Le grand mâle se souvenait du jour où il avait fait ce trajet pour la première fois. Au bout de son chemin, il avait rencontré ce qui semblaient être des nuages possédant des pattes, se déplaçant dans la neige de leur champ. Ils étaient entouré par une fine clôture d”un fil brillant. Étrangement, les animaux de semblaient pas vouloir passer cette clôture si simplement. Le Loup, lui, ne s”était pas gêné pour le faire et tuer un animal avant de traîner sa carcasse le plus vite possible, au plus loin du troupeau, jusqu”au garde-manger de sa meute.

Et maintenant qu”il savait ce qui se préparait. Il se devait d”agir pour le bon fonctionnement de sa meute. Tout devrait rouler comme sur des roulettes. Personne ne devait oublier la moindre règle. Personne ne devait laisser traîner la patte. Chaque membre devenaient un pilier de pierre. Tous étaient déjà un maillon de la chaîne de leur meute. A présent, leur meute reposait plus que jamais sur chaque épaules lupines.

Et Freux venait de s”en partir pour une de ses activités favorites. Le pillages. Mais pas chez une autre meute, non. Ce pillage là était trop simple. Mais il ne devait pas en abuser. A force de sentir leur odeur, les autres loups pourraient le repérer. Si il se faisait avoir, alors il reviendrai à sa meute en très mauvais état et ne pourrai pas aider. Au pire, il avait un risque de ne jamais revenir chez lui. Et ça, c”était pire que tout.

Non, Freux s”en allait pour le territoire des Hommes, leur voler un autre mouton. Il avait laissé un grand temps depuis sa dernière visite chez les humains. Ils avaient sans doutes déjà dû oublier le grand mâle aux yeux vairons. Mais lui n”avait rien oublié. Jamais, au grand jamais il n”oublierait où trouver de la nourriture simplement pour ses plus proches camarades.

Il rampait, près des clôtures des moutons, près à sauter sur un des malheureux se prenant la trop folle envie de s”approcher des limites de leur territoire..

Et un des moutons prit tout son temps, tandis qu”il s”approchait. Jetant des regards furtifs partout autour de lui. Se doutait-il de quelque chose qui l”observait dans le couvert de la neige à la frontière de la clôture fine qui le séparait, pour l”heure actuelle, d”une morte certaine ? Ce qui semblait génial, avec ces créatures dodues et toutes douces, c”était qu”elles ne semblaient pas pouvoir ni se défendre, ni fuir. Où pouvaient-elles aller, après tout ? Elles étaient enfermées dans ce territoire cerné des fils des humains. Non, le danger était dans le nid de bipèdes au loin. Le mâle voyait sans mal les formes d”un homme se découper dans la lumière. Puis plus rien. La lumière qui était allumée entre les murs venait de disparaître, comme elle était venue. Plus rien du tout !

L”animal, quant à lui, continuait d”avancer tout doucement. Plus près, un peu plus près. Vas-y, comme ça, c”est bien ! Une fois à portée, le loup fit un bond au dessus de la clôture basse et vint planter ses crocs dans le cou du mouton qui n”eut même pas le temps de pousser un cri d”alerte. Tandis qu”encore chaud, ses pattes s”agitaient dans le vide, Freux tirait le cadavre pour le faire passer sous les fil. Y laissant un peu de la fourrure de la créature. Ainsi qu”une large traînée de sang, vu la couleur que venaient de prendre ses babines, le loup avait dû mordre les deux veines les plus importantes du corps au niveau du cou. Artère Carotide et Veine cave supérieure. Toutes deux tranchées.

Le mouton n”avait eu aucune chance. Et tandis qu”il se vidait de son sang chaud et poisseux sur le corps massif de Freux, et sur la neige. Le mâle le tirait lentement vers le garde manger de sa meute adorée. .