ue dire, aujourd'hui elle était de bonne humeur, c'était rare, surtout la concernant. Mais elle ne savait pas pourquoi, et le pire c'était ça, être de bonne humeur sans en connaitre la raison. Profitant alors de cette joie, elle allait chasser, pour une fois qu'une chasse allait se passer sans qu'elle râle constamment. Sortant du camp elle se dirigeait tout d'abord aux collines, elle connaissait bien cet endroit, de plus elle l'aimait bien, pourquoi ? Parce que le terrain était à découvert, normalement elle ne devrait pas aimer ça, mais bon... Les autres loups préféraient pouvoir se cacher, alors qu'elle non, elle jouait en même temps sur sa rapidité et ce terrain lui permettait de la développer.

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u loin elle voyait un beau lièvre, ventre au sol elle commençait à ramper pour tenter le tout pour le tout. S'élançant ensuite derrière lui elle commençait la course poursuite, elle voulait "jouer" avec lui, mais le lièvre avait réussi à lui filer entre les pattes et s'était réfugier dans son terrier. Se calant donc non loin elle observait, attendant qu'il sorte pour tenter de lui sauter dessus et de l'attraper.

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lle marchait lentement dans cette forêt, son but était de trouver un animal, mais pour le moment il n'y avait rien, elle allait devoir se montrer patiente, comme d'habitude. Le blizzard était toujours présent alors que la neige fondait légèrement et avec mal celui-ci en rajoutait toujours une couche. Elle comprenait donc qu'elle n'allait pas se débarrasser de cette neige aussi rapidement, à son plus grand malheur. Se dressant de toute sa hauteur elle tentait de s'aider de sa vue pour repérer une piste qui pourrait la guider à son but, mais là, elle était maudite et il n'y avait qu'un épais manteau blanc sur le sol, rien de plus, même pas de traces. Sa queue balayant l'air derrière elle, elle reprenait tranquillement son chemin, ses pattes étaient couvertes de boues ainsi que de neige, elle était en fin de compte "trempée" à force d'errer aussi tôt le matin. Car oui, une fois la neige sur son pelage celle-ci commençait à fondre, humidifiant donc celui-ci, et là la louve ne ressemblait tout simplement plus à rien.

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lors que faire quand la chance ne vous souris pas ? Surtout quand vous avez l'habitude que celle-ci vous tourne le dos, comme ci vous vous étiez fâchés, enfin, en quelque sorte. Il fallait persévérer, surtout ne pas abandonner, il n'y avait que ça qui payait, la persévérance, pourquoi ? Parce que la chance finit toujours par sourire à celui qui fait ses preuves, celui qui travail dur pour obtenir ce qu'il souhaite, ce dont il a besoin. Elle aussi avait persévéré et elle aussi venait, en quelque sorte d'être récompensée. Au loin elle sentait l'odeur d'un jeune lièvre alpin, c'était enfin la chance qui lui souriait, elle allait pouvoir s'élancer et tenter d'attraper le jeune lapin. Prenant son temps pour s'approcher, elle ne pouvait que constater qu'il était difficile à voir avec son pelage blanc comme la neige, mais elle n'avait pas que ce sens là, le plus développé était son odorat, même si il était moins puissant que celui de ses camarades, était-ce à cause de son hybridation ? Sûrement.

Mettant un bref moment de côté ses pensées, elle s'élançait à la poursuite de sa victime, elle était rapide, mais encore jeune, et après quelques tentatives de semer la louve, elle venait de l'attraper et de la tuer. Elle rentrait donc désormais avec son lièvre dans la gueule, cela faisait un animal de plus pour la meute, qui allait se régaler avec sa prise ? Peut-être un louveteau, ou un vieux loup, le lapin ce n'était pas trop son truc, elle avait une nette préférence pour le chevreuil.

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ls ne connaissaient pas la famine et ils ne connaitraient pas ça, la louve rousse s'était jurée de tout faire à chaque fois pour leur éviter cette chose qui détruisait parfois des meutes. En avait-elle peur ? Oui, mais elle se voilait la face, elle ne voulait pas se l'avouer, elle ne pouvait pas avoir peur de ça. Mais si elle n'acceptait pas d'avoir peur, comment pouvait-elle montrer aux autres qu'elle était courageuse ? Et par là, tout simplement faire preuve d'un certain courage. Plaquant ses oreilles, elle méditait encore sur ce genre de question, mais pourquoi ? Parce qu'elle avait tout simplement besoin de réponse, et ses réponses n'arrivaient pas, elle devait donc s'en trouver elle même en se torturant l'esprit. Soufflant du museau elle s'était dirigée un peu plus loin, sortant des terres Esobeks, allait-elle trouver quelque chose dans ce paysage qui lui était désormais inconnu ?

