Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
L'après-midi était déjà bien avancé, il devait être dans les alentours de trois heures lorsque tu arrives près de la limite qui sépare la forêt charbonneuse de la clairière fumant. L'un comme l'autre était tapis de neige plus ou moins blanche selon les endroits. Aujourd'hui, tu avais un rendez-vous, aujourd'hui, tu attendais un loup, une Sentinelle pour être plus exacte. Aujourd'hui, tu apprendrais à cette Sentinelle à chasser, si toutefois le temps vous est favorable. Chasser devient de plus en plus dur, rare était les proies ramenés à l'avion qui vous servez de tanière mais, ce n'était pas pour autant qu'il fallait baisser les bras, bien au contraire … Plus vous serez pour chasser, plus vous vous en sortirez mieux et, à deux, vous pourrez tenter de bien plus grosse proie, ce qui n'était pas négligeable …
Avant de te rendre au point de rendez-vous, tu t'étais tout de même assuré qu'il y avait de quoi chasser dans le coin et, effectivement … Un petit troupeau de biches se trouvaient là, bien plus loin, de quoi vous permettre de vous entraîner et voir si le flaire de ton partenaire du jour était suffisamment fin pour les détecter, toutefois, il vous faudra faire attention au cerf qui se trouvait également dans le troupeau. Si Tyrant était réellement peu expérimenté alors, il ne fallait pas qu'il se retrouve face à ce cerf …
Oui, tu avais donné rendez-vous à Tyrant, ce loup Sentinelle qui t'avait accueillit alors que tu étais de retour, il y a quelques jours de cela. Entre temps, tu as pu lui parler de nouveau et en apprendre davantage sur lui. Le jeune loup d'à peine un an de moins semblait être nul à la chasse, point qu'il fallait remédier car, tous loups devraient au moins pouvoir réussir à attraper ne serais-ce qu'une toute petite proie.
Tu t'assis alors dans la neige, restant non loin d'un arbre de la forêt, guettant l'approche de la Sentinelle qui ne devrait pas tarder. Tu levas le museau vers le ciel, huma l'air. Aujourd'hui, aucune tempête ne vous dérangera, toutefois, la neige risquait bien de tomber mais, cela importait peu, ça donnera davantage de difficulté à l'exercice ...
Le stress. Voilà en quoi cette journée était caractérisée. Le ciel lui-même ne se sentait pas au plus bien, étant incapable de souffler une seule goutte de neige. Tyrant ne tenait pas en place, ressentant un mélange d'excitation et de peur. Il se rappelait du lapin qu'il avait attrapé il y a quelques temps. Il en était heureux et fier, mais il ressentait une énorme peur à l'idée qu'il n'affrontera pas un lapin, qui est, pour lui, une proie fort bien difficile à attraper. Non, aujourd'hui, il s'attaquera à un gibier bien plus imposant.
Le stress n'était pas là par hasard. En outre de la proie qui serait grande, voir dangereuse, Tyrant était apeuré de montrer à un congénère qu'il considérait comme ami, qu'il était nul, et par conséquent, inutile. Tyrant ferma les yeux et s'imaginait les pires scénarios dans lesquels il aura été incapable d'offrir à sa meute un repas. Il se demandait ce qu'il subira une fois qu'Hige l'aura insulté d'incapable, s'il n'a pas dans l'idée de lui infliger bien pire souffrance.
Pour une fois, le cœur battant la chamade de Tyrant put s'entendre. Il essaya de s'avancer en direction du point de rendez-vous de manière droite, et aussi fier que possible, malgré ce tiraillement qui lui tordait les tripes.
Tyrant marchait à travers la neige, il devait se rendre à une limite naturelle qui sépare la forêt charbonneuse de la clairière fumante. Il se demandait pourquoi Hige voulait perdre son temps avec un cas qui ne pouvait être guéri, et d'en priver la meute d'un bien inestimable. Un autre détail traversait l'esprit du loup brun... Il était frêle, et n'avait ni la force ni l'expérience de la chasse... Il n'avait jamais ou très peu participé à des byrrgis avec sa meute... En s'imaginant la belle et puissante carrure d'Hige, il frémissait en couinant, pensant qu'il serait impossible pour lui de chasser. Il désirait plus que tout de se rouler en boule dans la neige et de ne jamais arriver à sa destination... Mais il continua, dans un courage insensé.
