Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Le pas lourd, le poil gonflé en une protection parfaite pour l'hiver, un paysage blanc et morne, la neige s'abattant sur les terres et s'accrochant dans ton pelage sombre … Te voici de nouveau chez toi, là où tu avais vu le jour, là où tu avais grandit, en compagnie de ces autres loups, de ta famille, de ta meute … Deux ans s'étaient écoulés depuis que tu étais partis, en quête de ceux qui partageait le même sang que toi. Deux ans inutile car, ceux que tu avais pu trouver, avait refusé de revenir, préférant la liberté d'être solitaire plutôt que la vie en communauté. Que pouvais-tu y faire ? Tu ne pouvais les forcer à revenir, te rejoindre et former de nouveau une famille, comme autrefois, comme lorsque vous n'étiez que de simple louveteau et que vous ne vous souciez de rien. Ce temps était désormais révolu et, il te fallait faire une croix sur cela. Le temps passe, les individus changent et, pas toujours comme on le souhaite, c'est la vie … Tu avais ainsi terminé ta quête sur cette cuisante défaite mais, c'était ainsi. Désormais, tu rentrais chez toi, honorant la promesse que tu avais faites. Maintenant que ta famille refusait de revenir parmi les Sekmet, les Sekmet seraient désormais ta famille à part entière et, tu les protégerais, comme si ils partageaient le même sang que toi …
Ta route n'avait pas été des plus facile, tu avais croisé la route de bon nombres de loups, de bon nombres d'Hommes et de leurs molosses. Divers cicatrices se trouvaient maintenant sur ton corps, camouflé par ton poil d'hiver. Tu n'avais pas honte de ces cicatrices, pour dire vrai, tu t'en fichais. Ces cicatrices étaient désormais une part de toi, une part que tu ne pouvais refouler.
Tes pas foulèrent désormais les terres Sekmet, l'odeur de ta meute imprégnant ta truffe. Cela te semblait être une éternité, depuis que tu étais partie. Cette odeur, tu la connaissais tant et, tu dois l'avouer, elle t'avait manqué … Une pointe de nostalgie dans ton regard, tu oses continuer d'avancer, après tout, tu es chez toi … Sur ton passage, tu laisses des empruntes de pas dans la neige, des empruntes qui seront probablement devenu invisible dans quelques heures, si la neige ne cesse de tomber. Heureusement, la tempête n'était pas présente en cette mâtiné et, tu espérais que cela reste ainsi.
Passant près d'un arbre, tu humas celui-ci, t'assurant qu'aucun autres loups que ceux appartenant à la meute se trouve ici. Maintenant que tu étais de retour, que tu avais franchis la limite, ton rôle prenait effet.
Au fond de toi, tu te demandes comment réagiront certains, en te voyant de retour, tu te demandes, si tu serais de nouveau accepté, si ils ne t'avaient pas oublié mais, en même temps, cela t'importait peu car, l'essentiel était que l'Alpha se souvienne de toi, de toi et de ta promesse ...
Un beau matin, Tyrant s'éveillait d'un torpeur troublant. Il fixait les siens d'un air abattu, un cauchemar sans aucun doute. Il posa son regard en dehors de l'avion. Les Sentinelles qui avaient pris le relai cette nuit était toujours postées, aux aguets. Il eut un petit sourire en laissant de côté ses mauvais rêves... Ils n'avaient aucune importance, c'est ce qu'il se disait. Il prit un petit moment avant de se décider à se lever tout en s'étirant longuement. Il s'avança vers les Sentinelles, les prévenant qu'il prendrait le relais une fois qu'il reviendra de sa petite promenade.
Tyrant avançait vers cette forêt qui lui était familière. La neige qui recouvrait l'endroit le faisait rêver, comme cet élément du décors était bien inhabituel pour lui. Le tapis blanc face à lui lui donna envie de se rouler dedans, malgré le froid qui lui glaçait les veines. Néanmoins, ce froid était bien plus suportable que lors des grandes tempêtes.
Le jeune loup, couché, se remémorait à cet instant son cauchemar... Il y avait vu un loup. Un grand loup noir aux yeux améthystes. Il était agressif et très hargneux, et était même prêt à s'attaquer à la Sentinelle Sekmet. Il se demandait alors s'il affronterait un jour ce danger... Mais renonça à ces terribles songes, se disant à nouveau que ce n'était qu'un cauchemar, et qu'il commençait à en divaguer, à finir par confondre le monde réel et le monde imaginaire.
