Entre les ombres. | PV ATLAS, ATOM & SAGEETH

Dim 2 Nov - 16:09

Entre les ombres

pv atlas, atom et sageeth

F:15. A:20. E:15

Le goût du sang imprègne ma langue. Je marche, je cours, j'alterne les deux en filant entre les arbres, l'œil porté devant moi. Je ne suis plus qu'un corps, un corps sans sentiments, programmé pour tuer. Je ne suis plus qu'une louve blanche qui file à toute allure entre les arbres, les babines maculées de sang. Il fait nuit, la lune est réduite à un simple croissant fin. Les ombres inquiétantes des pendus illuminent mon pelage par trouées.

Mon regard est noir, ou rouge, comme vous voulez. Mais il n'y passe rien d'autre que de la haine animale. De la haine qui montre que vous devriez vous trouvez à distance. Je viens de tuer une vieille louve malade après avoir volé toutes ses réserves de remèdes. Avec toutes ces réserves, je pourrais facilement me soigner. Et le goût du sang de la guérisseuse m'imprègne toute la gueule. Je n'ai plus qu'une envie ; tuer à nouveau.

Et puis je n'ai rien d'autre à faire. Tuer. Tuer un loup... Je grogne, j'hurle. Je cherche les ennuis, je le sais. Mais j'aime le danger, j'aime les sensations. Et combattre Hybride, faire se soumettre Alweda, m'entêter avec Oilossë, discuter stratégie avec Skull ne m'apportent pas cette satisfaction de faire souffrir puis de tuer. Tuer de sang-froid. Tuer pour qu'il ne reste qu'un corps inerte. Le prochain loup que je verrais va y passer.

Esprit Hordien pur, me direz-vous. Mais je dois avouer que cette rage animale ne m'a jamais traversé depuis ma rencontre avec Skull. La dernière fois, c'était avec Mambo. Lorsque j'ai tenté de l'abattre. Eh puis, faut avouer que ça fait du bien de se sentir plus animal, moins cordial !

Je sens une odeur de loup, tout à coup. Je redouble de vitesse, je grogne, et je bondis avant même de savoir ce qui m'attends. Lorsque j’atterris du le dos d'un loup blanc de carrure imposante, j'ai d'abord peur, puis me rends compte qu'il a l'air vieux et épuisé. J'ai toute mes chances. Je me cramponne à son dos, lui attrape la peau du cou fermement avec les crocs et commence à lui lacérer les flancs.
« N'essaie pas de te débattre ! Que je siffle d'une voix diabolique. »

Dim 2 Nov - 20:14

Entre les ombres. | PV ATLAS, ATOM & SAGEETH 0EhhRd

Entre les ombres
Avec Atom, Rake Maâr et Sageeth

Jauges:
F:15 l A:15 l E:16

C'était comme un mauvais pressentiment. Vous savez, cette crispation entre les épaules, ce serpent qui se tord dans vos entrailles. Une impression que quelque chose va mal tourner. Pour vous. Bientôt.

Atlas marchait d'un pas prudent, scrutant l'obscurité des sous-bois qu'éclairait à peine la lune famélique. Les arbres étiraient leurs branches nues auxquelles se balançaient macabrement les cadavres humains. La nuit était calme. Seul le vent chuchotait ses secrets à la forêt, lui arrachant des grincements de branches et de cordes. Le croassement d'un corbeau et le silence à nouveau.

Mais ce n'était pas ça. Ni les cadavres, ni les ombres, ni les grincements, encore moins le stupide corbeau, non ce n'était rien de tout ça qui angoissait le chasseur Esobek. C'était un pressentiment d'une tout autre nature... Un craquement derrière lui. Il fit volte-face.

Rien.

Il resta un instant, immobile, à balayer du regard l'obscurité. Il prit une grande inspiration pour se calmer. Il n'y avait rien. Rien de dangereux en tout cas. Son rythme cardiaque ralentit. Il devait se calmer. Respirer, se calmer. Il n'entendait rien, ne voyait rien, ne sentait ri... Il huma l'air avec plus d'insistance. Cette odeur... Bestiale, sanglante... haineuse...

Ses oreilles se couchèrent. Anxieux, il fit demi-tour et reprit sa route de sa démarche boiteuse. Démarche qui le faisait souvent passer pour plus vieux qu'il n'était malgré ses cinq ans à peine révolus. Mais le froid accentuait sa douleur et sa patte ne se raidissait que davantage. Ce qui ne l'empêchait pas d'être un excellent chasseur. La piste d'ailleurs ! Il reprit la piste du chevreuil qu'il avait repéré depuis déjà quelque temps.

Au petit trot, le voilà donc reniflant, pistant, traquant sa proie, sans savoir que ce serait bientôt son tour...

Le martèlement de pattes sur le sol. Il redressa la tête, en alerte. Un souffle fort, rauque, haineux. Son cœur s'emballa, ses yeux s'écarquillèrent. Un grognement hargneux. Il devait fuir. Il s'élança dans une course folle, mais c'était trop tard.

Comme un rapace, l'autre lui arriva dessus. La douleur fut fulgurante. Atlas aboya de douleur.

- N'essaie pas de te débattre !

Qu'il espère tiens !

L'Esobek dans un grognement de fureur, essaya de se retourner, mais l'autre le maintenait fermement. Sa mâchoire claqua dans le vide. Le sang coulait déjà sur son échine, ses flancs lui brûlaient, la panique l'étreignait. Il ne faisait nullement le poids fasse à l'autre. Lui, le boiteux beau parleur. Excellent à la chasse, mais exécrable au combat. Malgré cela, il ne se soumettrait pas si facilement !