Le Sentinelle Sekmet finit enfin par atteindre le lieu de rendez-vous, qui semblait être vide... Peut-être en avait-il marre d'attendre le loup qui en plus d'être incompétent, se permettait d'être en retard ? Ou tout simplement que dans sa peur, Tyrant se trompa juste de point de rendez-vous et grommela contre lui-même quelques injures avant de se remettre en route.
Tyrant balaya ces idées de sa tête, et ne put réprimer un sourire de joie en voyant le puissant loup noir assis plus loin, le nez à l'air, comme s'il avait déjà eu le talent de flairer leur proie. La queue du Sentinelle commença à se balancer dans une gêne, alors que son cœur commençait à perdre contrôle, envahit par le stress. Non, Tyrant ne souffrait pas de symptômes d'amour, ni n'en ressentait l'envie... Il avait peur de la chasse qui allait arriver. Il s'approcha d'Hige et inclina timidement la tête, s'asseyant face à lui.
"Je... Je suis arrivé..." dit-il en bégueillant. Sa voix se nouait au fur et à mesure mais il ne manqua pas de finir ses paroles. "T... Tu es prêt à... A y aller ?!"
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Mar 9 Déc - 20:06
Commençons
F : 10 - A : 10 - E : 9
Tu attendis un moment, Tyrant s'était-il défilé ? Avait-il fuit ce rendez-vous qu'il avait pourtant finir par accepter ? Certes, tu lui avais un peu forcé la patte mais, c'était pour son bien puis, en cette période, de l'exercice ne ferait pas de mal, loin de là. Avec ce froid, il valait mieux se tenir en activité plutôt que de se terrer dans un coin où le froid aura tôt fait de vous voler la vie. Bon pas pour tous, pour ceux les plus démunis, fort heureusement mais, tu n'avais aucune envie de voir l'un des tiens finir par succomber au froid, même si tu doutais fortement que cela arrive car, mine de rien, les Sekmet semblaient plutôt actif en ce moment. Entre l'entraînement de Helya la dernière fois, les diverses chasses solitaires qui semblent se faire. D'ailleurs, c'était bien dommage que les loups de la meute n'aillent pas en groupe. Certes, les proies étaient rare mais, au moins, en groupe, ils pourront s'en prendre à plus gros gibier. Bien sûr, tu étais le premier à partir seul en chasse mais, bien souvent, ces moments-là tu bravais les tempêtes dans l'espoir de tomber sur quelque chose.
Alors que tu commençais à croire que la Sentinelle avait réellement abandonné l'idée de venir s'entraîner à tes côtés. Bah … Est-ce que tu pouvais lui en vouloir réellement d'avoir peur de tenter de chasser si il ne se sentait pas les tripes pour ? Pensant cela, tu finis par sentir l'odeur d'un loup t'approcher, celle de Tyrant. Tu lèves la tête dans la direction où tu pouvais entendre le bruit de ses pas dans la neige. Le loup arriva, il essayait de se montrer droit, fier mais, tu pouvais sentir sa peur au fond de lui. Peut-être lui en demandais-tu trop ? Bah, tu ne comptais pas non plus l'envoyer à la mort, tu ne le mettais pas face à un bufflon ou autre mais face à des biches. Il s'installa devant toi, sa voix se faisait hésitante, montrant sa peur, son stress, il te fallait le rassurer, même si ce n'était pas ton fort …
« Oui je suis prêt. Allons-y. »
Tu te redresses et passes à côté de lui, jetant un coup d’œil derrière toi, vérifiant qu'il n'allait pas partir à l'opposé, la queue entre les jambes.
« Cesses de t'inquiéter, tout se passera bien. On va d'abord voir si tu arrives à trouver quelque chose à chasser. Tu sais utiliser ton flaire ? Alors vas-y. Passes devant. »
Tu ralentis le pas, donnant un petit coup de museau à Tyrant pour l'inciter à y aller mais, aussi en un signe d'affection, d'amitié, afin de l'apaiser. S'il était trop stressé, il n'arriverait pas à se concentrer, si il faisait trop attention à toi, il n'arrivera pas à chercher une autre odeur. Espérons qu'il réussisse à mettre tout ceci de côté. Tu n'oses lui dire comment faire, quoi faire, préférant l'observer, sans lui mettre davantage de pression qu'il avait du se mettre lui même. On verra s'il réussit cette première épreuve ...
Tyrant avait été désigné pour prendre les devants. Il plissa tristement son regard par la peur d'être incompétent, mais Hige arrivait à le rassurer un peu par diverses méthodes. Le loup avait pris un peu de distance face à un Hige attentif, et leva naturellement son museau au vent.
