e jour là, elle ne l'oubliera pas, pourquoi ? Parce que pendant qu'elle dormait une odeur pas si étrangère que cela lui était parvenue au museau. Cette odeur lui rappelait celle du loup brun avec qui elle avait marché pendant quelques minutes. Mais si c'était ce loup, que faisait-il ici ? Se dressant alors d'un bond notre louve était sortie de la cave, humant alors de nouveau l'air elle l'avait aperçu au loin. C'était une louve grise, elle boitait légèrement mais semblait-être tout de même assez imposante. En voyant notre rousse elle était partit en courant, elle savait sûrement quels risques elle prenait en tentant de piller la meute. Qu'allait-elle faire ? La laisser partir comme ça ? Non, elle ne pouvait pas, elle devait lui faire comprendre que ce genre de chose n'était pas à faire et que les Esobeks avaient des loups qui veillaient copieusement sur le tas de gibier. Prenant alors son courage à deux mains elle s'élançait derrière l'autre louve, tentant par là de la rattraper.

Elle était toute proche d'elle, c'est pour cela qu'elle lui avait mordu sèchement l'arrière cuisse droite, cherchant par là à la déstabiliser. Après il y avait deux solutions, soit elle tombait, soit elle s'arrêtait. Plume quant-à elle attendait, elle montrait ses crocs prête à mordre si l'autre louve se rebiffait. Elle semblait-être imposante, mais soit, notre rousse était sur ses terres et devait les défendre coute que coute. C'était donc une meute ? Car si elle avait la même odeur que le loup brun, cela voulait dire qu'ils vivaient ensembles... Étaient-ils liés par le sang ? Non, elle semblait plus vieille donc cela n'était pas possible à moins qu'elle soit sa mère... Enfin la question n'était pas là, mais pourquoi se permettaient-ils de les piller alors qu'ils pouvaient très bien le faire chez les Sekmets ? Étaient-ils plus faible qu'eux ? Non, du tout ! Ils étaient même plus nombreux qu'eux... Restant sur ses gardes elle tournait autour de la louve, prête à réagir à la moindre attaque de celle-ci.

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sa plus grande surprise l'autre louve n'avait pas répliqué, elle ne semblait finalement pas être agressive, peut-être que c'était belle et bien une solitaire qui errait en cherchant de quoi se nourrir. Les temps étaient dur pour tous, et encore pire pour les solitaires qui n'avaient rien à se mettre sous les crocs, mais ça c'était leur choix de vie et ils devaient l'assumer jusqu'au bout. Elle s'était montrée "soumise", du moins c'était les signes qu'elle renvoyait à Plume, sa queue entre les pattes ainsi que ses oreilles plaquées sur son crâne montrait qu'elle ne voulait pas se battre et sans doute qu'elle avait comprit son erreur. Notre rousse s'était donc calmée de suite, elle ne montrait plus les crocs mais était tout de même sur ses gardes, elle ne connaissait pas cette louve et donc elle ne pouvait prévoir aucune de ses réactions. L'observant de haut en bas, elle se contentait d'essayer de trouver une ressemblance avec l'autre loup brun, mais il n'y en avait aucune.

_ Milles excuses, brave Esobek. J'ai si faim… Ma… ma famille a besoin de moi. J'ai un fils… il est malade et… Par la lune, ce blizzard ! , annonçait-elle en s’étalant au sol, toussant comme pour confirmer ses propos avant de reprendre, Par pitié… Laissez-moi retrouver mon enfant...

Bon Plume n'était pas un monstre, mais s'était sans répondre qu'elle faisait signe à la louve qu'elle pouvait partir. Cependant, elle espérait qu'elle ne la retrouverait pas ici, autrement elle n'hésiterait pas cette fois à lui faire regretter le fait d'enfreindre la loi sacrée des meutes, celle de ne pas empiéter sur le territoire d'une autre. Mais elle avait parlé d'un fils... C'était peut-être, justement, le loup brun ! Ou alors il était son compagnon... Enfin là pour le coup elle regrettait de ne pas avoir plus insisté avec lui auparavant, elle aurait pu découvrir des tas de choses intéressantes, enfin ça c'est ce qu'elle pensait, car lui il aurait sûrement refusé de les lui dire ces choses. Attendant alors que la louve disparaisse de sa vue, elle faisait ensuite demi-tour pour pouvoir rentrer au camp, veillant de nouveau sur la réserve prête à attaquer si un autre loup venait tenter sa chance. C'était son tour, et elle prenait ce rôle au sérieux.

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