En savoir plus | Mer 26 Nov - 22:55 | |
| Force : 4/100 Agilité : 8/100 Endurance : 10/100. ... Tous les jours. Kyo Courir. Encore et toujours mais pas n'importe où. Desli en avait assez de parcourir les mêmes chemins à la même allure. Ne croiser personne... Qu'importe. Elle allait aller chercher la difficulté ailleurs. Pourquoi pas ici d'ailleurs ?
La louve noire passait un portail au petit galop. Aussitôt dans ce nouvel espace, de la cendre s'accrochait à ses coussinets, formant des nuages gris autour de ses membres. Les grains de poussières se glissaient dans ses narines et sa gueule. La louve souffla pour s'en débarrasser et reporta son attention sur le chemin. Plusieurs cahutes se dressaient devant elle. Desli se dirigea vers la première.
Elle entra dans un couloir formé de cordons, tenus par des tiges de métal. Ce couloir dessinait une sorte de labyrinthe tortueux. Desli ralentit l'allure et aborda chaque virage avec précision, tournant et poussant de son arrière-main pour ne pas perdre de vitesse dans les virages à 90 et 180°. La cendre atteignait ses yeux et des larmes s'y formaient. Elle soufflait bruyamment sous l'effort et ses cuisses commençaient à tirer. Cependant, il fallait qu'elle reste explosive dans ses mouvements. Elle passa une dizaine de virages avant d'arriver dans une allée avec une sorte d'énorme chenille immobile. Il ne restait qu'une armature de métal, qui rappelait les deux troncs métalliques sur lesquels étaient posées les roues de la chenille. Desli sauta dans l'un des compartiments et s'arrêta. Elle reprenait son souffle tandis qu'elle cherchait où aller. A sa gauche et à sa droite, elle voyait les deux troncs métalliques s'enfoncer dans des bouches sombres aux rebords acérés. On aurait dit deux gueules aux longues dents plutôt que deux bouches. Pourtant, les dents semblaient factices. Etait-ce un leurre ?
Sans attendre plus longtemps, la louve noire sauta dans le compartiment suivant puis l'autre. Elle enchaîna plusieurs sauts ainsi, sollicitant encore ses postérieurs et mobilisant son dos pour amortir son propre poids lors de la réception. Elle finit par atterrir entre les deux troncs de métal et repartit de plus belle vers la gueule béante.
A l'intérieur, il n'y avait que des barres de métal. Des tas de poussières étaient présents en dessous d'elle. Peut-être y avait-il eu quelque chose avant qui avait disparu avec le temps ? Le regard doré de la louve ne s'y attarda pas et il revint au chemin qu'elle devait parcourir. Les virages ici étaient beaucoup plus arrondis que les autres mais la difficulté venait des barres qui reliaient les troncs à intervalles réguliers. Desli devait allonger sa foulée pour poser ses membres entre ces dernières. C'était comme si elle sautillait. A peine cette remarque faite, Desli se retrouvait dehors. Elle quitta ce stand et s'arrêta. Son souffle était rauque et elle avait chaud. Il fallait qu'elle se repose avant d'aller plus loin. |
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En savoir plus | Sam 29 Nov - 18:33 | |
| Desli se coucha sur le sol couvert de poussières. Quelle saleté ! Desli n'était pas si athlétique qu'elle le pensait. Ses cuisses la brûlaient à cause de l'effort et sa gorge à cause de la poussière. L'entraînement allait être plus dur que prévu.
Malgré la plainte des muscles de ses postérieurs, la louve noire se remit debout. Elle tourna la tête et observa une autre boîte, similaire à la précédente. Le même dédale de fer se trouvait devant. Desli râla mais c'était ça l'entraînement. Il fallait faire et refaire sans cesse les exercices jusqu'à ce qu'ils soient réalisés à la perfection. Sans plus attendre, elle s'élança au galop dans le labyrinthe. Déjà, un virage à 180° à gauche. Desli ramena ses membres sous elle pour garder sa vitesse et gagner en maniabilité et précision. Un deuxième virage à gauche, un troisième à droite... La tête de la louve commençait à lui tourner. Elle regarda un point fixe à l'horizon pour essayer de retrouver un peu de clarté... et manqua son virage. Son flanc gauche vint taper contre les rambardes en métal, lui arrachant un gémissement de douleur. Elle manqua de s'effondrer. Elle sentait ses membres faiblir. Elle s'arrêta immédiatement et se laissa tomber à terre, soulevant un nouveau nuage de poussière. Ses côtes lui faisaient mal et sa respiration était devenue difficile. Ce labyrinthe était un enfer mais Desli refusait d'abandonner. Elle se releva difficilement et repartit au petit galop. Elle sortit à allure plus réduite.
Devant elle, un morceau de bois lui faisait face. Elle sauta dessus et observa. Des cordes épaisses pendaient dans le vide. Elles formaient une sorte de boucle au bout. On aurait dit des pièges, de ceux qui se serrent autour d'une patte et s'enfoncent dans la chair. Mais pourquoi les mettre en l'air ? A moins que des choses y étaient accrochées avant ? Une vision de loups suspendus en l'air traversa son esprit et la fit frémir. Desli secoua la tête pour la chasser. Sur des poteaux, des bouts de cordes pendaient aussi. Certainement étaient-ce les autres extrémités des pièges en l'air. Elle s'en approcha et testa leur solidité en les poussant du museau. Elles étaient bien attachées et ceci donna une idée à la louve.
Elle descendit de l'estrade puis se leva pour poser ses antérieurs sur l'estrade. Elle tendit le cou pour attraper plusieurs cordes et redescendit sur le sol. Elle commença à tirer, sans sentir de résistance. Ce fut de courtes durée et bientôt, les cordes s'immobilisèrent. Desli voyait des pièges se soulever et s'emmêler. Ce devait être ce noeud qui lui donnait du fil à retordre. Elle resserra ses crocs et tira de plus belle. Elle n'arrivait plus reculer, les cordes tendues l'en empêchant. Desli relâcha la pression et tira d'un coup. Elle tira par saccades pour débloquer les cordes mais rien n'y faisait. Elle jeta un coup d'oeil autour d'elle. Les barres de fer du labyrinthe formaient un angle droit juste à côté d'elle. Elle se dirigea vers ce coin et mit la corde en appui dessus. Elle mit son ventre contre terre et passa sous une barre de fer. Ainsi, elle était parallèle au stand et la corde faisait un demi-tour sur un morceau de fer. C'était le moment de tirer. Desli se campa sur ses membres et tira de toutes ses forces. Ses crocs arrachaient des fibres des cordes à force d'exercer une telle contrainte dessus. Peu à peu, les cordes roulèrent contre le morceau de fer et Desli reculait. Un pas, deux pas, trois pas... La tension était de plus en plus forte. Dans un ultime effort, elle relâcha légèrement la pression et tira de toutes ses forces. Ses muscles étaient au supplice et accueillirent comme une délivrance la cassure des cordes. Desli se retrouva avec un morceau de cordes dépassant de sa gueule. Ses crocs avaient coupé la corde. Elle resta de marbre quelques instants et sortit du labyrinthe par où elle était entrée. Elle passa sous la barre, son ventre frottant le sol poussiéreux. Elle ne se releva pas. La corde lui glissa de la gueule. Elle la regarda tomber et la fixa. Le beige de cette dernière contrastait avec le gris du sol. Elle allait la contempler encore un peu avant de repartir. |
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