C'était un jour comme un autre, ou presque ... il y avait du vent, et on pouvait sentir l'air étouffant, les nuages ne devaient pas être très très haut aujourd'hui. Je soupirai, sentant l'air chaud sortir de ma gueule, sans doute devait-elle laisser un nuage de brume. Je fessais un pas dehors, je sentais le sol froid, pas assez froid pour l'hiver mais presque. On sent que le temps change, l'hiver arrive. (GOT *p*) Fessant un pas, puis l'autre, sentir le sol sur mes pattes, la chaleur qui se dégage de celle-ci, le froid qui monte en partant de mes pattes, le vent qui souffle dans mes oreilles.

Je patrouillai, me laissant aller, marchant sans trop ou aller. Je ne savais pas trop ou je me dirigeais, même si je connaissais notre territoire par cœur depuis que je suis ici. Je savais que je m’approchais de la forêt charbonneuse. J'allais souvent dans cette forêt, pour entraîner mes sens. Après tous c'est un lieu qui contient tous mes défauts, le charbon me monte aux narines ce qui bloque mon odorat, ce n'est pas comme si je n'avais plus mes yeux, m'enfin ... l'odorat plus la vue son fait beaucoup de défaut.

Je me promenais sans aucun but précis. Peu être allais-je trouver à manger ... ont peut-être que je rencontrerais un inconnu, ou un intrus sur nos terres. Je n'avais pas vraiment d'idée. Je ne patrouillais pas vraiment, ce n'était pas mon objectif. Juste renforcer mes muscles et marcher un peu plus longtemps que les jours précédents. Il était arrivé pas mal de chose depuis mon arrivée. Notre dominante n'a pas changé, nous gardons la même, comparer au Esobek qui change un peu trop souvent. N'ont-ils pas de loyauté ? ne savent-ils pas qui choisir? ou alors leurs dominants sont trop faibles pour rester assez longtemps pour la meute.

M'enfin, cette meute est le cadet de mes soucis. J'ai moi aussi eu pas mal de problèmes, entre les maladies, les famines effritées de justesse, voir être en état de famine pour une courte durée. Une atrocité, vous verriez à quel point toute la meute participer quand la famine est là. C'est impressionnant, il essaye tous de chasser le plus possible pour remplir le garde-manger. Par contre quand la famine n'est pas là, il bronze au soleil. Comme ci ce n'était pas leurs affaires. Il est vrai que les chasseurs sont là pour çà m'enfin quand même ! Je m'étais bien baladé aujourd'hui. J'avais fait le tour de la forêt, j'étais revenu sur mes pas. J'avais entendu pas mal de chose pendant que je marchais. D'une j'étais dans mes pensées à réfléchir au passer, de deux je n'ai quasiment rien entendu. Aucun oiseau, aucun bruit d'Intrus ou d'animaux ... dommage, il n'y aura pas de chasse aujourd'hui. Je n'ai même pas trouvé de traces au sol. Je n'avais entendu que le vent soufflé, gelée mes pattes et mes oreilles. Mes pattes gelées, je décidai de me poser près d'un arbre. Un arbre épais qui me permit de poser mon dos, essayant de prendre la chaleur du sol pour mon propre corps.

Allongé près de l’arbre, essayant de sentir le peu de chaleur qui sortait de mon corps j’étais tranquille, attaqué par une légère faim après avoir cherché depuis quelque temps une proie à chasser. Je soupirais … essayant de m’enfoncer dans l’arbre à la recherche d’un petit rêve tranquille !
Ho oui une bonne odeur me vint, une odeur de viande, d’une proie, quelle est-elle ? Un sanglier ? Un sanglier, j’espérais de tout cœur qu’il soit gros et gras. Je léchai les babines, se rêve commençais très bien. J’entendis des pas, mais … attends .! Ce n’est pas un rêve, je me levai rapidement et posai mon museau au sol … il y a bien un sanglier, je le sens, et je l’entends ! il approche. Pencher vers le sol à la recherche de ma proie je m’approchai légèrement … je l’entendais, il est là, en face, je me baissai, le plus près possible du sol. La respiration du sanglier était normale, il cherchait de quoi se nourrir lui aussi. Le vent était en ma faveur, je le sentais, mais lui non. Je plantai mes griffes dans le sol pour laisser ma trace, me préparant à l’assaut.
Je vérifiai pour la dernière fois sa position, en face mois, à moins de 10 mètres, en réalité il n’est pas aussi gros et gras que mon rêve. Il devait bien faire 40 kilos même pas … ce n’était pas très gros sanglier mais suffisamment pour mon estomac. Sa respiration était normale, il n’était pas stressé, ou sur ses gardes, ils paraissaient à l’aise, en sécurité. Mais pas pour très longtemps, prête, je fis un premier bond énorme et couru dans sa direction. Lorsqu’il m’apercu il lança des cris aigus que je n’appréciais guère, il fit demi-tour et courru aussi vite qu’il pouvait. Hummm un sanglier, lancé vers lui la gueule déjà ouverte, je l’attrapai par le flanc. La bête gigotait tous en criant et me fit lâcher prise je sais pas quel moyen. Je repris ma course derrière lui, sa plaie au flan le fessait ralentir, je le rattrapai le bascula sur le côté en y mettant tous mon poids et l’attrapa par la gueule, une fois bien serrer, je pris le temps d’enfoncer mes griffes avant sur son corps pour avoir une bonne position, malgré ses gigotements qui me firent tourner dans tous les sens et failli me détacher je gardai mes crocs accrochés. Tu m’as échappé une fois, pas deux ! Une fois les pattes bien positionnées sur son corps, et mon poids sur lui, je lâchai mes crocs pour l’attaquer au cou, attendant qu’il ne bouge plus.
Ce qui ne dura pas longtemps. Un Boom se fit entendre, les deux corps, le sien et le mien atteignit le sol, ma proie ne tenait plus debout, sa respiration devenait difficile et son souffle court. Jusqu'à ce que son cœur ne batte plus. Une fois cela fait, je détachai mon emprise sur lui et le grignai ta petit à petit.