuer, et ce sans même m'en inquiéter. Je me relève lentement, sans plus me poser de question, et je prends la route du retour pour rentrer chez moi. Peut-être que ma soeur se de nouveau là, après tout ce temps passé loin de moi. Et quand j'arrive à la frontière des territoires appartenant à ma meute natale, j'affiche un air résigné. Je dois traverser leurs terres pour rentrer à ma tanière, et ce n'est certainement pas quelques Sekmets qui me donneront une quelconque anxiété. Je passe les limites de l'une de leurs zones de chasse sans la moindre hésitation, et ce n'est que lorsque j'arrive en plein coeur de la forêt charbonneuse, qu'une louve se tient là. Pas de doute, elle sent le Sekmet à pleine truffe. Va-t-elle me chasser ? Me défier ? M'a-t-elle seulement remarqué ? En silence je passe mon chemin, sans même avoir pour elle un regard en coin.
– Réduit la gravité des Blessures reçues
– Augmente la gravité des Blessures de l'adversaire
BONUS CHASSE (Trait de faction)
– 2 proies au lieu d'une seule lors d'un 18 au dé
– 1 Lancer de dé de chasse supplémentaire
– +3 aux résultats du dé de chasse
Compétence d'élite :
Sam 10 Jan - 12:40
up
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Lun 12 Jan - 14:38
Auriel sentit finalement une odeur étrangère se déployer à sa rencontre, et pourtant, elle n'en fut pas très réjouie. Ce parfum n'était pas celui de la proie qu'elle espérait. Cette odeur, elle l'avait déjà sentie par le passé, et pour ne pas en avoir gardé un bon souvenir, elle savait qu'elle appartenait à un Hordien. En se souvenant de sa rencontre avec Tybalt, la jeune louve sentit sa blessure la lanciner, lui laissant un gout amer dans la gueule.
Elle n'eut pas même le temps de se camoufler, et d'ailleurs, son pelage noir ne le lui aurait peut être pas permis dans un tel lieu. Il arrivait en face; un loup mâle plutôt ordinaire, mais qui lui sembla assez indifférent. Il passa à plusieurs mètre d'elle, l'évitant soigneusement sans même croiser son regard. Auriel le suivit lentement du regard. Que faire ? C'était peut être un espion, peu être un pilleur, et quand bien même avait t-il les meilleures intentions du monde, ce loup n'était pas autorisé à se trouver sur leurs terres. Il fallait qu'elle le fasse fuir, voire qu'elle l'élimine, cependant, elle était seule, et cela l’empêchait d'agir comme elle le devait. Certes, elle n'était pas garde, son rôle n'était pas de faire couler le sang, mais elle devait au moins le suivre à la trace et l’empêcher de disparaitre sur leurs terres. Elle allait déjà voir de qui il s'agissait, puis, s'il s’avérait vraiment dangereux et agressif, il lui suffirai d'un hurlement pour appeler de l'aide.
Dépassant le mâle, Auriel vint se placer face à lui le plus calmement du monde pour le fixer de ses yeux verts.
— Tu n'es pas sur tes terres, lui fit t-elle remarquer, que fais-tu ici, Hordien ?
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Mar 13 Jan - 17:06
Plume d'ange
Moi qui pensais passer mon chemin sans que la jeune femelle me prenne la tête, c'était sans compter sur le tempérament stupidement téméraire des membres de ma meute natale. Lorsqu'elle vient se placer face à moi, je retrousse les babines d'un côté en lâchant un soupire las, comme exaspéré par son intervention. Comme si, en soit, elle avait tort de faire son boulot.
- Tu n'es pas sur tes terres.
- Je suis au courant.
Je lâche du tac au tac, la fixant de mes yeux saphir. Je détaille chaque muscle de son corps, j'hume chaque parfum qui traverse son pelage, et je fixe finalement mon regard sur ses yeux, d'un vert que je n'avais jamais vu. Oh si ! En y repensant, j'ai vu cette couleur dans les yeux d'un autre loup. C'était un Esobek, lui. A croire que les meutes n'ont plus d'imagination quand à leurs recrutements, et qu'à défaut de choisir des loups compétents, elles prennent des loups caractéristiquement uniques. Immobile face à elle, je fais un pas en avant puis m'arrête de nouveau et la fixe dans les yeux.
- Que fais-tu ici, Hordien ?
- Vois-tu, je me considère davantage comme un indépendant. Je vais où me portent mes pattes, sans m'embêter à savoir ce que j'y ferais.
Je lui souris, d'un air mesquin, sachant pertinemment qu'un bon Sekmet n'avalerait pas ces couleuvres. Pourtant, ce n'est pas tant un mensonge que ça, à y réfléchir. Mais qu'importe.
— Vois-tu, fit t-il, je me considère davantage comme un indépendant. Je vais où me portent mes pattes, sans m'embêter à savoir ce que j'y ferais.