Il s'en était longtemps voulu d'aimer rêver. Mais ces rêves lui faisaient oublier cette situation précaire dans laquelle ils vivaient : Une épave d'avion ! Ils n'ont même pas une grotte où ils seraient bien mieux installés !
Finissant de rêver, Tyrant se releva et commença à trembler : Un loup noir se trouvait plus loin dans la forêt, hûmant l'odeur d'un des arbres marqués pour délimiter le territoire. Il ne frémit qu'un instant, ne pouvant se laisser envahir par un simple cauchemar, et dressa la queue tout en retroussant ses babines dans un grognement. C'est alors qu'il attira l'attention du loup, dont il vit les magnifiques yeux jaunes. Tyrant cessa ses grognements, et commença à admirer les formes du loup qu'il avait face à lui, du fait qu'il était certain de ne pas voir le fruit de ses cauchemars.
Ce loup semblait être familier, mais Tyrant devait se remémorer des souvenirs de sa jeunesse... Il cessa ses grondements, prenant un air réflexif, mais il ne semblait pas y arriver... Il s'approchait quand même, tout en ne lâchant plus le loup des yeux. Il espérait qu'en lui parlant, il trouverait les souvenirs qu'il cherchait. Il ne pouvait s'empêcher d'avoir un ton aussi inquisiteur qu'une teinte de questionnement, était-il allié ? Ennemi ? Solitaire ?
"Qui se promène sur les terres Sekmet ? Si vous ne déclinez pas votre identité, je serai forcé d'agir !"
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Mer 3 Déc - 19:14
Identifions nous
F : 8 - A : 9 - E : 9
Dans ta marche, tu finis par ralentir le pas, une odeur atteignant ta truffe, une odeur familière. Tu finis par t'arrêter complètement, alors que le son d'un grondement te parvint désormais aux oreilles. Celle-ci étaient bien droite et, pivotèrent en direction de l'endroit d'où provenait ce son. Doucement, tu tournes la tête vers celui qui semblait te menacer ou, plutôt, celui qui était en train de protéger son territoire. Tu ne montras pas la moindre once d'agressivité car, après tout, il faisait partie des Sekmet, tu le savais, tu le sentais et, tu te souvenais. Ce loup, tu l'avais déjà vu, plus d'une fois. Tu avais à peine un an, lorsque ce bout de loup brun avait vu le jour. Tu l'observes, un moment, les souvenirs te revenant mais, lui, lui ne semblait pas te reconnaître. Normal … Deux ans s'était écoulé depuis ton départ et, en partant, tu t'étais fait la promesse à toi même de n'oublier aucune odeur de ceux qui appartiennent à ta meute. Tu ne pouvais les oublier et, c'est pour cela que tu le reconnu. Son nom ? Tu avais un doute mais, très vite, celui-ci te revint.
L'ombre d'un sourire semblait s'afficher sur ta gueule, étirant lentement la commissure de tes lèvres. Tu ne bougeas pas, tu ne voulais pas l'effrayer, tu voulais qu'il se souvienne, par lui même ou non. Non, tu lui dirais qui tu es, pourquoi le laisser chercher ? Tu n'étais pas de ceux qui laissait mariner les autres. Tu lui fis alors complètement face.
« Je suis Hige, Sekmet partie pour une quête personnel mais, désormais de retour. »
Tu l'observes, le détail de tes yeux d'or. Depuis qu'il s'était approché et, t'avait parlé, il avait cessé de grogner, t'observant tout simplement comme tu le faisais. Tu attendais, patiemment, lui laissant le temps qu'il lui faut pour se souvenir de qui tu étais, si toutefois il s'en souvenait. Si ce n'est pas le cas alors, tant pis, d'autres se souviendront, du moins, tu l'espères ...
Tyrant s'était approché et fixait le loup qui était maintenant face à lui. Leur regard se croisait mais étrangement, aucun signe d'agressivité des deux côtés. Inconnu, il était une menace potentielle, mais son aura était étrangement rassurante. Il arrivait à semer un doute, un doute emplit d'admiration. Le Sentinelle voulait connaitre ce loup, avant de prendre une décision définitive.
"Je suis Hige, Sekmet parti pour une quête personnelle mais, désormais de retour."
