Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.

Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.


 
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 Le répertoire des défis [solo]

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Jeu 17 Mar - 9:38



Retour en enfance


Citation :
L'espace d'une journée, votre loup adulte est redevenu un louveteau innocent et naïf. Écrivez un rp dans lequel votre loup redécouvre le monde comme au premier jour.

J’ouvre les yeux difficilement, je suis courbaturé par la veille. Père ne me laisse aucun répit et pour cause : je suis le fils du Général, je me dois d’être le meilleur louveteau de ma génération et d’honorer mon géniteur. Je me lève avec lenteur, fatigué et pourtant, mentalement, prêt pour cette nouvelle journée d’entraînement. Père ne tardera pas. Je lance un regard à ma sœur, lovée contre moi, dormant à point fermé. Elle aura tout le loisir de dormir, Père n’attend pas d’elle les mêmes exigences que moi. Elle nous rejoindra lorsqu’elle se réveillera, me regardera m’entraîner dur pour devenir un guerrier Sekmet. Je m’ébroue vigoureusement, sors de la tanière et m’avance près d’une flaque pour m’y tremper le visage. L’eau froide me réveille davantage, alors que l’ombre de Père se profile entre les arbres. L’heure est venue. Je me redresse de toute ma hauteur, et sous mes pattes encore frêles pulse mon cœur vaillant. Je m’avance vers lui, le regard droit, les oreilles en avant, le fixant de mon regard saphir. Père s’approche avec un regard dur, comme à l’accoutumée. J’ignore toujours à quoi m’attendre avec lui, il sait jouer la comédie comme un pro. Je serre les dents et j’inspire profondément, la journée ne fait que commencer. Mes muscles se tendent doucement sous ma peau de louveteau, et alors que je n’ai que quelques mois, je suis déjà formé comme un combattant. Rien n’est laissé au hasard avec Père, et chaque jour comporte son lot de labeurs et de défis à relever. Je l’attends patiemment, et nous partons.

Sur le chemin, le silence règne. J’ignore où il m’emmènera aujourd’hui, mais je le saurais bien assez tôt. J’observe les environs, hume les odeurs, grave chaque effluve dans ma mémoire encore bien jeune. Quand brutalement, les crocs de mon paternel se referment sur moi, me forçant à un jappement pathétique. Je me retourne comme une flèche, plonge mes crocs dans son épaule par réflexe, mais je comprends que l’entraînement a commencé. Il me flanque un violent coup de patte qui me fait rouler au sol. Je me relève d’un bond, fonce sur lui et le percute de tout mon poids. Je l’aurais fais pour le déstabiliser si nous avions eu la même force, mais je n’ai pas terminé. Je plaque mes antérieures sur son poitrail et je renverse ma tête en arrière après avoir planté mes crocs dans son encolure pour tenter de l’emmener avec mon poids, nous faisant tous les deux tomber à la renverse. Je joue de son poids pour rouler au-dessus de lui et parvenir à le dominer, et dans lorsque j’entrevois l’éclair de fierté dans son regard de braise que je comprends : je suis en bonne voie. Mais cette déconcentration quoi que rapide, suffit à mon père pour me flanquer un autre coup de patte, en plein visage cette fois, et m’oblige à dégager rapidement de ma position pour échapper à d’autres représailles. Je m’éloigne de quelques pas, observe mon Père et gronde, claquant des mâchoires comme il me l’a appris. Il fonds dans ma direction, je l’évite de justesse et prends de l’élan pour me jeter sur lui tous crocs dehors. Je plonge mes mâchoires dans sa gorge comme s’il était une proie, bien décidé à lui déchiqueter la jugulaire.