"Je..." dit-il en reniflant "... Sens des animaux..."
Tyrant continuait de humer l'air, semblant devenir joyeux de réussir cette épreuve ! Il se calma par la suite en se tournant vers Hige. Il savait qu'il devait être calme pour ne pas que sa présence soit avertie. Il considéra le chasseur :
"Des biches... Il... Il faut faire quoi maintenant ?"
Tout en attendant la réponse, le cœur du loup brun s'accéléra, dans l'espoir que son partenaire annonce qu'il prenne les devants, et qu'il ne soit pas en première ligne pour un futur brillant échec.
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Ven 12 Déc - 0:26
Avançons
F : 10 - A : 10 - E : 9
Tu le laissas faire, humer l'air, se concentrer, reconnaître ou découvrir … Le loup moins expérimenté prenait son temps puis, rapidement, réussit à percevoir une odeur, bien … C'était un bon début. Tyrant remuait joyeusement la queue mais, ce n'était guère le moment de se réjouir car, le travail était loin d'être terminé … Patient, tu attendais qu'il réussisse à détecter ce qu'était cette odeur et, finit par trouver. Tu hoches doucement la tête, approuvant ce qu'il venait de renifler. Il te demande ensuite ce que vous deviez faire. Ce loup n'avait vraiment aucune expérience des chasses ? Du moins, pas celle aux gros gibiers en tout cas. Tu allais devoir redoubler de patience mais, surtout, de vigilance car, il était hors de question qu'un malheur n'arrive si toutefois la Sentinelle fait un faux pas. Tu te redresses, te secouant pour retirer la neige qui s'était accroché à ton pelage lorsque tu t'étais assis, puis, commence à marcher jusqu'au loup.
« Maintenant, nous allons nous approcher d'eux, les observer et, trouver le plus faible d'entre eux. Comme tu l'as dit, il s'agit de biche mais, pas que. Un cerf se trouve avec eux lors, il faudra faire attention. »
Tu commences à marcher en direction du troupeau que tu avais perçu plus tôt, laissant Tyrant te rattraper tandis que tu réfléchissais à comment mettre ceci en œuvre sans que le cerf ne devienne un obstacle ou un danger pour vous. Espérons en tout cas que ton compagnon de chasse soit suffisamment rapide et agile pour esquiver une quelconque attaque, même un coup de sabot provenant d'une biche était douloureux, surtout selon l'endroit où il a été donné.
« Nous allons courir chacun d'un côté comme pour les encercler, petit à petit, on laissera ceux non désirer sortir du cercle jusqu'à isolé celui qu'on aura choisit. A ce moment-là, on tentera une attaque afin de l'immobiliser puis de le tuer. »
Tes yeux d'or observent le paysage qui vous entoure sans réellement regarder mais, ton flair, quant à lui, suivait la piste du petit troupeau pour vous en approcher.
« Lorsqu'on arrivera, nous nous coucherons le temps de les observer, on ne doit faire aucun bruit, aucun mouvement qui puisse les alerter. Nous devons les avoir par surprise, toutefois, fait bien attention de ne pas t'approcher de trop prêt au moment d'attaquer, un coup de sabot bien placé peut être dangereux et un coup de corne, n'en parlons même pas. »
Tu ne souhaitais pas l'effrayer mais en même temps, il te fallait le prévenir les risques qui risquait d'y avoir afin qu'il redouble de vigilance. Tu restais décontracter, à ses côtés, lui montrant ainsi qu'il n'y avait aucunement besoin de stresser ou autre. La chasse était inscrit dans votre code génétique, vous êtes né chasseur et, rapidement, il finirait par être à l'aise comme tu l'étais avec ça.
"L'angoisse est la disposition fondamentale qui nous place face au néant" disait en son temps Heidegger. Tyrant en faisait l'objet même. Jamais il ne s'était attaqué à des proies plus grosses qu'un mignon petit lapin dodu, et l'idée de chasser un animal qui, d'après Hige, pouvait lui faire mal, le terrorisait. Le loup est un animal prédateur de façon naturelle, et son instinct lui dicte comment agir pour la chasse, pour la vie de meute, la soumission naturelle à la hiérarchie lupine... Cependant, il vit, et il pense... Et cette imagination que le loup n'a pas refoulé lui créait un monde de terreurs qui maintenant le mettait dans l'incapacité, dans le néant.