Il avait parlé ! Hige... Hige... Les souvenirs étaient loin, mais il semblait bien que Tyrant connaissait ce nom. Il fronçait les yeux en le regardant, car ses souvenirs avaient beaucoup de mal à monter à la surface. Dans cette longue réflexion silencieuse, Tyrant ne se gêna pas pour à nouveau regarder la carrure du loup, le trouvant bien plus robuste que le loup habituellement crasseux.
Avec l'arrivée de la neige, le poil de Tyrant est quelque peu différent. Il est mouillé et bien plus propre, et même blanchi par grandes parties, la neige s'entassant jusqu'à ce qu'il s'ébroue comme à l'instant. Il ne le fera plus pendant un petit moment, et son poil redeviendra blanc après quelques temps. Il avait bien moins l'air robuste avec ses poils mouillés, étant presque confondable avec une louve, du fait qu'il est déjà très limite à la base. Ce loup n'a jamais eu une grande force physique, il a toujours misé sur sa vitesse, et son agilité.
Tyrant finit donc par arrêter de se comparer avec Hige, regardant à nouveau ses yeux dorés. Il adoucit son regard en lui rendant un tendre sourire. Aussi étrange que cela puisse paraître, il prenait cette nouvelle avec plus d'appréhension que lui-même ne l'aurait pensé.
"Je suis heureux que tu sois revenu..." dit-il alors. Il continua ses paroles en lui avouant qu'il n'aimait pas voir des loups partir de son Clan, si ce n'est ni un traître ni un défunt. Malgré qu'il soit chez des guerriers, Tyrant avait un grand cœur, un cœur de chevalier.
Il espérait que ses paroles ne lui porteraient pas atteinte, que ce soit à sa réputation ou au regard qui lui serait porté. Comment accueillerait-on un loup qui tient autant à tous ceux qui l'entoure ? Il ne pouvait cependant empêcher son honnêteté. Le désir de mentir grandissait, mais son cœur lui disait toute autre chose.
Il continua de sourire un long moment, avant de s'ébrouer et de regarder autour de lui. Le bois était calme, ce qui n'était pas pour autant une mauvaise chose, mais il fallait arrêter cela, il devait reprendre son tour et remplacer les autres Sentinelles postées à l'entrée. Peut-être ne l'avaient-il pas attendu pour partir se reposer. Il hocha lentement la tête pour se libérer du regard un instant, avant de le fixer à nouveau dans les yeux :
"Tu veux venir au camp ? Je suis certain que d'autres seront heureux de te voir débarquer ! En plus les Sentinelles m'attendent, et je voudrais pas qu'on se plaigne que je ne tiens pas ma parole..."
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Jeu 4 Déc - 1:08
Questionnons le
F : 8 - A : 9 - E : 9
Le loup avait-il finit par se souvenir de toi ? Chose sûr, il t'accueillit, grand sourire, malgré ses paroles qui auraient pu te blesser mais, cela n'était guère le cas. Tu comprenais que trop bien son point de vue. Toi non plus, tu n'aimais pas voir certains quitter le clan, comme tu n'avais pas aimé voir partir tes deux frères et ta sœur, rejoignant ainsi les solitaires ou, qui sait ? Peut-être avaient-ils rejoint d'autres meutes ? Non, ce n'était pas le cas pour Skeelet en tout cas. Il n'avait pas le caractère de celui qui pouvait rester dans une meute, il tenait trop à sa liberté et, tu avais finit par accepter son choix, malgré que tu avais une certaine réticente à l'abandonner à son sort, le laissant là, seul, sans défense … Du moins, c'est ainsi que tu voyais les choses car, tu le voyais toujours comme un jeune louveteau, un louveteau dont tu t'étais occupé comme te l'avait demandé ta défunte mère. Les souvenirs ne sont pas bons, du moins, certains sont parfois pire qu'un poison, vous enfonçant peu à peu dans les ténèbres et la mélancolie, ce que tu te refusais.
