La neige était désormais présente, recouvrant les sols pauvres de cette couverture froide et blanche. Beaucoup se terraient dans des trous, chasser devenait bien plus difficile mais, pourtant, il fallait le faire, le faire pour pouvoir résister à cette hiver qui prend peu à peu place, résister à ce froid mordant. Dans les plaines de Grenat, une louve solitaire se trouve, le ventre, à ras le sol. Camouflé comme elle le peu, elle guette, flaire. Malgré la difficulté présente, elle essayait malgré tout de chasser, chasser tout et n'importe quoi. Qu'importe, tant qu'elle avait quelque chose à se mettre sous la croc aujourd'hui ! Son ventre se tordait de douleur, lui rappelant Ô combien elle avait faim. Cette fois-ci, elle ne s'était pas tenté dans les enclos des Hommes, non, cela était trop imprudent, d'autant qu'ils étaient un peu plus en action, probablement pour se tenir au chaud.

La louve avançait, à pas de loup – c'était le cas de le dire – ses sens en alerte, son flair cherchant la moindre odeur alléchante et, son regard le moindre petit mouvement. Ses oreilles se dressèrent d'un seul coup, tandis qu'elle entendait un bruit s'approcher d'elle, elle se tapit davantage dans le paysage neigeux. Couché, la louve était vigilante, attendant de voir ce qui s'approchait d'elle … Là, un lapin ! Elle l'observe un moment, ce petit rongeur qui ne se doutait de rien, sautillant jusqu'à une brindille d'herbe qui dépassait là, l'arrachant pour la manger. Le lapin cherchait lui aussi, de quoi se mettre sous la dent mais, lui même finirait en dîner pour la jeune solitaire …

Elle attendit, attendit le moment convenable pour bondir, il ne fallait pas qu'il la voit, la sente … Lentement, elle s'approche, petit à petit, pour être sûr de ne pas rater son coup, réussira-t-elle … ?


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Elle était là, attendant le bon moment et, lorsqu'elle jugea qu'elle était suffisamment proche et, que le lapin n'avait en aucun cas perçu sa présence, elle bondit. Ses pattes arrières l'aidant à se propulser, ses pattes avant prêtent à se réceptionner sur le sol et, sa gueule grande ouverte. Malheureusement, elle avait faire une erreur, une. Un bruit avait trahit sa présence, pile au moment où elle allait bondir et, le lapin la prit de vitesse. Flûte ! Grognant de frustration, la louve partie alors à la poursuite du lapin. Ce dernier était bien plus rapide qu'elle, cela ne faisait aucun doute mais, il était en panique et, ne savait pas lui même ou aller, peut-être une chance pour la louve de l'attraper ? Elle retroussa ses babines et, se mit à courir auprès le rongeur. Elle tenta de repousser ses limites, essayant de courir toujours plus vite, puisant sur les ressources que lui offrait son corps.

Alors que le lapin commençait à sérieusement paniquer, ne sachant plus où aller, la louve bondit de nouveau, crocs déployés et, se retrouva sur le rongeur aux longues oreilles, plantant ses crocs dans la chaire du lapin. Le rongeur tenta de se débattre, forçant la louve à lui briser la nuque. Quand il fut enfin inerte, la louve s'autorisa à le lâcher sur le sol autrefois blanc et, désormais maculé de sang, le sang de sa proie. La langue pendante, elle reprenant péniblement son souffle après cet effort. Certes, elle n'avait pas fait grand chose, du moins pour certain mais, elle n'avait pas l'endurance de certains et, il lui était plus difficile de courir aussi rapidement. De plus, cela faisait plus d'une journée qu'elle n'avait rien pu se mettre sous la dent et le froid ne l'aidait pas. Elle sentait ses os gelés lorsqu'elle restait inerte et, douloureux lorsqu'elle faisait un effort. Contente malgré tout de son butin, elle décide d'amener la dépouille plus loin pour s'en repaître et, ainsi reprendre des forces.

Dépeçant le lapin à l'aide de ses dents pour pouvoir atteindre la chaire tendre et chaude en dessous de cette masse de poil, la louve arracha ensuite un morceau de viande, profitant de ce repas, toutefois, elle ne baissa pas sa garde. L'odeur aurait pu attirer d'autres prédateurs et, il était hors de question qu'on lui vole son trophée ! Elle finit par dévorer sa proie, ainsi, elle était sûr qu'on ne vienne pas la déranger.

Aujourd'hui, elle avait eu de la chance mais, les autres fois, est-ce que ce sera le même cas ? Il lui faudrait apprendre à chasser d'autres proies, de bien plus grosse car, elle n'était pas seule à manger, elle en avait d'autres à nourrir alors, elle allait devoir s'améliorer, encore, ainsi, ils pourront passer l'hiver tranquillement …

Son dîner terminé et, après une petite digestion, elle se redressa, se léchant les babines avant de bailler puis, se mit à trottiner, il était temps de rentrer et, pourquoi pas au pas de course ? Elle se mit alors à courir, toujours plus vite, essayant d'améliorer une fois encore son endurance car, de l'endurance, elle allait en avoir besoin, surtout en cette période pour pouvoir tenir le coup ...


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