Il avait suivit Plume Rousse dans sa petite idée de pillage. C'était la première fois qu'il partirait si loin, et surtout, si proche d'autre loups qui n'étaient pas de sa meute. Le tension dans le corps du grand Mâle était palpable. Qu'allaient-ils trouver là-bas ? Au moins, une chose était certaine, la Rousse à ses côtés était remontée contre eux. Et il le comprenait, le vol de gibier, surtout en cette saison, n'était pas acceptable. Ils devaient lutter pour survivre. Et quand bien même ils arrivaient à attraper des proies chaque jour. S'en faire voler dans leur propre réserve n'était pas acceptable. Ce n'était que justice, se dit Freux.

Répondre à un vol, par un vol. C'était judicieux. Ils choisiraient les proies les plus intéressante, et partiraient, ventre à terre, une fois leur petit travail réalisé. Et puis, avoir le cran de se glisser sur le territoire ennemis, et aller leur piquer leur nourriture, devrait fortement piquer le respect de certaines personnes ! Risquer sa vie pour sa meute !

La Rousse lui avait jeté un dernier regard avant de partir. Comme si c'était le dernier. Cette optique finit de mettre les nerfs à vif au Loup. Il ne laisserait personne s'en prendre à sa camarade. Ni à lui même, d'ailleurs. Ses propres chasses n'étaient pas toujours très fructueuses, il s'y reprenait à chaque fois. Ici, il devrait y mettre tout son talent.

Il n'avait qu'une seule, et unique chance. Tandis qu'il attendait, quelques longues, très longues minutes. Il suivit finalement Plume. Encore et toujours. L'heure de la vengeance avait sonné.

Le museau de Freux était quasiment collé à la queue de la Rousse, tandis qu'il s'avançait à ses côtés. Il n'avait prit que quelques fines minutes de retard lors du top départ vers la réserve des Sekmet. A en croire le comportement de Plume, elle boulait au plus profond de son être. Freux le sentait. A vrai dire, il aurait réagit de la même façon, sur ces boules de poils pleines de puces lui avaient volé sa première prise pour sa meute. Son gros lapin dont il avait été fier de le poser dans leur propre réserve. Il vit sa compagne de route et d'aventure suicidaire disparaître dans ce qui ressemblait à un énorme tube en métal étrange. Sa queue battit l'air, et le Mâle suivit rapidement son amie. Hors de question qu'il la laisse seule une seconde de plus.

La Femelle s'était penchée au dessus d'un bon petit tas de gibier, semblant vouloir sélectionner la plus belle des proies ? Ou alors cherchait-elle simplement le morceau de viande qu'ils lui avaient volé ? Non, ce serait idiot, elle leur offrirait directement l'indice menant à eux. Le loup releva les babines, dévoilant ses larges crocs, comme un sourire face à la scène se déroulant sous ses yeux. Il s'approcha à son tour du stock de gibier, et vint planter ses crocs dans un gros corps. Un animal à plume. Une oie, se dit-il, à l'odeur. Parfait, ces animaux étaient dodues et bien gros. Et il pourrait prendre la fuite facilement en la tenant dans ses crocs.

Il sortit, aux suites de son amie. Fuyant à ses côtés. Remplit de joie. Et d'une adrénaline nouvelle !