En revenant, tu avais abandonné tes sentiments pour n'être plus qu'un chasseur, un défenseur. Le reste n'avait plus d'importance car, tant que tu vivrais, tu ferais tout pour les Sekmet, tel était ton rôle désormais. Tu finis par t'ébrouer, chassant en plus des flocons de neiges et de l'eau posé sur ton poil sombre, tes pensées les plus profonde, les enfermant de nouveau dans un coin de ton esprit, là où ils ne viendront plus te hanter …
Maintenant, le nom de ce loup te revenait à l'esprit. Tyrant, voilà quel était son nom. Tu avais mis un peu de temps à t'en souvenir mais, l'essentiel, c'est que cela ait finit par te revenir. Désormais, ce loup ne t'était plus du tout inconnu enfin, si car, en deux ans, un individu change, tout comme tu as changé. Était-ce mal, que de changer ? Tout dépendait en quoi mais, toi, avais-tu changé en mal ? Tu n'en savais rien, probablement que les autres finiront par te le dire, à un moment ou un autre, quand ils t'auront suffisamment côtoyé de nouveau …
Pour l'heure, Tyrant t'invita à rejoindre là où les autres Sekmet vivent, là où tu avais vu le jour, là où tu avais grandit. Tu hochas doucement la tête tandis que tes pas te menèrent vers celui qui venait de t'accueillir. Il avait parlé des Sentinelles, en faisait-il partie ? Au vu de son gabarit, cela pouvait être complètement possible. Oui il n'était pas bien fournit, ce loup là. Il n'avait pas ta carrure, probablement pas ton vécu mais, son petit gabarit lui donnait au moins un avantage, celui de la vitesse, de l'agilité et, tu ne doutais nullement sur le fait qu'il puisse être agile. Pas besoin d'être devint pour se rendre compte de ce genre de chose, tu avais tellement observé de loup pendant ton voyage que tu arrivais à en reconnaître leurs points faibles comme forts, du moins, quelques fois. Certains cachent bien leur jeu après tout …
Alors que tu marchais à côté du brun, tu finis par le questionner, souhaitant savoir ce qu'il était advenu de lui depuis ces deux dernières années.
« Tu fais partie des Sentinelles, non ? Depuis combien de temps ? »
Ils avançaient ensemble à travers ce grand froid, mais ni l'un, ni l'autre, n'allait laisser dévoiler que la température était en chute libre. Pas un frissonnement, pas un claquement de dents. Fort heureusement, le poil de l'hiver avait déjà bien poussé. Il s'épaissira encore quelques peu, mais il était déjà bien présent. Tyrant aurait bien voulu être au chaud, ou du moins au sec, mais il ne pouvait contrôler le temps. Ils marchaient l'un à côté de l'autre pour rejoindre le camp, mais la marche serait d'encore plusieurs minutes...
Ils furent silencieux pendant un temps qui semblait interminable, fixant -dans le cas de Tyrant- l'horizon, et quelques regards discrets pour continuer d'admirer la carrure du loup. Il n'y pouvait rien, c'était de sa nature. Il regardait sans cesse les autres mâles avec plus de carrure que lui : C'était dans une certaine jalousie et envie. Tyrant s'imaginait souvent ce qu'il aurait pu être s'il avait été aussi fort et donc, sans aucun doute, s'il avait pu sembler plus dominant. Il n'impressionnait pas, et se disait sans cesse qu'on se moquait de son apparence, qui n'attirait pas les femelles... Cependant, ce n'était pas son soucis.
Hige rompit le silence. Il était curieux de son passé de Sentinelle. Il se demandait depuis quand, et laissait certainement présumer pourquoi... Tyrant balança sa queue dans la gêne. S'était-il déjà posé cette question ? Son choix était-il justifié, ou justifiable ? Il finit par sourire en stoppant sa queue, le regardant à nouveau.
"Cela fera bientôt deux ans. Je voulais être au plus proche de la protection de la meute. Si je dois me battre, c'est pour les miens. Et je défendrais la meute, sans personne pour m'en empêcher, si ce n'est la fin elle-même."
Il lui sourit, fier de penser cela. Il fixa ensuite un moment le sol avant de venir poser sa tête dans le cou du loup noir. Ce fut soudain et aussi impulsif : Il n'y avait aucune intention derrière cela. C'était la période qui le voulait, et sans aucun mensonge, il en espérait ressentir de la chaleur pour se donner le courage de continuer à affronter ce froid. Cette chaleur se dégageait tout droit du corps même du loup, ce qui le fit sourire.
En le regardant, et en l'écoutant, on aurait presque pu le confondre avec une louve. Tyrant avait une carrure très fine de base, mais avec la neige qui le trempait, il semblait réellement à une femelle. Cependant, le doute ne pouvait se lever, c'était bien un mâle ! Son comportement levait un doute, un doute qui était peut-être souhaité...
"Je suis tellement heureux que tu sois revenu... J'espère que c'est définitif."
