«As It Must Be.»│ Feat Fjorgur│

Mer 24 Déc - 14:31

Sora & Fjorgur

«As It Must Be.»

Force : 25 / Agilité : 14 / Endurance : 23

Tu t’étiras longuement. En ce jour, le soleil avait réussi à percer par endroits, et tu pouvais te baigner dans ses rayons bienfaiteurs. Le noir de ta fourrure retenait sa chaleur bienvenue. En baillant, tu t’allongeas. Sur les restes d’une voiture. Le métal de la carrosserie était presque brûlant, si bien que tu eus un léger mouvement de recul. Mais, finalement, la douleur disparue aussi vite qu’elle était apparue. Ainsi, confortablement installé, tu trônais. Sur une pile de créature de fer, non loin du gigantesque trou. Ici, les hommes avaient de nouveau fait entendus d’eux. Ils avaient arraché à la terre ce qu’ils lui avaient eux-mêmes imposé. Construire, pour mieux se détruire. S’allier pour tuer. Évoluer pour soumettre. Au final, n’étaient-ils pas semblables à la Horde ? À l’exception qu’elle, au moins, ne pas chercher à détruire et rendre inutilisable ce qu’elle souhaiter posséder. Juste… Ceux qui possède l’objet de leur convoitise. Dit moi Sora, qu’aimerais-tu, toi ? Rien, j’imagine. Pour ne pas changer, hein…

La tête royalement tenue, tu scrutes les alentours. Ton œil aveugle, ta fierté, semble voir au-delà du visible. Tu es, comme à ton habitude, coiffé de ton sourire étrange. Cette immonde cicatrice. Porteuse de haine, tristesse, sadisme. Ce monstre. C’est ta marque, ce sourire, cet œil. Si quelqu’un devait te décrire, il commencera probablement son discours ainsi : « Il avait le sourire de la Lune au début de son périple. Son regard, multiple, d’un violet irréel, semblait voir jusqu’aux enfers d’où il provient. » Tu hochas la tête. Tu aimais cette description. Un monstre. C’est ce que tu es. Tu en avais douté. Par SA faute. Il t’avait détourné de ton but. Fait éprouvé des remords que tu n’avais jamais ressentis jusque-là. C’était fort. Très fort. Pour cela, tu lui en voulais un peu. Beaucoup. Ton idée de se servir de lui, à l’instar d’une marionnette, c’était bêtement envolée. Le revoir ? Trop risqué. Quoique. Tu commençais à t’en sentir capable. Tu grondas intérieurement. Tu ne voulais pas perdre une seconde fois contre toi. Te questionner sur tes actions passées pour au final souffrir. Alors tu lui montrerais. La prochaine fois que vous vous rencontrerez, si le destin vous le permettez. Tu n’aurais pas peur de lui. Le dominant, c’est toi. Quoi qu’il en dise, tu lui cracheras à la gueule ce qu’il t’a fait, puis lui prouverait que c’était inutile d’essayer de te changer. Tu es un monstre. Immuablement.

Le temps s’écoule. Avec la lenteur d’une eau poisseuse. Pourtant, tu ne fais rien. Patient. Aujourd’hui est ton jour de repos. Après un entraînement intensif, tu le méritais bien. Tu savourais simplement le soleil qui venait décorer ton corps. Finalement, tu fermas tes yeux. Tes paupières de velours tombèrent sur eux, rideaux d’un noir gracieux. Tu levas le museau vers le firmament. Calme. Détendu ? Ton sourire, pour une fois, devint beau. C’était celui d’un plaisir simple. Unique. D’un loup comme les autres, qui profite de ce que la vie lui apporte. On aurait pu croire à une tout autre personne. Et tu restas, ainsi, magnifique, de longues secondes, ou minutes. À savourer le temps.