Il grogna de nouveau, les oreilles plaquées contre la nuque, les pupilles dilatées.

- Va crever !

Coincé entre les crocs de son agresseur, il parvint enfin, à force de se débattre et de se contorsionner, à saisir son adversaire entre ses crocs. Était-ce une patte, une queue, une oreille, un pli de peau, il n'en avait aucune idée, mais avec la force du désespoir, il serra les mâchoires dessus. Sa patte lui faisait souffrir le martyre. Et son sang, lentement, continuait de couler sur son échine...

Dim 2 Nov - 20:34

Jauges:
Force: 31
Agilité: 33
Endurance: 31

Une petit chasse nocturne, voilà ce qu'on avait prévu. Une chasse, une simple petit chasse anodine avec un bon ami, c'était simple, c'était bien. C'était faux. Au final, on ne l'a pas fait cette chasse. On a fait quelque chose d'autre ... Quelque chose de beaucoup plus cool ! On s'est battus. On s'est battus comme jamais. Mais faisons les choses dans l'ordre voulez-vous.

Il est tard, le soleil est couché depuis longtemps et notre seule source de lumière est la lune. La température est basse, très basse. En clair, on se les pèle et on voit que dalle, super pour une chasse hein ? M'enfin, je me plaindrai du temps plus tard. Pour le moment je dois essayer de trouver une proie dans les Terres du Nord, ce qui n'est pas vraiment gagné. Je me mets d'accord avec Sageeth en silence, chacun se tait et guette le moindre bruit, la moindre effluve. Oh mais du bruit on en a, et pas mal même ! Une grosse bête qui court ? Un bon repas pour ce soir en perspective ? Non non, juste deux zigotos qui se battent en faisant un peu trop de bruit à mon goût.
Mais puisqu'ils ont gâché notre chasse nocturne, autant aller voir qui traficote contre qui. Il ne faut pas non plus oublier la menace de la Horde qui plane sur nous ... Mais après si c'est deux Esobeks, deux Sekmets, ou deux Hordiens qui se battent ensemble, ou même un Sekmet et un Hordien, autant dire que là je n'en ai strictement rien à faire.
Je me presse pour ne pas rater encore plus le combat. La situation est plus qu'avantageuse pour nous. Un Esobek contre un Hordien. Le choix est vite fait. Il faut qu'on s'allie avec les Esobeks, alors il ne faut pas qu'il y ai déjà un mort ! L'autre Hordien, on en a un peu rien à faire en fait. Sans plus réfléchir, je fonce dans la mêlée et me place à gauche de l'Esobek, à sa plus grande surprise. Eh oui coco, si quelqu'un doit te tuer, c'est moi. Pas un foutu Hordien. Je vois Sageeth se placer de l'autre côté de l'Esobek. Lui aussi n'a pas hésité longtemps. Il sait très bien ce que l'on doit faire. L'Esobek était agrippé au cou de son agresseur mais il boitait horriblement. Heureusement qu'on traînait dans le coin, sinon je ne payerai pas cher de sa peau ...
Enfin, taisons nous. Il est temps pour les Sekmets d'entrer en jeu. Lorsque le Hordien arrive enfin à se défaire de l'Esobek je saute sur son dos et commence à planter mes griffes dans sa chair.

HRPG:

Mar 11 Nov - 17:07

F:45 | A:32 | E:31

Petit à petit, la clarté disparaissait, laissant place au royaume des ombres. La fraîcheur nocturne ne cessait de croître, et tandis que les derniers rayons de soleil mouraient, les étoiles, elles, venaient briller haut et fort, comme dans une vaine tentative pour remplacer la lumière de l'astre du jour. Cela dit, alors que les plus jeunes et les plus peureux rentraient auprès des leurs, comme pour fuir le danger potentiel de la nuit, deux créatures s'apprêtaient pourtant à quitter leurs terres la tête haute. La première, d'une taille colossale, était d'une noirceur terrible, se fondant parfaitement dans l'obscurité. Elle se déplaçait à foulées retenues, comme prise d'un combat intérieur, pour tenter de réprimer son excitation bien trop importante. Dans son regard plein de sang, on pouvait cependant voir tous les malheurs qui s'étaient abattus sur elle, et qu'elle traînait désormais avec elle. La seconde créature venait contraster avec la première. Elle était un peu plus petite, et avait un pelage d'un blanc incomparable. Un blanc presque divin ... Presque. Parce que si cette seconde créature pouvait nous apprendre quelque chose, c'était qu'il ne fallait surtout pas se fier aux apparences. Car son âme était loin d'être aussi angélique que la couleur de sa robe, même si elle avait certainement moins de reproches à se faire que son collègue. Sa démarche à elle était plus lente, plus féline. Plus féminine.

Et moi, j'étais bien évidemment la première créature. J'étais le Colosse Hurlant. Et la nuit ne me faisait pas peur. J'appartenais pratiquement au royaume de la nuit désormais, et je m'apprêtais à me lancer dans une partie de chasse nocturne avec mon amie Atom, la Chimère Oubliée. J'étais le Yin, et elle était le Yang. Nous étions en effet différents sur bien des points, mais en même temps si identiques ... Et c'est cela qui faisait notre amitié, notre force.

Mais ce jour là, je ne pensais pas que notre petite partie de chasse prendrait la tournure qu'elle a finalement prise.

Alors que nous traquions un gibier potentiel, ce furent finalement des bruits de lutte qui parvinrent à nous. Atom fut la première à réagir, et à se diriger vers la source du bruit. Je me sentis donc un peu obligé de la suivre ... De toute façon avec le vacarme que les belliqueux faisaient, il n'y avait plus de proies à attraper au kilomètre à la ronde, si ce n'est plus ! De toute façon, après réflexion, s'il s'agissait d'un Sekmet qui était en danger, il était dans notre devoir de l'aider. Après tout, j'étais fidèle à ma meute, on ne pouvait pas dire le contraire.

