Qu'est-ce que je me fais chier … Qu'est-ce que j'en ai marre d'être toujours tout seul ! Et Eredor qui n'est même pas là aujourd'hui, où est-ce qu'il se cache ce pseudo loup ? Je l'aime bien mais pas quand il se cache de moi ! Enfin, tant pis, on dirait que je vais devoir me trouver une activité avant de mourir d'ennui … Soupirant, je me balade dans les terres du nord, entre les marais de la griffe verte et la forêt aux pendus. Je lâche un bâillement, fatigué, fatigué de rien foutre et pourtant, j'ai bien des choses à faire … Genre aller faire face à ma famille … Un jour ou l'autre, je vais devoir aller les voir, cesser de fuir mais, ce n'est pas évident de se convaincre quand on a une mère et un géniteur capable de vous réduire en bouillit. Non pas que j'ai peur de Tybalt hein, ce loup n'est rien qu'un chien galeux qui ne ressemble à rien, qui a besoin de tuer pour se sentir vivre, qui s'en prend à n'importe qui gratuitement. Oui d'accord, moi aussi je m'en suis pris à plus faible que moi et gratuitement mais, j'étais gamin, je m'ennuyais, j'avais besoin de jouer, je suis pas à blâmer quand même ! Je suis différent de ce loup répugnant, je n'ai rien à voir avec lui, qu'importe si je partage son sang, il n'est rien et ne sera jamais rien à mes yeux !

Je pousse un soupir alors que mes pattes m'ont mené non loin de la tanière de Manîthil. Tiens ça fait longtemps que je l'ai pas vu celle-la et, c'est pas plus mal. Moins je la vois et mieux c'est, après tout, si je dois aller la voir, c'est que j'ai besoin d'être soigné donc, c'est que je me suis prit une raclée ou autre et, il est hors de question que je perde contre qui que ce soit ! Tiens, c'est qui celui-la ? Un patient à Manîthil ? Je fixe un loup roux, ou brun, ou je sais pas trop et je m'en fiche en vrai. Roux, brun, c'est pareil à mes yeux ! Bref, j'ai pas le souvenir d'avoir déjà croisé ce loup quelque part et, au vu de sa gueule, il a pas l'air des plus commodes, quoique … Je le regarde plus intensivement avant de finalement aller le voir.

- Yo, si t'attend la vieille, j'crois qu'elle est partie faire un tour.

Je ne sens pas l'odeur de la blanche alors, c'est qu'elle est partie fouiner, pour changer.

- T'avais besoin de la voir pour quelque chose ?

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Bah, pourquoi il me regarde comme ça celui-la ? J'ai dis un truc de travers ? Pas besoin de grogner mon gros ! C'est pas la petite bête qui va manger la grosse comme on dit et, même si je ne suis plus la petite bête d'autre fois mais, un loup bien battit, je suis encore conscient du fait que je ne ferais probablement pas le poids face à un adulte expérimenté, quoique tu ne sembles pas plus expérimenté que ça en regardant bien. En tout cas, on t'a arraché la langue ? Tu ne dis rien ? T'es muet mon grand ? Je penche la tête sur le côté, attendant que tu daignes me répondre et finalement, des mots sortirent enfin de ta gueule.

Un sourire se dessine sur mes babines. Ainsi tu veux t'entraîner et avec moi ? Je suis le loup idéal qui plus est ? Ah ! Comment ne pas être flatté par ça ! Pour le coup, j'accepte de passer outre ton « gamin », le vieux. Tu as déjà su me brosser dans le sens du poil et, voilà que je me met à gonfler le poitrail. Si c'est un adversaire de taille que tu souhaites alors, tu m'as trouvé mon gros ! Je m'ennuie donc, ça tombe bien, j'ai bien besoin d'un petit entraînement puis, en plus, les Lames de Foudre ne semblent pas être présente aujourd'hui alors, autant en profiter avant que ces pluies d'acides ne s'abattent de nouveau ici.

- C'est demander si gentiment, comment refuser, papy ? Aller ! Prépares toi !