Oh non, songea t-elle en évitant soigneusement de lui rendre son sourire, tu ne me feras pas croire ça... Ainsi, les choses n'allaient pas être aussi simples, tout comme elle l'avait prévu. Le Hordien n'allait pas s'en aller sans faire d'histoires. La jeune louve fut tentée, pendant un instant, d’appeler directement une patrouille à son aide, histoire de le faire décamper en vitesse, mais elle ne voulait pas s'avouer vaincue aussi rapidement, et puis, la présence d'un Hordien pouvait être utile à ses recherches... Si elle pouvait se retrouver seule avec lui pour lui soutirer quelques infirmations, autant en profiter.
— Je me moque de savoir ou te portent tes pattes, répondit t-elle froidement, si ton cerveau les contrôlaient un minimum, elles sauraient qu'il aurait mieux fallu éviter ces terres. Suis-moi jusqu'à la frontière, maintenant, ou tu risques de ne plus jamais la franchir.
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Mer 14 Jan - 15:21
Plume d'ange
Sans m'accorder plus d'intérêt que nécessaire, la jeune Sekmet me toise de long en large comme pour me faire remarquer qu'elle ne marche pas, et que je suis toujours aussi indésirable. Que je le veuille ou non, elle semble avoir l'intention de me jeter hors des terres de sa meute. Je souris plus nettement, cette fois je suis dvantage amusé par sa naïveté qu'agacé pour son intervention.
- Je me moque de savoir ou te portent tes pattes. Si ton cerveau les contrôlaient un minimum, elles sauraient qu'il aurait mieux fallu éviter ces terres.
Je cesse de sourire. Pour qui se prend-elle, exactement ? Une gardienne ? Une louve de haut rang ? Je n'ai qu'à humer ses effluves pour savoir qu'elle n'appartient qu'à un rang inférieur, dans sa maudite meute. Je montre légèrement les dents, sans lâcher le moindre grondement. Juste une prévention visuelle, c'est bien assez selon moi.
- Suis-moi jusqu'à la frontière, maintenant, ou tu risques de ne plus jamais la franchir.
Toujours aucun son ne sort de ma gueule, mais mes crocs extériorisés la menacent silencieusement.
- Qui es-tu pour m'ordonner quoi que ce soit ? Es-tu si naïve, que tu me crois venu seul ici ? Et quand bien même, tu ignore ce que je vaux, je pourrais te tuer avant que tu n'aie le temps d'appeler à l'aide.
Oui, ce sont des menaces, et pas des moindres. Je n'aime particulièrement pas être sous-estimé, et encore moins par une louve aussi faible et insignifiante que celle-ci.
Les crocs du mâle brun la menacèrent presque aussitôt, mais Auriel ne se laissa pas démonter pour autant. Elle resta de marbre, parfaitement calme. Si il tentait de s'attaquer à elle, la jeune louve ne comptait pas se laisser attraper si aisément. La situation devenait risquée, en revanche, et elle commençait à réfléchir au moyen dont elle pourrait prendre la fuite. D'une façon soudaine, en comptant sur sa vitesse, ou bien, d'une manière plus difficile, en bernant le mâle.
— Qui es-tu pour m'ordonner quoi que ce soit ? S’énerva t-il alors. Es-tu si naïve, que tu me crois venu seul ici ? Et quand bien même, tu ignore ce que je vaux, je pourrais te tuer avant que tu n'aie le temps d'appeler à l'aide.
La jeune louve montra les crocs à son tour. La prenait t-il pour une idiote ? Il était seul ici, son flair ne la trompait pas. Et même si c'était le cas, plusieurs Hordiens ne l'auraient pas laissée passer ainsi sans s'en prendre à elle. Il essayait de l'impressionner, tout comme Tybalt l'avait fait.
— Je suis une Sekmet, grogna t-elle, et tu te trouves sur les terres de ma meute. En te demandant de partir, je suis dans mon droit. Mais tout ceci est un concept qui te dépasse, n'est-ce pas ?
Elle banda ses muscles en ajoutant.
— Tu te crois invulnérable parce que tu penses être plus fort que moi, mais ce n'est pas moi qui vais te régler ton compte si tu restes ici, non... Garde le bien à l'esprit.
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Ven 16 Jan - 13:36
Plume d'ange
La louve au regard émeraude me dévisage, montre les dents à son tour. Elle n'avale pas non plus mes menaces. Pourtant, je laisse planer le doute. Après tout, rien ne peut lui certifier qu'elle aura le temps d'appeler à l'aider avant que je ne l'abatte de sang froid. Et cette menace me rends fort et dangereux. Elle ne me connaît pas, elle ne connaît pas mon nom ni les rumeurs qui courent à mon propos. Elle ne sait rien de ce que je vaux, et tout ce qu'elle a ce sont ses yeux pour voir à quel point ma carrure est supérieure à la sienne.
- Je suis une Sekmet, et tu te trouves sur les terres de ma meute. En te demandant de partir, je suis dans mon droit. Mais tout ceci est un concept qui te dépasse, n'est-ce pas ?
