« Je t’attends mourir Aeron… »
Assis dans un coin sombre le jeune Aeron regardait ses compagnons de meute vaguer à leurs occupations. Il n’avait pas grand-chose à faire, il était déjà allé effectuer sa patrouille de surveillance. Le soleil commençait doucement à descendre, il voyait sa couleur blanchâtre aveuglante à travers l’épais brouillard de neige. Aeron voyait les louveteaux greloter. Le froid était piquant, il avait la truffe gelée.
« Bonjour les petits ! Vous feriez mieux de rentrer, il fait très froid dehors.
- Mais Aeron on doit d’entrainer à résister au froid, il fait tout le temps froid. On veut devenir fort.» Grogna le plus gros de la bande.
Et il n’avait pas tort. Depuis quelques jours le blizzard balayait la forêt la recouvrait d’une épaisse pellicule de neige. Il faisait froid, très froid.
« Pour devenir fort il faut aussi savoir écouter les plus grands… Rentrez, vous allez tomber malade. »
C’est toi qui dis ça ? Ferme-là toi.
Un rire.
Après ça, le loup gris retourna à sa place. La queue enroulé entours de ses pattes, il s’ennuyait. Il se décida donc à aller chasser. La meute avait besoin de gibier si elle voulait survivre dans ce climat. Il se leva donc et quitta le camp.
Le vent lui gelait la truffe. Il avait du mal à sentir l’odeur d’une proie. La neige l’aidait à avancer silencieusement mais laissa des traces derrière lui. Tout à coup il leva la tête. Il avait entendu une branche craquer.
À droite.Il tourna la tête et bondit discrètement derrière un buisson. Une biche se tenait là, la truffe dans la neige. Elle cherchait sans doute quelque chose à se mettre sous la dent. Aeron tendit les muscles et se prépara à bondir.