Mais finalement, ce fut un Esobek qui se trouvait dans un conflit, face à un solitaire, que j'étiquetai rapidement comme un Hordien. Je n'en avais jamais encore rencontré, mais on m'en avait beaucoup dit à leur sujet. Et puis de toute façon, il n'y avait pas besoin de toutes les rumeurs pour me faire savoir que je ne les aimais pas. Ils n'avaient pas vraiment de meute et nuisaient à la mienne, c'était déjà assez.

Et alors que je m'apprêtais à rebrousser chemin, laissant mes deux ennemis se dévorer jusqu'aux os, je vis mon amie blanche se jeter dans la mêlée, se rangeant clairement du côté de l'Esobek. Je les aime pas, ils puent, ils sont lâches, et ils ne sont pas Sekmets. Pourquoi elle l'aide ? Mais il fallait bien se rendre à l'évidence. Elle avait raison. Nous étions actuellement en train de traiter d'une alliance avec les Esobeks, il fallait donc faire un minimum bonne figure face à eux, quoi qu'il en coûte. Même si ce n'étaient strictement pas nos problèmes. Et puis de toute façon, quoi de mieux qu'un petit combat pour bien dormir après ? C'est pourquoi je vins finalement me joindre au petit comité, tentant de mettre le Hordien à terre. Après tout, si nous l'achevions, cela les affaiblirait et rendrait service à nos deux meutes. On ne pourrait que nous remercier pour cet acte non ? Et puis dans le pire des cas, je pourrais m'occuper de l'Esobek par la suite, ni vu ni connu, juste pour le fun .......

HRP:

Sam 15 Nov - 13:42

« Va crever ! »
C'est la première fois de ma vie que je vois réellement un Esobek, et j'avoue en être fière. Peut-être que ce serait le premier Esobek tué par la Horde, le premier loup de meute tué par Rake Maâr la Guérisseuse, mais il m'importe peu. Je continue de le lacérer en restant fermement sur son dos, lorsque je sens ses mâchoires se refermer sur le bout de ma patte gauche.

Je lâche un grognement mêlé à un hurlement. Je rejette la tête en arrière, consciente que je ne m'en sortirais pas comme ça. D'un mouvement brusque, je parviens à me dégager tout en faisant voltiger du sang de ma patte. Elle me pique, elle saigne, et ma tête commence à bourdonner. Je m'ébroue, grogne, me campe et m'apprête à repartir à l'assaut, lorsque je sens un poids m'écraser.

Le loup blanc en face de moi, si éclatant dans l'obscurité, bascule dans mon champ de vision et je pousse un hurlement de mort. Ce n'est pas lui qui m'a cloué au sol, alors qui est-ce ? Des griffes s'enfoncent dans mes flancs et je grogne longuement. L'odeur métallique du sang m'empêche de savoir qui c'est, mais je suppose sans trop m'avancer que ce doit être un autre Esobek venu à la rescousse de son ami.

Tel un félin, je tente de me retourner d'un geste vif, mais hélas, mon agresseur me tient trop fermement. Et je manque d'abandonner lorsque j'aperçois une silhouette noire et forte s'avancer à toute allure vers moi. Skull ? Alweda ? Je m'accroche à cette idée. Mais mon cerveau défaille sûrement, car je ne la vois déjà plus. Soudain, tel les nuages écartés par la brise laissent percevoir le ciel bleu, le sang lisse place à l'odeur sauvage et amère... Des Sekmets. Quoi ?

Un regain d'énergie me pousse à me débattre. Les crocs en avant, je bascule et mord le loup qui est sur moi. Mes mâchoires se referment sur du vide mais j'ai le temps d'apercevoir un semblant du physique de mon agresseur. C'était un loup blanc, Sekmet, plutôt petit mais fort, au pelage assez épais. Je pousse un genre d'aboiement.
« Lâche-moi ! »

Je ne m'entends pas moi-même tant le bruit de la mêlée que je viens d'engager est fort. Je griffe dans le vide, touchant parfois mon assaillant, et finalement, par je ne sais quel miracle, j'arrive à reprendre pied, libérée de tout fardeau. Je me traîne à quelques pas de là, me forçant à rester droite pour ne pas dégrader mon image. Je me retourne vers la forêt qui s'étend loin devant moi, le temps d'observer les dégâts. Des griffures courent partout sur mon pelage tâché de sang. Pourtant, je sens que je tiens bon.

Je me retourne aussitôt vivement, prête à n'importe quel assaut. Mais la vision qui s'offre à moi m'arrête immédiatement. Un loup noir se tient dans l'ombre, prêt de l'Esobek à la forte carrure. Mais je ne tiens pas compte d'eux - ce sont deux mâles - car je viens d'apercevoir qui était mon assaillante. Femelle. Sekmet. Blanche. Et ça ne fait aucun doute que je la connais.
« ... »
C'est Atom.

Ven 28 Nov - 23:21

HRP:

Mort. Il se voyait déjà mort. Éventré par un inconnu en plein milieu de nulle part. Quelle glorieuse mort... Il sentait sa force s'échapper en même temps que le sang de sa plaie. Les crocs de son agresseur lui déchiquetait l'échine, ses griffes lui labouraient les flancs.

*Sors-lui les tripes à ce vomi de cafard plutôt que de geindre ! Montre-lui ce qu'est le courage Esobek !* lui asséna une voix dans sa tête.