Soudain, un spasme te parcoure. Une odeur t’est parvenue. Tu rabaisses vivement ta tête. Braque ton regard. Regarde. Droite. Gauche. Rien. Tu cherches. Fouille. De tes yeux. Là. Vu. Trouvé. Oh ? Quand on parle du loup. Tu ris intérieurement. Expression qui allait parfaitement bien à l’occasion. Son pelage, gris, beige, neutre. Fade. Tu le reconnaîtrais entre mille. Tu le connaissais si bien. Trop bien. Combien de fois l’avais-tu suivi ? Épié ? Cherché ? Tu avais réellement un problème avec lui. Tu ne pouvais le lâcher. Alors il fallait régler cela. Au plus vite. Tu ne voulais pas rester éternellement avec celle boule dans le cœur, avec cet étrange changement qui essayer de s’emparer de toi. Tu te levas, le dominant de toute ta hauteur, et de celle de ton point de vue. Il allait sûrement t’y rejoindre. T’attaquer ? On verra bien…

Comme on se retrouve, Fjorgur... j’avais justement à te parler. »

Tu rajoutas, à voix basse, à toi-même.

Pour que tu cesses d'hanter mes pensées... »

Code by Reira.

Dim 28 Déc - 14:50

Chasser. Chasser, encore et toujours. A quoi sert-il d’autre ? A rien, sûrement. Sa vie n’a aucun autre sens, et elle n’en a jamais eu. Jamais cela ne l’avait ennuyé jusqu’à présent : chasser est ce pourquoi il est le meilleur, il y prenait du plaisir et en plus ça aidait sa chère Meute.

Sa chère Meute, tu parles.

Depuis sa rencontre avec Sora, tout a changé. Il s’est rendu compte de tout, maintenant il sait tout. Il sait que la Meute ne l’a jamais aimé. Depuis tout ce temps, il chassait pour des loups qui ne l’aimaient pas, et il continue encore de le faire maintenant. C’est qu’il y est bien obligé, que peut-il faire d’autre ? S’enfuir ? Devenir Solitaire, vivre dans le danger, constamment au bord de la famine ? Non, si la nature ne le tue pas, ce sera les Sekmets. Rejoindre les Esobeks ? Hors de question, ils restent ses ennemis, et puis avec toutes les horreurs qu’on lui a raconté sur eux, il préfère s’en tenir éloigné. Enfin, si pour autant tout cela n’avait pas été un autre mensonge ...

C’est de sa faute. C’est de la faute du loup noir s’il est maintenant dans cette situation. Qu’est-ce qu’il aurait préféré ne rien savoir et vivre sa vie tranquillement ! Comme tout aurait été tellement plus facile ! Fjorgur aurait vécu une longue vie sans problème, aurait été heureux, dans l’ignorance. Mais il a fallu qu’on vienne tout chambouler, qu’on l’arrache à son existence paisible et qu’on le jette dans le monde réel. Fjorgur aurait tant aimé retourner dans la caverne et voir les ombres mensongères danser, mais aveuglé par la lumière de la vérité qu’il est, il ne peut plus les voir. Il hait ce loup qui prit plaisir à détruire sa vie, plus que tout au monde.

Le Chasseur a perdu la trace du cerf qu’il pistait depuis plusieurs dizaines de minutes. Frustré, il donne un vigoureux coup de patte dans la carcasse du monstre de fer qui se trouve à côté de lui. Quel bon à rien il fait, quand on y pense. Aveugle et anosmique. Les larmes lui montent aux yeux, pourra-t-il jamais sortir un jour de cette situation ?

Mais une nouvelle odeur trouve son chemin jusqu’à ses narines. Fjorgur se redresse d’un coup. Cette odeur, il la reconnaîtrait entre mille. L’odeur du destructeur. Pourquoi est-il là ? L’a-t-il encore suivi ? le Chasseur regarde alentours et le voit, perché tel un vautour sur un cadavre de métal. Lui aussi l’a vu. Un frisson d’adrénaline parcourt le corps de Fjorgur alors qu’il s’en rapproche, prêt à en découdre, à le forcer à faire face aux conséquences de ses actions.