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lle n'aimait pas l'odeur de ce lieu, pourquoi ? Parce que ça sentait la... Cendre ? Elle devait sans doute se trouver sous la neige, ou même sur les arbres.... Enfin, elle ne savait pas, mais cette odeur lui prenait le museau ! Heureusement qu'elle n'était que de passage. Au loin, elle apercevait une espèce de maison humaine, cependant celle-ci n'avait pas de toit, en fait il ne restait que les murs, enfin ceux qui voulaient encore tenir. Curieuse comme elle était, elle s'avançait en direction de cette chose qui la fascinait tant, cependant elle savait très bien qu'elle prenait de gros risques en se "familiarisant" avec les objets et constructions humaine. Un jour cela pourrait lui coûter gros, seul ceux qui avaient peur de l'Homme et tout ce qui se rapprochait de lui, survivaient le plus longtemps, hors elle, elle n'en avait pas peur. En observant ça de plus prêt, elle voyait bien que cette ancienne maison avait brulé, d'où l'odeur de "cendre", mais elle en avait oublié sa chasse, elle faisait donc demi-tour pour tenter une nouvelle fois sa chance.

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out ce qu'elle voyait laissait à penser qu'il n'y avait plus aucunes vies ici, les décombres, l'odeur néfaste de la chair brulée, et le fait qu'aucun oiseau chantent. Cela faisait réellement froid dans le dos, elle avait même les poils hérissés au niveau de sa nuque, sur quoi ou qui allait-elle tomber à force d'errer ici ? Dans cet endroit où seul le vent tentait de communiquer avec elle. Plaquant ses oreilles sur son crâne, elle commençait à se demander si elle ne ferait pas mieux en faisant demi-tour, en rentrant chez les siens, après tout ce n'aurait été que la première fois qu'elle "abandonne". Mais elle ne pouvait pas, comme-ci quelque chose la forçait à continuer d'avancer, elle ne titubait pas, elle continuait de marcher tout en étant droite et en gardant une allure fière, cherchait-elle à impressionner un ennemi qui s'avérait-être invisible ? Peut-être.

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lle avait gardé son allure droite et fière tout le long, au loin, on pouvait l'apercevoir, elle était une tache crémeuse sur une couche de blanc. En soit elle ne passait pas inaperçu pour ceux qui avait eu le dont de voir en "couleur", pour les autres c'était une toute autre histoire. Ici, chacun de ses pas était un combat, l'épaisse couche de neige ne l'aidait pas à avancer, mais elle en avait déjà vu des vertes et des pas mures, ce n'était pas ça qui allait la faire reculer, même si cette ambiance commençait à être pesante pour elle. Une odeur était présente dans l'air, celle d'un chevreuil, il était là-bas un peu plus loin. Continuant de garder son allure constante, elle avançait tranquillement et bien-sûr discrètement en sa direction, elle voulait l'attraper et en aucun cas le faire fuir avant qu'elle ne soit assez proche, sinon le chevreuil aurait l'avantage vu l'épaisseur de la neige ici. C'était au bout d'une bonne trentaine de minutes que la louve se trouvait toute proche du cervidé, d'un bond elle venait de se jeter à sa gorge, il n'avait pas eu le temps de fuir, la louve avait usé de son agilité ainsi que de sa force pour le faire basculer et le maintenir au sol, le temps que celui-ci rende l'âme. Une fois cela fait, elle rebroussait chemin en le trainant, ce n'était pas du gâteau mais elle allait le ramener au camp, comme d'habitude.

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e froid, elle n'aimait pas ça, en fait ce froid elle ne le sentait pas vraiment, mais si elle ne l'aimait pas c'était pour une seule et unique raison, il faisait en sorte que le Blizzard restait, et surtout qu'il aidait à s'installer la neige. La neige elle était bien, seulement à la fin, en fait elle permettait aux loups de rattraper leurs proies devenues trop lourdes pour être assez agiles dans cette neige devenue fine. C'était pour ça qu'aujourd'hui la louve avait choisit de chasser dans un lieu qu'elle connaissait bien, mais qui lui permettait aussi d'être plus rapide que ses victimes, cette fois elle voulait viser quelque chose de gros. Seulement, ce n'était pas réellement elle qui allait décidé étant donné qu'au final c'était un peu le jeu du hasard et aussi un jeu de chance, soit elle tombait sur quelque chose "d'énorme", soit c'était un petit lièvre où un lapin, en fait peu lui importait réellement, le but en soit était de ramener de la nourriture.

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lle s'enfonçait petit-à-petit dans la neige, au loin on l'entendait marcher. Le blizzard n'étant que peu présent aujourd'hui lui permettait de sentir l'odeur d'un animal, c'était celle d'un jeune lapin, elle allait devoir jouer de sa discrétion si elle voulait avoir une chance de l'attraper. Car le lapin ne craignait rien avec cette fine neige, il était plus léger que la louve et donc forcément plus rapide qu'elle, à son plus grand désarroi. Elle devait donc l'attraper de suite, autrement elle devrait se contenter de rebrousser chemin et de rentrer. Hors, elle n'était jamais rentrée bredouille et ce n'était certainement pas avec cette chasse que cela allait arriver. Se tapissant légèrement, elle se jetait ensuite sur le lapin ne lui laissant là aucune chance de fuir, puis enfin elle le ramenait au camp, il était bien plus facile à déplacer qu'un chevreuil, c'était ça l'avantage d'attraper de petites proies.

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