Il faisait là une bien piètre figure du courage Esobek... Lui, le charmeur boiteux. Il eut une pensée fugace pour Yroen, son alpha. Il la vit, droite et songeuse, forte et anxieuse, préoccupée par une disparition inexpliquée. Cette pensée lui insuffla un vent de détermination. Plus fort, il serra ses mâchoires sur la patte de la Hordienne. Plus violemment, il grogna de rage et de désespoir. Plus abondant, coula encore le sang de son échine...

L'autre lâcha enfin prise, mais ce n'était pas fini. Loin de là. Et il le savait.

Mais ce fut là qu'elle arriva. Blanche comme un espoir. Enragée comme un démon. Sans qu'il n'eut le temps de comprendre ce qui se passait, une louve blanche attaqua la Hordienne. Un imposant loup noir arriva un instant après. Deux Sekmets ? Atlas était perdu, il ne comprenait plus. Sa tête lui tournait tellement. Et son encolure le lançait. Libéré de son assaillant, il essaya tant bien que mal de comprendre la situation. Les deux louves se battaient maintenant férocement. Instinctivement, Hasard de l'Ombre se recula de quelques pas, comme pour se faire oublier du combat. Les Sekmets étaient-ils venus l'aider ?... Ou pour l'achever eux-même ?

Et sa tête qui tournait... Les bruits du combat lui revenaient comme étouffés, il n'entendait que sa respiration saccadée. Il ne sentait que le fluide encore chaud qui coulait abondamment le long de son épaule. Il ne voyait que des formes qui s'affrontaient dans un tourbillon de crocs et de rage. Ses pattes lui semblèrent soudain bien faibles pour soutenir son poids. S'effondrer, ici, juste là, lui paraissait soudain être une brillante idée.

*Brillante idée de suicide, oui ! Reste debout, larve de hanneton ou tu finis en repose-crocs pour gueuleton entre Hordien et Sekemts ! Restes sur tes gardes !* siffla la voix.

Debout. Éveillé. Il secoua la tête, se forçant à reprendre ses esprits. Il n'était pas sorti d'affaire, même si, grâce aux Sekmets, il était momentanément hors combat. Alors qu'il reprenait conscience de ce qui l'entourait, il vit la Hordienne qui se libérait de son adversaire. Elle se retourna, prête à retourner au combat, mais elle s'immobilisa. Et dans son regard, il y eut comme un déclic. Elle venait de réaliser quelque chose. Quoi, il n'en savait rien. Mais connaissant sa chance, Atlas sentit que ce n'était rien de bon pour lui... Et merde...

Sam 29 Nov - 12:08

Les crocs et les griffes luisent à la lumière de la lune. Les touffes de poils volent, je ne sais pas si elles proviennent de moi ou des autres et, à vrai dire, je m'en fou. C'est une bataille, on en ressort toujours avec des poils en moins et il faut s'estimer heureux si on n'en ressort qu'avec trois poils en moins. Trois contre un, nous avons largement l'avantage. J'en profite pour examiner mon adversaire et déceler des probables points faibles. La louve est blanche, comme moi. Elle paraît un peu plus mure mais n'est cependant pas bien plus musclée. Ses yeux sont ... bleus ? Bleu ciel. Bleu ciel. Oui. C'est bien ça. Bleu ciel. Comme ... Rake Maâr ? Blanche. Yeux bleus. Plus âgée, moins musclée. Horde. Non. Ne me dîtes pas que c'est elle ... « Raky ... » Il y a quinze loups appartenant à la Horde et je tombe sur la seule que je connais et que j'apprécie !? Non mais nom de Dieu ! Je m'arrête un moment. Je m'écarte du groupe. Que faire ? Tuer mon amie ou me battre avec elle contre mon meilleur ami et un Esobek dont je n'ai rien à faire ? Je réfléchi à toute allure. Ils vont la tuer si ils continuent comme ça, je dois faire mon choix. Maintenant. Je cours me placer aux côtés de la louve blanche et attaque l'Esobek. Si notre premier plan ne marchait pas, ce qui est le cas, le clan avait prévu un plan de secours qui tient en un mot "Déstabilisation". Je suis en train de l'appliquer. Sageeth va devoir comprendre mon changement de position tout seul, je ne peux pas lui parler pour le moment et laisser Raky & Esobek ensemble. De toute façon il sait que jamais je ne ferrai quelque chose pouvant lui nuire, alors il comprendra. Le combat est égal maintenant. Les vrais choses vont pouvoir commencer. Enfin ! Depuis le temps que je m'entraîne, une vraie bataille commençait vraiment à me manquer !

Sam 29 Nov - 16:03

Grognements, hurlements, gémissements. Souffles saccadés. Cette petite fanfare de sons et de couinements incessants allait vraiment trop vite pour un regard extérieur à la scène, au bout d'un moment, on ne voyait même plus ce qu'on attrapait de notre adversaire. Et encore, il était plus simple pour les adversaires de me repérer dans ce petit comité, au vue de mon pelage d'ébène au milieu de ces robes d'argent, sous la lumière de la lune. Oui, en effet, j'avais un risque de confondre mes alliés avec mes ennemis, si je ne me concentrais pas, alors que mes ennemis, eux, n'avaient aucune chance de me louper. Mais mes coups partaient avec force et agilité, tout en souplesse, arrachant des gémissements à l'Hordien à chaque fois.

Quoi qu'il en soit, là nous n'étions plus que deux contre un. L'Esobek s'était retiré temporairement, à bout de souffle. Pathétique, comme tous les siens. Mais d'un autre côté, je le comprenais. Il avait combattu seul un moment contre son assaillant, qui je l'avoue était vraiment coriace, bien plus que ce que je pensais au départ. Mais ce n'était plus qu'une question de minutes avant que nous ne l'achevions, qu'un Hordien ne disparaisse de la surface de la terre, que l'Esobek soit sauf, et que nous ne récoltions tous les avantages.

