Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.

Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.


 
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 Take the tour | Entraînement Solo

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Dim 22 Fév - 14:48

Take the tour (Solo)


33/34/35


Le but d'un entraînement, ok, c'est de s'entraîner. Mais pourquoi ne pas explorer par la même occasion ? Je vise l'endurance, aujourd'hui, et la vieille station de métro et son entremêlement de voies me semblait parfait. Je suis arrivée au petit trot ici, tremblant de partout, claquant des mâchoires pour me réchauffer du froid qui règne dans certaines bouches d'entrée ouvertes, béantes. Je trottine jusqu'à la voie. La marche qui la sépare du quai est plutôt haute, je me permets un large saut. J'atterris sur mes pattes et balaie l'endroit sombre du regard. En haut, j'entends les bombes qui tombent dans un sifflement avant de s'écraser dans un "boum" sourd, faisant trembler la station. Puis après cela, le vent s'engouffre dans l'endroit, sifflant, glacé ... Et effrayant. Ces bombes s'écrasent toutes les ... Allez, cinq minutes environ. Autant dire que les bombardements sont très proches. Je soupire, yeux écarquillés, tentant de réaliser un peu ce qu'il se passe. Le monde ... Le monde meurt. Et je ne peux rien y faire, même si je le voulais. Je m'ébroue. Bon, il faut cesser de penser des bêtises. Le regard déterminé, je me positionne face à l'axe de la voie. Je me tapis un peu au sol. Puis m'élance. Je commence par trottiner, peu à peu, j'accélère et me met à filer dans l'air. Je saute pour éviter les obstacles, cours, saute ... Et je continue. Je garde le regard loin devant moi. Si je suis trop concentrée sur ma tâche, je sais que je vais finir par me lasser ou par me fatiguer trop vite. J'essaie donc de faire abstraction. Oui ... J'inspire, expire, inspire, expire ... Des images de Kaïs me reviennent. Oh, Kaïs ... Je revois les météores de Sang de Soleil. Les bombes ne sont pas si différentes, tout compte fait. Mes coussinets commencent à me brûler. Tout comme à ce fameux entraînement. Elle avait des visions. Je me fichais d'elle intérieurement. Que j'ai pu être bête ... Kaïs est morte, maintenant. Enfin, j'en suis sûre, hélas. Cela fait un bon moment qu'elle ne donne plus signe de vie. Elle a dû partir.

Inutile d'espérer. Elle me manque tellement. La peine, la fatigue, la raideur de mon corps, tout cela me force à m'arrêter. Cela m'envahit. Me traque. M'assaillit. Non. Je ne dois pas m'arrêter. Je garde mon regard en avant, je vais de l'avant. Même si je n'arrive pas à oublier. J'essaie de penser à des bonnes choses, des bons moments. Oh. Wakanda, mon amie d'enfance, peut-être ? Elle doit me détester maintenant. Me penser coupable de la mort de Kaïs. Bon, je fais peut-être des conclusions hâtives. Mais ce n'est pas le meilleur pour penser à de belles choses, surtout que cela remonte à loin maintenant. Certes, une plus belle époque que maintenant, mais pas vraiment pour moi. La seule chose qui saurait me redonne le sourire ... Le regard de mon fils. Son rire. Sa joie, son désir de vivre. Je l'aime tellement. Mais en même temps, des visions d'horreurs s'offrent à moi. Des lointains souvenirs, dont je préférerais qu'ils restent enfouis. Ses frères. La mort de ses frères, enfouis, loin, enfouis loin derrière son sourire. J'ai de plus en plus de mal à courir. Mes membres sont fatigués, je suis essoufflée. Épuisée. Je sais que j'ai parcouru un bon bout de chemin déjà, mais je m'y refuse. Je ne m'arrêterais pas. Je paie. Oui, je paie pour cette vie de merde, même s'il n'y a pas vraiment de logique là-dedans.



