Le destin conduit celui qui consent et tire celui qui résiste ~

NOM : Sageeth
AGE : 3 ans et demi
SEXE : Mâle
MEUTE : Sekmet
RANG : Guerrier, éventuellement mentor si besoin
AUTRES INFORMATIONS : Une malheureuse cicatrice sur mon oeil droit me pose quelque fois problème, même si je fais de mon mieux pour ne pas le montrer.

JAUGE :
Force : 8
Agilité : 7
Endurance : 5


CARACTÈRE :

Sarcastique - Égoïste - Fier - Manipulateur

Côté caractère, celui de Sageeth est vraiment marqué. Il est un loup ayant un fort tempérament, il dira toujours ce qu'il pense. Enfin, si cela ne va pas contre ses projets personnels. En effet, il a un très fort don pour manipuler les gens. La manipulation est l'un des traits qui le définit le mieux. Il a toujours une idée derrière la tête, et ne fait jamais rien sans véritable raison.

Sageeth est aussi un loup fier et agaçant, en particulier dû à ses remarques sarcastiques permanentes et son mépris non dissimulé. Il ne fait pas semblant d'aimer les gens. Et il n'aime pas les gens. Son coeur a été hermétiquement scellé il y a fort longtemps. Il est égoïste, et pense à sa personne avant le reste. Il est d'un naturel plutôt solitaire, même si la compagnie ne le met pas mal à l'aise. Ceci dit, il fera quand même passer certaines personnes chères à son coeur avant lui. Mais ces dernières sont trop peu nombreuses. Cela dit, sa loyauté envers sa meute, elle, n'a pas de limite.

On dit souvent de Sageeth qu'il aime la misère, la violence, et qu'il a de ce fait tendance à attaquer trop vite. Cependant ce n'est pas vrai. Il n'use pas de la violence physique par désir, mais par nécessité. Car quand il veut briser quelqu'un, il le fait par la parole. Le mental est bien plus lent et douloureux à guérir que le physique. Et encore, quand il guérit. En revanche, lorsqu'il est pris d'une vague de colère, il devient totalement imprévisible, et dans ce cas là, il vaut mieux ne pas se trouver sur son chemin.

Le plus important pour Sageeth, c'est de rester lui-même, quoi qu'il arrive. Même si il tient particulièrement à sa dignité.

En résumé, Sageeth est en règle générale imprévisible, il est extrêmement difficile de le cerner. Il veut toujours tout, et ne fait rien à moitié. Il prendra toujours tout ce qu'il pourra avoir, et ne laissera rien ni personne lui barrer la route. Et même à terre, il gardera toujours la tête haute, en acceptant la mort lorsqu'elle se présentera à lui.

PHYSIQUE :

Tu vois cette grande masse, sombre et imposante, qui se glisse dans l'ombre tout là bas ? C'est moi. Ma carrure colossale impressionne parfois les plus vaillants, et toujours les plus faibles. Je suis d'apparence plutôt robuste, même si mon pelage sec camoufle bien mes muscles. Mon épaisse et dense fourrure, aussi noire que l'âme qui m'habite, me protège d'un grand nombre de dangers, à commencer par les intempéries. Mes iris sont aussi rouges que le sang qui coule lentement mais sûrement dans mes veines. On peut constamment déceler dans mes yeux une étincelle d'amertume, alimentée par la haine. Et autour de mon globe oculaire droit, une cicatrice se dresse fièrement, symbole de mon passé.

HISTOIRE :

Ah, mon passé. Très peu de personnes ont le privilège (ou plutôt le malheur) de le connaître. Je reste généralement très discret à ce sujet, sur lequel je suis plutôt chatouilleux.

Je suis né vagabond, de l'union d'une femelle douce et attachante, et d'un mâle puissant et protecteur. Nous n'étions pas nombreux dans ma portée, mais de tous, j'étais le plus costaud. C'est du moins ce que j'en ai conclu lorsque tous mes frères périrent durant notre premier hiver. Cela a peut-être aussi un rapport au fait que ma mère ait avalé un lapin toxique, souillé par les produits humains, durant sa gestation ? Après tout c'est bien à cela que je dois mon regard de sang. Quoi qu'il en soit, j'étais désormais fils unique. Mais j'étais encore trop jeune pour comprendre la mort, alors je ne me suis jamais soucié de leur absence. A vrai dire, je ne me souviens pas vraiment d'eux. En revanche, celui dont je me souviens bien, c'est Platinium, mon cousin. Il était un peu plus vieux que moi, mais nous avons toujours vécu comme des frères. Du moins pendant notre enfance. Nos mères étaient sœurs, et s'appréciaient beaucoup. C'est pour ça qu'on était toujours ensemble. Et puis, mes parents m'ont enseigné le sens de la famille dès mon plus jeune âge. Je n'étais pas le même, à l'époque. J'étais si jeune, si innocent ...

Et puis, c'est à l'âge d'un an et demi que ma vie a changé. Les temps furent très durs pour les solitaires, et nous avons du partir, et renoncer à notre vie, à nos habitudes. J'ai du renoncer à mon cousin, Platinium. C'est ici que nos chemins ont divergé, c'est ici que mes calvaires ont réellement débuté, ceux qui ont fait de moi ce que je suis maintenant.