Suite à ces mots, Tyrant s'éloigna. Après une longue réflexion, il se fichait de ce qui allait se passer suite à son action, qui de toute façon était faite maintenant. Par les temps qui courent, Tyrant devenait de plus en plus tactile et s'empêchait moins les brefs câlins, accompagnés de paroles... Mais cela finira bien assez tôt avant qu'il ne s'en rende compte. Il n'avait donc aucun soucis à se faire.
Il s'ébroua une nouvelle fois, levant ensuite la tête vers le ciel. Il le contempla un instant, regardant cette même nappe blanche que sur le sol, mais le ciel, lui, n'était pas décoré de ces arbres nus qui entourait les deux animaux. Il finit par regarder à nouveau Hige, dans leur marche interminable.
Il avait à nouveau son regard froncé, ses souvenirs brumeux de ce loup qu'il avait osé touché peu de temps avant. Il l'avait fait sans réel désir, mais il se demandait s'il l'avait réellement voulu. Il riait intérieurement de son acte, tout en se questionnant à quel degré pouvait-il l'interpréter. Il commençait, dans ce nouveau silence, à balancer sa queue par la gêne. Il voulut changer ses pensées et se força à immobiliser sa queue. Il réfléchit et sut quelle curiosité il pouvait éclaircir pour ainsi remémorer ses vieux souvenirs d'antan...
"Mes souvenirs sont vagues mais... Qu'étais-tu avant ton départ ?"
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Jeu 4 Déc - 13:24
Rassurons le
F : 8 - A : 9 - E : 9
Deux ans qu'il était devenu Sentinelle … Au moins, à ton départ, il y avait déjà des loups pour protéger la meute. Certes, tu n'étais ni une Sentinelle, ni un Guerrier mais, tu les protégeais malgré tout, il le fallait, toute force en plus était la bienvenue, pour la survie de la meute. Tu l'écoutais, il t'expliqua son choix, sans que tu n'ai besoin de lui demander. Intérieurement, tu souris à sa réponse, heureux de voir qu'il existait encore ce genre de loup parmi les Sekmet, ceux qui feront tout pour la survie des leurs. Cela te réchauffa le cœur et, tu ne regrettais vraiment pas d'être de retour, bien au contraire … Si au début tu étais réticent, car tu craignais malgré tout le regard des autres, ce loup avait réussi par calmer tes craintes. Certes, il n'avait pas fait grand chose mais, par le fait qu'il t'accueil et te livre même une part de lui en t'expliquant son choix te permis de te sentir comme chez toi de nouveau.
« Une bien belle raison que tu as là. Je ne peux que te soutenir dans ta vision vu qu'elle est mienne aussi. »
Vous marchiez, tandis que les flocons de neiges dansaient et tombaient sur votre pelage plus ou moins garnit, se transformant en eau et en cristal si jamais vous ne pensiez pas à vous secouer suffisamment pour empêcher cela. Tu t'étais d'ailleurs secoué pour en retirer les perles d'eau qui se frayaient un passage entre ton sombre poil puis, tu tournas légèrement la tête vers Tyrant, quand tu remarquas que celui-ci se rapprocha de toi, passant sa tête sous ta tête pour l'y loger dans ton cou à la fourrure épaisse. Tu le laissas faire, tu t'en offusquas pas. Probablement recherchait-il de la chaleur ? Il est vrai que son poil n'était pas aussi fournis que le tien et, l'hiver devait être bien rude pour ce loup à peine plus jeune que toi. Peut-être cherchait-il une autre source de chaleur, celui d'être contre un membre de la meute ? Une façon à lui de montrer qu'il était heureux de te revoir ? Possible aussi.
Tu posas ta tête contre a sienne, frottant ton museau sur le haut de son crâne en une preuve d'affection que tu gardais pourtant autrefois pour tes frères et sœurs. Une fois encore, les paroles du jeune loup t'apaisèrent. Oui, tu étais ici et, définitivement, tu ne comptais plus partir, plus maintenant …
Le loup se décolla de toi suite à cela et, malgré ce geste qu'il avait fait par lui même, il semblait troublé. Peut-être que pour lui, cela n'était pas approprié entre loup mâle mais, pour toi, tu t'en fichais. Ils étaient tous ta famille, tes frères et tes sœurs alors, le contacte avec eux ne te dérangeait nullement, du moins, désormais. Si avant, tu n'étais pas du genre à te laisser approcher par n'importe qui car, tu préférais garder toute ton affection pour les loups avec qui tu entretenais un lien de sang, aujourd'hui, tu les laissais venir à toi sans rechigner. Ces deux dernières années t'avaient paru tellement longues sans voir un seul loup de la meute, ils t'avaient manqué alors, tu ne les rejetterais pas.