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Dim 22 Fév - 18:24

Lancé de dé.
Destin

Fiche de personnage
force:
Take the tour | Entraînement Solo Qkci100/100Take the tour | Entraînement Solo Qkci  (100/100)
agilité:
Take the tour | Entraînement Solo Qkci100/100Take the tour | Entraînement Solo Qkci  (100/100)
endurance:
Take the tour | Entraînement Solo Qkci100/100Take the tour | Entraînement Solo Qkci  (100/100)
Destin
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Dim 22 Fév - 18:24

Le membre 'Yan'Ka' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Dé de chasse' : 12
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Dim 22 Fév - 19:08


Cette tristesse, cette angoisse, cette fatigue ... Elles me nouent la gorge. Irrémédiablement. Un mouvement attire soudainement mon attention. Sur ma gauche. Je décélère, penche la tête de côté. Un homme ? L'odeur humaine est partout. La peur me réveille d'autant plus vite. Oui, j'entends la voix d'un homme. Elle vocifère, crie. Et la silhouette humaine sort de l'ombre du quai. Je baisse les oreilles, me retrouve clouée sur place. Nos regards se croisent, pourtant il n'a pas l'air d'être menaçant. Oh, si, il m'a aperçu, et recule même d'un pas. Il paraît aussi terrifié que moi, en fait. C'est là que j'entends un grouinement. Je me retourne d'instinct. Un ... Sanglier, je crois. Non ? Non, je sais de quoi il s'agit ! C'est un porc. Je m'en souviens, un jour, lorsque j'étais toute petite, un chasseur en avait ramené un énorme à la Cave Soufflée. La Cave Soufflée, elle me semble si loin déjà. Je dois tenter ma chance. L'homme n'est pas une menace. Je fais quelques pas de côté, commence à tourner autour du cochon, l'enfermant dans ma ronde de plus en plus rapprochée. L'homme hurle, je n'en tiens pas compte. J'accélère, oubliant complètement ma fatigue, passée depuis longtemps. Lorsque je me sens assez près de l'animal, je fonce sur lui sans hésiter. Je le percute de pleins fouets et vise sa nuque, grognant sauvagement. L'animal grouine, se débat, me frappe. Je ne me sens plus durant une fraction de seconde, et lorsque je reprends plus ou moins mes esprits, ses forces le quittent déjà. Il tombe à terre lentement, ma mâchoire l'accompagnant. J'ai beau être jeune, petite, ma force n'en est pas moins importante. Le sang m'emplit la gueule. Je laisse la proie par terre et lève les yeux vers l'homme. Il a disparu. A t-il peur ? Ou alors ... Oh, non. L'idée qu'il aille chercher des renforts m'effraie. Et si ... ? J'attrape mon cochon en toute hâte, regarde à gauche, à droite et m'élance. Il est très lourd, cela signifie deux choses fondamentales pour moi. D'un, les Esobeks mangeront à leur faim ce soir (supposons que j'en sorte vivante ...) et seront fiers de moi. Mais la deuxième ... Je risque de me faire tuer. L'homme n'a pas dû apprécier que lui vole son cochon, j'imagine qu'il lui appartenait. Ah, le vol, c'est puni sévèrement, pas bien Yan'Ka ! Pas bien pas bien. Bref. Le cochon est lourd, et il m'est deux fois plus difficile de courir. Cette fois-ci, je ne me donne pas le défi seul de ne pas m'arrêter, je ne dois PAS m'arrêter tout court. Bientôt, j'arrive à mon point de départ, les muscles complètement courbaturés, douloureux. Je crois mon calvaire terminé. J'ai tort. La paroi ne va pas se rabaisser d'un coup, et est toujours aussi haute qu'à mon arrivée ... Bloquée. Je regarde derrière moi. L'homme ... ! Il arrive. En courant. Il a une arme sans portée à la main.