Oui mais ça, c'était avant de savoir la suite du jeu. En effet, les règles furent très vite rectifiées, lorsque Atom eut comme un flash, et attaqua soudainement l'Esobek déjà affaibli. Bon dieu de bon dieu, qu'est-ce qu'elle fait encore cette tête de mule ? Je savais qu'Atom était vraiment très impulsive et parfois difficile à suivre, mais alors là je ne m'y attendais absolument pas. Tout d'abord elle m'avait fait rentrer dans ce conflit sans que je le veuille, et maintenant elle changeait brusquement de cible ? Cette louve était folle. Et c'est ce que j'aimais chez elle.

Cela dit, il n'y avait qu'une seule raison pour qu'elle ne change comme ça de camp, et qu'elle se mette contre moi. Elle connaissait le Hordien. Heu ... Attendez un instant ... Elle défendait réellement l'un de ces putain de Hordiens ? Ceux que je haie encore plus que les Esobeks ? Et par dessus ça, elle voulait réellement que je m'allie ? Alors là, rien à faire. Il n'était certainement pas envisageable, ne serait-ce qu'une seconde, que j'aide un Hordien. Ces bestioles là, elles puaient. Et si Atom lui avait accordé une quelconque amitié, il était certain qu'il voulait l'utiliser, la trahir pour s'en prendre aux Sekmets, à ma famille. Je ne voulais ni qu'ils détruisent les miens, ni qu'ils utilisent MA Atom comme cette crapule sans cervelle en avait probablement l'intention. Et puis de toute façon, je ne voulais pas attaquer un loup déjà à terre, ne porter que le coup fatal à un autre loup, ennemi ou non. Si je voulais tuer quelqu'un, je faisais le travail de A à Z, je ne profitais pas du travail des autres, oh que non. Je n'étais pas un faible. Je voulais le mérite. Et puis il me restait malgré tout une légère trace de compassion ... Bon, d'accord, la fin n'est que mensonge. En fait c'était seulement que je n'attaquais pas les loups affaiblis, c'était comme un code pour moi. Donc j'avais plutôt l'envie de le défendre, cet Esobek, quitte à m'opposer à mon amie. Après tout, je voulais faire ma tête de mule, et surtout je voulais contrecarrer les plans de la saleté d'Hordien avant de goûter à son sang.

C'est pourquoi, sans doute contre toutes attentes, j'attrapai Atom par la nuque afin de la faire lâcher l'Esobek, puis sautai à nouveau au cou du Hordien.

Il y avait vraiment trop de loups blancs au mètre carré, et cela me rendait grognon. Et bien, plus que d'habitude je veux dire.

Mar 2 Déc - 19:12

Peu à peu, mon doute se mue en terreur. Que faire ? Que faire ? Je traîne les pattes dans un sens, dans l'autre, hésitante. Je me tâte, je pourrais fuir, il en est encore temps après tout. Mais Atom ? Mon ennemi ? Le loup noir ? Je ne peux m'enfuir comme une voleuse, de plus, ils savent pertinemment qui je suis. Du moins que je suis une Hordienne. Je me tapis légèrement au sol, et lâche un petit grondement. Pas question de bafouer l'Honneur de la Horde en m'en allant comme ça.

L'hésitation me reprend, après tout, je suis Guérisseuse, qui me blâmerait de m'enfuir face à ce qui n'est pas mon rôle ? Mais je me reprends. Je dois leur prouver, je dois vraiment leur prouver, à tous, à eux, à la Horde que je sais me battre, que je sais me défendre. Les idées bouillonnent à toute vitesse dans mon esprit quand il se passe quelque chose d'étonnant. Quelconque renfort ? Une averse ? Non, rien de tout cela. Voici :

Atom semble me reconnaître. Du moins :
« Raky... »
Et elle s'approche, le regard neutre, avant de subitement se lancer sur l'Esobek. Quoi ? Me préférèrerait-elle à son camarade de clan ? Je n'ai pas le temps d'émettre des suppositions que le mâle noir réagit déjà. Il se campe et fait lâcher l'emprise de sa camarade. Je n'ai même pas le temps de voir si Atom se relève que je sens ma gorge se serrer. Pas de l'émotion, non ; c'est le loup qui me vient de me sauter dessus. Je grogne, je rugis, j'aboie, je tente de me débattre. Je bats l'air de mes pattes, recule sur quelques mètres et tente de mordre mon assaillant, en vain.

Je percute un arbre. Je fronce les sourcils, et lançant un puissant grognement, je me frappe contre l'arbre. J'essaye de faire lâcher le loup en remuant, puis je repars me fracasser contre le tronc. L'écorce me gratte le dos, ce qui me fait rager. Dans un élan d'énergie, je saisis le mâle noir par la peau du cou et tire de toutes mes forces. Mais je sais que, face à lui, je ne suis pas de taille.

Dim 7 Déc - 0:43

La trêve que le ciel lui avait accordé fut de courte durée. Comme si une mère cruelle présentait un morceau de viande à son louveteau affamé et, à peine la langue dessus, elle le lui retirait avec un rire machiavélique. Oui. C'était à peu près ce qu'il ressentait. Tiens, on te donne des copains aux faux airs de Sekmet pour que tu sois tranquille et puis non, t'as cru, tu vas finir les entrailles à l'air... Enflures...

