Plume Rousse

Première et deuxième proie:

Elle continuait de marcher laissant échapper de sa gueule de la buée, cela annonçait l'hiver... Oh oui cette magnifique saison... Rabattant ses oreilles elle accélérait ensuite le pas à la recherche de cette piste qui allait "illuminer" sa journée. Et elle l'avait trouvé ! C'était des sangliers, il y en avait deux... Arrivant sur place elle les fixait, ils étaient en train de se battre. Attendant le bon moment elle se jetait ensuite sur le sanglier blessé qui était en train de fuir, en finissant tout simplement avec lui elle cherchait le second qui était resté sur place. Profitant du fait que son pelage se camouflait facilement dans cette zone elle sautait ensuite à la nuque de l'animal, l'étouffant petit à petit. Voilà deux belles proies qu'elle allait pouvoir ramener aux siens.

Troisième, quatrième, cinquième, et sixième proie:

Comme à son habitude elle était retournée en chasse, elle était aux collines là où les lapins se cachaient et elle allait pouvoir en dénicher plusieurs. Silencieuse et attentive elle s'approchait du premier terrier dénichant deux belles bêtes qu'elle s'était empressée de tuer. Il y en avait deux autres non loin, elle le sentait. Remontant la piste elle s'empressait de faire les même gestes qu'avec les deux premiers pour en finir le plus rapidement possible. Cela faisait quatre bêtes de plus pour la meute.

Septième proie:

C'était aujourd'hui qu'elle avait touché le "jackpot", non loin elle apercevait un cerf prit dans un piège Humain. Elle allait devoir faire attention si elle voulait l'attraper et pouvoir le tuer. S'attaquant dans un premier temps à son arrière train elle l'épuisait. Au bout d'un moment le cerf fut forcé de se coucher, et elle pouvait alors s'en prendre à son cou tout en faisant attention à ce qu'il ne l'empale pas avec ses bois. Elle ramenait ensuite l'animal chez les siens, rongeant une patte pour le déloger de ce foutu piège.

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Les temps hivernaux étaient souvent les plus difficiles à affronter... Et celui-là était encore pire que la base, donc encore plus difficile à faire face. Cependant il ne fallait pas abandonner et la louve en avait conscience, d'un côté elle se devait de chercher les enlevés et de l'autre elle devait aussi trouver de quoi manger, c'était pour ça qu'elle était là aujourd'hui, pour tenter de dénicher de la nourriture pour sa meute même si cela promettait d'être relativement compliqué.

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Ses premières recherches s'étaient loués par des échecs successifs, elle n'avait rien trouvé même en remuant les remontées de neige avec son museau désormais gelé. Continuant malgré cela sur sa lancée elle observait attentivement les alentours, où étaient-ils tous passés ? Tous ces petits animaux ainsi que les gros avaient disparus comme ça ? Ne laissant ni traces, ni corps...? Cela relevait de la folie et pourtant c'était bien ce qu'ils étaient en train de vivre...

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Dans cette zone il n'y avait toujours rien, elle allait donc devoir s'enfoncer ailleurs si elle voulait avoir l'espoir de dénicher quelque chose. Ils allaient devoir travailler durement ce mois-ci et peut-être les mois suivant si ils ne voulaient pas avoir à faire face à une famine et à leur meute exposée à une grande majorité de maladies... Se hissant alors sur une hauteur la louve reniflait les alentours, qu'allait-elle trouver ?

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Soulevant la neige avec l'aide de son museau la louve venait de dénicher un magnifique lapin, oh que le destin était généreux, elle aurait certes préféré quelque chose de plus gros et gras mais c'était déjà énorme au vu de ce qu'ils parcouraient actuellement. Saisissant alors le lapin la louve s'éloignait rapidement pour ramener cette prise dans le garde manger qui était pour le moment bien maigre... C'était assez malheureux mais ne pouvant guère chasser ils devaient faire seulement des pillages et ce n'était pas la chose la plus facile à faire.

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Cela faisait des jours et des jours que la louve errait sur les terres Esobeks à la recherche de cadavre d'animaux. Ils avaient eu un peu de chance en dénichant avant hier une nichée de lapins morts, cela leur avait permit de remplir un peu plus ce garde manger. Silencieuse elle s'était aujourd'hui un peu plus éloignée que les autres jours, elle cherchait toujours la même chose de la nourriture et cela l'avait forcé à retourner sous terre, cette endroit où ils s'étaient autre fois tous cachés, cette endroit où elle ne voulait plus retourner et pourtant... C'était bien ce qu'elle était en train de faire. La chaleur de cette endroit lui manquait quelque peu, car il était vrai que si ces lieux avaient un avantage c'était bien celui là, contrairement au monde "extérieur" la chaleur était plutôt bien conservée.