«Comme on se retrouve, Fjorgur... j’avais justement à te parler. »

Le Chasseur montre les crocs, queue dressée et poils hérissés, en arrivant à la base du véhicule. Pour qui est-ce qu’il se prend, ce borgne, une sorte de maître, de dieu, assis là sur son perchoir ?

«Ah ouais ? Ben moi aussi j’ai à te parler. Tu as détruit ma vie. Je ne supporte plus de voir les membres de ma Meute, je suis devenu incapable de chasser, et tout ça pour quoi ? Parce que ça t’amuses d’embrouiller les autres ? Je suis coincé parmi des loups qui me haïssent, ma vie n’a plus aucun sens, et tout ça c’est de ta faute. J’étais heureux avant, oh qu’est-ce que je l’étais ! J’étais fier d’appartenir à quelque chose, d’aider à garder notre communauté sur les rails, et maintenant tout ça s’est envolé. Je ne suis plus rien.»

Sa tirade avait commencé avec force et conviction, mais s’est vite teintée de mélancolie au fil des phrases. Sa dernière phrase est à peine audible, alors que Fjorgur se retrouve prit de sanglots et que des larmes brûlantes de colère emplissent à nouveau ses yeux. Mais il se reprend, ravale sa salive et, la vision toujours brouillée et les membres tremblants, lance enfin sur un ton de défi :

«Descends un peu de là qu’on règle ça face à face !»

Il n’a plus rien à perdre maintenant.

Dim 11 Jan - 12:55

Sora & Fjorgur

«As It Must Be.»

Force : 25 / Agilité : 14 / Endurance : 23

Ton sourire s'élargie de façon considérable. Il fendait à présent ton macabre visage de toute sa longueur, dévoilant deux impressionnantes rangées de crocs. On aurait dit un démon. Un monstre tout droit sortit des enfers. Tu fis crisser tes griffes sur la carcasse de métal, tout en gloussant. Il y avait quelque chose de drôle, de pathétique dans la réaction de ton congénère. Ses mots étaient forts, puissants. Ils exprimaient clairement sa colère, sa rebellions face à ce que tu lui avais imposé. C'était une tirade intense, courageuse. De celle qu'on ne s'attendrait pas à l'entendre prononcer de la part d'un tel loup. Mais. il y avait un grand Mais. Sa voix, elle, ne reflétait aucunement la sourde colère qui lui dévoré le cœur. Il se noyait dans ses larmes haineuses, nostalgie du mensonge.

Ah, tu veux revenir en arrière, n'est-ce pas ? Trop tard, mon petit ! Tu es passé par les crocs de Sora... Qui aime la vérité, lorsqu'elle l’arrange. Tu es piégé dans un tourment éternel, une haine envers ta Meute, et le reste du monde. Tu veux combattre plus fort que toi ? Soit, mais tu y perdras des plumes. Le joli ange que tu étais a vu ses ailes arrachées. Te voilà privé du ciel dans lequel tu nagé, de l'eau dans laquelle tu te noyait. A présent tu te dois de supporter la vive lumière du jour, d'affronter les terreurs des ombres. Des ténèbres. Car, c'est bien connu : Plus tu t'approches de la Lumière, et plus ton Ombre grandit. Et toi, Sora, de qu'elle taille est ton ombre ? Je frôle sans cesse le soleil des cœurs, me baignant dans la douloureuse vérité du monde. Mon ombre est aussi infinie que dangereuse. C'est pourquoi mon équilibre mental est si faible et fort à la fois. C'est pourquoi je suis imprévisible. Capable de tendresse comme de sadisme, changeant ma peau pour un rien. Bipolaire, unique, tordu. Tiraillé entre Lumière et Ombre.

Laisse moi te chanter ta fin... La complainte des ombres.