Fort heureusement, une fois les directives de l'expert données, il sentit comme un changement de son être. Il s'éloigna comme prévu d'Hige et se coucha à une distance correcte des biches. L'angoisse disparaissait peu à peu, car naturellement vint s'implanter l'Ordre Naturel. Un Ordre qui même après la destruction des Hommes a pu persister. Tyrant ne réfléchissait plus, mais laissait son instinct prendre le pas. L'Esprit du byrrgis, l'Esprit de meute, se réveillait en lui. Ils n'étaient que deux, mais s'ils voulaient réussir leur chasse, ils devaient réussir à séparer le plus faible de son troupeau, et surtout du cerf.
Le silence était lourd, et présent. La concentration était sans pareille. Comme s'il l'avait toujours su, Tyrant pu envoyer des signaux par des mouvements d'oreilles, de museaux ou de pattes vers Hige. Il pouvait lui annoncer qu'il était prêt à commencer leur opération la plus délicate, qui pouvait prendre un long moment. L'instinct prédateur éveillé, Tyrant n'avait pas peur d'entamer une grande course poursuite, car il savait que par sa carrure, il pourrait poursuivre cette biche-cible désignée par les signaux. Il savait qu'elle tiendrait moins longtemps que lui, et qu'Hige viendrait ensuite l'achever... Mais maintenant... L'opération devait commencer...
Destin
Fiche de personnage force: (100/100) agilité: (100/100) endurance: (100/100)
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Bonus Santé : 0
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Bonus/Malus Autres (autres dés)
Compétence d'élite :
Ven 12 Déc - 13:01
Le membre 'Tyrant' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Dé de chasse' : 10
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Ven 12 Déc - 14:00
Rabattons
F : 10 - A : 10 - E : 9
Vous vous séparez, trottinant puis, ralentissant peu à peu le pas pour vous coucher dans la neige. Posant ta tête sur le sol poudreux et froid, tu observes au loin les mouvements du troupeau qui se trouvait là. Cela n'avait pas été bien difficile pour toi de retrouver leur trace mais, maintenant, l'exercice allait être plus compliqué … Espérons seulement que Tyrant ai compris ce que tu lui avais dit et, qu'il saura faire face à ses peurs. A certains moment, tu jetais quelques coups d’œil à la Sentinelle qui semblait concentré, cherchant la biche la plus faible. Bien … Au moins, il apprenait vite.
Observant également, tu repères assez rapidement celle qui ferait une cible parfaite. Un nouveau regard vers l'autre loup, voir si ce dernier avait repérer lui aussi la biche, les signaux qu'il t'envoie de confirme qu'il avait bel et bien repéré la même, très bien … Bientôt, vous allez pouvoir passer à la suite. Doucement, tu te redresses puis, commence à contourner le troupeau en gardant bien tes distances. Il était hors de question que la biche ciblé prenne la fuite. De temps à autre, tu vérifies que Tyrant se prépare aussi. Il vous fallait faire preuve de vigilance, de patience. Encore un peu plus près … Oui voilà … Tu jettes un dernier coup d’œil à la Sentinelle puis, retroussant les babines, tu fonces vers le troupeau.
Immédiatement, les biches accompagnés de leur cerf prirent la fuite. Rapidement, tu passes sur la droite, les forçant ainsi à aller vers la gauche, le but ? Les ramener vers Tyrant pour que ce dernier les bloques, laissant certaines biches passer tout en prenant garde à ce que celle ciblé reste. Tu veillais au grain, ton regard fixé sur la biche mais, également sur le cerf. Celui-ci commençait à montrer des signes menaçant, il te fallait faire en sorte qu'il ne s'en prenne pas à Tyrant. Tu décides de t'occuper d'abord du mâle, afin qu'il ne devienne pas une menace, hors de question que ce cerf vous fasse rater votre chasse ! Pendant que Tyrant s'occuperait de garder le troupeau, tu chasserais le cerf sans trop t'en approcher ...
La nature a-t-elle plus grande force que la raison ? Qu'est-ce qui défini d'entrer dans la "norme" des loups ? Est Tyrant moins loup parce qu'il n'est pas un bon prédateur ? Existe-t-il seulement une réponse à cela ? Il n'est point moins performant, car l'instinct animal put reprendre le dessus, et démontrer toutes ses capacités alors que le loup voyait détaler face à lui les biches, les biches à éliminer du troupeau pour isoler leur cible... C'est alors qu'elle apparaissait. Il devait jouer le tout pour le tout, en se risquant dans cette action, car le cerf semblait suivre de près cette biche.
