Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Ce matin là, la jeune louve était partie tôt pour aller chasser. Elle voulait profiter du fait que tous dorme pour être tranquille. Elle avait besoin d'un peu de solitude ce jour-là mais, surtout, de trouver de quoi se mettre sous la croc. Depuis ses retrouvailles avec le loup roux, elle n'était plus vraiment la même. Ses réactions étaient différentes pour bien des choses. A croire qu'un individu peu en changer une autre bien facilement rien que par sa présence … En tout cas, ce jour là, elle n'était pas avec lui et, cela la pesée … Elle ne voulait pas être complètement indépendante de lui, elle avait encore besoin de remettre en place ce qui se trouve dans son esprit alors, ce matin d'hiver, elle en profite …
La neige tombait doucement, les flocons s'accrochant à son pelage grisâtre peu fournis, la faisant frissonner par moment. Plusieurs fois, elle s'ébrouait pour ne que la neige fondu ne se transforme en glace. Si la neige continuait de tomber ainsi alors, il ne faudrait que quelques heures pour recouvrir ses traces de pas. Humeur l'air, le sol, cherchant du regard ce qui pourrait la nourrir ne serais-ce qu'un minimum pour pouvoir passer l'hiver sans souci. Elle s'arrête, lève sa truffe en l'air, elle capte une odeur, est-ce une proie ? Un rongeur imprudent ? Un oiseau de passage ? Elle ne pouvait se permettre d'attaquer un plus gros gibier, elle était bien trop faible pour cela et, ce n'était guère le moment de mettre bêtement sa vie en danger, pas maintenant, plus maintenant …
Sur les terres de l'ouest, ses pas la mène sur l'autoroute éventrée. Sautant d'un morceau de bitume à un autre, elle finit par s'immobiliser d'un seul coup, les oreilles droites, ses sens à l'affût. Quelque chose venait et, ce n'était rien de bon … Le vent se mit à souffler plus fort, la forçant à fermer les yeux pour ne pas que les flocons entre. Une tempête était en train de se lever, ce n'était vraiment pas le bon moment … La louve pressa alors le pas, elle devait trouver un endroit où se cacher, où se tenir au chaud, le temps que la tempête ne se calme. Accélérant de plus en plus, la voilà en train de courir, en quête d'un endroit où se terrer. Le vent ne cessait de souffler de plus en plus fort, faisant siffler ses oreilles qu'elle rabattit sur le haut de son crâne pour les protéger. Elle finit par bifurquer et, rapidement, se retrouve près du cimetière. Passant de l'autre côté des grilles rouillés, elle se rendit jusqu'au vieux mausolée pour s'y abriter. Elle força à l'aide de son épaule pour pousser la vieille porte qui s'ouvrit dans un vieux grincement et, se camoufla à l'intérieur de cet endroit lugubre.
Fatigué par sa course, elle s'allongea, la langue pendante, se ventilant tant bien que mal. Elle se secoua un bon coup puis, fixa l'ouverture de la porte où des flocons s'invitaient. Le vent siffler étrangement entre les poutres et les ouvertures du petit bâtiment, rendant l'endroit bien plus sinistre encore. Levant la tête, elle observe les lieux puis, finit par la reposer sur ses pattes, lâchant un soupire. Et maintenant ? Maintenant, elle n'avait plus qu'à attendre ...