À ta guise, cher ami. »

Tu descends gracieusement de ton piédestal, de quelques bonds élégants, agiles. Puis tes pattes viennent fouler la terre. Ton trône quitté, tu plonges de nouveau tes yeux dans les siens, comme à ton habitude. D'un pas mesuré, tu réduis la distance vous séparant. Un frisson te parcourt. Il y a, décidément, quelque chose avec ce loup. Un quelque chose qui t'avait forcé à prononcer son Nom de Lune lorsque tu lui avais pour la première fois adressé la parole. Tu t'inclinas légèrement, ton sourire redevenant simple et mystérieux. Incompréhensible.

Je te laisse l'honneur du premier coup. Montre moi si tu me hais autant que tu le dis. Si tu me vaincs, ma vie est tienne. Tu fermas à demi tes paupières. Dans le cas contraire, je te ferais une proposition. »

Tu allais gagner. Tu le savais. Lorsqu'il attaquerais, tu l'esquiverai. S'il te bondissait dessus tu te baisserais, de façon à ce qu'il te passe par dessus, et que tu frappe son ventre de ton crâne, l'envoyant valser en arrière. S'il essayait de te mordre, tu te conterai de faire un pas sur le côté, l’assommer d'un coup de patte sur la tête, pour mieux lui faucher les pattes avant et le faire chuter. Dans les deux cas, il se retrouverai au sol, et tu n'aurais qu'à l'immobiliser de ton poids.

Code by Reira.

Dim 18 Jan - 11:50

As it must be
And I won’t forgive,
Vengeance is mine

With

Sora

Et l’autre qui sourit de plus belle. Il se délecte du malheur de Fjorgur comme un humain avec son précieux caviar. Le Chasseur n’a qu’une envie, c’est d’effacer ce sourire malsain, de défigurer le loup noir jusqu’à ce que plus rien ne s’affiche sur son visage, de lui crever les yeux pour lui faire ressentir ce qu’il lui a fait ressentir. Sa queue fouette l’air, ses crocs acérés sont toujours sortis, des yeux laissent échapper des larmes qui vont s’écraser durement sur le bitume. Aujourd’hui, tout sera terminé, d’une manière ou d’une autre.

“A ta guise, cher ami.”

Fjorgur laisse échapper un grognement à ces mots. Ce traître n’a aucun droit de l’appeler ainsi. Personne n’en a le droit.

Il est surpris et dégoûté de voir l’ombre sauter au sol et se rapprocher de lui. Son odeur putride emplit les narines de Fjorgur alors qu’il ne se retrouvent séparés que de quelques pas. Fjorgur lui sauterait bien dessus tout de suite, mais quelque chose le cloue au sol et le force à écouter ce que l’autre a à dire.

“Je te laisse l'honneur du premier coup. Montre moi si tu me hais autant que tu le dis. Si tu me vaincs, ma vie est tienne. Dans le cas contraire, je te ferais une proposition.”

La perspective de pouvoir vaincre le destructeur, de le tuer, renvoie une vague d’adrénaline dans les veines de Fjorgur. Et pourtant il sait tout à fait que c’est un piège, que Sora est bien plus fort que lui et qui l’écraserait à la première occasion ; qu’il cherche à le provoquer pour mieux le battre ensuite. Il lui laisse même un choix, ou plutôt une illusion de choix. Car même si sa raison lui hurle de considérer la deuxième proposition et de rester hors de ce combat perdu d’avance, la raison n’a aucune place dans ce que Fjorgur ressent. Elle est étouffée par la rage et la haine.

Alors il bondit, bien sûr qu’il bondit, ses pattes, son corps entier, n’attendaient que ça depuis de longues minutes. Il bondit tous crocs et griffes dehors, sans viser quelque point en particulier. Il cherche juste à faire mal, peut-être même à se faire mal ; à trouver une échappatoire hors de ce monde de mensonges et de malheur, que ce soit par la douleur infligée ou reçue. La chute fera mal, mais pas plus que ce que ce loup noir lui avait fait.

Lun 9 Mar - 15:29

[des nouvelles ? ]

Mar 14 Avr - 14:03

[up ? ]