"Nos doutes nous assaillent et nous font échouer. Et nous manquons le but que nous pourrions atteindre par crainte seulement de ne point l’atteindre" disait Shakespeare. Tyrant fronça les sourcils, déterminé. Il s'élança vers la biche qui changea de direction. Le cerf s'en était énervé, il commençait à devenir fou, mais resta auprès du troupeau réduit, pour le moment...
La suite serait plus délicate, car maintenant, Hige allait se charger de séparer le cerf des biches restantes... Comment allait-il s'y prendre ? Est-ce que sa détermination sera plus forte que celle du cerf ? Existe-t-il plus fort sentiment d'aide envers les siens, entre le loup et le cerf ? Qui entre le chasseur et le chassé, veut donner tout ce qu'il a dans les tripes ? La réponse nous sera donnée... Très bientôt...
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Sam 13 Déc - 22:42
Attaquons
F : 10 - A : 10 - E : 9
Voyant le cerf persévérer à vouloir rester auprès des biches bloqués par Tyrant, tu te rapproches peu à peu à lui, te mettant chaque minutes un peu plus en danger mais, il fallait te débarrasser de lui. Courant désormais près du cerf les crocs visibles, tu te rapproches rapidement du cervidé et, claque ta gueule à quelques centimètres de l'une de ses pattes. Le cerf esquiva d'un bond et, tenta de te donner un coup de corne, coup que tu avais vu venir car, il était trop prévisible de savoir comment il allait réagir, bifurquant, tu fais le tour du cerf, le harcelant en le menaçant chaque fois un peu plus, jouant avec le feu. Une nouvelle esquive, cette fois-ci, le coup ne passa pas loin, te forçant à reprendre tes distances avec le cerf. Celui-ci était désormais fou de rage, il allait te falloir faire très attention car, le moindre coup risquerait bien d'avoir ta peau ou, du moins, te mettrait à mal.
Tu files ailleurs, fonçant droit sur le troupeau de biche pour le séparer en deux afin de permettre à Tyrant d'avoir moins de biche à gérer, toutefois, maintenant que tu avais titiller le cerf, celui-ci fonça, rejoignant le troupeau et, voulu s'en prendre à la Sentinelle. C'était mal, grondant, tu fonces de nouveau sur le cervidé aux longues cornes puis, saute sur son arrière train et tente de le mordre. Manquant de se ramasser et de t'amener dans sa chute, tu te propulses en t'aidant de son corps et te rattrape. Le cerf se retourne, visiblement plus qu'en rage. Tu lances un coup d’œil rapide à Tyrant puis, repose ton attention sur le cervidé qui commence à te foncer dessus. Partant sur la gauche, à l'opposer de la Sentinelle, tu éloigne le cerf, tournant autour de lui pour lui faire perdre la tête. Cette fois-ci, tes attaques n'étaient plus que de simple menace mais, prêt à le blesser. Tu ne pouvais risquer que le cerf s'en prenne à Tyrant alors, si la manière « douce » n'avait pas réussit à faire partir ce cerf, il faudra utiliser la manière forte …
S'en prenant à l'une de ses pattes arrière, tu ne restes pas longtemps pour ne pas te prendre un coup de sabot mais, continue de le harceler, le mordant ci et là mais, jamais bien longtemps, jamais suffisamment pour bien le blesser. Tu décides alors de tenter le tout pour le tout pour lui sauter directement à la gorge. Un paris risquer certes … Mais tu le tentes tout de même. Bondissant, crocs déployés, tu plantes tes crocs dans la chaire du cervidé qui se débat tandis que tu t'accroches avec la seule force de ta mâchoire. Courant en tout sens tout en sautant, bougeant la tête, le cerf finit parvient à te faire lâcher prise, te faisant voler un peu plus loin mais, il ne vint vers toi, non, il en avait suffisamment eu et, prit la fuite, retournant auprès du troupeau qui avait réussit à fuir. Ça … C'était fait !
Tu te redresses non pas sans mal, la langue pendante, du sang dessus, celui du cerf puis, pose ton regard d'or sur ce qu'il restait du troupeau. Il était désormais grand temps d'en finir … Tu rejoins Tyrant, courant autour des quelques biches restante, votre proie toujours présente. Passant prés de Tyrant, tu lui fais signe qu'il était enfin temps d'attaquer ...
"Le plus fructueux de tous les arts, c’est l’art de bien vivre", Cicéron. Qu'est-ce que bien vivre ? Est-ce suivre ses instincts, les besoins de sa meute ? Est-ce être fidèle envers l'être aimé ? Est-ce en défendant les siens de ceux qui sont ennemis ? Ou est-ce être un héros ?