Père a ancré en moi une violence inouïe et une rage de vaincre que bien peu de jeunes sont capables de connaître à mon âge. Sa brutalité, sa violence, ont fait de moi celui que je suis aujourd’hui : un combattant sans pitié qui ne reculera jamais devant l’adversité. Un loup puissant et déterminé que l’on craindra et respectera pour ce qu’il est. Je ne serais plus seulement son fils, je serais son Héritier digne. Je gronde, montre les dents et me jette à nouveau dans la mêlée. Et si la force colossale de mon géniteur m’écrase à plate couture, j’apprends chaque fois à parer de nouveaux coups, à mémoriser de nouvelles tactiques. C’est lorsque ma rage est à son apogée, lorsque ma colère atteint son paroxysme, que j’aperçois du coin de l’œil l’arrivée de ma sœur. Cela fait des heures que je m’entraîne contre père, et la fatigue est là depuis bien longtemps. Mais l’abandon n’est pas envisageable, et je ne m’avouerais pas vaincu tant que je serais en vie. Cependant, alors que les heures tournent et que mes muscles sont broyés sous le joug de mon géniteur, je remarque le regard insistant de ma sœur, inquiète. Elle n’aime pas que je m’entraîne autant. Elle n’aime pas que Père cultive ainsi ma rage de vaincre. Elle a peur qu’il fasse de moi un tueur, et c’est ce que je serais pourtant : un assassin de renommée, un fier Sekmet parmi les meilleurs. Lorsque la journée se termine, c’est presque rampant que je suis enfin libéré par mon père, pouvant enfin rentrer en m’appuyant négligemment contre l’épaule de Kaya. Le repos m’attend, le sommeil m’appelle à pleins cris.

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Jeu 17 Mar - 9:39



Chasseur chassé


Citation :
Vous avez volé de la nourriture, et vous vous êtes fait voir! Vous êtes poursuivi par un humain armé et par ses deux chiens. Écrivez la poursuite du point de vue de l'Homme. Minimum 300 mots.

J’enfile mes bottes, je m’extirpe de la maison et je lâche immédiatement les chiens. Ce foutu loup ne m’échappera pas cette fois ! Hector et Achilles partent à toutes pattes pour prendre notre voleur en chasse, et ce dernier prend ses pattes à son cou. Je file derrière mes chiens, courant le plus vite possible. Je laisse mes chiens courir de leur côté, je sais déjà où ils vont et il me faut rejoindre la tour de chasse avant qu’ils n’y poussent le loup. Je grimpe rapidement, prenant soin de ne pas faire de bruit. De toute façon il ne sera pas alerté, il doit être bien trop concentré sur sa course poursuite contre mes chiens. Je le guette, j’arme mon fusil et j’observe la prairie qui s’étale devant moi. En face de moi la forêt encercle le pré et abrite d’autres créatures que je pourrais abattre, mais je ne suis là que pour le loup. D’ailleurs, ce dernier s’extirpe bientôt des sous-bois pour s’élancer dans la prairie. Ses muscles roulent sous sa peau, et à l’observer dans mon viseur je pourrais presque voir en lui la puissance de mes chiens. Mais ce n’est qu’un voleur, un chapardeur. Je l’observe pourtant de longues secondes, fasciné par la détermination qui danse dans ses yeux. Je regarde avec admiration ses pattes qui frappent le sol à un rythme rapide et régulier, alors qu’il sait que les chiens vont le rattraper. Je suis certain qu’il sait. Il doit sentir la mort approcher même s’il se démène pour échapper à sa funèbre destinée. Je le regarde qui bondit avec agilité par-dessus la barrière de bois qui sépare les deux champs deux parties distinctes.

Mes chiens aboient avec rage, le loup continue de courir et même s’il n’a pas la moindre chance de m’échapper, il ne perd pas espoir, s’accroche à la vie qui court dans ses veines. Il traverse le champ comme une furie, effectue des virages brusques pour déstabiliser mes chiens et partir en trombe dans un autre sens. Il essaie ainsi de semer ses poursuivants, pour peut-être parvenir à s’enfuir ensuite. Pourquoi ne disparait-il pas simplement dans les bois ? Peut-être est-ce là une femelle qui protège sa portée non loin. Lorsqu’elle sera morte, j’irais fouiller les bois alentours. L’animal danse dans les champs comme s’il connaissait la chorégraphie par cœur, et observer ainsi ses pas de danse avec mes chiens me fascine. Tout à coup, il se retourne et s’immobilise. Je le prends dans mon viseur, le regarde quelques secondes et me nourris de la peur qui éclaire son regard brun. Et puis, l’un de mes chiens bondit sur le sauvage ennemi, plantant ses crocs dans l’épaule de l’animal alors que lui-même répercute chacun des coups reçus et le rend sans la moindre hésitation. Le vois voler les poids, je vois danser et s’emmêler les corps alors que le temps passe, que l’énergie les quitte tous deux. Le second chien se précipite pour aider le premier, et le loup repart en courant comme pour reprendre son souffle. Il s’arrête de nouveau, freine des quatre pattes, fait face une nouvelle fois à ses poursuivants et en percute un de tout son poids. Il balance ses pattes griffues sur Achilles qui grogne et se débat, et j’aperçois le sang sur leurs pelages.