Que de souvenirs, elle n'était qu'une guerrière au moment de l'entrée de sa meute dans ces tunnels, elle ne connaissait que très peu Nymeria et la Horde était encore en vie... Oh la Horde. Peut-être qu'au fond ces loups là n'avaient jamais été les monstres qu'ils affirmaient-être, peut-être que les meutes avaient-eu tort en s'en prenant à eux... Mais les Hordiens leur avaient-ils laissés le choix ? En enlevant les leurs, en attaquant et en pillant sans raison ils avaient attiser la haine et la rage des loups vivant déjà en ces terres. Puis elle était sortit le jour où Yroen lui avait dit de la remplacer temporairement, et là elle avait retrouvé la grise qui aujourd'hui était sa meilleure amie. Nymeria. Toutes deux avaient été enlevées par les Hommes et avaient soufferts... Ce périple les avait contre toute attente liées à vie.

Marquant un arrêt elle sentait l'odeur de la mort, le Destin semblait lui sourire, elle venait de trouver deux proies. Saisissant l'une d'elle puis la seconde elle commençait à s'éloigner mais un grognement sourd venait de retenir son attention. Au loin s'illuminaient deux yeux rouges, ils l'observaient... Que lui voulait cette chose qui s'avérait-être un monstre "humain" ? Elle en avait déjà vu avant, oui, de nombreux... Et celui-ci devait-être contrôlé par un Homme. Instinctivement la louve savait que quelque chose clochait, ces animaux morts avaient du être la victime de cette chose, et vu qu'elle semblait foncer en sa direction cela voulait dire que l'Homme pensait faire d'elle la prochaine victime. D'un bon en arrière elle entamait sa course folle, cette course contre la mort, il ne devait pas la rattraper où s'en serait fini... Elle ne pouvait pas abandonner les siens, pas une seconde fois.

Virant vers la droite la louve sautait à l'intérieur d'un tunnel plus étroits, elle était perdue... En fuyant aussi vite qu'elle l'avait pu elle ne savait où elle se trouvait. Les grondements du monstre Humain se faisaient entendre, il était tout proche. Continuant tout droit la louve remarquait que son tunnel débouchait sur un autre tunnel plus grand. Sortant du sien elle sortait donc de sa protection temporaire qu'elle avait contre le monstre. Détallant à toute vitesse, prenant de nouveau à droite elle entendait bien qu'il se rapprochait, il était plus rapide et la louve devait rapidement trouver un autre passage plus étroit auquel cas elle n'aurait guère la chance de fuir. Car si elle se souvenait bien d'une chose sur ces machines là c'était bien qu'elles ne se fatiguaient jamais... Contrairement à elle. La chance semblait lui sourire en effet en face d'elle se trouvait un passage plus étroit, et celui-ci s'avérait-être une sortie. Ne se faisant pas prier la louve s'introduisait à l'intérieur, montant jusqu'à la sortit. Pour la première fois de sa vie elle était heureuse de retrouver le froid glacial qu'offrait le monde extérieur... Car après cette folie qu'elle venait à nouveau de vivre elle allait enfin pouvoir ramener ses deux prises.

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Il était tôt certes mais la louve devait chercher de la nourriture pour les siens et c'était ce qu'elle allait faire en sortant des terres de sa meute. Qu'allait-elle trouver dans le coin ? Elle allait le découvrir aujourd'hui.

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Au bout d'une longue marche elle tombait finalement sur une belle carcasse, celle d'un mouton. Remuant alors son museau elle cherchait des odeurs, celle des Hommes par exemple vu qu'à la base le mouton était un animal domestique... Mais rien. Elle allait donc pouvoir sauter sur l'occasion et elle ne se faisait pas priver, saisissant la nuque du mouton elle le trainait tant bien que mal chez les siens.

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La louve était à nouveau partit à la recherche de nourriture, après tout il fallait remplir ce garde manger pour éviter la famine et nourrir toutes ces nouvelles bouches qui avaient vu le jour au sein de la meute, dont la portée de Nymeria.

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