Ma liberté m'a manqué. Etre parmi les Esobeks était devenu étouffant, même si j'y était pour une bonne raison. Ces quelques temps passés avec ma louve et mes petits n'étaient que parfait. Mais aujourd'hui n'était pas le bon moment pour quitter l'endroit et partir. Le vent est glacial. J'essaye d'avance tant bien que mal dans la neige, épaisse et abondante. Les raffales de vents ne cesse de me faire penser qu'elles vont m'emporter. Je ne sait pas où je vais, mais tout ce que je sait, c'est que il faut que je trouve un abris. Khan vole de branche en branche et cherche désepéremt un abris lui aussi. Je commence à courir et les arbres défile, mes pattes, elles, soulèvent des tas de neige. Le flocons sont épais et se glisse dans mon pelage mais ne me dérange pas. Ils me camouflent. Soudain je glisse et tombe. Je ne met pas longtemps avant de réalisé que j'ai glissé et que je suis tombé sur une rivière gelée. Elle se brise et une de mes pattes arrière est plogée dans l'eau. Elle n'est que peut profonde mais froide. Froide à tel point qu'elle me glace le sang. Pendant un instant je n'entend plus que mon coeur battre, et le croassement de l'oiseau noir ébène. J'ai peine à bougé car il n'y plus de glace sous mon ventre, seulement l'eau glacial. J'essaye de remonter la pente mais elle est boueuse et mes pattes glissent. Je ne vaispas pouvoir tenir bien long temps dans l'eau. J'aperçois alors une racine, d'une bonne épaisseur. J'espère seulement qu'elle soit bien plantée. Je m'avance à petit pas vers elle puis l'attrape. J'essaie de me issé, mais c'est dur. Mes pattes glissent toujours autant. Je suis sorti de l'eau, je m'ébrouent. J'ai froid et Khan s'est envolé, je tente alors de le suivre. Là où il va, il y a sûrement un abris.
Cela fait maintenant une bonne dizaine de minutes que je suis Khan, mais rien avant que j'aperçoive l'immense portail de fer à moitié cassé du cimetière. J'ai toujours froid et le temps ne fait rien pour arrangé ça. Les pierres tombales sont recouvertent de neige mais je ne prend pas le temps de regarder le paysage, trop gelé pour ça. Khan s'envole vers un petit abris. L'animal croasse et je m'y précipite. Avec ses ailes il est arrivé bien avant moi.
Un fois à l'intérieur, je m'ébroue une deuxième fois, espérant que le froid s'en aille. Je commence alors à me léché soigneusement le pelage, se qui me réchauffe un peux.Je n'ai pas pris beaucoup de temps avant de récupérer de la chaleur, j'observe donc un peux l'endroit. D'épaisse poutres en bois font tenir le toit et Khan est posé sur l'une d'entres elles. J'aperçois alors des yeux, des yeux de loup. Avec le froid, mon odorat ne peux me servire, c'est sûrement pour ça que je ne l'ai pas repéré avant.
Le froid s'engouffrant dans le petit bâtiment qui tenait encore debout, la louve se recula, se mettant dans un coin pour tenter de trouver un peu plus de chaleur. Elle avait froid mais, ne pouvait rien faire vis à vis de cela … A ce moment là, elle se regrettait d'avoir voulu s'isoler, elle aurait mieux fait de rester auprès des siens, auprès de lui. Se couchant en boule, la tête sur ses pattes croisés, elle attendait, attendait que le temps passe, que le temps change mais, dans combien de temps cela arrivera-t-il … ?
Quelque chose approchait, ses oreilles s'étaient dressés sur le haut de son crâne puis, quelque chose entra en hâte dans le vieux mausolée, un oiseau, un corbeau pour être plus exacte. Ses babines se retroussent tandis que ses yeux ne quittaient pas le corbac. L'oiseau était-il fou pour s'introduire ici alors qu'un prédateur se trouvait là ? Elle allait se redresser mais, s'arrêta, quelque chose d'autre s'approchait … La silhouette d'un loup entra dans le bâtiment, faisant reculer davantage la louve qui montrait les crocs sans que le moindre grognement ne sorte de sa gorge, observant. Le loup sombre ne semblait pas l'avoir repérer, il était bien trop occuper à se nettoyer. Il était trempé, pourquoi ? Cela ne pouvait pas être dû à la neige mais, qu'importe … Il finit par repérer la solitaire qui se mit à gronder tout en restant dans son coin.
« Qui es-tu ? »
Pourquoi voulait-elle savoir cela ? Elle se trouvait dans un endroit neutre qui n'appartient à aucune meute et, n'est même pas sur ce qui pourrait être son « territoire ». Toutefois, elle n'avait aucune envie de tomber sur un loup appartenant à une meute et, ce loup avait une odeur qui lui rappelait celle d'une meute mais, celle-ci était infime alors, elle ne réussissait à la distinguer ...
