Freux se trouvait aux frontières des Territoires fallait-il croire. Mais vers où était-il partit ? Au loin, devant lui, il arrivait à décerner les ombres d'un drôle de bâtiment. L'odeur, elle aussi, était plutôt particulière ; Il ne reconnaissait qu'un fin fumet venant de l'endroit face à lui. Fumet qui s'échappait vers les contrées qu'il avait laissé derrière lui. Jetant un regard en arrière, il fixait les traces qu'il avait laissé dans la neige. Les flocons recouvraient déjà les faibles empreintes de ses pas. Quand bien même il hésitait à continuer d'avancer, il le devrait, si il revenait sans rien, ce ne serait pas une bonne chose.

Freux reprit donc sa petite course au travers des neiges. La lande s'étendait, toujours sans qu'il ne puisse voir où en était la fin. Après tout, les flocons qui se ruaient face à son visage, recouvrant son museau, cachaient sa vue, brouillaient son odorat. Malgré tout, il persistait la faible teneur du fumet qu'il avait suivit jusqu'ici. Il y avait des animaux à plume, plus loin !

Tandis qu'il continuait de s'avancer. Une sorte de filet en métal fin se retrouva sur sa route. Pourtant, face à lui, c'était un grand camp qui s'ouvrait. Des animaux, qui ressemblaient à des nuages se trouvaient partout autour de lui. Il n'avait pas encore avancé derrière leur clôture. Mais pour le coup...

Il devait avouer ne jamais avoir manger de créature comme ça ! Il se tenait prêt à bondir dessus. L'envie de découvrir était plus forte que tout !

Le Mâle ne se fit pas attendre. Une des proies passait à portée du loup. C'était le moment où jamais d'agir ! Campé sur ses fortes pattes, ses muscles roulant sous sa peau. Glissant tout son poids sur ses pattes arrières, il dévoila lentement ses crocs. Le mouton s'avançait, jusqu'à ce qu'il sente l'odeur du loup, ou quelque chose du genre. Il s'était arrêté sur place. Freux n'en attendait pas moins ! Ni plus d'ailleurs !

Sautant sur sa proie, le loup retomba sur son dos, plantant ses griffes dans les flancs du mouton, il vint lui mordre le cou avec une violence à peine cachée. Il entendit la chair se rompre sous ses crocs, goûta à ce sang nouveau pour lui. Il exultait d'une passion sans nom. Damned, que ça faisait du bien ! Du sang frais ! Quel plaisir !

Le Mouton, avant de mourir, n'avait même pas eu le temps de crier à l'aide, ni de prévenir ses compères. Mais l'odeur du sang avait dû leur venir au museau. Car tous s'étaient agité. Gardant ses crocs planté dans la nuque de la bête morte, il se mit à la traîner lentement. Faisant de son mieux pour rester discret. Il entendait, déjà, au loin, des hurlements.

Plus de temps à perdre ! Il abandonna prestement sa lente action. Traînant le cadavre au plus loin dans la neige, de toutes ses forces. Il s'éloignait. Tandis que le hurlement mourrait dans le lointain. Un animal s'était énervé sur les moutons, à cause de leur folie, suite à la peur et l'odeur du sang qu'ils avaient rencontré.

Le loup rentrait donc chez lui. Porteur d'un mouton qu'il traînait lamentablement au sol. Il aurait perdu quelques touffes de laine, une fois arrivé à la cave. Mais la Laine, ça ne se mangeait pas ! Et il était fier, d'avoir réussit à tuer une créature si grosse !