Un héros, le mot est bien fort, mais c'est réellement celui que pense le loup brun envers son ami. Une course poursuite était entamée, il fallait isoler la proie des siens, mais aussi faire face à un danger qui pouvait tuer, ou bien, au mieux, blesser. Quelle qu'aurait pu être l'interaction, elle n'aurait pas connu une fin heureuse.
Tout en continuant d'effrayer les biches, et de mettre à mal la plus faible qui commençait à faiblir, le cerf se montrait de plus en plus fou, et agressif. Il tentait de charger Tyrant, qui était conscient que sa seule solution serait de s'écarter des biches pour éviter d'être tapé trop fort... Mais à ce moment, comme venu du ciel pour le sauver, Hige avait fondu sur l'animal qu'il avait mordu. Leur chute avait été rapide, tout comme quand ils continuèrent leur course. Ils étaient loin. Le loup voulait admirer son sauveur, mais il n'en avait pas encore le temps : Les biches devaient rester sous contrôle.
Le destin est-il écrit ? Est-ce qu'il était prévu que Tyrant soit sauvé, ou est-ce qu'Hige était réellement un héros ? Peut-on influencer, s'il est prévu, le cours du temps ? Sartre disait "Agir, c'est modifier la face du monde.", est-ce que cela confirme qu'il existe un destin, influençable ?
Assez-t-il tout étant, le cerf avait été écarté, et Hige commençait à revenir en direction des biches. La fatigue commençait à arriver, et il fallait en finir si la meute voulait avoir un bon gros plat de viande pour assez longtemps. Suivant son instinct, Tyrant se mit à sprinter pendant qu'Hige arrivait à leur hauteur habituelle. Les biches accélérèrent de panique, mais la biche affaiblie était bien trop lente et bien trop fatiguée pour lutter. Elle finit par être distancée des siennes, et Tyrant qui était à un saut de lièvre, bondit et mordit la bête à son flanc. Le loup fit tomber la bête qui perdait de son sang, et il ne restait plus qu'au loup robuste de venir l'achever, dans le pacte du don de la chair pour nourrir la meute.
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Lun 15 Déc - 11:15
Tuons
F : 10 - A : 10 - E : 9
La lutte avait le cerf avait été éprouvant mais, la chasse n'était pas encore terminé … Rapidement, tu donnes le signal à Tyrant qu'il était grand temps d'en finir et, la Sentinelle bondit sur votre proie, bien plus lente que le reste du troupeau qui fila immédiatement après cette attaque. Tu les laissas partir, tu n'en avais que faire d'eux, il fallait immobiliser la biche qui était désormais en train de lutter au sol, contre l'autre loup. Tu t'approches rapidement puis, saisis la biche à la gorge et, en serrant davantage ta mâchoire, finit planter tes crocs suffisamment loin pour en faire jaillir le sang, étouffant ainsi l'animal prit de spasme … Tu attendis, sans lâcher prise, jusqu'à ce que la moindre parcelle de vie ne quitte le corps de cette biche …
Lorsque les spasmes furent terminé, tu relâches ta proie, la laissant au sol tandis que son sang commence à s'étendre tout autour de sa tête, transformant la neige autrefois blanche en rouge écarlate. Te reculant du corps gisant au sol, la langue pendante, la gueule remplit du sang de votre proie. Tu tournes la tête vers Tyrant, l'observe un moment avant de lui adresser la parole.
« Bien joué, tu t'en es très bien sortie. »
Maintenant que ça, c'était fait, vous allez devoir ramener la biche jusqu'à l'épave de l'avion et, cela n'allait pas être chose aisé car, cette chasse fut éprouvante, du moins, quant était-il de l'état de ton compagnon de chasse ? Chose sûr, tu étais fier, fier d'avoir pu le voir avec tant d'assurance et, surtout, de ne pas avoir cédé à la panique, du moins, si il l'avait fait, il n'en avait rien montré.