Peux à peux, mon odorar refais surface, et je peux alors en conclure que c'est une femelle. Elle ne porte aucun odeur de meute ou encore mois de la Horde, ce doit donc être une solitaire, je n'ai pas à en avoir peur. Elle se met à gronder, mais par peur, et non par agressivité.
- Qui es-tu ?
Ose t'elle demander. La curiosité n'est malheureusement pas une qualité. Mais je vais lui répondre, elle sera déjà plus confiante.
- Je suis Aaron, mais on peux également me nommer Oeil d'Ébène. Et moi, à qui ais-je l'honneur ?
Mon ton est calme, confiant, sans aucune onde d'agressivité. Je me lève, m'ébroue et m'approche d'elle. Elle est méfiante, et le corbeau ne doit en aucun cas arranger les choses, c'est donc pour cela que je vais lui présenter. J'émet un petit gémissement et Khan vient se poser délicatement sur mon dos. Ses griffes agrippent mon pelage et je sent bientôt son bec me pincer un peu. C'est une de ses habitudes.
- N'ai pas peur de lui, ni de moi. Les corbeaux ne sont pas se que l'on pense. Son nom est Khan.
Ne sachant que dire de plus je me secoue et il se met par terre. Il cherche les petits insectes présent partout ici. L'endroit est sal, et ce n'est pas la végétation qui manque. A chaque coup de vent, les poutres grincent et menacent de s'éffondrer.
La louve observe le loup noir, celui-ci lui répond, se présentant à elle sous deux noms. L'un était probablement son nom de lune et, l'autre, celui qu'on lui a donné à la naissance. Il parlait calmement, sans la moindre agressivité, calmant ainsi peu à peu la louve même si, celle-ci restait méfiante. Lorsqu'il s'approcha d'elle, elle eu tout de même un léger mouvement de recul, elle était ainsi … Méfiante et, bien plus depuis ses dernières temps. Ses rencontres n'ont pas été des plus agréable il faut dire. Le bruit du battement d'ailes du corbeau l'interpelle et l'effraye sur le coup, la faisant grogner tout en rivant son regard sur le corbac qui s'approche des deux loups, se posant sans le moindre problème sur le dos du loup. Immédiatement, le loup noir tente d'apaiser la peur de la solitaire. Ils ne sont pas ce que l'on pense ? A quoi pense-t-on, vis à vis d'eux ? Elle n'en sait trop rien, elle ne s'est jamais posé la question et, ne s'est jamais intéressé à eux. Elle les esquivait car, bien trop intelligent pour servir de proie sans risquer d'être gravement blessé ou de se retrouver avec un œil en moins.
Ainsi, le corbeau avait un nom ? Ils se connaissaient donc, amusant et, étrange … Un loup et un corbeau, un drôle de duo et peu commun si ce n'est rare. Le regard ambré de la louve continue de suivre le corbac qui se pose au sol, ne se préoccupant plus des deux loups. Levant la truffe vers le dénommé Aaron, le fixant longuement, elle finit par s'adresser de nouveau à lui.
« Un loup et un corbeau … Peu commun mais amusant. »
Se couchant de nouveau sur le sol, sans pour autant baisser sa garde.
« Ton odeur me dit quelque chose mais, en même temps, je n'arrive pas à savoir quoi. Appartiens-tu à une meute ? »
Espérons que non … Elle n'avait aucune envie de tomber sur l'un d'eux … Quoique, les solitaires peuvent être parfois pire que les loups appartenant aux meutes, en fait, elle aurait préféré être seule, c'est tout. Enfin, elle ne l'était pas et, faisait avec, du moment qu'il ne tente pas de l'attaquer pour aucune raison ...
Désolé pour l'attente >< J'ai beaucoup de boulot au taff en ce moment.
Cependant, la louve se couche, c'est plutôt un bon signe. Mais je peux perçevoir ses muscles tendus, prêts à décollés au moindre mouvement brusque ou à la moindre agression. La louve s'adresse alors à moi.
- Un loup et un corbeau … Peu commun mais amusant.
C'est la seul louve qui ne se méfie pas de Khan, quel miracle. Elle à l'air de trouver ça intéréssant. Et elle continu de parler, mais pose ue question cette fois.