Le combat est lancé, cette fois mes chiens ne lui laisseront aucun répit, ils ont été dressés pour mettre à mort des loups. L’animal est grand, long, haut et certainement puissants. Mais les deux rottweilers sont certainement plus forts que lui. Le loup se débat entre les crocs de mes chiens, et ces derniers s’acharnent sur lui pour le mettre en pièce. Je me délecte des grondements, des jappements d’excitation et de peur qui se mélangent et s’infiltrent dans mes oreilles. Je me réjouis de la douleur de mon ennemi juré qui aura voulu voler l’une de mes poules. Un loup en moins, quoi de mieux pour réussir sa journée ? Je les observe encore de longues minutes, alors que le loup se bat contre mes chiens avec autant de rage que s’il avait une chance de s’en sortir. Il a de la détermination, de la fierté à revendre, probablement. Il a peut-être plus confiance en son Destin qu’il ne devrait. Il va mourir, c’est certain. Mais les morsures qu’il reçoit et les coups de pattes qu’il rend ne le poussent pas à abandonner. Et même si les coups le flanquent au sol et qu’il peine chaque fois un peu plus à se relever, il n’a de cesse de lancer des coups de crocs meurtriers à mes chiens pour les maintenir à distance ou leur asséner des blessures superficielles pour leur montrer qu’ils n’ont pas encore gagné, qu’il est encore bien en vie. C’est presque un plaisir de voir avec quel acharnement il se bat, avec quelle témérité il s’accroche à cette seule et maigre possibilité de s’en sortir vivant. Et alors, finalement époustouflé par son envie de vivre, je rappelle mes chiens et je rentre chez moi.

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Jeu 17 Mar - 9:39



Amnésia


Citation :
Vous vous réveillez dans un endroit inconnu, vous ne savez plus quel jour nous sommes, ni même qui vous êtes. Le monde entier vous est devenu inconnu, décrivez vos sensations. Minimum 400 mots.

Une migraine infernale me cogne aux tempes et me force à me réveiller. C’est d’un sommeil étrange que je m’extirpe, sans rêve ni cauchemar, comme si je n’avais tout simplement pas dormi. Et puis, la réalité me frappe : je ne connais rien du monde qui m’entoure, ni même de qui je suis. Je me frotte la tête d’un coup de patte, réalisant leur existence par la même occasion. Je soupire, inspire profondément et me concentre. Que s’est-il passé ? Qu’est-ce que je peux bien faire là ? Et qui puis-je bien être ? Je me lève difficilement, perdant l’équilibre comme si j’avais pris un mauvais coup. Comme si toutes mes facultés avaient été annihilées par je ne sais quel sordide procédé. Doucement, une haine féroce monte en moi pour remuer mon cerveau et alourdir ma migraine. Une haine viscérale que je porte pour une seule et même espèce : tout ceci est la faute des humains. C’est toujours la faute des bipèdes. Je gronde en sourdine, puis j’extériorise mes crocs et une voix plus gutturale, plus menaçante, passe entre mes mâchoires pour résonner dans la grotte où je demeure. Je marche comme je peux, titubant malgré mon irrémédiable envie de courir et d’épuiser par n’importe quel moyen cette énergie emplie de rage qui bouillonne dans mes veines. Lorsque j’attends l’extérieur, un soleil aveuglant me force à fermer les yeux et je gronde douloureusement en baissant la tête, me soumettant malgré moi à l’astre de jour. La sensation m’est particulièrement désagréable, et je comprends que qui que je sois, je ne suis pas né pour me soumettre.

Je m’éloigne de la tanière avec un grondement sonore, et lorsqu’enfin mes pattes acceptent d’obéir aux ordres que je leur donne, je m’élance sans plus réfléchir, profitant de la force qui coule en moi et de la puissance de mes muscles qui ne demande qu’à s’extérioriser. Je détale comme si ma vie en dépendait, courant de part et d’autre d’une route faite de bêton déchiqueté par le temps et les guerres humaines. La mémoire n’est pas là, mais je sais que tout est forcément la faute des bipèdes. Grondant, je saute brutalement par-dessus une crevasse de goudron et je m’affale de l’autre côté comme si je n’avais jamais sauté de ma vie. Réception à revoir, donc. Je m’élance à travers le dédale de débris divers et variés, bondissant parmi les uns et esquivant les autres en des brusques virages serrés, m’efforçant de rester toujours à une allure rapide et constante pour ne pas perdre mon élan ou essouffler mes poumons inutilement. Je me concentre sur l'endroit où je pose mes pattes avant même de faire la foulée en question, et je m’organise mentalement pour ne pas me prendre les membres dans un trou ou dans un piège stupide. Je continue de courir comme un dératé, comme si la mort me poursuivait, et je m’accroche à cette idée pour ne surtout pas m’arrêter malgré les douleurs qui naissent doucement dans mes membres et me brûlent les muscles à mesure que le temps passe. Et même si mes membres me semblent devenir comme du bêton armé, je ne m’arrête jamais, courant comme pour rattraper mes souvenirs.

A mesure que mes pas se multiplient, que mes membres enchaînent les sauts et que mes muscles répercutent chacune de mes actions, ma mémoire revient doucement en moi, mon cerveau réveillé par l’oxygène apporté par mes poumons. Mon sang court dans mes veines et mon cœur bat toujours plus vite pour alimenter mon corps dans son entièreté, l’effort violent nécessitant toujours plus d’air et d’énergie. Je ne suis pas décidé à arrêter de cavaler, voulant toujours moins réfléchir pour toujours plus me rappeler. Et ce n’est que lorsque les souvenirs reviennent lentement dans ma mémoire que je décide de ralentir un tant soit peu pour me concentrer sur chaque information, l’une après l’autre. Je revois doucement un visage se dessiner devant mes yeux, altérant mes capacités et ma concentration, me faisant gagner un aller simple pour la douleur quand mes pattes se prennent dans une barre de métal et que mon corps, volant par-dessus l’obstacle, s’écrase lourdement au sol dans un grondement de souffrance et de frustration. Je reste couché sur le col pendant longtemps, réfléchissant à ce visage, cherchant longtemps un nom à mettre dessus. Ce n’est que de longues minutes plus tard que la réponse me vient enfin, lettre après lettre, souvenir après souvenir, et ce n’est qu’après cette révélation que je relève, pantelant, pour rentrer d’un pas lent. Kaya m’attend chez nous, et je ne la laisserais pas seule une seconde de plus.

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Jeu 17 Mar - 9:39



Le chiffre du diable


Citation :
Ecrivez un RP de 666 mots pile ! Non, pas 665, ni 667, mais bel et bien 666 !

Je m'avance entre les arbres, la rage au ventre et une colère sourde en tête. Je gronde, fixant mon adversaire avec colère, le défiant de s'avancer davantage. Mais le puma n'a pas décidé de me laisser tranquille, pas plus que je n'avais l'intention de passer mon chemin. C'est d'un commun accord que nous nous jetons l'un sur l'autre, tous crocs dehors, grondant férocement comme si nous pouvions nous comprendre. Et à cet instant, nous nous comprenons. Ni lui ni moi ne sommes là pour nous faire un nouvel ami, nous n'avons l'envie que d'ôter la vie à l'autre. Je plonge mes crocs dans son épaule quand ses griffes acérées se resserrent douloureusement sur ma croupe, m'affaissant sous son poids. Je m'éjecte de sa trajectoire sans lâcher ma prise, essayant de me libérer de son étreinte douloureuse, sentant le sang perler sur mon arrière train et coulant sur mes flancs. Mais si mon propre sang s'écoule de mes veines, de mon corps, celui du puma n'est pas épargné non plus et ne reste pas sagement dans les siennes. Grondant comme un possédé, je m'acharne sur son épaule et la déchiquette sous des coups de crocs rageurs, assénant à mon ennemi des coups de pattes violents au niveau de ses antérieures pour le faire chuter. Lorsque nous lâchons tous deux nos prises, je me retourne brutalement pour lui percuter la tête, le sonnant d'un coup d'épaule maladroit, et je me projette sur lui pour lui faire perdre l'équilibre. Le forçant à tomber au sol, je l'écrase de tout mon poids et plonge de nouveau mes mâchoires vers sa tête en visant sa gorge. Je le relâche presque aussitôt, repoussé par ses griffes mortelles qui me lacèrent le poitrail. Je prends mes distances, lui tourne autour en montrant les crocs et le voilà déjà debout à en faire de même. Je le fixe, le défi d'avancer le premier, et sa queue sans cesse en mouvement me prouve qu'il s'apprête à charger comme je le veux. Je l'attends patiemment, bandant mes muscles, préparant mes crocs à l'assaut, et je l'esquive à la dernière seconde pour bondir sur lui avant qu'il ne se remette de la surprise, passant par-dessus lui pour le dominer de toute ma taille et planter sauvagement mes crocs dans la même plaie, juste sous la gorge, tout près de la jugulaire. Je sais que je vais gagner ce combat, je le sens. Mais je reste concentré sur ma tâche, parce que tant qu'il sera en vie, il pourra reprendre le dessus d'une manière ou d'une autre. Je m'éjecte de son dos en roulant sur moi-même, tombant en avant au moment de lui mordre une troisième fois la gorge. Il ne me faudra plus beaucoup d'efforts, mais le plus dur reste à venir. Il a compris ce que je voulais faire, il est bien déterminé à rester en vie et surtout, à mettre fin à mes propres jours. Il veut survivre, il veut me tuer, me massacrer. Il se relève, bondit sur moi sans plus réfléchir. Je me projette sur le côté pour lui échapper, mais ma patte arrière se retrouve prisonnière de ses crocs meurtriers et la douleur fulgurante m'arrache un hurlement de rage. Je me retourne pour lui flanquer de violents coups de pattes avant de me libérer pour me jeter sur lui dans le même élan, m'acharnant sur sa nuque et sa gorge en m'efforçant d'échapper à ses griffes et à ses coups de crocs vengeurs qui dansent autour de moi. Il me faut encore de longues, d'interminables minutes pour parvenir à reprendre le dessus et à plonger enfin mes crocs dans sa blessure béante, dévorant alors toutes parcelles de peau que je peux atteindre de mes crocs pour déchiqueter sa jugulaire avec toute ma rage.

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Jeu 17 Mar - 9:40



Le monde à l'envers


Citation :
Écrivez un RP de chasse, mais du point de vue de votre proie ! En effet, vous devrez décrire toutes les actions de votre personnage vues par ce que vous traquez. N'oubliez pas d'aller récupérer des points de jauges à l'issue du RP !

Je m’avance dans la pénombre des tunnels, me remémorant les temps où nous nous terrions en leur sein pour échapper aux guerres des bipèdes. Et puis, je tombe sur deux lueurs qui attisent ma curiosité. Là, immobiles, elles me fixent sans ciller. Je les observe un long moment, quand brutalement une énorme bête s’extirpe de l’obscurité. Un loup ! Je lâche un petit cri aigu, le lapin ne mourra pas ce soir ! Je pars en courant, frappant le sol de mes pattes pour m’échapper à toute vitesse. L’animal me suit avec ferveur, et la fièvre de la peur monte dans mes veines pour m’aider à courir plus vite, plus longtemps. Je passe brusquement par-dessus une barre métallique, l’adrénaline me faisant voler au-dessus du sol. Le loup me suit avec autant d’aisance, c’est à croire qu’il a aussi peur que moi. Je plaque mes longues oreilles sur mon crâne alors que j’accélère l’allure. Un virage à gauche, je bondis sur la paroi pour prendre de l’élan et m’éloigner davantage de mon poursuivant. Mais il fait pareil, ou en tout cas il trouve un stratagème pour ne pas faire grandir la distance qui nous sépare. Mes petites pattes frappent si fort le sol que l’écho rebondit dans mes membres et remonte jusque dans mon échine. Pourtant je ne ralentis pas, il en va de ma vie. Je traverse les tunnels à une allure fulgurante, je fais de mon mieux pour échapper à la mort qui reste malgré moi à mes trousses. Il n’est pas décidé à me ficher la paix. Je m’élance hors des tunnels dans un bond prodigieux, espérant retrouver mon terrier avant qu’il m’attrape.

Dans la prairie, j’effectue des virages serrés, des zigzags pour le déstabiliser et peut-être arriver le semer. Je me projette en avant toujours plus fort, toujours plus loin, et l’air qui court dans mes poumons fait valser mon cœur à plusieurs reprises. Je me jette corps et âme dans cette course poursuite contre ma vie, et j’ai bien l’intention de gagner ce défi contre la montre. Je n’ai que peu de temps à m’acharner ainsi, je suis plus endurant que le loup qui s’agrippe, derrière. Il semble avoir vraiment faim, à chaque virage je peux voir son regard empli de détermination alors que ses mâchoires claquent tout près de mon corps. Je me jette sur la droite ou sur la gauche pour échapper chaque fois à ses morsures mortelles, mais il me suit comme mon ombre et semble si près du but que j’en viendrais presque à perdre espoir. J’ai peur de finir par m’écrouler tant la peur court en moi, mais mon sang boue à mes tempes et m’empêche de m’arrêter, mon cerveau a décidé que je devrais courir jusqu’à ce que l’un abandonne, ou que l’autre meurt. Je ne peux simplement pas abandonner, mon instinct de survie est trop grand, trop puissant pour me permettre de laisser tomber. Inconsciemment je tiens trop à mon existence pour abandonner tout espoir et je continue de courir même si le monstre est toujours derrière moi à cavaler comme un dément. Je m’élance sur la droite en espérant le semer, puis reviens brutalement sur la gauche et continue de courir, mais il ne lâche pas l’affaire et continue de s’acharner.

Soudain, je vois mon salut au loin. Je freine des quatre pattes, attends quelques secondes en retenant mon souffle. L’animal énorme passe au-dessus de moi, emporté par son élan, et ne parvient pas à planter ses crocs dans ma chair en passant. Je me propulse en arrière et me jette dans une nouvelle course contre le temps, un loup furibond perché sur mon ombre, comme s’il avait la ferme intention de m’abattre et je ne doute pas que c’est le cas. Je continue de courir alors que lui-même le fait également, et alors que je vois l’entrée de mon terrier à quelques dizaines de mètres, je sens ses crocs frôler mon arrière train et m’écorcher la peau. Je saute sur la droite pour lui échapper une nouvelle fois, il dérape et me suit du mieux qu’il peut. Je suis plus agile, je contrôle mieux mes glissades et mes dérapages, mais il s’accroche à sa rage de vaincre et je commence à me dire qu’il n’abandonnera que lorsque je serais mort. Pourtant, là devant, le trou grandit, faisant presque ma taille pour me permettre de passer. Malheureusement j’arrive trop vite et je dois refaire un tour pour calculer mieux mon entrée. Le loup se frappe sur les parois tout près de l’entrée, j’ai de la chance qu’il n’ait pas détruit le passage. Je recommence une autre fois, je cours à toutes pattes et, alors que mon palpitant semble sur le point d’exploser dans ma cage thoracique, je parviens à atteindre l’entrée de mon terrier et à m’y faufiler de justesse, juste avant que l’énorme animal ne vienne s’écraser sur le trou de ma cachette. Sauvé.

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Dim 10 Avr - 15:32



Beat the beast


Citation :
À force de déambuler dans les souterrains vous vous êtes perdus. Au détour d'un tunnel vous tombez sur un animal mort. Puis un autre et encore un. Deux points rougeoyant s'allument dans la pénombre accompagnés d'un grondement effrayant. Arriverez-vous à survivre ?

Je rampe sous une plaque de métal suspendue au-dessus du sol pour me frayer un chemin vers l’intérieur des tunnels. Je hume les effluves présents avec intérêt, je n’ai aucune envie de tomber truffe à truffe avec un être humain ou un loup potentiellement ennemi. Alors que je m’extirpe de sous la plaque en tendant mes muscles et en étirant mon cou pour me redresser, j’observe l’obscurité qui s’étend devant moi. Rien ne semble enclin à entraver mon chemin et je ne pouvais rêver mieux par cette journée morne. Je m’avance dans les tunnels avec prudence, m’assurant à chaque pas que je ne suis pas sur le point de tomber sur un piège quelconque. Je bondis soudainement sur un promontoire aussi froid que la plaque de tout à l’heure, supposant qu’il est fait de la même matière. Je reste là-haut, en équilibre précaire, pendant plusieurs secondes. Fixant l’obscurité j’attends que mes yeux saphir s’y accoutument pour mieux distinguer les formes en son sein. Alors seulement, dansant sur mon esplanade de métal pour rester droit et ne pas tomber avec la plaque, je commence à arpenter les lieux du regard pour essayer de dénicher quelque chose d’intéressant. Je crois percevoir des formes raides, pointues, dans la pénombre. Et puis, sans crier gare, je m’élance. Je me propulse de mon estrade, vole au-dessus du sol pendant une fraction de seconde et dès que mes pattes touchent le sol, je pars en courant, propulsant mon corps par la force de mes quatre puissantes pattes. Je traverse les couloirs comme une furie nocturne.

Je m’élance à travers les couloirs sans faire attention à toutes les vies potentielles qui m’entourent, bien trop concentré sur les obstacles sur mon chemin. Une palette de bois déchiquetée, mes membres me projettent par-dessus l’objet donc les pointes de bois me rasent les flancs, et c’est dans un fracas sourd que j’atterris de l’autre côté avant de repartir à toutes pattes. Je vire à gauche alors que je m’aperçois foncer droit vers une paroi, et je change de couloir sans ralentir l’allure alors que mes poumons se remplissent d’un oxygène brûlant de poussière à un rythme effréné. La douleur pourtant ne me fait pas ralentir, et c’est sans réfléchir aux potentielles conséquences que je continue de foncer à travers la brume sombre des tunnels obscurs, jusqu’à m’arrêter brutalement en freinant des quatre pattes devant une odeur pestilentielle. Je m’arrête complètement, tire les oreilles contre mon crâne et retrousse le museau comme pour fuir cet effluve répugnant. La mort ? Pire, la chair en décomposition. Ici, les cadavres ne disparaissent pas comme à la surface. Nul charognard pour les dévorer, nul ver pour les nettoyer. Je grimace et m’avance, passant par-dessus le premier cadavre pour en découvrir encore un, plus frais mais tout aussi odorant que le premier. Je scrute la pénombre à la recherche d’autres corps, mais bientôt deux lueurs rougeoyantes se joignent à mon obscurité. Je redresse vivement la tête, fixant les lueurs avec grand intérêt, comme si elles étaient la réponse à mes questions muettes. Je m’approche.

Quand brutalement, un grondement m’arrive aux oreilles, me faisant vivement reculer et trébucher sur le dernier cadavre. Je m’écrase au sol, me relève à grande vitesse mais n’ai pas le temps de fuir. Deux mâchoires plus petites que les miennes mais aussi puissantes enserrent ma gorge et deux énormes pattes se pressent contre ma cage thoracique pour m’empêcher de me redresser complètement. Je gronde sauvagement, m’agite dans tous les sens et envoie des coups de pattes au hasard dans le noir en espérant toucher mon assaillant. L’animal, furieux, s’acharne à me massacrer le museau, plantant ses crocs puissants dans mon palais et déchirant mes babines sans aucune pitié. Je m’efforce de me retourner, de reprendre un équilibre sur mes pattes, mais l’animal me maintient au sol avec une telle force qu’il m’est impossible de me libérer de son étreinte. Ses pattes griffues s’enfoncent dans ma chair avec rage, comme si j’étais son prochain repas. Je me sens comme l’insecte dans la toile de l’araignée, cloué au sol et obligé de supporter de me faire enrouler dans un cocon mortel pour y attendre la mort avant que la monstrueuse créature ne vienne se repaître de mon sang à travers lui. Je grogne, me tortille dans tous les sens, jusqu’à arriver à voir le regard furieux de mon tortionnaire. Le carcajou relâche mon museau un court instant, et je profite de l’occasion pour attraper sa gueule entre mes crocs et la serrer si fort qu’il en devient hystérique de douleur. A son tour de chercher à se dégager, mais je n’attends pas qu’il reprenne le dessus. Je m’échappe à la première occasion et je m’élance dans les tunnels sans plus faire attention à rien, me concentrant uniquement sur ma course folle, mes muscles douloureux et la sortie de cet endroit sordide.

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