Tyrant semblait encore perplexe, quant à ton identité, malgré la bienveillance dont il faisait preuve vis à vis de toi. Peut-être que quelques brides de souvenirs lui étaient revenu et, qu'il souhaitait se souvenir davantage. Fort bien, tu lui donnerais les réponses dont il avait besoin, de toute manière, tu n'avais rien à cacher.
« J'étais et je suis un chasseur, comme l'était mon père chez les Sekmet. Je m'en veux tout de même de n'être de retour que maintenant, alors que le froid est désormais présent. Chasser va être beaucoup plus difficile, j'espère au moins que vous ne manquez pas de réserve de nourriture ? »
Oui, tu aurais voulu revenir plus tôt mais, tu n'avais pas pu et, désormais, le froid était présent et la plus part des animaux, d'autant plus les petits, hibernaient. Trouver de la nourriture n'allait pas être chose facile mais, tu le ferais car, tel était ton rôle.
« Qu'importe le froid, j'irais chasser chaque soir pour que la famine ne nous tombe pas dessus. »
Tu avais dit cela surtout à toi même, comme une promesse, des promesses … Tu en fais beaucoup, à croire que ta vie entière n'est que promesse mais, est-ce probablement cela qui te permet de vivre ...
Un chasseur. Il était présent pour nourrir les loups, pour leur empêcher de mourir de faim. Les dernière expériences de Tyrant lui forçait le respect, car il était lui-même un piètre chasseur solitaire. Sa force en groupe était de pouvoir fatiguer l'animal, de le poursuivre ou de sprinter pour l'attraper...
"Qu'importe le froid, j'irais chasser chaque soir pour que la famine ne nous tombe pas dessus."
Tyrant agita sa queue, admirant les motivations d'Hige. Il repensait alors à ce qu'il avait fait que quelques minutes auparavant, et la réaction qu'il avait eu. Il restait nerveux et s'assit un instant pour reprendre ses esprits. Ce froid apparu si soudainement dans les terres lui avaient donné quelques montées de chaleur, et il ne les expliquait pas... Mais il n'était pas le seul, il le remarquait chez plusieurs loups, mais pour le coup, il était troublé et gêné.
Vaguant dans son esprit, il ne faisait pas attention autour de lui. Il oubliait de regarder comment réagissait Hige, alors qu'il prenait de l'intérêt à savoir cela pour ne pas paraitre ridicule ou idiot. Il oubliait cette précipitation à rentrer pour remplacer les Sentinelles, alors qu'il voulait s'y rendre plus que tout. Il repensait juste à ce qu'il se passait, et revit son cauchemar ce qui le fit vaciller et trébucher au sol.
Il secoua la tête et se remit en position assise, secouant vigoureusement sa queue pour laisser apercevoir la grande gêne qu'il ressentait, fuyant son regard vers le sol...
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Jeu 4 Déc - 20:35
Demandons lui
F : 8 - A : 9 - E : 9
Tu ne compris pourquoi mais, le loup à tes côtés s'étaient arrêté, posant son derrière dans la neige froide, sans un mot. Qu'avait-il ? Se sentait-il mal ? Tu t'étais arrêté à ton tour puis, t'approcha de lui, penchant légèrement la tête sur le côté, intriguait. Sa queue s'agitait de façon nerveuse, pourquoi était-il nerveux ? Était-ce de la gêne ? Pourquoi ? Qu'est-ce qui le gênait tant que cela ? Avais-tu dis quelque chose qui aurait pu le mettre dans un pareil état ? Fait quelque chose ? Puis le geste du brun te revint à l'esprit, était-ce à cause de cela ?
« Quelque chose ne va pas ? »
Lui demandas-tu. Tu restas là, devant lui, essayant de comprendre, essayant de savoir comment l'aider à oublier son malaise. Tu n'étais pas celui qui avait les meilleurs paroles pour calmer un individu mais, tu ne pouvais pas non plus le laisser ainsi. Tu pouvais être présent, lorsqu'un loup avait besoin mais, tu n'avais pas les paroles qu'il fallait, pour pouvoir réconforter, du moins, cela n'a jamais été ton point fort puis, avait-il besoin de cela, lui ? De réconfort ? D'être rassuré ? Tu n'en savais rien et, tu espérais qu'il puisse t'éclaircir vis à vis de cela.