« Reposons-nous un peu si tu veux, il va nous falloir encore quelques efforts pour la ramener au garde-manger. »
Le loup restait contre le cerf, hors d'haleine... Il réalisait que toutes les péripéties étaient enfin terminées... Il comprenait qu'enfin, tout était terminé... Il voyait qu'ils avaient réussi... Dans un élan d'adrénaline, il se releva et fixa Hige... Il ne l'entendait pas parler, les images revenaient dans sa tête... Il voyait en cet instant les liens précis de ce qu'est l'amour. Attention, nous parlons ici de cet amour spécial qui relie entre elle une meute, cet amour de l'autre défini comme un amour fraternel. C'est cet amour qui fait qu'un loup d'une meute veut défendre "ses frères, ses sœurs". Shakespeare disait "Ce que l’amour peut faire, l’amour ose le tenter." Bien entendu, lui parlait de l'amour conjugal, mais cette phrase peut tout aussi bien être reprise pour toutes les formes de l'amour. Aimer son frère, c'est chercher à le défendre, à le sauver, et c'est ce qu'Hige avait fait. Il avait chassé le cerf alors qu'il était sur le point de mettre à mal le Sentinelle. C'est aussi ce même amour qui guide les Sentinelles dans leur patrouille autour du camp, de la protection de leur meute. C'est cet amour qui fait qu'on ne doit pas craindre d'être attaqué par les siens... Et cet amour est des milliers de fois plus fort que cet autre lien conjugal, et il est bien plus important. Sans cet amour, les loups seraient seuls, et ne seraient pas d'aussi puissants prédateurs.
Peut-on cependant mettre ce lien plus fort qu'un "réel" lien familial, conjugal ? Est-ce quelque chose de subjectif, ou de naturel ? Est-ce que l'ordre des choses guide les loups dans la décision ? L'amour de la meute est un lien très fort, mais Hige était pourtant parti lorsque sa famille quittait la meute... Est-ce qu'alors son retour définissait qu'il avait mis en priorité le lien de la meute en plus grande importance ? Pourtant, son honnêteté était restée de moitié, car il n'a jamais révélé qu'il était parti pour ses liens familiaux... Il appelait ça "quête personnelle". Est-ce que l'amour de la meute doit cacher l'amour familial ? Est-ce qu'il doit primer ?
Quoi qu'il en soit, Tyrant voulu juste remercier Hige en venant poser son museau ensanglanté contre le poil de son partenaire de chasse. Le sang de l'animal allait se répandre, mais il n'en avait que faire, il l'avait sauvé. Il l'avait guidé pour lui prouver qu'au fond, il n'était pas un si mauvais chasseur que ce qu'il pensait. Tout ce dont il avait besoin, c'était d'un mentor pour le guider. C'était d'être conscient que l'esprit de meute n'était pas destiné qu'aux chasseurs, mais qu'il touchait tous les loups qui chassaient ensemble, que c'était quelque chose dans leur sang.
Il resta un long moment contre Hige avant de finalement se coucher contre sa proie, pour récupérer ses forces et se préparer au long voyage qu'ils auraient à faire pour rentrer. Il continuait de fixer Hige, assez silencieux, et libéré de toutes ses craintes qu'il avait eu avant cette chasse.
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Lun 15 Déc - 17:22
Reposons-nous
F : 10 - A : 10 - E : 9
Tyrant ne disait rien, il s'était juste contentait de frotter son museau contre ta fourrure sombre en une sorte de remerciement, probablement dû au cerf ou, peut-être globale. Après ça, il s'était couché près de la carcasse de la biche, tu en fis de même, un peu de repos ne sera pas de refus, de plus, ici, vous ne risquez rien, vous vous trouvez sur les terres Sekmet donc, hormis d'autres loups Sekmet, aucuns autres loups ne viendront vous déranger pour tenter de vous prendre votre butin. La langue toujours pendante, respirant rapidement, tu tentes de te ventiler pour reprendre ton souffle puis, finit par te rouler dans la neige. Alors que, d'habitude, tu tentes d'esquiver sa froideur, à ce moment même, tu en avais besoin. Tu avais chaud puis, mine de rien, le coup que t'avait porté le cerf était douloureux, du moins, l'impacte au sol le fut. Tu restas allongé, sur la hanche qui t'était douloureuse pour que la froid la calme. Oh tu ne devais pas avoir grand chose ! Sûrement une foulure, un muscle un peu froissé, il faut dire que l'impacte avec le sol a tout de même été rude.