- Je suis un indépendant, et si j'avais voulu ta mort, tu ne serais déjà plus là pour me parler. Alors tes concepts, tu les gardes, ma grande. C'est toi qui a décidé d'intercepter ma promenade matinale.
Elle bande ses muscles, comme si elle était prête à m'attaquer. Moi, je reste totalement impassible, je ne crains rien d'elle. Pas la moindre blessure, si ce n'est quelques griffures et des égratignures. Au pire, quelques contusions qui partiront bien vite.
- Tu te crois invulnérable parce que tu penses être plus fort que moi, mais ce n'est pas moi qui vais te régler ton compte si tu restes ici, non... Garde le bien à l'esprit.
Mes babines recouvrent mes dents, et je la fixe dans une attitude méprisante. La pauvre me prend pour un arriéré. Elle ne sait vraiment pas à qui elle a à faire.
- Et toi, tu te crois invulnérable parce que quelques loups de ta meute traînent dans les environs et seront là pour peut-être sauver ta vie. Mais sache une chose : je ne crains pas les tiens. Aucun ne m'impressionne. Alors n'espère pas me faire fuir simplement parce que tu me donne quelques noms. Tu ne me connais pas, ne franchis pas les limites que tu ne saurais surpasser.
C'est un conseil avisé que je lui donne, mais je me doute qu'elle l'ignorera et ne va pas se gêner pour me menacer encore. Cependant, je n'en n'ai cure. Et, sans lui porter davantage d'attention, je commence déjà à reprendre ma route tranquillement, le pas lent et assuré, la tête droite et extrémités -oreilles et queues- portées hautes.
Le mâle brun cessa finalement d’exhiber ses crocs, mais ses paroles démontrèrent qu'il n'avait pas encore fini de la menacer.
— Et toi, répliqua t-il, tu te crois invulnérable parce que quelques loups de ta meute traînent dans les environs et seront là pour peut-être sauver ta vie. Mais sache une chose : je ne crains pas les tiens. Aucun ne m'impressionne. Alors n'espère pas me faire fuir simplement parce que tu me donne quelques noms. Tu ne me connais pas, ne franchis pas les limites que tu ne saurais surpasser.
Auriel lui répondit par un rictus amer, redressant le poitrail afin de lui démontrer qu'elle non plus ne le craignait pas, même si ce n'était pas complétement vrai. Ce loup essayait de l'impressionner et de se faire passer pour quelqu'un de surpuissant, mais pour elle, tout ce qui sortait de sa gueule était du vent. Impressionnable, il ne l'était peut être pas certes, mais mortel, ça, il l'était bel et bien, et elle aurait aimé pouvoir le lui prouver.
Voyant que son interlocuteur commençait à reprendre son chemin comme si de rien n'était, la jeune louve retroussa ses babines en le fixant froidement. — Vas au diable. Grogna t-elle avant de repartir dans le sens inverse. Après tout, se mettre en danger pour protéger les terres de la meute n'était pas son rôle. Elle en avait déjà bien assez à faire avec ses missions d'espionnage. Quelques gardes dégotés dans les parages suffiraient à faire fuir cet indésirable bien mieux qu'elle.
(fin ?)
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Lun 19 Jan - 22:35
Plume d'ange
Elle grimace, elle n'aime pas la façon que j'ai de lui tenir tête alors que nous sommes sur le territoire de sa et elle n'apprécie pas davantage que je refuse de lui laisser le dernier mot. Je suis comme ça, emmerdeur et borné à souhait, d'autant plus lorsque je sais qu'elle n'aurais pas la moindre chance si je décidais de mettre fin à sa misérable existence. Pour accompagner cette grimace de dégoût, elle bombe le poitrail comme pour me dire "je n'ai pas peur, tu parle dans le vide". Pourtant, je vois bien dans ses yeux qu'elle se méfie malgré tout. Le doute est là, dans un recoin de sa tête, et par précaution elle garde ses distances.
Et lorsque je m'en vais d'un pas assuré et tranquille, elle me montre ses crocs une nouvelle fois, ce qui pourtant ne me fait pas réagir, même si je garde mon oeil droit posé sur elle pour ne pas me faire avoir en traître. Les Sekmets sont tous des lâches, elle pourrait bien tenter de m'attaquer par derrière.
- Vas au diable.
Je me retourne aussitôt, m'arrêtant rien qu'une seconde. Je m'approche d'elle d'un pas lourd et menaçant, la rejoignant le regard sombre mais un sourire inquiétant, sadique, collé aux babines. Et lorsque je ne suis plus qu'à quelques millimètres de son corps, j'approche ma gueule de son oreille pour lui susurrer quelques mots.
- Je suis le Diable, ma douce ...
Et sans un mot de plus, sans le moindre échange supplémentaire, je fais demi-tour à nouveau et disparais au plus profond des terres Sekmets, en attendant de me faire arrêter -si tant est que ce soit possible- par d'autres membres de sa meute.
Fin
Merci pour ce rp, ça fait du bien d'avoir quelques relations négatives, histoire que la vie ne soit pas trop bisounours