Je dois décider quelque chose. Laisser tomber ma proie et m'enfuir ? Je pourrais peut-être le lancer par-dessus la margelle, faire le tour ... Non, il pourrait la récupérer ... Le temps presse. Bon. Allez. Je tiens fermement l'échine du cochon, m'y cramponnant tel à une bouée, et repars au galop. Je suis de nouveau la voie, dans l'autre sens cette fois-ci. J'ignore où cela conduit, j'espère que cela ne mène pas à une embuscade d'hommes ou un cul-de-sac. Mon objectif, c'est de retourner sur le quai à ma gauche pour reprendre le tunnel menant aux sous-sols des tranchées, puis, pour retourner au camp de survie. Et si ... ? Et si la voie ne remontait jamais sur le quai ? Non, non. Je sais comment marche un métro, du moins, je sais ce qu'en disaient les Conteurs. Je continue. Longtemps. Toutes les cellules de mon corps me hurlent d'arrêter. À ma gauche, la paroi devient de plus en plus haute, jusqu'à ce qu'il n'y en ait presque plus, ne laissant qu'un tout petit espace entre le plafond et elle. Je m'enfonce dans un tunnel immense. Je risque un regard derrière moi. L'homme me suit toujours, de très loin, mais il suffirait d'une minute à marcher pour qu'il me rattrape. La paroi devient mur. J'aurais peut-être dû abandonner le cochon, il m'aurait peut-être laissée partir. Remarque, il est encore temps de le laisser. Mais ç'aurait bête ... Oh, et si c'était la seule solution ? Je ... Je m'arrête. Soudainement, comme si je me prenais un mur. À ma gauche, dans le mur qui était un temps une paroi (si, je jure), il y a une faille ! Plutôt étroite, mais je pourrais m'y faufiler sans peine. À mon avis, cela devait être un éboulement qui a créé le reste du mur ... Cette faille créé un espèce de petit tunnel, de couloir, tapissé d'énormes rochers et qui semble monter vers le haut, vers ... Le quai ! Sans réellement réfléchir, je m'y précipite et m'y engouffre. Les parois me raclent le pelage au tout début, mais le tunnel s'élargit vite et je pourrais même y sauter sans être près de toucher le plafond. Parfait. Bon, le plus dur reste à escalader les rochers, mais je m'y résigne. C'est extrêmement fatiguant, de ramper, onduler dans tous les sens pour me frayer entre les roches de ce probable éboulement, mais quand j'arrive au bout ... C'est une immense bénédiction.

Je débouche sur le quai. J'entends l'homme crier, me maudire et tenter de m'atteindre son arme du bout de la pente, mais il est trop gros pour y passer. Je tente de reprendre mon souffle une fois les pattes sur le béton lisse du quai, mais je suis tellement exténuée qu'il m'est, après ça, même difficile de mettre un pas devant l'autre. Sur le chemin, une fois que je me serais mise en sûreté et que je serais sortie de la station, je ferais sûrement une bonne pause. J'ai eu mon lot d'effort aujourd'hui, je pense. Je marche sur le quai, je n'ai plus la force de courir. J'en ai eu assez. J'avais cependant oublié l'homme. Il est là, sur la voie, en bas. Il me fusille du regard, me hurle dessus. Et je ne m'attends pas du tout à ce qui se passe ensuite. Il tend son bras ... Et me lance son arme. À quelques mètres de moi, je me rends compte qu'il s'agit d'une lance. Je détourne la tête en laissant échapper un couinement effrayé et j'entends la lame fendre l'air ... Pour venir se ficher dans l'estomac du porc. Je retiens un gloussement. L'homme vocifère de nouveau sur le quai et je n'attends pas plus pour continuer ma route. Je l'oublie vite et arrive, bien longtemps après, à l'immense escalier que j'ai utilisé pour venir. Il mène à une grand-place, laquelle mène elle-même à des tunnels paisibles. En suivant ma propre trace, je n'aurais aucun mal à retrouver la Salle de contrôle. Avant de monter les marches, je pose le cochon au sol et lui retire l'arme humaine. Je la lance à quelques longueurs de là, difficilement. Je ferme les yeux et respire doucement. Je suis ÉPUISÉE. Je manque de tomber de sommeil. Bon. Allez. Mieux vaut ne pas rester ici. J'attrape mon cochon, respire un grand coup et lève la tête, les mâchoires serrées. Puis je commence à monter les marches et reprends le chemin de la maison.


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