Mais tout ce qu'Atlas eut le temps de songer était... Ouch. La louve blanche, la Sekmet s'était retourné contre lui. Sonné, perdu, endolori par le choc, Atlas ne put que grogner en claquant les mâchoires dans le vide. Alors qu'une patte lui griffait violemment le museau, une vive douleur à l'épaule lui arracha un cri de douleur. Les crocs de la Sekmet s'était enfoncé dans sa chair, lui infligeant à nouveau le feu de la douleur et le sang d'une plaie. Il se débattit, le regard aveuglé par la rage et la souffrance, mais ne parvenait qu'à mordre dans le vide et ses mouvements empiraient les supplices que lui infligeait son assaillante.

Une chance pour lui, le loup noir se jeta alors dans le tas et le poids de la louve blanche s'envola. Un autre éclair noir et il était sur la Hordienne. Atlas vacilla mais tint bon.

Défends-toi ! L'autre ne va pas risquer sa peau pour un cadavre vivant ! grinça la voix dans sa tête.

Un cadavre viv...

La ferme ! Sans commentaire ! Lève la tête et tâche de survivre !

Un instant d'hésitation et Atlas s'élança vers son bourreau. Le noir s'occupait de la Hordienne, alors surtout ne pas laisser l'autre... tarée reprendre le combat. Maculé de sang, ses forces commençant à faiblir, il préféra mettre à profit sa masse plutôt que son habilité - qui avait du décider de se faire la malle par ses plaies... - et il percuta aussi violemment que possible la Sekmet blanche. Tout devint flou... Il devina la silhouette de la louve au sol. Sans prendre le temps de réfléchir, il voulut se jeter à sa gorge mais mordit l'échine. Qu'importe, il l'avait. Il ne tiendrait certes pas longtemps, mais assez il l'espérait pour que le noir en finisse avec l'autre et ne vienne l'aider. A moins qu'il ne préfère l'achever. Après tout, ce combat n'avait aucun semblant de logique. Comme un mauvais rêve dont il aurait voulu se réveiller...

Sam 13 Déc - 17:23

Contre toutes attentes, c'est d'abord sur moi que Sageeth fond. Sur le coup je ne comprends pas vraiment, mais je n'ai pas le temps pour réfléchir plus profondément à la question. Il a ses raisons, je les miennes. Mais le résultat est qu'il m'a fait lâcher prise sur l'Esobek et qu'il s'attaque à mon amie Rake Maâr. Je me relève aussitôt grâce à toute l'adrénaline du moment. La Hordienne se débat férocement, même si elle commence à avoir quelques poils gris elle n'a vraiment rien à envier à Sageeth, je n'ai aucun soucis à me faire ni pour l'un, ni pour l'autre. Sageeth prend l’avantage un moment, jetant Raky contre un arbre. Elle grogne mais continue de se débattre. Elle n'abandonne pas. Elle se ressaisit rapidement et attrape Sageeth par le cou. Je reporte enfin mon attention sur l'Esobek. Je l'avais presque oublié celui-là tiens, il se tient à l'écart, tel un spectateur ... Mais il ne va plus assister au spectacle impunément. Il va devenir acteur. Après tout si on en est là, c'est en parti de sa faute ! Nous, au début, on avait juste envie de l'aider hein. Bon, après ça a changé mais ça compte pas. Mais l'Esobek est plein de surprise. Juste avant que je ne fonde sur lui, il fond ... sur moi. Ah merde. Pas prévu. Pas le moins du monde préparée à cette attaque, je tombe une fois encore au sol, le souffle coupé. Il réussit à me mordre l'échine mais il est trop faible. Il n'a pas assez de force, il n'est pas assez entraîné. Je peux me dégager de son emprise en quelques secondes, non sans quelques coups de crocs dans ma chair. J'ai mal, mais pas assez pour arrêter le combat. Pas maintenant. Pas déjà. Je viens à peine de rentrer dans la mêlée, je ne peux pas abandonner au bout de quelques minutes à peine ! Et je ne compte pas abandonner de toute manière. Il faut montrer au Esobek et à la Hordienne que les Sekmets sont forts et qu'ils n'abandonnent jamais. Jamais. Je me retourne contre l'Esobek. Chacun a son adversaire maintenant, chacun a sa merde. La mienne, c'est l'Esobek, celle de Sageeth, Rake Maâr. J'hésite vraiment à prendre la défense de la guérisseuse, mais je sais qu'elle ne me le pardonnerai pas. Je m'attaque enfin aux pattes du loup blanc.

Dim 21 Déc - 19:19

Le hordien désespéré m'attrapa par la peau du coup, me fit perdre l'équilibre et m'envoya valser contre un tronc. Je tombai à terre, le souffle coupé. Peut-être avais-je une ou deux côtes fêlées, mais cela ne m'arrêterait pas. Un peu désorienté, je me relevai lorsque mon adversaire me percuta de nouveau et me refit mordre la poussière. Je ne bougeai plus. Non par incapacité, mais par préservation, pourrait-on dire. Je savais que si je retentais de me dresser haut sur mes pattes, je serais immédiatement renvoyé au sol. Alors que de cette façon, lorsque le loup vint me chercher à terre, je me retournai d'un coup, saisissant son cou à mon tour, et poussant son flan de mes pattes arrières. La situation fut retournée, et je repris l'avantage dans cette lutte féroce. Des pattes prenaient contacte avec des morceaux de chair, des poils virevoltaient. J'en oubliai presque mon amie, qui, elle, se battait sans doute contre l'Esobek. Si ce n'est pas déjà fini, notais-je mentalement au vu de l'état déplorable du loup blanc à notre arrivée. Je me demandai même ce que ferait Atom une fois qu'elle en aurait fini avec lui : serait-elle de mon côté, ou de celui de l'autre rat sans poils ? Choisirait-elle d'être mon amie, ou bien mon ennemie ? Et bien, je ne voulais même pas le savoir. J'arrivai enfin à bout de mon opposant lorsqu'enfin je le projetai à terre une bonne fois pour toutes, et qu'au lieu de lui fondre dessus pour en finir, je pris la parole haut et fort.

