Je trottais à une vitesse raisonnable, le ventre grognant . Cela faisait longtemps que mon ventre n'avait pas été comblé et que je n'avais pas ressenti de la bonne chair fraîche sous mes crocs. Et il fallait bien qu'un jour je le fasse, sinon j'allais mourir de faim sur ces terres sèche et sans vie . Je lâchai un autre grondement de faim et tapai mon ventre avec ma queue touffue, vexé . Je n'allais jamais attraper de proie au mon ventre faisait le bruit de cinquante loups qui courait ! Je réfléchis un cours instant pour avoir le plus de chance de manger une proie . Je regardai d'un ton sans vie une flaque de boue et soupirai, une fois de plus, j'allais devoir me tremper le dedans . Avec une mine dégoutée je plongeai ma patte dedans, puis ensuite mon corps tout entier .
La puanteur colla à mes narines et je sortis tout de suite de ce trou puant, m'ébrouant et crachotant en cœur . Mes poils se dressèrent sur ma nuque et mes pattes martelèrent le sol dur : c'était vraiment affreux comme odeur . J'attendis un peu puis l'odeur se calma et je réalisai avec effrois que je ne m'étais pas roulé dans une flaque de boue mais dans une flaque de ... De bouse . Au moins je n'allais pas puer ... Je pointai mon museau vers le truc brun et mes yeux brillèrent . Cela voulait dire qu'une biche ou un élan était passé par là ... Je résistais pour ne pas hurler puis continua ma route en faisant de grands bonds . J'entrai dans une forêt et mes yeux s'écarquillèrent légèrement . Une grosse araignée se promenait devant moi, de la taille de ma patte . Je me penchai et la chasse d'un coup de griffe . Je continuai mon chemin en jouant des crocs et griffe pour passer entre les toiles d'araignée et retins bien des grommellements fatigués ... Puis je voyait un humain . Un humain pendu à un arbre ... Je le regardai en haussant mes sourcils et détournai bien vite mes yeux : ce spectacle était dégoûtant bien qu'amusant. Je continuai ma route, le museau levé au ciel dans l'espoir de trouver quelque chose ..