Et sans même attendre, je m'élance dans sa direction, prêt à le percuter, quoique non, si je le percute d'un seul coup, je doute que cela ai son effet alors, j'esquive au dernier moment pour passer derrière toi avant de te donner un violent coup de poitrail dans la cuisse. Hey coco, je suis là ! Essayes donc de m'attraper ! Je lâche un grondement en bondissant de côté et cherche cette fois-ci à t'attaquer directement. Évidemment, je n'irais pas trop fort, promis ! Après tout, c'est un entraînement, non ? Puis t'as l'air déjà tout casser, on va éviter de te briser davantage … Esquive moi si tu le peux ! Je bondis en direction de ton dos pour chercher à m'y accrocher ...

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Je vais l'avoir, je vais l'avoir ! Ça y est ! Je suis sur ton dos ! Je n'ai plus qu'à plonger mes crocs dans ton encolure mais, non, ça tu ne me laisses pas faire ! Je n'ai pas le temps de réagir que, déjà, je sens mon corps basculer avec le tien avant que tu ne m'écrases, me coupant le souffle. C'est ce que tu veux alors ? Qu'on y aille plus franco ? D'accord papy alors dans ce cas là, je me retiendrais un peu moins ! Je me redresse pour te faire face, en position d'attaque, souriant à tes mots. Oui, commençons et pour de bon cette fois-ci !

Je m'élance dans ta direction avant de bifurquer d'un seul coup. Je te tourne autour rapidement avant de venir te pincer l'une de tes pattes arrières. Je me recule, hors de question de te laisser le temps de contre-attaquer maintenant alors que je n'ai pas terminé mon petit cinéma ! Je montre les crocs, un grondement d'excitation s'en échappant. Aller mon vieux, montre ce que ta carcasse amoché vaut vraiment ! Je me campe sur mes quatre pattes avant de prendre une impulsion dessus pour te charger. Cette fois-ci, je te percuterais pour de bon ! Je n'irais pas de patte morte ! Je te rentre soudainement dedans mais, est-ce suffisant ? Cela te fera-t-il réellement basculer ou, est-ce que je manque de force ? Nous le verrons rapidement ...

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Corps contre corps, force contre force, malgré que je sens que tu es plus fort que moi sur ce plan là, je reste campé sur mes pattes, enfonçant mes ongles dans le sol pour tenir bon. J'essaye de mettre tout mon poids dans mes membres avant afin de ne pas reculer, afin de continuer de pousser. Non je ne te laisserais pas me mettre à terre si facilement ! Je reste sans bouger, tel un rocher faisant face à une mer déchaîné dont les vagues ne cesseraient de le harceler. Je ne bouge pas d'un pouce, ou presque … Je sens que je commence à glisser et, finalement, c'est toi qui te dérobe. Ayant mit tout mon poids sur toi, je perd l'équilibre mais, me reprend rapidement avant que l'avant de mon corps ne touche le sol. Me rattrapant je me redresse et, déjà, tu passes à l'action. Je n'ai pas eu le temps de suivre ton mouvement que déjà tu réussis à me mettre au sol. Putain !

Lâchant un grondement de frustration tout en me redressant, je secoue la gueule pour virer la terre qui s'y est accroché et, plante mon regard ambré sur toi. Si tu crois que je vais me laisser faire ainsi, tu te trompes lourdement ! J'adopte de nouveau une posture d'attaque, me préparant à attaquer de nouveau car, je sais que tu attends désormais la contre-attaque, je le vois à ta posture et, tu n'as pas besoin de te faire prier pour que j'arrive. Plaçant ma patte avant droite un peu en arrière, je plante mes ongles dans la terre avant de la ramener d'un seul coup vers toi, t'envoyant ainsi de la terre dans les yeux, de quoi te surprendre et t'occuper un moment !

Profitant de cet instant, je décide de m'élancer vers toi, fauchant tes pattes sous mon passage attrapant ta patte arrière dans ma gueule pour la tirer d'un coup sec vers l'arrière. Et oui papy ! Moi aussi je sais faire preuve de malice ! Un sourire se dessine sur mes babines retroussés. Ce n'est pas encore terminé ! Je profite une fois de plus de ce moment pour te saute sur le dos avant de te saisir par la peau du cou. De mon corps, j'essaye de plaquer le tien mais, je sais que c'est peine perdu, que je n'ai pas encore les muscles nécessaires pour te retenir longtemps dans cette posture, toutefois, j'y met tout de même tout mon poids.

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Je parviens à te saisir, je tiens bon mais, je te sens déjà en train de te relever et je sens mon corps basculer en arrière alors que tu finis par m'écraser. Sur le coup, mon souffle se coupe et je peine à le récupérer. Finalement tu te pousse de sur moi mais c'est pour mieux me foncer dessus et je sens tes crocs me saisir. Mon regard se plante sur toi. Je serais mort, possible mais, c'est pour cette raison que je m'entraîne, non ? Pour devenir plus fort et que jamais plus cette situation n'arrive ! Oui grâce à toi, je sais où je vais devoir me protéger dorénavant ! Du moins, un endroit de plus à faire attention.

Tu te recules finalement et, cette fois-ci, je parviens à me redresser, quoique, te voilà déjà en train de me foncer dessus alors que je suis à peine sur mes pattes. Parce que tu crois que je vais te laisser faire ?! Je me campe sur mes pattes, mes ongles essayant de se planter dans la terre alors que tu arrives sur moi. Encaissant l'impact, je me sens glisser sur le sol mais, au moins, j'ai réussi à tenir sur mes pattes ! Forçant pour ne pas tomber et essayer de te repousser, je profite de ce corps à corps pour te saisir à la gorge avec puissance, secouant alors la gueule. Afin de m'aider et, parce que je sais que je ne tiendrais pas longtemps comme ça, je ramène mes pattes avant autour de ton encolure pour te maintenir et ne pas lâcher prise.

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Je tiens bon, mes antérieurs serrant ton cou pour que je ne lâche pas prise tout comme ma mâchoire qui serre ta peau sans pour autant la meurtrir mais, tu te mets alors à courir. Au début, mes postérieurs cherchent à te résister, ils sont repoussés, laissant un sillon sur mon passage tant je force avec toi pour ne pas me faire acculé mais, finalement, ta force parvient à me faire chuter mais, je me rattrape, mes antérieurs se serrant davantage autour de toi ainsi que mes crocs dans la peau de ton cou qui, cette fois-ci, risque de laisser une blessure tant je cherche à me retenir. Et tu te met à courir alors que je cherche à tenir. Non je ne lâcherais pas, non je ne lâcherais pas aussi facilement ! Cours donc ! Je tiendrais bon ! Même si tu es en train de me traîner à moitié au sol. Même si je sens les rochers me marteler le dos, j'encaisse, je tiens bon, je ne lâcherais pas ! Tu persistes, tu es déterminé mais, je le suis tout autour, je ne lâcherais pas ! Mes crocs se resserrent davantage quand je sens mes antérieurs commencer à lâcher prise et, dans un gros effort, je parviens à les resserrer de nouveau autour de ton cou. Aller Ragnar'k ! ALLER ! Tu ne dois pas lâcher ! Je suis fort, je suis fort, je ne céderais pas, je ne te céderais pas !

C'est ce que j'avais envie de hurler mais, mon dos commence à être douloureux, tout comme ma mâchoire crispé et, même toi, je te sens faiblir, je sens tes muscles tremblant, ta course se ralentir alors que tu cherches à persisté. Qui de toi ou moi finira par s'arrêter par fatigue ? Qui lâchera en premier ? Non ! Je refuse d'être perdant et, j'ai une idée … Si je dois abandonner alors, je te forcerais à en faire autant.

Je lâche prise afin de rouler sous toi mais, dans ma chute, je t'emporterais ! Je me recroquevillai pour ne devenir qu'une boule entre tes pattes et te crocheter au passage afin que tu tombes avec moi. J'attends d'arrêter de rouler au sol puis, finalement, je me redresse, ma respiration se faisant haletante, la langue pendu, je suis fatigué … Mes yeux ambrés se pose sur toi, tu as vaillamment combattu et, cet entraînement n'était que bénéfique, pour cela je t'en remercie mais, n'espère pas que je te le dise de vive-voix car, de toute manière, je suis bien trop fatigué pour réussir à parler, quoique, je peux au moins te dire une chose …

- Au fait, je m'appelle Ragnar'k.

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