- Je n'aurais jamais imaginé dire ça, mais cessons de nous battre, cela en devient ridicule !

Je m'avançai face à mon amie, surprise de ma réplique soudaine. Je me plaçai entre elle et son but, à savoir l'Esobek, et plongeai mon regard dans le sien, lui dévoilant alors toute ma peine, toute mon inquiétude.

- Mon pauvre Atom, où est donc partie ta fierté ? Ta dignité ? Ne vois-tu pas ce que tu es en train de faire ?

Je m'écartai de quelques pas, de manière à exposer le loup blanc que je tentais de préserver, et désignai ce dernier du museau avant de revenir à Atom.

- Tu t'attaques à un loup déjà à terre, tu termines le travail de quelqu'un d'autre. Il n'y a aucun bénéfice à en tirer et tu le sais. Pas même une once de divertissement tant ce serait facile de lui ôter la vie. Voyons, nous ne sommes tout de même pas tombés si bas, au point de nous contenter de cadavres ambulants en guise de victimes ? Nous vallons bien mieux que ça, Atom. Nous n'avons besoin d'aucun stupide solitaire pour nous mâcher le travail.

Je pensais chacun de mes mots, et je savais que Atom serait d'accord avec cela. Je l'espérais. Nous étions après tout des animaux nobles, nous ne prenions pas le travail d'autrui, et nos victimes étaient, avant de combattre, en bonne posture. Et puis, j'avais besoin de raisonner mon amie, ma confidente, pour ne pas qu'elle achève l'Esobek. Je ne souhaitais pas sa mort, pour plusieurs raisons : déjà nos deux meutes essayaient de pactiser, et puis l'achever aurait été suivre la volonté du hordien, que je méprisais bien plus que quiconque. Et je savais pertinemment que si j'arrivais à faire lâcher ma Chimère Oubliée, le loup à terre me devrait la vie. Mais ce n'était pas encore gagné.

Je croisai finalement le regard de la vermine. L'envie de lui sortir les boyaux me chatouillait, mais je me retint. Si je voulais que mon amie ne prenne pas la vie de son adversaire, je ne devais pas prendre celle du mien. Après tout, si personne ne tuait personne, cela ferait une sorte de 50/50, j'imagine. Mais je n'allais tout de même pas le laisser sans lui dire deux ou trois mots, oh que non.

- Et toi, stupide Hordien, même si Atom semble t'apprécier, je ne sais par quel miracle, je te conseille de passer ton chemin avant que je n'alerte le reste des Sekmets. Oublie cet Esobek, et surtout oublie Atom, tu ne te serviras pas d'elle pour nous atteindre. Pas tant que je serai là.

Je savais qu'il ne voulait aucun bien à celle que je considérais comme ma sœur, celle que je voulais protéger plus que ma propre vie. Et même si elle s'était laissée aveugler par le parasite, qu'elle m'en voudrait probablement, cela me semblait la chose à faire. Je ne voulais pas qu'elle soit utilisée, qu'elle se fasse berner. Je ne voulais pas que ma meute en subisse les conséquences, et qu'Atom se sente trahie, qu'elle en souffre. Oui c'est ça, le hordien avait misé sur la mauvaise louve, parce que moi j'étais là, et je ne rentrais pas dans son jeu. Et s'il voulait tout de même continuer sur la même victime, il aurait avant tout à m'éliminer.

Lun 22 Déc - 22:41

J'ai l'impression que le moment est figé. Arrêté. Un instant, j'ai l'impression que ce n'est qu'un cauchemar. Un mauvais rêve. Que bientôt, je vais me réveiller. Il n'y aura plus de combat. Plus d'hurlements. Plus de cris. Je n'ai aucune chance. Au fond... Je suis déjà morte.

Puis d'un coup, plus rien. Le vide. Le néant. J'ai réussi à lancer le loup noir contre un arbre. Mais je ne me sens plus. Je suis vidée. À bout de force. Mais il ne faut pas que j'arrête. Je reste un instant là, essoufflée, épuisée. Mes pattes lourdes et fatiguées se refusent à m'obéir, mais je fonce quand même et retourne à la charge. Je fonds sur le loup noir et le percute de nouveau.

La suite est tellement... Subite. Inattendue. Je me sens toute chose, toute étrange, comme si tout cela n'est qu'un rêve éveillé. Je suis... Épuisée. C'est réellement le coup de grâce lorsque mon ennemi s'avance. Mais j'aurais du m'en douter. Il me saisit, me renverse et me plaque au sol dans un bruit sourd. L'air qui semble s'être enfui de mes poumons complètement se refuse à rentrer et sortir de nouveau.

Je suis à terre. C'est mon ennemi. Il est là, et il va me tuer. C'est terminé. Il est fort. Je suis faible. Je ferme les yeux, attendant la blessure fatale qui me fera rejoindre le monde des morts. Mon esprit bien qu'embrumé est tout en panique. Viens. Viens la mort. Je suis prête. Ma dernière pensée se tourne vers la Horde, vers Atom... Et vers moi-même. Je vois la mort de près. Viens.