- Ton odeur me dit quelque chose mais, en même temps, je n'arrive pas à savoir quoi. Appartiens-tu à une meute ?
Si je lui dit que oui, elle va se méfier, à coup sûr. Mais je n'appartient pas à une meute. Elle, n'a pas d'odeur de meute, c'est sûrement une solitaire. Je lui répond alors, calmement.
- Non je ne fais pas parti d'une meute. Tu as sentit l'odeur des Esobeks c'est ça ? Eh bien ma compagne est une Esobeks, ainsi que mes petits. Je leurs rend donc souvent visite, et à force je doit m'imprégner de leur odeur.
Je me couche en face d'elle, essyant de me montrer le moins imposant possible. Je sait que ma musculature peut parfois impressioner, et mon pelage d'hiver ne fait rien pour arranger la chose. Dehors, c'est le déluge, l'apocalypse. Il ne cesse de neiger et le vent fait rage, emportant même les pierres tombales les moins bien enfoncés dans le sol. Je ne sait pas combien de temps je vais devoir rester ici avec cette louve inconnue.
- Je crois que nous sommes condamnés à rester ici pendant quelques temps, dis-je en soupirant.
La louve n'a pas l'air méchante, tant mieux, si je dois rester plusieurs heures voir même plusieurs jours ici, autant que la louve avec qui je suis tombé sois sympa.
- J'espère que Naïa et mes petits ne vont pas trop s'inquiétés, j'ai murumurer, sans même plus faire attention à la solitaire se trouvent en face de moi.
Il n'appartenait à aucune meute, tant mieux enfin … Disait-il seulement vrai ? Sa louve et ses petits étaient Esobek, pourquoi lui, ne l'était-il pas ? Parfois, certaines choses échappent à la compréhension de la louve mais, après tout, elle même ne comprend pas toujours tout sur ses propres réactions. Enfin, au moins, il n'était en rien menaçant, pas plus que son corbac. Au moins, la solitaire pouvait baisser sa garde, ne serais-ce que pour lui montrer que, elle aussi, n'avait pas de mauvaise intention. Allongé, tous deux faces à face, se fixant et, discutant car, comme lui même l'avait dit, ils étaient tous deux bloqués ici et, qui sait jusqu'à quand ? Espérons que la tempête se termine vite tout de même … Cela n'enchantait en rien la louve, elle aurait préféré être ailleurs et, les murmures de l'autre loup lui confirma son sentiment … Elle comme lui préféraient être ailleurs, auprès de ceux qu'ils aiment et, cela était compréhensible …
Pourquoi diable a-t-elle fallut qu'elle tombe sur un loup en couple et qui s'inquiète pour sa famille ? Cela la faisait s'inquiéter aussi, même si elle ne s'inquiétait pas pour lui car, elle le savait bien mais, elle se doutait que, lui par contre, devait s'inquiéter et, peut-être la chercher … En fait si, elle pouvait s'inquiéter aussi pour lui vis à vis de ce point là, elle n'avait aucune envie qu'il lui arrive quoique ce soit par sa faute et son envie de solitude … L'hiver était intrépide et les tempêtes sans pitié … Sortant de ses pensées, lorsque le loup sombre l'interpelle de nouveau. Son nom, pouvait-elle seulement le donner ? N'avait-elle pas regretter cela la dernière fois ? Bah, que pouvait-il lui arriver ? Il ne semblait pas être de ceux à vous mordre dans le dos, quoique … Les mensonges sont tellement facile à tisser mais, elle décide tout de même de lui révéler …
« Je m'appelle Nymeria. Solitaire, comme toi visiblement. »
Elle tourna la tête en direction du corbac en entendant celui-ci s'agiter ci et là. La tempête ne devait pas l'amuser non plus, le bridant, l'empêchant de pouvoir voler à sa guise, là où il souhaite … Sans s'en rendre compte, elle finit par poser une question, comme ça, quelque peu indiscrète peut-être mais, quitte à être bloqué ici, autant entamer la conversation sinon, le temps risquerait de leur être long …
« Comment fais-tu pour vivre auprès de eux malgré leur appartenance à une meute ? »
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