Avec mes parents, nous avons donc fui les terres de mon enfance. J'étais un jeune adulte à présent, j'avais déjà des notions en chasse et combat, mais pas assez pour faire le poids dans l'éventualité ou je me retrouverais face à un adulte expérimenté. Cela dit, mon père m'enseigna de nombreuses choses, voulant faire de moi un guerrier admirable, afin que je trouve une place dans les rangs des Sekmets, et que je puisse avoir une meilleur vie. Et cet épisode dura pendant plusieurs mois, jusqu'à ce que l'impensable ne se produise.

Un jour, je rentrais dans notre refuge après une chasse solitaire, fier de rapporter quelque chose à se mettre sous la dent. Je me languissais déjà de voir le regard de fierté dans les yeux de mon père. Mais au lieu de ça, j'ai été accueilli par un regard d'horreur dans ses yeux. Des intrus nous avaient rejoint, sans doute voulant nous chasser pour obtenir notre abris. Et j'ai juste eu le temps d'apercevoir le cadavre de ma mère avant que l'un des intrus ne s'attaque à moi. Il était bien plus fort, mais j'ai tenté de résister. Jusqu'à ce que tout ne devienne noir, et que je perde conscience.

Lorsque la conscience m'est revenue, j'eus d'abord un fort mal de crâne. Je me suis levé avec beaucoup de mal, sentant à peine mon propre corps. Mes muscles tremblaient, et l'un de mes yeux restait fermé, contre ma volonté. Et puis, la mémoire m'était revenue. Paniqué, j'ai regardé tout autour de moi, et j'ai trouvé ma mère, sans vie, sur le sol froid. A côté d'elle gisait mon père, agonisant, mais encore conscient. Je me suis précipité vers lui, oubliant ma propre douleur, et le poussant du museau. Il a ouvert les yeux, et plein de regrets, m'a adressé ses dernières paroles avant de succomber : "Ne nous pleure pas, je t'en prie. Je ne veux pas être la cause de ta faiblesse. N'oublies jamais que tu as un grand avenir, Sageeth. Promet-moi de ne jamais reculer devant les obstacles que tu rencontreras ..... Je suis si fier de ce que tu es devenu. A présent va, mon fils. Et suis ton propre chemin." J'ai fermé mon seul œil en état de marche, et dans un murmure, je lui ai fait mes adieux, à mon tour. "Je t'en fais la promesse, père".

Un mois s'était écoulé avant que je ne parvienne enfin à rouvrir mon œil droit. Mais cela ne m'importait que peu, en vue de la rage qui s'était développée au cours de ce dernier mois. J'en voulais à ces intrus, qui m'avaient pris mes parents, et je m'en voulais à moi même, de ne pas avoir pu les sauver. Je repensais sans cesse aux dernières paroles de feu mon père. Je devais être fort, et ne pas me laisser emporter par le chagrin, il avait raison. Mais cette immense tristesse devait être canalisée d'une manière ou d'une autre. Et entre les remords, la solitude et la colère que je ressentais, c'est sous forme de haine que cette tristesse se transforma. Ma vie n'avait plus vraiment de sens. Mais je devais la poursuivre, pour mes parents, pour qu'ils puissent être fiers de moi. Et c'est ainsi que j'entrai dans la meute qui m'avait toujours été destinée, les Sekmets, à la mémoire de celui qui m'avait tout appris.

Mais les drames ne se finirent pas ici. Non, à vrai dire, lorsque je pensais que je ne pourrais plus aimer, que mon coeur était refermé à jamais, j'ai rencontré une femelle, qui me démontra le contraire. J'avais deux ans et demi. Nous étions vraiment très proche, et nous avons vécu plusieurs mois ensemble. Je lui ai offert mon âme, alors que je ne pensais plus en être capable. Et finalement, elle m'a trahit, en partant du jour au lendemain, sans raison, et qu'elle s'enticha d'un autre. De plus, elle me dit des mots très durs, comme quoi le seul sentiment qu'elle ait ressenti envers moi n'aurait été que de la pitié. Et ce fut de trop. Je n'ai pas pu supporter cela. Mon coeur saignait, j'avais si mal, à croire que j'étais maudit. De rage, je lui ôtai la vie de mes propres pattes, gouttant son sang cuivré avec plaisance. Et je décidai que cette fois c'était certain, je n'accorderais plus ma confiance facilement, et je ne m'attacherais plus jamais à quiconque. La peine ne laissait à présent plus de place à l'amour, elle avait pris le monopole de mon coeur tant meurtri. Et depuis, je n'ai jamais été le même. Je suis devenu une bête sauvage, pervertie par le temps, ne pensant plus qu'à elle même. J'avais trois ans.

Et c'est à peu près à cette même période que j'ai rencontré Atom, ma seule amie. Je ne sais pas pourquoi, mais dès le début j'ai su, malgré mon expérience, que je pouvais lui faire confiance. Elle participa à réduire cette sensation de douleurs qui pesait sur moi depuis bien trop longtemps, et je pense que c'est en partie grâce à elle si je n'ai pas totalement sombré dans le chaos. Et bien ... Pas encore en tout cas.