Tu t'approchas un peu plus, lorsque tu le vis vaciller et trébucher sur le sol neigeux. Rapidement, le loup brun s'était redressé, toujours assit, sa queue continuant de secouer les flocons qui touchaient à peine le sol, son regard fixant autre chose que toi. Pourquoi avais-tu l'impression qu'il te fuyait ? Qu'il fuyait ton regard ? Que s'était-il passé dans sa tête pour générer une telle réaction ? Cela faisait tellement longtemps que tu n'avais pas eu de réel discussion depuis deux ans, de réel relation, tu avais du mal à comprendre certaines réactions et, ce loup était de ceux que tu n'arrivais à comprendre, à déchiffrer.
Tyrant fixa la neige en remuant énergiquement la queue. Il avait réussi à attirer encore plus l'attention d'Hige, alors qu'il en avait espéré le contraire. Il prit une grande inspiration et fixa du coin des yeux le loup noir... Ce loup noir qui n'avait qu'une différence avec celui de ses cauchemars...
L'améthyste de ses yeux n'étaient pas... Lui avait les yeux dorés. Il aimait bien cette couleur, quelque part. Le chasseur était très proche maintenant, ce qui intimida le loup trempé. Il cligna un peu des yeux...
"Je... Ce n'est rien... Un... Un cauchemar que j'ai fait."
DECRIBILISE ! C'était fini de Tyrant ! Il venait de se vendre, de montrer qu'il éprouvait cette faiblesse. Il baissa un instant les oreilles en fixant le loup... L'idiotie totale. Il allait de mal en pire. Il n'arrêtait pas de faire l'inverse de ce qu'il voulait montrer. Il gronda contre lui-même un instant, envoyant sa patte contre sa joue. Il fixa ensuite Hige avec un petit sourire, soudain transformé.
"Le loup qui était dedans était noir. Mais lui avait les yeux améthyste. Ce n'est pas toi, mais... J'y pense... J'y pense... Je ne sais pas pourquoi... Il m'a marqué...." Il marqua un petit arrêt. "Oublie, nous devrions y aller."
Tyrant continua de fixer Hige avec un petit sourire. Il essayait maintenant de le rassurer, d'être à nouveau oublier. Pour renforcer ce sentiment, il posa sa truffe contre le cou du loup, montrant que sa respiration est revenue à la normale et qu'il était calme.
Oui, il en profite, mais tout ceci n'est qu'un fruit de son inconscient qu'il ne décèle pas. Il écoute son instinct influencé par la saison actuelle... Mais il n'avait aucune intention particulière, et c'est important de noter ce détail pour comprendre qu'on ne peut comprendre ses actions.
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Ven 5 Déc - 12:19
Encourageons le
F : 8 - A : 9 - E : 9
Tyrant leva un œil vers toi et, comme tu le pensais, il fuyait ton regard, tu en étais désormais sûr, ça ne pouvait être autre chose et, tu voulais savoir pourquoi. La neige continuait de tomber sur vous, le loup assit face à toi était trempé. Son pelage n'était en rien un avantage pour lui, celui-ci prenait l'eau comme pas possible, à ce rythme, il finirait par être malade. Rester davantage ici n'était pas une bonne idée mais, la Sentinelle ne semblait pas vouloir bouger de là, ronger par une quelconque pensée, un quelconque souvenir ou … Oh, un cauchemar … Ainsi c'était cela, cela qui le perturber autant mais, qu'est-ce que ce cauchemar avait-il en rapport avec toi ? En tout cas, le loup ne semblait pas content de t'avoir avouer cela, comme si il voulait garder ça pour lui, pour quelle raison ? De la honte ? Malgré cela, il reprit, t'expliquant davantage ce cauchemar qu'il avait fait. Tu l'écoute, tes yeux d'or posé sur lui.
Ainsi, tu ressemblais au loup de ses cauchemars ? Sale coïncidence mais malgré ce cauchemar, il continuait d'agir gentiment avec toi . Essayait-il de ne pas penser à son cauchemar ? Au loup noir qu'il avait vu et qui semblait l'avoir terrorisé ? Il voulait que tu oublies, que tu oublies ce qu'il venait de te dire et, tenta de te rassurer ou de se rassurer lui même ? Il frotta son museau dans ton cou, tu le laissas faire, le fixant tout simplement, sans rien dire, pour le moment.