Sauf qu'il ne se passe rien. Au contraire. J'ouvre les yeux. Une voix, oh, une voix qui m'est inconnue résonne à mes oreilles. J'ignore qui cela peut être. J'ignore même si elle est réelle. Je me redresse lentement. Mes oreilles frétillent, j'hume l'air longuement. Le loup noir. C'est lui qui parle. Lui qui aurait pu, lui qui aurait du m'arracher à la vie.
« Je n'aurais jamais imaginé dire ça, mais cessons de nous battre, cela en devient ridicule ! »

Voilà qui retient mon attention. Je me remets tant bien que mal sur mes pattes et me concentre sur lui. J'aimerai qu'il croise mon regard, ô combien plein de haine. Mais il pivote et rencontre celui d'Atom.
« Mon pauvre Atom, où est donc partie ta fierté ? Ta dignité ? Ne vois-tu pas ce que tu es en train de faire ? »
J'écoute la suite tête et oreilles baissées. Je ne veux pas admettre qu'il a raison, pourtant... Je ne trouve rien à blâmer à cette déclaration. Un frisson me parcourt lorsque j'entends le mâle marquer une pause. Je sens son regard sur moi et je relève la tête doucereusement.
« Et toi, stupide Hordien, même si Atom semble t'apprécier, je ne sais par quel miracle, je te conseille de passer ton chemin avant que je n'alerte le reste des Sekmets. Oublie cet Esobek, et surtout oublie Atom, tu ne te serviras pas d'elle pour nous atteindre. Pas tant que je serai là. »

J'aimerai me défendre. Lui crier qu'il est injuste. Mais au fond de moi, je n'en ai pas la force. C'est moi la fautive, hélas. Alors, je fais cette chose qu'il serait interdit de faire à la Horde. Je me tais. Je ne réponds rien. Je me contente de fixer un point, là, un point invisible, quelque part. Le silence. Un grand vide. Un grand blanc. Puis finalement je joue des épaules, m'éclaircis la gorge. Sauf que je ne dis toujours rien. Mon regard se détache d'eux. Et là, lançant un dernier regard à chacun, je me retire dans les ténèbres.

hrp:

Lun 29 Déc - 16:52

« Je n'aurais jamais imaginé dire ça, mais cessons de nous battre, cela en devient ridicule ! »

Gn ... Quoi ? Mais non Sagy c'est trop tôt là ! On commençait à peine ! Puis j'avais ma pote là ! Ah non t'es pas drôle sérieux. T'as ce don pour casser le combat quand il est le plus cool, c'est pas drôle ... Pis c'est pas ridicule en plus, hein.

« Mon pauvre Atom, où est donc partie ta fierté ? Ta dignité ? Ne vois-tu pas ce que tu es en train de faire ? »

Bah si merci j'ai encore deux yeux, ça peut toujours servir. Tu m'prends pour qui Sageeth ? Je ne suis pas attardée à ce point ... Je ne suis pas attardée du tout même ! Tss.

« Tu t'attaques à un loup déjà à terre, tu termines le travail de quelqu'un d'autre. »

Eh oh ça va hein, j'ai fait le plus dure. Raky l'a a peine touché ... Et je l'ai même protégé pendant un certain temps, il devrait s'estimer heureux d'être encore en vie à l'heure qu'il est.

« Il n'y a aucun bénéfice à en tirer et tu le sais. Pas même une once de divertissement tant ce serait facile de lui ôter la vie. Voyons, nous ne sommes tout de même pas tombés si bas, au point de nous contenter de cadavres ambulants en guise de victimes ? Nous vallons bien mieux que ça, Atom. Nous n'avons besoin d'aucun stupide solitaire pour nous mâcher le travail. »

Tout ces jolis mots me saoulent déjà. Je m'en vais. Je me moque de savoir si Sageeth a tord ou raison, mais qu'il joue les grand frère pacifique a le don de m'énerver. Il n'est pas pacifique, je ne le sais que trop bien. Nous sommes proches, certes, mais ce n'est pas pour autant que je dois tout le temps approuver ses choix et dire qu'il est parfait car ce n'est pas le cas. Ce soir là, je n'approuve aucun de ses choix et il est loin d'être parfait.
Il parle à Rake Maâr maintenant, mais je n'écoute plus. Il m'a trop énervée pour que je l'entende durant les dix prochaines minutes, au moins ! Je me contente de souffler et repars en direction du camp. C'est d'une gaminerie incroyable, je le sais très bien, mais je sais aussi que je suis une gamine dans l'âme. Sageeth aussi le sait et j'espère qu'il comprendre.
Je fais le chemin inverse lors de notre arrivée ici et rentre au camp, sans attendre Sageeth. Qu'il se débrouille avec l'autre débile et Raky.

HRP:

END.

Lun 29 Déc - 20:02

Finalement, la réaction que j'attendais est arrivée. Atom était partie boudeuse, en direction du camp. Oh, ça lui passera, pensais-je. Et même si j'avais un pincement au coeur pour me l'être mise à dos, je savais au fond de moi que j'avais fait le bon choix pour elle. Elle s'en rendrait bien compte en temps voulu.

La réaction à laquelle je ne m'attendais pas, en revanche, ce fut celle du Hordien, qui détailla sans mot dire, comme un voleur, après ma tyrade. Pas de menaces, pas de prise de tête. Cela dit j'éprouvais une grande colère envers lui, il avait sans doute fait le bon choix, lui aussi, même si quelque part je fus déçu de ce dernier. Effectivement, je n'avais pas pu évacuer toute l'adrénaline qui coulait dans mes veines, en interrompant cette bataille.

Et enfin, dévisageant l'Esobek qui n'avait toujours pas parlé depuis un moment, je demeurai là, en face de lui, attrapant son regard.

- Tu me dois la vie, Esobek. Peu des tiens ont cette chance. Tâches simplement de ne pas l'oublier.

Je n'attendis même pas de réponse de sa part, j'étais déjà en route vers mon camp.

HRP: