La matinée était déjà bien avancée lorsqu’Yroen apparue près des collines escarpées. La louve au pelage faune s'était levée tôt ce matin-là pour vaquer à ses occupations. Depuis la retour de la horde sur les terres neutres, il avait été décidé de renforcer les patrouilles le long des frontières Esobeks. Chaque membre de la meute avait pour devoir de veiller de son mieux sur le territoire de et Yroen ne faisait pas exception.

C'est donc après plusieurs heures de patrouille matinale que la louve regagnait enfin son repère d'un pas tranquille.

Hop

Le membre 'Yroen' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Dé de chasse' : 9

C'était donc l'esprit plutôt inquiet que la louve patrouillait le long des collines escarpées. L’endroit était plutôt calme, si l’on faisait abstraction des bourrasques de vent qui balayaient le territoire des Esobeks depuis plusieurs jours. Yroen plaqua ses oreilles contre le haut de son crâne, afin de protéger son ouïe sensible. Ses tympans étaient mis à rude épreuve, mais la louve devait faire abstraction de ses petits dérangements si elle voulait mener sa mission à bien. Enfin arrivée au point le plus au nord du territoire Esobek, Yroen soupira de soulagement. Elle n’avait rien remarqué d’inquiétant durant son excursion. Elle pouvait donc rentrer paisiblement se mettre à l’abri du vent et du froid.

Alors qu’Yroen rebroussait chemin pour rentrer au repère du clan, un mouvement dans la colline mitoyenne attira son attention. La louve plissa les yeux et distingua avec surprise quelque chose qui ressemblait à s’y méprendre à un bouc. Oui, l’une de ces bêtes stupides et bruyantes que les hommes ont l’habitude d’élever en masse pour leur viande et leur toison. Que pouvait-il bien faire là si loin de la civilisation humaine ? L’idiot avait sans doute fuit son troupeau lorsque la tempête s’était levée et avait du errer depuis lors … jusqu’au territoire Esobek …

Yroen n’en croyait toujours pas ses yeux. Comment avait-il pu survivre aussi longtemps sans se faire dévorer par un prédateur ? Les questions se bousculaient ans l’esprit de la louve, mais son estomac qui grondait et la menace de famine qui planait au dessus de sa meute étaient plus forts que sa raison. La louve observa le bouc durant de longues minutes. Ce dernier semblait vigoureux et ne montrait aucun signe de maladie. Aucun homme en vue, aucun chien de berger, aucune odeur suspecte, bien que le vent estompait les sens de la louve.

Finalement, Yroen se décida. La louve se releva doucement et entreprit de s’avancer de sa proie, se dissimulant tant bien que mal grâce aux aspérités du terrain. Une fois le bouc à porté de « patte », la louve évalua une nouvelle fois la situation. Tout cela était bien trop beau et bien trop facile … la méfiance était de mise. Et pourtant … Qu’importe ! Yroen ravala ses soupçons et s’élança droit vers la pauvre bête qui bêla de terreur en voyant surgir la louve.

Le bouc était un animal doué par l'escalade, ce qui n'était pas forcement le cas d'Yroen. En quelques bonds, le bouc réussi à atteindre le sommet de la colline et à prendre la fuite. L'Alpha quand à elle eu plus de mal à en faire autant, si bien que lorsqu'elle atteignit à son tour l'amont de la colline, sa proie était déjà loin. Mais qu'importe, la louve ne manquait pas d'endurance et ces terres n'avaient aucun secret pour elle. Après quelques minutes de course intensive, Yroen réussit à acculer sa proie. Voyant sa situation désespérée, le bouc fit volte face et fondit sur Yroen les cornes en avant. La louve fit une embarder pour éviter le coup et profita de l'occasion pour bondir sur le dos de l'animal. Tous deux étaient approximativement de la même taille, si bien que Yroen ne réussit pas à mettre l'animal à terre comme elle l'avait projeté. Elle lâcha donc sa prise tout en grognant de mécontentement. Elle devait opter une autre technique et tenter d’attraper la jugulaire du bouc. Les cornes de l’animal donnèrent du mal à la louve qui du s’y reprendre à trois fois avant de réussir. Mais finalement, Yroen arriva à ses fins …

Yroen tenait bien fermement la gorge de l’un d’entre eux. Ses pattes convulsaient à mesure que l'air venait à lui manquer. Enfin, après un dernier sursaut de courage pour tenter une fois encore de se libérer, la proie rendit son dernier souffle. La louve se releva doucement, tout en léchant le sang tiède qui lui coulait le long des babines. Ce bouc était un signe de la providence et serait d'une grande utilité pour la meute en attente de l'hiver.