Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.

Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.


 
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 Défi : Le chiffre du Diable. [Solo.]

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Anonymous
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Dim 2 Nov - 9:34

Il en est le narrateur incontesté.

Force : 4
Agilité : 9
Endurance : 7


Tu marche, depuis longtemps. Tu ère sans but précis, jusqu'à un épuisement inconsciemment recherché. Alors tu te laisse tomber lourdement au sol. Tes yeux se ferment sans que tu ne puisse rien faire, et tu te mets à rêver, ou plus exactement, tu commence l'ébauche d'un rêve, dès à présent perdue ...

Un léger frôlement te fait entrouvrir les paupières, un petit papillon se pose délicatement sur ton museau. Son contact aussi imperceptible qu'un rayon de lune, a néanmoins suffit à te tirer du sommeil. Ses ailes d'un rouge aussi flamboyant qu'un rubis, scintillent devant toi. Elles sont si fragile, mais si belle en même temps. Jamais tu n'a vu pareille beauté, irisée, éphémère. Retrouvant pour l'instant d'un soupir ton âme pure et innocente, tu tenta de te relever. En vain. Un liquide poisseux commença à te recouvrir tout le corps, d'un rouge vermeille, malsain. Du sang. Incapable de bouger, tu observas impuissante la fragile petite créature se faire submerger par le flot de sang, tu roula des yeux effarés. Tu ne pouvais même pas tourner la tête ! Seul ton regard n'était pas atteint, tu chercha la source de cette calamité. Scrutant à gauche, à droite, mais ton regard ne rencontrait que l'immensité d'un forêt qui t'était absolument et totalement inconnue. Encore belle, exempte de pollution ... La panique commença à t'envahir, engluant de plus belle tes membres prisonniers de ce liquide visqueux. Soudain, une étrange pensée te vint à l'esprit. Tu baissa le regard, confirmant cette crainte sourde qui t'embrumait les pensées. C'est de toi que vient le flot de sang. Il émerge de toi, de toute les parties de ton corps. Tu sentis que c'en était trop pour ton esprit, il commença en s'éloigner de ton enveloppe charnelle. Incapable d'opposer la moindre résistance, tu te laissa entraîner. Et je pu prendre la place. Cessant de lutter contre ce courant d'une puissance incommensurablement plus forte que tes maigres pouvoirs.
Tu perdis toute forme de sensations, ton esprit semblait se dissoudre lentement, seul te restait la conscience d'avoir encore une fois lamentablement échoué …

Tu ouvris les yeux. Lentement tu tenta de te relever, mais tes muscles semblaient encore sous l’emprise de ce profond sommeil, qui t'avait attiré contre ta volonté dans l’abysse de ces rêves. Après de longues et interminables minutes, tu parvins à te tenir debout, chose tout à fait banale qui te demande en cet instant une énergie considérable.

Peut être que cette sensation dans ton rêve était celle de la mort … Après tout c'est comme cela que tu pourrais te l'imaginer. Même si imaginer une telle chose s'avère bien complexe, seul un esprit aussi perturbé que le tiens saurait en saisir la profonde diversité. Tu secoua la tête, mourir de cette manière atroce ne fait certainement pas partie de tes futurs ambitions. Mais la vie est tellement traître avec toi, tu ne peux jamais prévoir ce qui risque de t'arriver. Même si la mort et une chose que personne ne peux prédire. Et pas seulement dans ton cas, pour tous les loups c'est chose semblable. Elle intervient dans le cycle de la vie, tranchante et bouleversante. Nul ne peux s'opposer à sa décision, nul ne peux la combattre … Tel est définis le cercle qui guide vos vies, immuable dans sa glaçante frayeur. Moi aussi j'ai cette crainte sourde au fond de moi, si tu meurs, je meurs.

Tu ne retrouve toujours pas le contrôle complet de ton corps, mais cela t'es égal, pour le moment du moins. Ton esprit, lui, est libre d'arpenter la voix de la folie, de la réflexion, ou de la conscience, selon comment tu souhaite appeler cet « endroit ». Toute autre personne que toi se croirait folle, dérangée ou totalement perdue. Mais ce n'est pas ton cas, tu accepte seulement l'évidence. Bien sûr que tu es différente des autres, bien sûr que tu n'es pas normale. Et alors ? Au contraire des fous, tu reconnais ta singularité, et elle ne fais que te rendre plus forte jour après jour.


666 mots.

 Défi : Le chiffre du Diable. [Solo.]


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