Freux courrait, museau au sol. Ses pattes s'enfonçaient fermement dans la neige à chaque mouvement qu'il faisait. De retour à la chasse. Le voilà en train de ratisser le bosquet non loin du campement de sa meute afin de trouver quelque chose à rajouter au garde-manger. La neige se faisait vraiment de plus en plus violente. Comment pourraient-ils se nourrir, lorsque cette terrible neige aura recouvert chaque parcelle de territoire -si ce n'était pas déjà fait-. Mais pire. Si la neige prenait terriblement le contrôle du territoire. Empêchant les loups de pouvoir sortir de leur campement ? Déjà qu'à certains moments, c'était pas trop gagné. Mais alors là !

Le loup avait la gueule à moitié ouverte. Recherchant les odeurs du gibier tout autour de lui. Il sentait ses camarades. Leur passage, leur odeur. Tout, pour l'instant, mais aucune trace d'une pièce de viande qu'il pourrait apporter à ses amis. Oui, il commençait à devenir un bon chasseur, après tout ! Il avait ramené deux moutons, un sanglier, un faisan, et il en passait encore, des proies !

Il sentait encore d'ici l'odeur du sang s'écoulant dans sa gueule. Mh. Que c'était magnifique, comme sensation. Oui, il adorait ça ! Il adorait tuer. Planter ses crocs dans un corps en vie, un corps chaud. Ce même corps qu'il privait de la vie.

Se plantant en plein milieu du terrain de chasse, il leva la truffe, alerte. .