Ne te plaignant pas de cela, tu en profites pour te reposer un peu, guettant les alentours pour veiller, tout de même à ce qu'il n'y ait pas d'autres prédateurs qui cherchent quand même à s'aventurer, tel des renards un peu trop curieux, voir des oiseaux aux tendances charognards. En cette période, tous bravaient les limites pour tenter de se nourrir, d'ailleurs, tu te souvins combien de fois le garde-manger à été pillé récemment, te rappelant que, même sur cela, vous n'êtes pas à l'abri qu'un loup étranger débarque sur vos terres. Si l'un d'entre eux se tente pour vous piquer votre proie alors, il serait bien accueillit …
Au bout d'une bonne vingtaine de minutes de silence qui a permis à chacun des deux de se remettre, tu te redresses, t'ébrouant pour retirer la neige et, tente d'arracher, à l'aide de tes dents, les morceaux de neiges qui avaient commencés à se cristalliser sur ton poil. Faisant le tour de la proie, tu observes celle-ci, cherchant à savoir quelle serait la meilleur façon de ramener votre butin jusqu'à l'avion. Prendre chacun une patte ? L'un l'avant l'autre l'arrière ? Oui, cela pouvait être une solution car, la prendre par la gorge risquerait bien de vous fatiguer plus vite, surtout la mâchoire. Tu poses ton regard sur Tyrant.
« Prêt à rentrer ? »
Tu attends son approbation pour pouvoir attraper l'une des pattes avant.
Ils étaient restés un long moment pour se reposer. Tyrant était resté à admirer et s'amuser à regarder Hige chercher de la fraîcheur dans la neige. Le loup brun n'agit pas de la même façon mais resta posé pour se reposer, récupérant lentement son souffle. Une fois qu'ils avaient récupéré des forces, il était temps d'amener cette proie à leur garde-manger. Il était prêt et lui avait répondu que le moment était venu de transporter l'animal mort.
Hige avait cherché quel était le meilleur moyen de transporter la bête, et de toute évidence c'était en la traînant par les pattes. Tyrant se mis au niveau des pattes arrières et Hige, celles de devant. Ils prirent chacun une patte et commencèrent à traîner l'animal. Il pesait beaucoup comme l'hiver n'avait pas encore eu le temps d'appauvrir les proies, et il n'était pas toujours pratiquer d'avoir à traîner un animal imposant sur la route. Tyrant remercia qu'ils étaient dans la clairière, car passer entre les arbres aurait pu être d'un ennui sans pareil. Ils laissaient de grandes traces de sang au début jusqu'à ce que le corps en soit débarrassé, mais l'odeur et la trace dans la neige restait présent tout le long du voyage.
La neige n'étant pas forte en cette journée, cela prendrait très longtemps à ce que le voyage ne garde aucune trace pour les Sekmets qui pourraient se pourlécher les babines, ou bien pour que les animaux ne ressentent pas la peur d'être des proies quelque soit leur taille, car la meute est unifiée, et qu'ils peuvent chasser ensemble pour les faire devenir repas. Cette journée s'achèvera avec un très bon met à déguster entre frères et sœurs, dans l'épave de l'avion !
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Jeu 18 Déc - 15:09
Arrivons
F : 10 - A : 10 - E : 9
Tenant chacun une patte, l'une avant et l'une arrière, vous vous mettez tous les deux à tirer la biche qui, mine de rien, pesait beaucoup ! Il faut dire que, pour les herbivores, il est bien moins difficile de se nourrir, quoique … L'herbe n'est pas riche de partout mais, ils ont su s'adapter à ces terres désolés. Tractant votre butin, y mettant votre force mais, sans trop presser le pas pour ne pas vous fatiguer car, il faut l'avouer, cela n'allait pas être évident de tirer cette biche jusqu'à l'épave de l'avion. Fort heureusement, la neige aidait à faire glisser l'animal et, fort heureusement une fois encore, vous vous trouviez dans une plaine, là où il y avait peu d'obstacle à franchir, ce qui vous permettra de pouvoir rentrer plus vite au moins …
Vous mettez bien une bonne demi heure, voir plus, avant de percevoir, au loin, la carcasse de l'oiseau de fer. Vous approchez du but … Encore quelques efforts avant que vos pattes ne vous mène jusqu'à votre soi disant tanière. Aller, encore un effort !
Une fois enfin arrivé près de l'avion, tu t'arrêtes, lâchant la patte de la biche, langue pendante, tu essaye de retrouver ton souffle. Cette journée fut éprouvante mine de rien enfin, le plus dur a été de tracter cette proie avec la douleur de ta jambe, tu n'avais envie que d'une seule chose, te poser et ne plus bouger, laissant ainsi ta jambe se reposer, se remettre de sa chute.
Te tournant vers Tyrant, tu l'observes un moment.
« Encore une fois, bien joué. Au moins on aura de quoi se mettre sous la croc ce soir. »
Sur ces paroles là, vous attrapez de nouveau votre butin et, le mène jusqu'au garde-manger Sekmet ...