« Tu n'as pas à avoir honte d'un cauchemar, on en fait tous mais, toi au moins, tu y fais fasse, sinon tu m'aurais déjà fuis. »
Tu plonges ton regard d'or dans ceux de Tyrant.
« Tu ferais mieux de te trouver un coin au sec pendant ta garde, avant d'attraper froid. »
Finis-tu par dire, passant ton museau dans ton poil mouillé, tu lui donnes ensuite un petit coup ensuite pour l'intimer à se redresser et de continuer à marcher. Tu pris d'ailleurs les devant, jetant un coup d’œil derrière toi pour voir si il te suivait.
"Tu n'as pas à avoir honte d'un cauchemar, on en fait tous mais, toi au moins, tu y fais face, sinon tu m'aurais déjà fuis." lui répondit alors le loup en le fixant dans les yeux. Tyrant lui rendit le même regard, souriant légèrement. "Tu ferais mieux de te trouver un coin au sec pendant ta garde, avant d'attraper froid."
Hige avait raison, cela faisait maintenant trop longtemps qu'ils étaient resté dehors. Il s'était d'ailleurs mis en route. Tyrant lui emboîta le pas, après avoir réprimé un frisson.
Tout en marchant, les deux loups pouvaient maintenant apercevoir l'épave de l'avion dans laquelle ils vivent. Tyrant sourit à nouveau et s'empressa de courir vers les Sentinelles qui partirent soulagées. Il se retourna et vit Hige qui arrivait enfin.
"Re-bienvenue chez toi, Hige." dit-il alors en souriant, fixant ses yeux d'or.
Tyrant maintenant au sec s'ébroua, et vint à son tour donner un petit coup de museau contre Hige, amusé. Il allait maintenant monter la garde devant le camp, et le loup allait finalement voir ses vieux amis, et les loups qui auront rejoint la meute durant ces deux ans.
Cette petite animation fut bien de courte durée, Tyrant habituellement pensif arrêta de ressasser son rêve pour rester attentif à ce qu'il se passait. Il jeta juste un dernier coup d’œil à Hige, qu'il ne pourra revoir qu'une fois son tour de garde terminé...
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Ven 5 Déc - 14:15
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Le jeune loup avait reprit de sa vitalité et de son assurance. Désormais de nouveau en route, vous vous approchez peu à peu de cette épave qui servait à la meute d'endroit où se réfugier. Une épave … Cela n'avait pas changé, depuis le jour où tu as quitté cet endroit … Les souvenirs t'assaillirent peu à peu alors que tes pas te rapprochaient de cet endroit. Tu ne fis même pas attention quand, au loin, les Sentinelles s'étaient mises en alerte à ton approche et que, Tyrant avait accouru pour les prévenir. Les loups étaient alors partie, probablement pour se reposer après leur tour de garde. Tu te rapprochais de plus en plus, Tyrant semblait t'attendre et, lorsque tu arrivas enfin près de l'épave, il te souhaita la bienvenue ou, plutôt une re-bienvenue. Intérieurement, tu souris, tu étais enfin chez toi, après deux ans de vagabondages pour une quête qui te semblait si idiote désormais …
Tu te secouas en tout sens pour retirer l'humidité de tes poils, tandis que ton camarade brun vint vers toi et frotta son museau contre toi. Tu le lui rendis, comme un remerciement avant de le regarder s'éloigner mais, avant qu'il ne parte trop loin, tu l'arrêtes.
« Bon courage pour ta garde et, merci. On se reverra plus tard. »
Tu hoches doucement la tête, tandis que tu le laisses s'éloigner pour prendre son poste. Tu détournas ton regard, balayant l'épave de tes yeux d'or, observa,t les loups présents, ceux qui semblaient te reconnaître, ceux qui ne te reconnaissaient et ceux qui ne te connaissaient pas. Tu étais désormais de retour chez toi et, cela te fit un bien fou, chose que tu n'aurais pas imaginé, toutefois, cela faisait bizarre de revenir ici, sans avoir réussi à ramener ta sœur ou l'un de tes frères mais, au moins, il t'en restait deux ici et, c'était mieux que rien … Tu osas fouler le seuil de ce qui vous servez de tanière et, t'engouffre à l'intérieur du cadavre de l'avion ...